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Critiques de Deon Meyer (898)
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Cupidité

De nouveau un bon opus où l’on retrouve le fameux duo d’enquêteurs revenus au niveau d’enquêteurs de base pour avoir désobéi à la hiérarchie, une fois de plus ai-je bien envie de dire !



Juste avant qu’ils rejoignent leur nouvelle affectation, ils sont déplacés dans un autre poste de police, leur appartenance aux Hawks arrangeant bien ladite hiérarchie quand il s’agit d’enquêter à Stellenbosch, célèbre pour ses vignobles et son université.



Un policier devait leur communiquer des informations mais il est assassiné, un jeune étudiant, brillant, en informatique disparaît et des lettres anonymes font leur apparition. En parallèle, un escroc milliardaire désire vendre sa propriété viticole mais sans que les acheteurs sachent qu’elle lui appartient ! Afrique du Sud paradis des montages financiers, de la corruption et de la cupidité dévorante !



Toutes les émotions et les désirs qui se développent au voisinage de l’argent se trouvent ici, dans leur élément à vrai dire et où les enquêtes et la volonté de vérité de Griessel et Cupido leur semblent parfois vaines et inutiles !



Comme dans chaque volume les moments de la vie personnelle des enquêteurs apportent une compréhension plus fine de la situation en Afrique du Sud aux côtés de personnages qui aiment leur pays et rêvent d’un autre futur pour lui et sa population.



J’espère que Deon Meyer va bientôt nous offrir un autre volume, il y a encore beaucoup de choses à vivre avec ce duo touchant.



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Cupidité

Alors comment était-elle cette cupidité ?

Dans ce roman je l'ai moyennement goûtée,

Avec intérêt mais sans trop d'avidité !



Voilà, mon ressenti est résumé dans ces trois petites lignes. Une lecture en demi-teinte car j'ai trouvé que la forme n'était pas à la hauteur du fond. Un fond plutôt consistant avec des faits qui partent dans plusieurs directions et que l'on ne rattache pas de suite les uns aux autres. Une forme un peu fouillis où je me suis parfois égarée, un peu comme si certains chapitres avaient été écrits à distance les uns des autres puis agités au shaker pour en faire un tout. Je me suis un peu ennuyée par moments, quelques passages ont eu raison de ma concentration, je les ai lus plutôt distraite, ce qui a fait la joie de mon chien fidèle, trop content que je réponde à ses sollicitations pendant ma lecture (les baballes !).

En revanche, j'ai beaucoup aimé ces deux policiers contrits qui essaient de faire pénitence après sanction administrative, ils ne se sont pas départis de leur humour et forment un duo plaisant à suivre dans leurs enquêtes et leur vie.

Une lecture divertissante qui ne demande pas d'effort et qui apporte un moment de détente avec une intrigue au final surprenant.

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7 jours

Heureusement que les personnages sont une partie importante de la série car j'aurais trouvé longue cette enquête qui partait dans tous les sens !



Un tome que j'ai moins apprécié que les précédents car il s'est passé beaucoup de temps entre le 2 et le 3 et l'auteur a pris quelques raccourcis pour parler de cette période et ça n'a pas facilité les choses.



Déjà la situation post-apartheid est compliquée mais cette enquête aborde l'économie et la politique spécifiques à ce pays qui possède 11 langues officielles ! Il y a beaucoup de choses que je n'ai réellement comprises mais qui ne m'ont pas empêchée de suivre l'intrigue.



Benny Griessel est attachant mais j'ai trouvé la relation avec ses enfants assez bizarre, comme si l'auteur savait des choses qu'il a évité de nous dire.



La suite pour bientôt et avec plaisir !



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La femme au manteau bleu

Au col de Sir Lowry, à l’ouest du Cap, des touristes ont la désagréable surprise de découvrir le corps sans vie et dénudé d’une femme, posée sur un muret.



C'est le corps d'Alicia Lewis, experte en peinture hollandaise, retrouvée morte au bord d'une route. Elle était à la recherche d’un tableau disparu de Carel Fabritius, élève de Rembrandt.-



Au cœur de l'Afrique du Sud, deux enquêteurs de la criminelle sont chargés de remonter le fil de cette intrigue picturale.



Un an après son excellent polar La Proie Deon Meyer revient en mode plus mineur avec une nouvelle aventure, la septième, de l’inspecteur Benny Griessel, membre de la brigade criminelle des Hawks et de son fidèle lieutenant Vaughn Cupido



Le tandem de choc de la brigade criminelle des Hawks d'Afrique du Sud est de retour pour une enquête autour du meurtre d'une experte en peinture de l’Age d’or hollandais.



Loin des enjeux politiques et sociétaux auxquels ce romancier phare de l'Afrique du Sud nous a habitué, cette enquête courte ( moins de 200 pages) nous transporte dans le monde de l'art sur les traces d'une œuvre inédite, rattachée à l'histoire d'un célèbre peintre de l'âge d'or hollandais.

.La femme au manteau bleu est encore un roman dont l'intrigue est basée sur une toile de Fabritius, après le plus ambitieux et plus virtuose Chardonneret de Donna Tartt.



Car si Deon Meyer nous sans doute habitué à enquête plus consistante, La Femme au manteau bleu, aux dialogues percutants, à l’humour et à au regard bienveillant pour les faiblesses de ses anti héros reste une lecture fort agréable à lire.



Et pour ceux qui découvriraient ce romancier, une porte d'entrée assez facile à ouvrir pour accéder à l’univers riche et complexe de Deon Meyer.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La Proie

J’ai passé un bon moment de lecture, un très bon livre avec quelques longueurs, l’histoire m'a tout de même transporté.

Ce polar évoque la société sud-africaine et les dérives du pouvoir : la corruption, le racisme, une police « pourrie » et celle qui résiste, celle qui combat.

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La Proie

Corruption

Deon Meyer est brillant, et le mot est faible. J’ai lu presque tous ses romans (à l’exception des deux premiers, mon préféré, son chef-d’œuvre selon moi, étant l’Année du Lion), et à chaque fois le constat est le même : sous couvert d’une fiction, l’auteur livre un constat engagé et sans appel sur son pays, l’Afrique du Sud, donnant les armes à une réflexion qui va bien au-delà d’une simple enquête policière. Celui-ci n’y déroge pas et va même beaucoup plus loin, exposant le système kleptocratique du pouvoir politique, dans cette Afrique du Sud post-apartheid dont les échos ont depuis longtemps désertés nos actualités.

Ici, Deon Meyer tisse deux arcs narratifs, deux intrigues qu’il prend le temps d’installer.

La première se déroule en France, à Bordeaux. Nous y découvrons Daniel Darret, un homme qui tente de passer inaperçu, de se fondre dans le paysage. Il mène une vie simple et solitaire, travaille comme apprenti chez un restaurateur de meubles, le dimanche il prend sa moto et roule sur les petites routes de la région. Une nuit d’insomnie, alors qu’il courre dans les rues de Bordeaux il croise des malfrats qui agressent une jeune femme : il intervient, blesse sérieusement les gars qui prennent la fuite. Mais il sait qu’il s’est mis en danger… Car Daniel se cache… Il ne s’est pas toujours appelé ainsi : des années auparavant il était Thobela Mpayipheli – nom de code ¬ « Umzingeli » le chasseur – un combattant de la branche militaire de l’ANC (Umkhonto we Sizwe, le Fer de lance de la Nation).Nous l’avions d’ailleurs rencontré dans Le pic du Diable, le premier volet de la série consacrée par l’auteur à Benny Griessel que nous retrouvons au Cap, accompagné de son acolyte Vaughn Cupido. Eux, les deux capitaines de la brigade d’élite des Hawks, sont chargés d’une enquête sur la mort d’un ex-policier, Johnson Johnson, dont le corps a été découvert en contrebas d’une voie ferrée. JJ s’était reconverti dans la protection privée : il avait accompagné une touriste hollandaise à bord du Rovos Express, le train le plus luxueux du monde… Benny et Vaughn découvrent rapidement qu’il s’agit d’un meurtre mais en haut lieu on leur ordonne de classer l’affaire : il s’agirait d’un suicide, point final. Or, JJ avait travaillé pour le ministre de la Sécurité de l’Etat, à l’unité de protection des VIP. Quels secrets détenait-il qui l’auraient mené à sa perte ? Benny et Vaughn ne comptent pas en rester là, mais tout devient très compliqué pour eux et pour leur patrone, la colonel Mbali Kaleni (« Nous avons de très gros soucis (…). Tout le département du ¬renseignement criminel de la ¬police nationale est corrompu et compromis. Il ne fait pas de doute que le procureur général est un homme corrompu et compromis. Que notre ministre de l’Intérieur est un homme corrompu et compromis et qu’il en va de même pour le président de la Répu¬blique. ») …

Deon Meyer fait alterner les deux intrigues, d’abord lentement, permettant ainsi au lecteur de prendre toute la mesure des enjeux. Puis les deux histoires se rencontrent et n’en forment plus qu’une. La construction de ce roman est très habile et sert admirablement le propos de l’auteur sur la situation politique de l’Afrique du Sud sous la présidence de Jacob Zuma (qui ne sera jamais cité explicitement d’ailleurs), dénonçant implacablement la corruption institutionnelle et la captation de l’Etat. Dans l’ombre, les vautours attendent pour dépecer le pays (« Il faut que tu comprennes, il y a de grandes puissances en jeu. La Chine qui monte, l'Amérique qui décline. Au milieu, un vide qui ne demande qu'à se remplir. Un nouvel ordre mondial est en route. Et Poutine… Tu peux dire de lui ce que tu veux, il est malin. Il joue sur le long terme, il se positionne, il place son pays »).

Alors bien sûr, j’ai beaucoup aimé retrouver Benny et Vaughn, leur complicité et leurs différences, les suivre dans leur enquête mais aussi dans leur vie privée (Benny qui parvient à contenir ses démons mais qui tremble à l’idée que sa bien aimée pourrait refuser une demande en mariage ; Vaughn qui sait que le meilleur chemin pour conquérir sa chérie passe obligatoirement par celui de son fils Donovan, qui lui pense que les Hawks sont dévoyés) mais incontestablement le personnage principal de ce roman c’est Daniel Darret qui symbolise par ses contradictions, les désillusions de toute une génération dont les idéaux, ceux de Mandela, ont été trahis.

Polar très noir, mais dont la fin laisse tout de même une petite lueur d’espoir, car comme le dit Benny « J'ai appris une chose sur ce pays, Vaughn. Ça ne va jamais aussi mal qu'on le craint. Et ça ne va jamais aussi bien qu'on le voudrait. ».

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En vrille

Un bon polar qui mêle habilement la vigne et les travers de la société numérique.



En Afrique du Sud, un cadavre est trouvé dans le sable. Il s’avère être un pipole, un homme d’affaires du monde numérique fondateur d’une entreprise qui fournit des alibis aux personnes qui veulent cacher des écarts de conduite à leurs conjoints. Tout un monde et toute une vie de couple qui repose sur de pareils mensonges numériques. Bien sûr, l’homme a reçu de nombreuses menaces de fanatiques religieux.



L’enquêteur Benny Griessel se bat contre son alcoolisme. De terribles sentiments d’urgence et de culpabilité l’ont terrassé lorsqu’un collègue s’est suicidé après avoir assassiné sa famille. Avec l’auteur, on peut avoir une pensée pour ces policiers qui doivent refouler leurs émotions face à des scènes de crimes, des victimes défigurées et des familles éplorées.



En parallèle, une avocate reçoit les confidences d’un homme qui raconte l’histoire de famille, une histoire torturée, psychopathologique, mais qui se mêle au développement de la culture du vin en Afrique du Sud : embargo sur les exportations pendant l’apartheid, contrôles et quotas étatiques, recherche de qualité et raffinement des méthodes de production.



Un grand cru, avec analyse sociale et histoire du pays. Meyer nous donne l’occasion de lever nos verres à la santé des viticulteurs qui travaillent inlassablement à nous permettre de lever nos verres tout en nous rappelant ceux qui comme Griessel doivent s’en abstenir.

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13 Heures

J’ai un peu tardé à lire le dernier roman de Deon Meyer. Parce que j’avais un peu peur d’être déçue, peut-être … Et bien, contrairement à d’autres fans de cet auteur sud africain, j’ai été aussi emballée par 13 heures que par les précédents romans.



Bienvenue en Afrique du Sud. Bienvenue dans la ville du Cap qui semble au bord de l’implosion. Il est tôt, 5h36, et pourtant une femme court (on apprendra par la suite qu’elle est américaine) sur les hauteurs du Cap . Elle n’est pas la seule. Elle est poursuivie par 5 hommes qui en veulent à sa vie. 5h37, l’inspecteur Benny Griessel est réveillé par un coup de téléphone de son collègue Vusi (Vusumuzi Ndabeni) lui annonçant la découverte du cadavre d’une jeune fille retrouvée égorgée. 7h02: le corps d’Adam Barnard, grand ponte de l’industrie du disque, est découvert dans son salon par la femme de ménage ; sa femme est endormie face à lui, ivre morte, un pistolet à ses cotés. Il a reçu deux balles dans la poitrine. La journée commence, elle s’annonce longue et éprouvante. Elle va l’être. Alors qu’une course poursuite contre le temps s’engage dans les rues du Cap pour retrouver la touriste américaine, l’inspecteur Griessel se retrouve avec deux enquêtes à mener de front et très peu de moyens pour le faire. Sous ses ordres, une toute nouvelle équipe d’inspecteurs inexpérimentés originaires d’ethnies différentes. Tiraillé par l’envie de boire (cent cinquante six jours d’abstinence), obligé de jongler avec les exigences de chacun, il met toute son énergie en jeu, allant jusqu'à risquer sa vie pour sauver celle d’une inconnue.



Dynamique, rythmé, accrocheur, le dernier livre de Deon Meyer est une petite merveille d’intrigue policière. Le suspens est palpable, la traque haletante. Deux enquêtes se chevauchent, se superposent, s'entremêlent tout au long de cette journée menée à un train d'enfer. Impossible de lâcher le bouquin, surtout passé la moitié quand la course contre la montre est clairement lancée. Cela paraît banal, et on peut lire la même chose dans pas mal de thrillers. Détrompez-vous, c'est du grand art, du millimétré. Avec cette trouvaille géniale de faire du protagoniste principal un "mentor" obligé de courir pendant tout le roman d'une affaire à l'autre, d'une urgence à l'autre. Je vous promets qu'on referme le bouquin aussi fatigué que Benny !



J'ai pu lire que Deon Meyer avait sacrifié le côté "sociologique" de ses romans précédents au profit d'un pur thriller. Je ne suis pas d'accord. A travers ce texte on assiste à une véritable réflexion sur l’Afrique du Sud. L'auteur observe avec précision et clarté la complexité d’un pays en pleine mutation sociale. Discrimination positive post-apartheid, adaptation des techniques policières "occidentales", réorganisation des effectifs selon les origines ethniques, pressions gouvernementales dans la résolution des affaires liées au tourisme… mais malgré cela, l’immense énergie qui se dégage des personnages tend à nous montrer une société en plein bouillonnement qui va de l’avant, qui cherche à retrouver ses marques et à se forger un avenir commun. L’'aspect social est peut-être moins mis en avant que précédemment, mais il est là, bien présent. Non décidément, toujours aussi fort ce Deon Meyer.



Alors oui, juste une bonne histoire, retorse à souhaits, juste des personnages attachants, touchants dans leurs faiblesses, leurs peurs, leurs failles, mais aussi leur honneur et leur dignité. juste un contexte aussi passionnant que maîtrisé, juste un sens du rebondissement impeccable. Oui, juste. Mais beaucoup, beaucoup de plaisir.

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Cupidité

Deuxième livre de Deon Meyer que je lis , encore une très belle lecture .

Ce que j’apprécie le plus dans ces romans policiers c’est la description de la vie en Afrique du Sud .

Deux histoires s’entremêlent, la première celle des deux enquêteurs fétiches de l’auteur , Benny Griessel et Cupido Vaughn , la deuxième celle de Sandra , dynamique jeune femme , agent immobilière qui voit ses ventes se réduire à cause d’une xième crise du logement , de la spéculation et autres magouilles , Sandra reçoit alors une proposition incroyable , la possibilité de rembourser ses dettes mais à quel prix .

Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour ce roman reçu lors du dernier Masse Critique, une véritable pépite .

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Cupidité

Le spécialiste du polar sud africain excelle une nouvelle fois.



Déon Meyer a remis le couvert pour un thème qu’il connait bien ; nous emporter vers la culture et les paysages africains afin de nous balader plus agréablement dans son intrigue.

Nous nous retrouvons près de Cape Town, dans la chic ville de Stellenbosch. Pourquoi Stellenbosch, tout simplement parce que nous y retrouvons les deux flics, Benny Griessel et Vaughn Cupido, rétrogradés pour avoir enfreint les ordres de leur hiérarchie et, de fait, se retrouver dans des histoires de guerre des polices. D’emblée on se demande pourquoi une mutation dans un si bel endroit ; ça sent de suite le roussi.

Arrive alors l’histoire de cette jeune femme, Sandra Steenberg, travaillant comme agente immobilière et se retrouvant embourbée dans un trop beau montage commandé pour un magnat. Puis la deuxième situation louche à traiter par nos deux flics, celle de la disparition d’un étudiant hacker surdoué et vivant au-dessus de ses moyens.

Partout le « trop beau » devient vite piège, surtout dans ce pays gangréné par toute sorte de corruption ainsi que ce qu’on nomme « la captation par l’Etat », captation dite secondaire au règne du Président Zuma.

On se retrouve avec deux affaires de fond à traiter par nos deux lascars, plus l’explication à trouver quant à leur mise au placard dans un lieu pareil.

Le tout va bien évidemment finir par s’entremêler pour devenir une intrigue accrocheuse.

Situations et personnages le sont également tels Lettie, Jasper ou encore la mère éplorée de l’étudiant.

Et pour boucler la boucle, ce dépaysement dont il est coutumier et ce multilinguisme qu’il s’approprie pleinement.

J'ajouterais que ce que j’apprécie peut-être le plus chez Déon Meyer : sa faculté à ressortir du moche, du laid chez l’homme. Oui, au-delà de la noirceur, il réussit toujours à nous emmener vers un peu de lumière, une pointe d’espoir pour la nature humaine, voire une résilience. La preuve qu’un polar peut aussi être une oeuvre à part entière.



Citation « y a tant de choses qui nous séparent dans ce pays. Mais la cupidité nous unit ».
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Jusqu'au dernier

Allez, je continue de chroniquer en priorité les ouvrages auxquels j'attribue une note de 4,5/5 minimum.Dans ce récit remarquable de mon auteur de fiction contemporain préféré, j'ai trouvé différents éléments que j'apprécie particulièrement dans un roman : une enquête captivante et pleine de suspens jusqu'au bout, une plongée dans les déboires du personnage principal, ses défauts m'aidant à m'attacher à lui d'autant plus facilement, et le côté dépaysant quand on lit un ouvrage de Deon Meyer, puisque cela se passe si loin du Jura... point de neige et de cancoillotte, mais plutôt l'aride désert du Karoo et cet intriguant biltong qu'il ne me tarde pas de goûter. Bref, je reprends du Comté et vous souhaite une bonne journée :).
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L'année du lion

J’avoue avoir eu un peu peur au début de ce roman de m’ennuyer : j’ai lu Le Fléau de Stephen King il y a peu, et la description d’un monde post-apocalyptique, dans lequel 90% de la population a succombé à une épidémie de fièvre (provoquée par la mutation d’un coronavirus … non, non, aucune paranoïa, tout va bien !) ne me semblait pas tellement originale.

Et non, que nenni ! Deon Meyer a su inventer un monde, des personnages, une intrigue et même une enquête policière qui ont su me faire aimer cette lecture.

D’abord, bien sûr, on a le cadre : l’Afrique du Sud, sublime et sauvage, qui même après épidémie, garde sa culture et ses discriminations qui pointent le bout de leur nez de temps à autre dans le roman.

Ensuite, les personnages qui sont attachants, bien détaillés : on ne peut qu’éprouver de l’empathie pour Nico par exemple qui doit grandir, et vivre son adolescence dans un univers assez clos et restreint.

La narration (Nico, 47 ans, décide de raconter ses mémoires) est originale et subjective, étant le fait d’un narrateur qui ne peut tout savoir.

Bref, cinq étoiles à ce roman qui m’a surprise : oui bêtement en l’empruntant à la médiathèque, j’avais juste pris un Deon Meyer, gage de qualité, et je m’attendais à un polar.

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13 Heures

Le Cap, 5h 36. Les foulées d'une jeune américaine résonnent dans nos oreilles dès les première lignes et notre rythme cardiaque s'emballe. Rythme endiablé pour ce polar passionnant avec en prime un panorama de la société sud africaine et de ses maux.
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7 jours

Un polar rythmé, sept jours en 64 courts chapitres!



Le héros, divorcé et alcoolique et un peu "tech-nouille" (non, ce n'est pas Wallander ou Hole, c'est l'Afrique du sud, pas la Scandinavie... )



Le capitaine Griessel, donc, doit mener une enquête difficile puisqu'un sniper menace d'abattre un policier chaque jour jusqu'à la résolution de l'affaire. Nous sommes ici dans le monde de la finance et de la corruption qui l'entoure, de l'ambition et de la passion pour l'argent.



Un polar sud-africain, mais qui ne va pas assez loin dans la description de la société ou des paysages pour qu'on en ressente vraiment l'exotisme.



Un polar efficace avec ses éléments de police scientifique, de technologie, de travail d'équipe et de rebondissements imprévus.



Une lecture agréable et facile, mais qui ne laisse pas grand chose à méditer lorsqu'elle est terminée...



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La Proie

J’ai deux de ses livres dans ma pal, récupérés en boite à livres. Avant de les y trouver, je ne connaissais pas cet auteur. L’ayant également sur youtube, j’en ai profité pour le tester avec celui-ci.



Le début semble intrigant avec une agression à Bordeaux évitée de peu. Mais c’est vite de l’histoire ancienne avec l’alternance entre Bordeaux et l’Afrique du Sud. On découvre ainsi une affaire reprise par deux enquêteurs sud-africains. Il s’agissait au départ d’une enquête pour une disparition. Au bout de 3 semaines, elle est renommée en enquête pour meurtre après avoir retrouvé le corps de la personne et l’avoir identifée. C’est tellement lent à se mettre en place avec de nombreux détails que j’ai vite lâché prise. Je n’avais aucune empathie ni pour les victimes ni pour les enquêteurs ni pour les bordelais. Si d’habitude ce type de construction m’intrigue et me maintient dans l’histoire, ça a été un flop avec cet auteur. Il s’agit pourtant d’un tome d’une série mais j’ai eu l’impression que c’était la première fois qu’on rencontré ce duo d’enquêteurs. Leur relation n’est pas fluide. Difficile d’expliquer mon ressenti mais tout ça pour dire que je me suis ennuyée sur seulement 1h30 d’écoute.



Comme vous l’aurez compris, ce roman aura été une déception et à moins d’une pioche, je ne pense pas me lancer tout de suite dans les deux autres. Au vu des critiques, certains apprécient beaucoup son style et ses histoires. Du coup, je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je vais continuer à explorer youtube.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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À la trace

On aurait tort de sous-estimer Milla Strachan, la quarantaine, femme au foyer bafouée, mère d'un adolescent détestable et qui tient un journal intime. A la suite d'une humiliation de trop, elle trouve le courage de s'enfuir, de trouver un emploi dans une agence....

Lemmer ne cherche pas les ennuis, ce sont les ennuis qui le cherchent. Et les ennuis vont se matérialiser sous la forme de deux rhinocéros noirs qu'il va accepter de convoyer depuis le Zimbabwe....

Matt Joubert est un policier à la retraite, qui vient juste de reprendre du service dans une agence de détectives privés. Première enquête, retrouver Danie Flint, trente cinq ans, disparu depuis un an...



Nous sommes en Afrique du Sud, à la fin de juillet 2009.... Deon Meyer nous a concocté trois histoires tordues à souhait, il nous dépeint un pays qui se cherche sur fond de violence, il nous montre trafics en tous genres et corruption. Mais l'Afrique du Sud est également un pays qui espère, les nouvelles technologies se développent, et il reste des enquêteurs intègres.

Le temps de l'apartheid n'est pas si lointain, et en Afrique du Sud, se retrouver pourrait s'avérer plus compliqué qu'ailleurs.... Mais traquer, sûrement pas. La traque semble un jeu national, et les protagonistes vont traquer ou être traqués, jusqu'au moment où leurs histoires vont se confronter.....



J'ai lu A la trace avec beaucoup de plaisir ; impossible de reposer le roman lorsqu'on se trouve sur une piste en compagnie de rhinocéros, et qu'un gang vous attaque....

La fin est arrivée trop vite à mon goût, sans répondre vraiment à toutes mes questions. On ne peut pas compter sur Milla, mais j'ai hâte de retrouver Lemmer, et Matt Joubert, pour en savoir plus.

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13 Heures

Nous sommes dans la ville du Cap, en Afrique du Sud. de 5 h 36 à 18 h 37 - une période de 13 heures, Benny Griessel et les inspecteurs qu'il dirige vont être confrontés à deux homicides qui mettront leurs compétences à rude épreuve et leurs nerfs à vif...13 heures, l'espace d'un instant pour ces policiers, et une éternité pour deux femmes, qui vivent un véritable cauchemar....



Ce matin-là, Benny Griessel est appelé sur une scène de crime particulièrement horrible située près de l'église St Martin à Long Street ; une jeune femme a été égorgée ; les premières constatations effectuées, il doit se rendre à Tamboerskloof. Dans la bibliothèque Alexa Barnard s'est réveillée près de son mari Adam, tué de plusieurs balles de révolver. Adam Barnard est le propriétaire de la maison de disques Afrisound ; chanteuse célèbre tombée dans l'alcoolisme, Alexa ne se souvient plus de ce qui a pu se passer - et est tout de suite suspectée du crime. Nul répit pour Benny Griessel : une jeune femme, qui pourrait avoir été témoin du premier crime, est pourchassée par trois hommes qui semblent en vouloir à sa vie.

Benny Griessel doit passer d'une enquête à l'autre, alors que le temps presse. Mais comment protéger une jeune femme étrangère qui se cache pour échapper à ses poursuivants ? Comment demander des explications à une alcoolique notoire qui a sombré dans l'alcool et qui n'est plus que l'ombre d'elle-même ?

Une enquête d'autant plus difficile pour Benny Griessel, qu'il est pourchassé par ses propres démons : il est lui-même un ancien alcoolique, sa femme l'a chassé du domicile conjugal, le mettant à l'épreuve : il doit lui prouver qu'il a cessé de boire. Ses enfants, qui commencent tout juste leur vie d'adultes, lui manquent....



La lecture de Treize heures est addictive. Impossible de reposer ce roman policier au rythme si soutenu ; ses deux intrigues imbriquées nous fascinent. Nous devons aller au fond des choses.



Tandis que que Benny Griessel reconstitue peu à peu les pièces de ce puzzle à double niveau, Deon Meyer nous dépeint par petites touches une Afrique du Sud moderne. On ne parle plus d'apartheid, et pourtant les distinctions sont bien là, au sein d'une population si diverse. Deon Meyer nous décrit des femmes et des hommes qui cherchent leur place dans un monde multiculturel.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui montre entre autres comment des inspecteurs d'origine différentes travaillent ensemble, comment les différentes langues, l'afrikaans, le Zulu, l'anglais, le Xhosa coexistent. J'ai particulièrement aimé les personnages de Mbali Kaleni, et de Pete Van der Liegen... Une femme d'origine Zulu, un vieil afrikaner, à la même chaleur, à la même volonté....



Lorsque les treize heures se sont écoulées Benny Griessel peut être satisfait de constater que les affaires sont classées, il a même obtenu une promotion ! Satisfait ? Non. Sa femme vient de lui avouer qu'elle a rencontré un autre homme. Va-t-il pour autant retomber dans le piège de l'alcool ? Les rencontres faites pendant ces treize heures lui ont prouvé qu'il ne faut jamais sous-estimer ses rêves.... Et lorsque nous quittons Benny Griessel, il est en train d'offrir des fleurs à trois femmes différentes....

Un roman tonique qui donne envie de reprendre la route pour l'Afrique du Sud, de découvrir la suite des enquêtes de Benny Griessel.



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Le pic du diable

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de livre de Deon Meyer et j’avais garder un bon souvenir de ces lectures.

Là, ce roman inaugure une série de sept romans policiers ayant pour héros l’inspecteur Benny Griessel.

Ce livre commence avec Thobela Mpayipheli, un ex-agent du KGB qui raccroche pour s'occuper de son fils adoptif Pakamile. Lorsque celui-ci est tué, Thobela n'a plus qu'une idée en tête : faire justice et pourchasser tous les bourreaux d'enfants à travers le pays. L'inspecteur Griessel, alcoolique notoire, s'occupe de l'enquête mais il doit aussi composer avec ses problèmes familiaux et avec Christine, une prostituée fraîchement rencontrée qui craint pour son enfant.

Le destin de ces trois personnages vont s’entrecroiser et l’on connaîtra leur vie jusqu’à l’événement qui va les pousser à se rencontrer.

Un livre que j’ai aimé car on est plongé tout de suite dans l’histoire sans temps morts. Les pages se tournent toutes seules. Les sujets abordés sont intéressants. Il y a de la corruption, de l’amour, de la déchéance et bien sûr de l’espoir. Les trois personnages sont attachants, mais Thobela offre une palette de sentiments très diverses. Ils peut-être cruel comme sentimental, une drôle d’ambivalence.

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L'année du lion

J’ai fini de lire ce livre il y a 15 jours et je n’ai pas fait de critique. Mais depuis, je n’arrête pas d’y penser. C’est très rare avec un polar. Mais celui-ci est vraiment particulier.

J’ai choisi de lire ce roman car je recherchais des livres traitant de la pandémie. Je n’en ai pas trouvé beaucoup (d’ailleurs si vous avez des titres, je suis preneuse). J’ai lu Pandémia de Thilliez dont le sujet est centré sur le temps de la pandémie.

Dans celui-ci, une pandémie de coronavirus a décimé 90 % de la population mondiale. Meyer nous dit peu de choses sur le temps de la maladie. Nous suivons la vie de Nico Storm et de son père après la pandémie.

Dès la quatrième de couverture, nous savons que Nico veut venger la mort de son père, c’est un polar. Cependant, ce n’est pas l’aspect le plus intéressant. Le père va fonder une colonie, nous suivons toutes les étapes de sa création : sa gouvernance, le développement des différentes structures nécessaires à la vie des citoyens, les relations de pouvoir, la place de la religion. La structure du roman alterne entre la narration principale et les témoignages des habitants, sous prétexte d’un projet d’histoire de la communauté. Tous les aspects sont analysés et détaillés dans leur complexité. La défense de la ville occupe également une place prépondérante. J’ai été captivée par cet aspect qui pourtant d’habitude ne m’intéresse pas beaucoup.

Meyer nous donne des pistes pour un monde d’après …Ce livre m’a fait bouger.

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La femme au manteau bleu

Il y a fort longtemps que je voulais découvrir Deon Meyer et ses enquêteurs Benny Griessel et Vaughn Cupido, le tandem de choc de la brigade des Hawks au Cap.

Une femme est retrouvée entièrement nue sur le parapet du point panoramique du col de Sir Lowry ,Un corps a été entièrement lavé à l'eau de Javel , il n'y a aucune trace d'ADN. ... Ils vont vite découvrir que cette ressortissante américaine installée e Grande-Bretagne est experte en peinture de l'Age d'or hollandais, en quête d'un tableau de Fabritius, un élève de Rembrandt...

L'enquête va entrainer nos enquêteurs dans un monde inconnu.

Une enquête peu convaincante , peu ou pas de péripéties, les informations arrivent à point nommé et le dénouement est vite là. Bref une lecture en demi-teinte qui ne m'a pas convaincue

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