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Critiques de Diane Ducret (594)
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Les Indésirables

1940, dans le méconnu camp de Gurs (à proximité d’Oloron Sainte Marie), des femmes d’origine allemande, célibataires et sans enfants, ont été internées. Ces « indésirables », Eva, Lise et les autres, vont survivre et résister à leur façon, en aimant, chantant, dansant et riant encore plus fort.



Je ne connaissais pas du tout cette histoire de jeunes femmes internées en raison de leurs origines et statut marital, elles furent pourtant rassemblées et recensées au Vel d’Hiv, de sinistre mémoire. C’est là que se rencontrent Lise et Eva, l’une ayant dû laisser derrière elle sa mère avec laquelle elle avait fui l’Allemagne nazie, l’autre son fiancé Louis parti en résistance. Comprenant rapidement qu’à deux elles seront plus fortes, elles deviennent inséparables, y compris lorsqu’avec leurs compagnes d’infortune (parmi lesquelles la philosophe Hannah Arendt ou encore l’actrice Dita Parlo) elles arrivent dans ce camp qui jouxte celui de prisonniers espagnols. Là, la vie va devoir s’organiser tant bien que mal, dans le meilleur (les liens de solidarité qui se nouent entre elles, les rapports avec les hommes tout proches, en dépit de la barrière de la langue) et pour le pire (la promiscuité, la saleté, la folie, la maladie, la violence, et un avenir épouvantablement incertain : la liberté ? ou la déportation ?). Et au milieu du chaos, ce projet insensé : monter un cabaret au sein du camp, avec les moyens du bord.



Je me suis attachée à ces personnages de femmes fragiles qui se trouvent des forces insoupçonnées au sein de la tragédie, qui ne renoncent ni au désir ni à l’amour, et les questions provoquées par cette histoire sont tellement nombreuses : pourquoi ces femmes-là ? quel rapport avec la maternité ? pourquoi les a-t-on oubliées ? Et pourtant il m’a manqué quelque chose pour que je sois totalement conquise : peut-être une fin trop rapide, trop abrupte, et le peu de ce que l’on apprend sur « l’après ». Néanmoins c’est une très belle mise en lumière, indispensable, de ces femmes perdues.
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Femmes de dictateur, tome 2

Tout aussi passionnant que le premier tome! Ce nouvel angle, de comprendre des hommes qui ont marqué notre histoire à travers les femmes de leur vie est toujours aussi captivant et intéressant.
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Femmes de dictateur

Les femmes de dictateurs ? tient donc ?

Le sujet à la base m'intéresse surtout que je pense que l'histoire s'est peu intéressée à ces femmes.

Autre grand intérêt, pour une fois (attention ! un peu de chauvinisme va suivre !) on parle d'un dictateur, autre qu'Allemand, Italien, africain ou même Espagnol (je vous épargne l'Amérique du Sud), oui on parle d'un dictateur portugais ! Salazar ! (j'avoue je suis franco portugaise ou porto française, comme on veut ! ;-D ) Alors oui je suis de partie pris mais face aux autres dictateurs je le trouvais quelque peu oublié "littérairement" parlant...

La vision de ces dictateurs et de leur bonheur et / ou malheur sentimental m'a parut intéressante. Diane Ducret les a rendus plus "humains", donc, pour moi, quelque part encore plus monstrueux (Hitler pour ne pas le nommer).

Un style agréable et plaisant. Cette auteure nous montre les différents "styles" de compagnes de dictateur, qu'elles soient leur égale (en Roumanie) aussi horribles qu'eux ou forcées de "coopérer" avec eux...

En conclusion, un livre et des histoires très intéressantes qui se lisent facilement et où nous apprenons beaucoup !
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Lady Scarface

J'ai trouvé le contenu vraiment très intéressant. J'aime beaucoup cette époque, les années 30, la prohibition, et j'aime en savoir plus sur ces grands mafieux de l'histoire des Etats-Unis - et en particulier Al Capone - qui ont tant impressionné et impressionnent encore.

En connaître davantage sur les femmes qui ont accompagné ces grands bandits, et qui parfois sont devenus tout aussi connues qu'eux, était vraiment instructif et plaisant. Cela aurait pu être passionnant, mais...



C'était la première fois que je lisais un Diane Ducret, et je dois dire que je n'ai pas du tout aimé son style. Cela m'a vraiment bloqué dans ma lecture, et j'ai dû faire de longues pauses avant d'avoir envie de m'y remettre. Je traîne ce livre dans ma liseuse depuis des mois !

Tout au long du livre, on a le fil rouge "Al et Mae Capone". Seulement, des fois, quand on revient sur eux, on ne sait plus bien où on les a laissé la dernière fois.... Pareil pour certains personnages dont l'histoire était dans les premiers chapitres, et que l'on retrouve tout à coup à la fin... "C'était qui déjà ?" Surtout qu'avec une liseuse... pas facile de revenir en arrière.

En plus de ces personnages qui partent et reviennent, des fois au sein d'un même chapitre on trouve une énorme digression, qui va s'étendre sur plusieurs pages, avant de revenir aux personnages dont il était question au départ dans le chapitre... "Ah oui c'est vrai, on parlait d'eux".



Quand on finit ce livre, on a l'impression d'en savoir vraiment plus sur le milieu de la mafia américaine de l'époque, et surtout sur ces "fiancées de la poudre". Mais j'ai vraiment dû me forcer pour finalement arriver à la dernière page.

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Femmes de dictateur

Hitler a reçu plus de déclaration d'amour que les Beatles et Mike Jager.... C'est effectivement effrayant, mais ce livre survole ce phénomène sans analyse.

Dommage.
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L'homme idéal existe, il est Québécois

Vous l’aurez compris (ou pas) mais L’homme idéal existe, il est québécois est une comédie romantique dans laquelle on trouve deux grands fils conducteurs :



les incompréhensions entre hommes et femmes

les incompréhensions entre français et québécois



…avec tous les dialogues de fous et les situations loufoques que cela peut engendrer.



Notre parisienne débarque au Québec en plein hiver avec l’envie de séduire un homme mais entre le bonnet, ses 150 couches de vêtements et les bottes de neige qui l’accompagnent partout, elle aura bien du mal à se la jouer femme fatale.



J’ai lu des critiques qui se disent outrés par les clichés que véhicule ce livre… Et il est vrai que l’auteure en fait une tonne sur les expressions québécoises (si imagées…) que l’on trouve partout dans le bouquin mais à aucun moment je ne l’ai trouvé condescendante. Au contraire, le « québecois » est globalement désigné comme un être empathique et chaleureux.De toute manière, on est dans le divertissement, la fiction alors on se détend les gens !!

Pour conclure



Diane Ducret nous livre là une œuvre solaire, marrante, moderne… Mais le livre ne me laissera pas un souvenir mémorable pour autant ! Voyez le livre comme une lecture-plaisir entre deux bouquins plus conséquents !
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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L'homme idéal existe, il est Québécois

Ces derniers temps je m’intéresse au Québec . Cherchez pas . Il y a une raison mais je ne dirais pas laquelle ^^. Bref toujours est-il que cet intérêt m’a fait découvrir les différences entre le québécois et le français. Coïncidence le livre de Diane Ducret vient de sortir. Ni une , ni deux je pars l’acheter. Ca tombe bien c’est le week end et j’ai envie de détente.



Notre héroïne tombe sous le charme d’un artiste québécois. Quand il lui propose de la rejoindre pour une semaine de l’autre côté de l’Atlantique elle y va sans vraiment réfléchir. Car avant lui elle a connu des « connard » pour reprendre son expression et là elle a l’impression que c’est le bon. Mais entre ses règles, le mioche, l’ex, le rhume et les problèmes linguistiques ce séjour ne sera pas de tout repos.



Ce qui importe dans ce livre ce n’est pas l’histoire, au mieux classique au pire fade, d’ailleurs je n’ai pas aimé la fin. En effet une trentenaire, déçu des hommes qu’elle a rencontré jusque là, décide de sauté dans le premier avion pour rejoindre celui qu’elle pense être le bon. Elle passe par le doute, l’espoir , les peurs ( avec appel en pleine nuit à son meilleur ami, la peur de la comparaison avec l’ex en cherchant son profil facebook). Banal donc mais l’auteur joue sur la différence de langage entre le français et le québécois et ça c’est très très drôle.



Là où nous utilisons le mot « gosses » pour parler d’enfants le Québécois comprend « testicules » et là où le Québécois dit « bonjour » il faut comprendre « au revoir ». Et oui car si les Québécois parlent le français , nos cousins ont fait évoluer la langue de leur côté comme nous nous l’avons fait ici.



Loin de se moquer de leur façon de parler , c’est un jeu de quiproquo linguistique que l’auteure nous propose . Ce n’est pas de rire au dépend d’une culture que l’auteure nous propose c’est de jouer avec la saveur des mots et de leur évolution.



Contrairement à l’héroïne, qui était complètement perdue lorsque son cher et tendre lui parlait , moi je comprenais mais cela ne m’a pas fait perdre la saveur de ces échanges.



L’écriture simple et claire de l’auteur et l’humour m’ont fait lire ce livre très (trop?) vite et exploser de rire à de nombreuse reprise. Mon week end finit je refermais la page et je n’avais qu’une envie débarquer au Québec.



Bref le livre a rempli son rôle de lecture-détente et joyeuse.
Lien : https://memelessorciereslise..
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L'homme idéal existe, il est Québécois

Fan de chick-lit de la première heure, quand je suis tombée par hasard sur Le journal de Bridget Jones, et même si depuis mes goûts littéraires ont changé, je ne résiste pas, de temps en temps, à retourner vers mes premières amours.



Que faire lorsqu’un québécois que vous connaissez à peine vous invite à passer une semaine dans son beau pays enneigé ? Bein y aller pardi !



C’est donc ce que fait notre héroïne pour le plus grand bonheur de la lectrice. En tout cas du mien ! J’ai passé un excellent moment avec ce livre. J’ai passé une bonne partie du temps à me retenir de pouffer de rire au boulot pour ne pas qu’on m’interne. J’ai également fait profiter toutes mes amies et collègues des bons mots qui me faisaient mourir de rire (rassurez-vous, vous ne serez pas en reste je vais vous en mettre une petite sélection un peu plus bas).

Je connais peu le Canada, si ce n’est ce qu’on peut en voir à la télévision dans les séries TV et documentaires, et ce malgré que j’y ai une amie qui y vit depuis plus d’un an. Mais je sais quand même que leurs expressions différent quelques peu des nôtres. Ce livre est un bon exemple des quiproquos que cela peut engendrer et j’ai purement adoré ! La répartie de l’héroïne et son phrasé en sont aussi pour quelque chose. C’est une femme que j’adorerai avoir comme amie. Je me suis contentée de la suivre dans ses aventures et j’adorerai pouvoir la suivre dans d’autres aventures.
Lien : http://mutietseslivres.com/2..
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Femmes de dictateur

Il s'agit pour moi d'une lecture qui aura été très laborieuse! Tous ces personnages féminins qui s'enchaînent, qui plus est pas toujours dans l'ordre chronologique, a fini par m'ennuyer.

Alors certes on y apprend plein de choses (voire trop) mais j'aurais aimé que les portraits successifs des femmes soient un peu plus développés en parallèle de la vraie grande Histoire (peut-être que je manque de connaissance en la matière!).



Un point commun à toutes ces histoires, les différents dictateurs se sont entourés de femmes qui ont pour beaucoup participé à la vie politique de l'époque, en se mettant en scène comme modèle féminin. On observe donc de fortes personnalité. Enfin, pour ce qui est des dictateurs, beaucoup semblent très marqués par un 1er amour déçu ou disparu tragiquement, est-ce que ça a eu des conséquences sur la suite?



Un bref résumé des différentes histoires :



Mussolini : le Don Juan

Lénine : une vie ascétique tournée vers son but, le tout dans un ménage à 3.

Stalline : une des histoires que j'ai le plus aimée, car fascinante surtout après la révélation finale.

Salazar : est-ce le refus à lui de son 1er amour qui fera qu'il ne fondera pas de foyer ou le lourd poids des responsabilités comme il le dit lui même.

Bokassa : contrairement aux autres dictateurs, peu d'histoires de femmes en dehors de sa relation avec l'impératrice, mais un grand passage sur son histoire avec VGE.

Mao : entouré de femmes à fortes personnalités, avec un mental d'acier (surtout sa dernière femme).

Ceausescu : un couple tyrannique, machiavélique, avec une Elena très en recherche du culte de sa personnalité.

Hitler : forcément et malheureusement le plus connu, mais j'avoue connaître peu de choses sur sa vie privée notamment sa relation avec sa niece et son mariage la veille de son suicide.
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Femmes de dictateur

Le concept était emballant, dès le départ : mieux connaître les femmes derrière les régimes de terreur. Cependant, le livre ne remplit que partiellement ses promesses.



Dans un style trop descriptif et trop peu analytique, l'auteure raconte l'histoire des ces femmes qui ont accompagné les didacteurs. Le choix de la chronologie serait à retravailler puisque l'auteur se promène constamment dans le temps. Les phrases, souvent maladroites, se succèdent sans style littéraire. On a parfois l'impression de lire un livre de recettes (quoique certaines livres de recettes sont plus littéraires).



Je reste sur ma faim, côté analyse. Pourquoi ces femmes, souvent brillantes, ont-elles souhaité entrer en relation avec ces hommes ? Qu'ont-elles en commun ?



J'ai quand même appris plusieurs éléments, en lisant ce livre. Je suis contente de l'avoir lu, même si ce fut une lecture pénible, laborieuse. Je ne poursuivrai pas l'expérience jusqu'à lire Femmes de dictateurs 2.
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La Dictatrice

Des chapitres courts qui donnent un rythme soutenu au roman, sans toutefois éviter les longueurs.

Une idée originale au départ, avec une héroïne touchante, dans sa fragilité et sa révolte pour une cause qui paraît juste.

Et puis le roman bifurque vers une transposition, un siècle après, de l’histoire du troisième reich d’Adolphe Hitler, avec une dimension féministe supplémentaire : l’héroïne progressivement grisée par le culte de la personnalité dont elle est l’objet et le sentiment de sa toute puissance décide de faire le bien de ses concitoyens malgré eux, et d’instaurer un monde idéal au prix de la terreur.

J’ai été un peu déçu par le scénario, l’intérêt du roman n’étant plus que de voir comment ce qu’on connaît du troisième reich va se répéter, déception accrue par des descriptions assez peu crédibles et pas vraiment étayées des retournements successifs de l’économie.
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Femmes de dictateur

Les grands tyrans de ce monde présentés sous l’angle de leurs relations avec les femmes, souvent houleuses et multiples, voire simultanées. Où Mussolini, grand séducteur du peuple, se révèle aussi aguicheur-mais surtout macho et tyrannique- derrière le rideau de sa politique, tant avec ses pasionarias politiques qu’avec les jeunes filles de bonne famille. Où Lénine, malgré une épouse et une maîtresse tout aussi engagées que lui, se dévoue entièrement à sa cause. Où Staline, malgré un physique ingrat et un comportement envers les femmes au-delà de la violence et du mépris, enchaîne mariages et conquêtes. Où Salazar, le Généralissime portugais, s’avère plus virulent dans sa manière d’exercer le pouvoir que dans ses amours, au point d’avoir nié toute forme d’engagement (marital). Où Bokassa, mégalomane ivre de pouvoir et de richesses, cumule concubines comme il amasse diamants, terrains et autres fantaisies (avec la grande complicité de la France). Où Mao, qui prône l’inutilité du mariage, aura tout de même quatre épouses et ne se gênera pas pour mettre en pratique la liberté sexuelle préconisée par sa vision du communisme, malgré une épouse virago et avide de pouvoir… et une hygiène déplorable. Où Ceausescu se fait complètement phagocyter par une épouse quasi illettrée mais possédant 74 doctorats, autoproclamée Mère du peuple, mais qui laissera les nombreux orphelins nés d’une politique supra-nataliste pourrir dans des mouroirs. Où Hitler, enfin, passe de jeune amoureux transi à « tonton » affectueux avec sa nièce, qui se suicidera par manque d’affection, pour finir avec Eva Braun, délicatement surnommée « ma petite bécasse », dans les conditions que l’on connaît.



J’ai déjà chroniqué le tome 2 de ce livre, que j’avais particulièrement apprécié. Je réitère avec ce premier tome, qui s’attarde davantage sur les relations « amoureuses » que son successeur, peut-être en raison de la portée historique des dictateurs ici mentionnés (tout le monde a au moins appris au lycée les politiques de Staline, Mao ou Hitler). Ceux dont il est question dans le deuxième tome (« deuxième » parce que j’espère qu’il y en aura un troisième : avec Kadhafi, Bachar El-Assad et consorts, il y a encore de quoi faire…) sont encore proches de nous et les lecteurs n’ont peut-être pas encore assez de recul, ni de sources, pour faire (presque) complètement l’impasse sur le contexte historique, ici donc moins expliqué. Néanmoins, quel que soit l’homme derrière la(les) femme(s), ces dernières sont toujours celles qui, malgré une admiration et un amour indéfectibles (Clara Petacci, Eva Braun), ou malgré une participation active à la politique de leur mari (Elena Ceausescu, Jiang Qing ou Mira Milosevic notamment), ont le plus souffert de l’Histoire en marche.
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Femmes de dictateur

Diane Ducret est une journaliste française, mais également une grande passionnée d’Histoire. En 2016, j’avais passé un bon moment de lecture en compagnie de Lady Scarface. Ce récit-documentaire nous proposait de plonger dans les années folles pour découvrir le quotidien de certaines épouses (ou fiancées) des grands noms de la mafia d’alors.



Femmes de dictateur s’inscrit dans la même veine. L’autrice nous présente ici des portraits de femmes ayant côtoyé des personnalités peu fréquentables, des personnages sinistres qui ont tristement laissé leur marque dans l’Histoire : Mussolini, Hitler, Mao et tant d’autres. Qu’elles n’aient été que de passage ou qu’elles aient partagé la vie de ces dictateurs, toutes ont peut-être en commun ce côté violent et passionné, mais aussi le goût du sacrifice allié à un attrait puissant pour le pouvoir et l’argent. Si certaines (pas toutes) partageaient totalement l’idéologie de leur cher et tendre, nombreuses sont celles qui y laisseront la vie.



Encore une fois, Diane Ducret nous livre ici un travail de documentation remarquable. Je dois vous avouer que je ne connaissais pas la plupart de ces femmes. J’ai été terrifiée par les époux Ceausescu (tant ils semblent unis jusque dans la folie), glacée par le portrait de Jiang Quing (la quatrième et dernière femme de Mao) qui n’hésite pas à éliminer ses détracteurs ou toute personne l’ayant connue de près ou de loin, faisant alors souvent appel à la torture. Mais avec ce récit aux allures de reportage, on apprend également que Mussolini était un grand séducteur et enchaînait les conquêtes, ou encore qu’Hitler reçut autant de lettres d’admiratrices que les Beatles et Mick Jagger réunis !



Malgré cette mine d’informations, je ressors de cette lecture un brin déçue. J’aurais souhaité y trouver plus de liant, plus d’analyse. Il me manque ce fil rouge qui fait que les chapitres s’enchaînent sans trop y penser. Les portraits de ces femmes se suivent un peu trop vite à mon goût, ce qui fait qu’ils ne se sont pas vraiment imprimés dans ma mémoire. J’aurais préféré que Diane Ducret n’en choisisse peut-être qu’un seul (le plus emblématique) pour chaque dictateur, et que le sujet soit davantage creusé (avec une analyse plus poussée, ou des liens esquissés entre ces différents portraits féminins qui se rejoignent pourtant forcément à un moment donné). Une lecture instructive donc, mais qui n’aura pas déclenché de coup de cœur pour ma part.
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Femmes de dictateur

Femmes de dictateurs... Par choix, idolâtrie, ambition, de force, enlevées, asservies ou violées.. Elles l'ont été et ont laissé une trace indélébile, souvent à leur corps défendant. Certaines n'auraient échangé leur place pour rien au monde. D'autres ont préféré mourir. Toutes se sont trouvées sur la route de ces tyrans, qui avaient besoin des femmes pour prouver qu'ils existaient. Certaines ont vomi leur situation tandis que d'autres sont devenues identiques, si ce n'est pire que leur homme... On ne peut pas toutes les plaindre. C'est ce que montre ce livre.
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La Dictatrice

J'ai lu avec plaisir la critique de MadameU : je ne serai donc pas le seul à dire tout le mal que je pense de ce roman.

Hors d'oeuvre : 200 pages incohérentes, qui débutent par la présentation d' Aurore Henri : jeune femme idéaliste, anti-bourgeoise, rêvant de paix, d'entente entre les peuples, de société égalitaire. Pas étonnant donc qu'elle manifeste à Munich contre ces politiciens qui viennent de décider le démantèlement de l'Europe, poussés par les nationalistes de tous les pays. La pierre qu'elle lance atteint un ministre et lui vaudra cinq ans de prison. A sa sortie, elle est gentiment kidnappée par de riches bourgeois au but très peu clair. Disons qu'ils veulent faire d'Aurore une dirigeante à la fois proche du peuple- elle a reçu des milliers de messages de soutien en prison- mais capable de redresser la situation de l'Europe, qui s'est dégradée pendant ces cinq ans. Et elle accepte !!! Voilà donc notre révolutionnaire qui se fait coacher, qui s'habille comme on le lui dit, qui fait un « road-show » en Europe imposé par ce mystérieux Nicolas dont on n'entend quasi plus parler dans la deuxième partie

Plat de résistance : 300 pages d'une extrème monotonie. Aurore a pris le pouvoir et est chancelière de ce nouveau pays qu'est l'Europe. L'autrice nous montre les mille et une façons par lesquelles cette dictatrice va gérer cela. Les références au régime nazi sont fréquentes, mais à côté d'Aurore, Hitler, Staline et autres peuvent aller se rhabiller. L'Europe a retrouvé sa splendeur en trois coups de baguette magique, enfin personne n'oserait dire le contraire sans se faire lyncher. Car Aurore est un monstre de haine qui a un besoin maladif d'être reconnue et adulée.

La caricature est un outil difficile à manier, et en remettant une couche de trop, comme ici, elle tourne au risible voire au ridicule. Et surtout, elle perd toute sa force de persuasion.

Inutile d'ajouter que le repas m'est resté sur l'estomac. Bien sûr, Diane Ducret voulait nous montrer les dangers des régimes dictatoriaux, et sa fin le prouve, mais il était difficile de le faire encore plus maladroitement.

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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Dès les premières pages, Enaid, 35 ans se fait larguer par téléphone...

"c'est pas toi, c'est moi" "C'est le timing qui n'est pas bon"... blablabla on connaît !

Ah Enaid ! On ne peut pas dire qu'elle ai eu beaucoup de chance dans la vie...

"Elle ne doit pas devenir comme sa mère", c'est le leitmotiv d'Yvette, la vieille femme qui l'a accueilli avec son mari André depuis que sa mère, Léna, danseuse, a été déchue de ses droits parentaux...

De Biarritz, à San Sebastian, de Paris à Kingston... Découvrez les déboires de notre héroine, qui a l'impression de foirer tout ce qu'elle entreprend...



Cette lecture est vraiment spéciale et de grande qualité. C'est un subtil mélange de second degré, de sourires, d'amertume, de fatalité, d'ironie, d'optimisme... J'ai adoré !



Enaid est en quête de réponses et en quête de sa mère tout au long du livre. Il lui arrive énormément de tracas ; dépression, accident, violence... Mais elle ne cessera de se battre et d'avancer ! C’est parfois dur, poignant.



Lorsque je verrai des flamants roses, je penserai désormais obligatoirement à Enaid ! Une sacré nana. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la métaphore du titre du livre.



D'ailleurs t'as remarqué toi que Enaid, c'est l'anacyclique de Diane !!?? Très intelligent quand on apprend que le récit est autobiographique !



Je lirai encore cette auteure qui m'a totalement emportée dans son univers.



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Le maître de l'océan

Comme à son habitude, Diane Ducret surprend. Après nous avoir entraînés dans une Europe apocalyptique, elle change entièrement de registre ici, sans pour autant cesser de nous faire réfléchir. Sur les traces d’un jeune moine taoïste, elle nous emmène dans un voyage intérieur d’une grade richesse, questionnant notre rapport à nous-mêmes et notre rapport aux autres. S’embarquant à destination de l’Océan Atlantique, son personnage principal apprend à ses dépends à se laisser porter par les flots, à accepter le manque et à faire corps avec les éléments. C’est un conte philosophique touchant, vrai et indispensable en ces temps troublés.



Dans ce nouveau texte, on retrouve la sagesse de l’autrice, déjà effleurée dans La meilleure façon de marcher est celle du flamand rose, cette capacité d’introspection et de recul qui rend sa prose si profonde, ses réflexions si justes. Ce livre nous projette sur la baie du Mont Saint-Michel, au coeur des vagues et de l’esprit tourmenté de notre Chinois en quête de lui-même, suscitant pourtant des réflexions qui n’ont rien à avoir avec l’histoire de ce personnage principal si éloigné de nombre d’entre nous. Diane Ducret possède ce don de nous faire adhérer à son récit, quelle que soit l’histoire qu’elle choisit de nous raconter et elle démontre toute sa virtuosité ici, avec ce texte contemplatif inhabituel.



Je n’ai qu’un regret : ne pas avoir eu la possibilité de prendre suffisamment mon temps avec cette lecture. Forcément, le message et les réflexions proposés par l’autrice ont moins de poids lorsqu’on est coincés entre deux autres passagers dans un métro bondé. Aussi, je pense que je reprendrais ce texte la prochaine fois que j’irais, moi aussi, rendre visite à l’Atlantique, pour relire ces mots en étant bercée par le ressac, ce qui ne manquera pas de révéler toute leur richesse.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Femmes de dictateur

Dès les premières lignes, j'ai été avalé par ce récit. Je n'ai pas pu lâcher ce livre le soir, dans le train, dans les files d'attente... Je n'avais jamais pensé aux femmes de dictateurs jusqu'à ce que je lise l'histoire de la nièce d'Hitler, Géli. C'est passionnant, également de stratégies qu'elles adoptent à vivre avec un monstre. Soit c'est le suicide, soit le syndrome de Stockholm, soit elles deviendront pire que leurs époux. Mais d'aucune n'a pu prendre la succession au pouvoir seule. ce livre aborde aussi le destin des enfants de dictateurs. C'est poignant, dévastateur, ces vies broyées vont vous hanter. Hâte de commencer le tome 2.
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La Dictatrice

Le livre commence bien avec une description de la lassitude des peuples, et l'explication de la situation dramatique dans laquelle se trouve le monde. On suit l'évolution du personnage principal, Aurore HENRI, jusqu'à son accession à la direction de son pays. Mais ensuite, on comprend mal sa dérive autoritaire, ou en tous cas sa décision de recourir à la violence. Elle est au début d'une sensibilité très écologique, mais celle-ci disparait assez vite sans explication et ses actions sont la plupart du temps sans commue mesure avec l'idée qu'on peut se faire du personnage.

Sur le principe, le livre incite quand même le lecteur à se questionner sur l'éventualité qu'une telle situation se présente un jour réellement. Ca se lit facilement, mais c'est trop improbable à mon avis pour intéresser vraiment.
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La Dictatrice

Ce livre m’a été offert par une amie. J’ai trouvé l’idée de départ plutôt excellente ; toute la première partie du livre propose d’ailleurs un constat qui interpelle. Par contre, à partir de la moitié du livre, les choses se sont gâtées. Une pâle copie, tellement flagrante, de l’Histoire du nazisme.

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