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Citations de Delphine de Vigan (4405)


J'étais d'humeur maussade quand je suis sortie du café. C'était donc ... vrai, voilà ce que les gens attendaient, le réel garanti par un label tamponné sur les films et sur les livres comme le label rouge ou bio sur les produits alimentaires, un certificat d'authenticité. Je croyais que les gens avaient seulement besoin que les histoires les intéressent, les bouleversent, les passionnent. Mais je m'étais trompée. Les gens voulaient que cela ait lieu, quelque part, que cela puisse vérifier. Ils voulaient du vécu.
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page 194
Théo ne dit rien. Il guette à l'intérieur de lui la sensation de chaleur qui tarde à se manifester, il observe les autres.
Mathis est pâle, il a l'air d'avoir peur. Peut-être parce qu'il a menti à sa mère.
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Très vite, Théo a appris à jouer le rôle qu'on attendait de lui. Mots délivrés au compte-gouttes, expression neutre, regard baissé. Ne pas donner prise. Des deux côtés de la frontière, le silence s'est imposé comme la meilleure posture, la moins périlleuse.
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Est-ce que c’était ça, être amoureux, ce sentiment de fragilité ? Cette peur de tout perdre, à chaque instant, pour un faux pas, une mauvaise réplique, un mot malencontreux ? Est-ce que c’était ça, cette incertitude de soi, à quarante ans comme à vingt ?
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Parfois, il se demande si cela vaut vraiment la peine d'être adulte. Si le jeu en vaut la chandelle, comme dirait sa mamie, qui remplit des colonnes d'arguments "pour" et "contre", séparées par un trait tracé à la règle, lorsqu'elle doit prendre une décision importante. Lorsqu'il s'agit de devenir adulte, les deux colonnes sont-elles équivalentes ?
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Peut-être qu'il n'y a que ça qui compte, peut-être qu'il suffit de trouver quelqu'un à apprivoiser.
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Dans la vie, il y a un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien : il est impossible d'arrêter de penser. Quand j'étais petite je m'entraînais tous les soirs, allongée dans mon lit, j'essayais de faire le vide absolu, je chassais les idées les unes après les autres, avant même qu'elles deviennent des mots, je les exterminais à la racine, les annulais à la source, mais toujours je me heurtais au même problème : penser à arrêter de penser, c'est encore penser. Et contre ça on ne peut rien.
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L’écriture me met à nu, détruit une à une mes barrières de protection, défait en silence mon propre périmètre de sécurité.
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Je n'aime pas le soir qui tombe. Ces jours qui s'en vont dans l'ombre, pour toujours.
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Noël est un mensonge qui réunit les familles autour d'un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre,un mensonge auquel personne ne croit.
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Il suffit d’un regard pour vaciller, il suffit que quelqu’un tende sa main pour qu’on sente soudain combien on est fragile, vulnérable, et que tout s’écroule, comme une pyramide d’allumettes.
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On apprend à trouver des inconnues dans les équations, tracer des droites équidistantes et démontrer des théorèmes, mais dans la vraie vie, il n'y a rien à poser, à calculer, à deviner. C'est comme la mort des bébés. C'est du chagrin et puis c'est tout. Un grand chagrin qui ne se dissout pas dans l'eau, ni dans l'air, un genre de composant solide qui résiste à tout.
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La violence est ce temps qui recouvre les blessures, l'enchaînement irréductible des jours, cet impossible retour en arrière. La violence est ce qui nous échappe, elle se tait, ne se montre pas, la violence est ce qui ne trouve pas d'explication, ce qui à jamais restera opaque.
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De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards.
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Dans les livres il y a des chapitres pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou la situation évolue, et même parfois des parties avec des titres chargés de promesses, " La rencontre, L'espoir, La chute " comme des tableaux. Mais dans la vie il n'y a rien, pas de titre, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusion imminente. Dans la vie on est tout seul avec son costume, et tant pis s'il est tout déchiré.
page 216
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J'étais pour ma part convaincue d'une chose : par définition l'amour emporte, accapare, renverse, et rien d'autre ne vaut la peine.
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Il arrive un moment où le prix est devenu trop élevé. Dépasse les ressources. Où il faut sortir du jeu, accepter d'avoir perdu. Il arrive un moment où l'on ne peut pas se baisser plus bas.
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Vieillir, c’est apprendre à perdre ... Perdre la mémoire, perdre ses repères, perdre ses mots. Perdre l’équilibre, la vue, la notion du temps, perdre le sommeil, perdre l’ouïe, perdre la boule.
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Voilà donc ce qui t’attend, Michk’ : des petits pas, des petits sommes, des petits goûters, des petites sorties, des petites visites.
Une vie amoindrie, rétrécie, mais parfaitement réglée. 
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Pourquoi dites-vous « les personnes âgées » ? Vous devriez dire « les vieux ». C’est bien « les vieux ». Ça a le mérite d’être fier. Vous dites bien « les jeunes », non ? Vous ne dites pas « les personnes jeunes » ?
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