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Critiques de Douglas Kennedy (3122)
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Piège nuptial (Cul-de-sac)

Alice tombait dans le creux d’un arbre et rencontrait un lapin, un chapelier fou et une reine de cœur cruelle avant de se réveiller… Nick, lui, percute un kangourou la nuit dans l'outback australien, rencontre une jolie catcheuse très entreprenante et le cauchemar commence… sauf que Nick, lui, ne se réveille pas quand ça commence à sentir le roussi !

Désopilante et cauchemardesque virée au pays des kangourous qui vous découragera pour toujours de rouler de nuit sur une route australienne : le tout meilleur de Douglas Kennedy à mon avis.

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La Poursuite du bonheur

Douglas Kennedy nous embarque encore une fois dans un roman fantastique. Nous suivons le destin de deux femmes séparées par une génération mais liées par un même homme. Deux femmes confrontées à leurs choix, la partie où Sara est narratrice est passionnante. Les sentiments décrit par l'auteur sont très réalistes et s’entremêlent (amour, haine, amitié, trahison...)

Le contexte historique de l'après guerre et des années 50 est très bien dépeint et l'on en apprend beaucoup sur la "chasse aux sorcières" et le Maccarthysme.
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Et c'est ainsi que nous vivrons

Samantha Senghel est agent secret. Elle a sacrifié toute perspective de vie de famille pour défendre la République unie, une partie des États-Unis qui protège la liberté au prix d’une surveillance constante, rendu possible grâce à la technologie. Sa prochaine mission est de tuer une cible très dangereuse, également agent secret, mais de l’autre côté du pays, la Confédération unie. Elle n’est pas seulement une cible dangereuse, mais ce qu’apprend Samantha ne l’arrête pourtant pas.



J’ai dévoré ce livre. Un page-turner ! J’ai souvent eu peur pour Sam. J’ai aimé qu’elle ne soit pas dupe de la propagande de son propre pays, pas plus que du pays voisin. Les Américains ayant eu le choix entre la peste et le choléra, la plupart d’entre eux s’en arrangent, mais peuvent-ils faire autrement ? Très peu essaient de changer les choses (c’est peut-être quelque chose qui manque).



L’histoire se déroule aux États-Unis en 2045, principalement à Minneapolis. Douglas Kennedy explique parfaitement comment le pays s’est trouvé divisé en deux, à la suite d’une nouvelle Guerre de Sécession, comment la pandémie, l’élection de Trump, et plus généralement la situation géopolitique en ont été les prémices. D’un côté, la Confédération unie est composée d’États où la foi fait la loi ; avortement, homosexualité ou divorce sont interdits. Alors qu’en République unie, très attachée aux libertés individuelles, enfin aux libertés individuelles très proches de la conception qu’en ont les GAFAM, tout le monde est surveillé sans arrêt. Et ce n’est pas que pour refourguer de la publicité. Comme Berlin, Minneapolis a été coupé en deux, c’est la Zone neutre, mais pas si neutre que ça.



Le début du roman promet une intrigue qui pourrait être aussi terrifiante que Les sorcières de Salem, mais c’est un secteur plutôt paisible que Sam découvre en se rendant de l’autre côté. Les formalités à la frontière n’auguraient pourtant rien de bon.



Curieusement, j’ai trouvé cet univers beaucoup moins glaçant que certaines scènes du précédent livre de Douglas Kennedy, Les hommes ont peur de la lumière ; peut-être parce que ces dernières font appel à des évènements réels.


Lien : https://dequoilire.com/et-ce..
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Isabelle, l'après-midi

Durée de la lecture environ 20 jours.



Etat d'esprit à l'entame : besoin de distraction.



Sam, étudiant américain en droit est en vacances à Paris. Il y fait la rencontre d'Isabelle, traductrice aux reflets roux et trompeurs. Passion physique. Sentiments intenses. Mais une relation cantonnée unilatéralement par la jeune femme à deux heures de temps. Le cinq à sept proverbial. Pas plus, pas moins.



Deux heures à vivre plus fort et plus vite et vingt-deux heures à mourir à petit feu pour notre héros. Errance triste et esseulée dans un Paris qu'il tente de transformer en passe-temps géant. Chien des quais congédié, mis à la porte de son paradis et de ses fruits défendus.



En effet, Isabelle est belle comme son nom l'indique. Et bien mariée. Elle compte cependant sauvegarder sa vie bourgeoise et faire de ce rendez-vous une échappatoire sans risque à une certaine monotonie conjugale. 120 minutes à épargner.



Commence alors la valse lente et lassante à mon goût d'un Sam sans ego ni contours, balloté par sa soif d'amour inassouvie. Prêt à tout subir, à tout endurer. Et qui pour oublier sa qualité de valet de chambre, va se jeter à cœur perdu dans d'autres bras et d'autres pièges.



On l'observe se ruer vers des relations toxiques, de naufrages en catastrophes. Un peu poissard et toujours victime de l'indécision qu'il s'applique à mettre dans ses amours.



Cette case horaire devient son carcan. Une pièce dont les murs se rapprochent et dont le plafond s'abaisse lentement sur lui. Sam s'enfuie donc vers d'autres chambres qu'il pense plus grandes, plus spacieuses. Jusqu'à ce que le bruit sinistre des vérins hydrauliques se fasse entendre et que les parois se mettent à nouveau à bouger.



Alors, il part en courant. Encore. Il sait bien le faire. Il a une bonne foulée. Mais on le voit toujours finir son jogging devant le 9 Bernard Palissy et composer les numéros du digicode de la porte d'entrée qui le mène, inexorablement, vers Isabelle et alors...(d'ailleurs saviez-vous que le digicode date de 1970 ? Ah ben voilà ! Une lecture pas totalement inutile au final...)



Il m'a fait enrager cet homme boule de flipper, qui roule, qui roule, se fait rouler et remet toujours une pièce dans la machine.



Mais secoue-toi ! Hurle ! Fais-toi respecter que diable !



Il endure ces femmes sans jamais tirer de traits définitifs, sans jamais trancher. Il s'enlise, comme l'énergie du roman, en une platitude sans fin.



Je pense qu'avec ce héros, j'ai rencontré mon exact opposé en chirurgie amoureuse. Je suis un tenant de l'amputation en fin de relation pour éviter une gangrène fatale et généralisée. Alors que lui est un partisan du point de suture pointilliste, du "on verra" et de la porte entrebâillée.



Il y a aussi ce cinq à sept qui est vraiment trop pris au pied de la lettre par Douglas Kennedy. Je ne sais pas si cela vient de la traduction, mais "cinq à sept" est devenu une expression générale et ne signifie pas que tous les couples adultères hexagonaux se passionnent seulement entre 17h et 19h. Heure française. J'ai trouvé cela un peu artificiel.



J'apprends aussi que "benêt" est un mot d'argot. Ca risque de chauffer en cas d'altercation !!



- "Sale benêt !!"



- "Eh ooooh !! Mais vous êtes super vulgaire !!"



Autre chose m'a fortement déplu : les scènes de sexe, qui se veulent endiablées, moites et d'un érotisme débridées sont tombées, en ce qui me concerne, complètement à plat. Et même pas sur le ventre, ni sur le dos. A plat comme un œuf plutôt :



"A compter de ce soir-là, j'ai passé mes journées enfoui dans mes livres et mes nuits encore plus profondément enfoui dans Siobhan."



Le décor est planté si j'ose dire. C'est un chantier archéologique. On cherche une statuette ityphallique romaine.



Dans mon agenda littéraire, si on a coché “Isabelle l'après-midi”, je m'empresse de noter “Douglas Kennedy pas avant un certain temps”.



Le manque de rythme récurrent, quelques niaiseries sentimentales et mon irritation récurrente envers le personnage principal a tout recouvert, comme les cendres de ma bibliothèque incendiée de rage.



Cela a compromis irrémédiablement ma lecture. Dénouement inclus qui se voulait pourtant délicat et émouvant.



Et pourtant on sent que lorsque l'auteur parle du divorce, de la société américaine et de son hypocrisie il a bien des choses à dire. On se rassure. Mais c'est d'autant plus désolant. J'avais apprécié ma lecture ancienne des "désarrois de Ned Allen". Mais alors ce livre...



Etat d'esprit en sortie de roman : lassé et énervé.











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L'homme qui voulait vivre sa vie

L'homme qui voulait vivre sa vie est le premier roman de Douglas Kennedy que j'ai lu, et je n'ai pas été déçue.



Véritable page-turner, ce roman raconte l'histoire d'un homme qui, à la suite d'un événement accidentel, quitte sa vie pourtant réussie professionnellement pour une nouvelle identité, une nouvelle région, un nouveau métier.



Le suspens tient au risque qu'encourt le personnage principal d'être retrouvé ; d'être démasqué.

L'écriture simple se double d'une narration à la première personne du singulier pour mieux nous tenir en haleine.



Ce n'est pas de la grande littérature, mais la question posée en filigrane « en quoi une vie matérielle réussie nous empêche-t-elle de s'épanouir personnellement ? ».



Je n'ai jamais retrouvé ce plaisir dans un autre ouvrage de Douglas Kennedy.


Lien : http://justelire.fr/lhomme-q..
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Rien ne va plus

Un bon moment de lecture!

On se faufile tout bonnement dans la vie de David Armitage, on compatit avec lui dans ses moments de vaches maigres, on saute de joie au moment de sa percée

professionnelle comme une flèche, on vole avec lui dans les airs, on côtoie des nuages blancs, on essaie de soulever sa tête dans le plus fort le moment, celui de sa décrépitude , on dégringole les marches d'un trait, on se retrouve au plus bas de l'étage comme si l'on avait jamais franchit le seuil, c'est vraiment déroutant!



Douglas Kennedy nous fait côtoyer de différents genres de vie, on tâte du doigts la nature de ceux qu'on appelle des amis, et même de la vie conjugale. Il nous fait glisser dans les couloirs de Hollywood, le grand univers des arts, le royaume des rêves, le grand monde du show biz et de l'arnaque, la grande fabrique des célébrités et des grosses fortunes, et en même temps l'instigateur de leur chute et aussi de leur ruine, ça te donne le pain le matin et le cailloux le soir...



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Une relation dangereuse

Cinq étoiles dans ma bibliothèque Babélio car, une fois de plus, j'ai dévoré ce livre de Douglas Kennedy!



Déçue par La femme du Ve (très!), j'ai voulu retenter et cette fois, ça n'a vraiment pas été le cas... Et je me dis que ce n'est pas parce que cet auteur vend beaucoup, qu'il est forcément mauvais!

Je suis incapable de dire s'il possède de grandes qualités littéraires à proprement parler, mais ce que je sais, c'est qu'il a le don de faire plus qu'un bon thriller et plus qu'un bon roman psychologique!



Comme les fois précédentes, je suis surprise de voir le décalage entre le "résumé éditeur", qui laisse présager un bon suspense assorti d'une histoire d'amour (ici contrariée, pour le moins!) et la réalité, qui traite d'un thème précis (la dépression post-natale, ici), présenté vraiment en profondeur (vu de l'intérieur). Dès la première page, j'ai pris fait et cause pour Sally et son histoire m'a oppressée jusqu'au procès!



Bref, un moment d'évasion dans le sens où j'ai été tellement plongée dedans qu'il m'a fait oublier la réalité quelques heures, mais aussi, une lecture largement plus riche qu'un simple "roman à l'eau de rose"!..
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Cet instant-là

Se pourrait-il qu’il y ait dans la vie un moment précis où tout se joue, traçant ainsi un futur irréversible qui aurait été tout autre selon que le choix, la décision ou le geste crucial aurait été autre? C’est cette interrogation que pose finalement ce roman. Car c’en est bien un, et un bon; il ne faut pas s’attendre ici à un essai ou à de philosophie malgré le thème annoncé. Au contraire, Kennedy utilise son sens aigu d’observation de la nature humaine pour développer son idée dans un cadre qui lui est familier, fétiche même, soit le couple. En jouant avec le temps, alternant présent et passé, jeunesse et maturité, en promenant son héros, curieusement un écrivain dont le premier livre porte sur l’Égypte, entre New York et Berlin, l’auteur tisse une relation de couple aussi complexe qu’intrigante, en exposant en prime la vision des deux partenaires.



J’ai été captivité par ce livre aux multiples facettes. Le contexte de guerre froide juste avant la disparition du Mur de Berlin, le lumineux personnage d’Alistair, les craintes du narrateur quant au couple et à la paternité sont autant d’éléments qui m’ont charmé. Je suis un adepte de cet auteur à l’écriture fluide, aux récits introspectifs, au rythme tranquille sans longueurs inutiles, aux propos questionnants. La magie a opéré, encore une fois.
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Et c'est ainsi que nous vivrons

Bienvenue aux USA en 2045 avec cette dystopie fascinante ! le livre s’ouvre sur l’exécution moyenâgeuse d’une femme condamnée au bûcher pour mœurs inappropriées tintées d’espionite aigüe et Samantha Stengel qui travaille aux services secrets de la République Unie assiste sur écran à cette exécution en présence de ses chefs. Elle n’a pas pu maîtriser totalement ses émotions ce qui lui vaut une mission sous contrôle dans le camp adverse pour éliminer un agent responsable de l’interrogatoire et la condamnation de celle qu’elle considérait comme une amie.



Pour corser la mission, il s’avère que la cible est la demi-sœur de Sam. Il va donc falloir modifier son apparence physique : on lui refait le nez, on lui colore les iris et les cheveux. Pour la mission, elle devient critique de cinéma pour une maison en zone neutre et se rend au cinéma du coin pour visionner des films anciens et rendre sa copie ensuite…



Voilà, c’est arrivé, la sécession a bien eu lieu aux USA avec d’un côté la Confédération Unie, (GU) théocratie pure et dure où règne la bible dans son interprétation la plus opprimante : exit avortement, adultère, homosexualité, LGBTQ, théorie de l’évolution ; le blasphème a été remis au goût du jour, les femmes à la maison avec les enfants. On brûle les nouvelles sorcières (et sorciers) ; le créationnisme a le vent en poupe (Dieu n’aurait peut-être pas dû se reposer le septième jour quand on voit les humains actuels…



De l’autre, la République Unie (RU) où est censée régner la liberté, mais tout est relatif : le président Chadwick, mixte d’Elon Musk et Jeff Bezos, a mis au point une puce à côté desquelles les nôtres sont largement obsolètes, implantée derrière l’oreille, combinée à l’Intelligence Artificielle avec montre connectée (en fait tout est connecté) qui permet de suivre les gens à la trace (Big Brother s’est incarné)



Ce roman se lit comme un thriller, on n’a qu’une seule envie tourner la page pour continuer à suivre les héros, avec au passage des morts violentes, des trahisons, la gâchette est toujours facile dans ce pays, des rebondissements.



J’ai beaucoup aimé l’intrigue, et surtout la vision apocalyptique de Douglas Kennedy, car son raisonnement est très étayé, il explique le pourquoi du comment de cette évolution des USA, amorcée déjà sous l’ère Reagan mais nettement amplifiée avec G.W, pour atteindre une ampleur phénoménale sous l’ère Trump et ses théories conspirationnistes, l’assaut du Capitole, la victoire qu’il estime qu’on lui a volé en 2020, mais ici, les Républicains qui ont suivi ont continué dans le même schéma. Ce qui m’a beaucoup plu c’est le choix réduit : ou la théocratie ou Big Brother, on en vient à choisir le moins pire (comme dans les élections de nos jours) et je suis aussi pessimiste que lui sur la nature humaine.



Je retiens aussi la description du mur entre la GU et la RU, qui se veut plus « gai » du côté « libre », digne du mur de Berlin, l’auteur n’ayant pas hésité à nommer le point de passage Check-point Charlie, les descriptions sont tellement réalistes qu’on se croirait de retour à la guerre froide.



J’ai retrouvé dans ce livre le brio dans premiers opus de Douglas Kennedy et j’ai vraiment passé un bon moment. Ce livre m’a tentée dès le début, et le passage de l’auteur à La Grande Librairie a fini de me convaincre. Je me suis rendue compte qu’il avait déjà écrit un ouvrage sur le fondamentalisme chrétien « Au pays de Dieu » que j’ai bien envie de lire…


Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Cinq jours

Magnifique ...un des meilleurs de Douglas Kennedy, auteur dans lequel je viens de me replonger depuis quelques jours en cette période de confinement, après avoir dévoré Une relation dangereuse quelques jours plus tôt.

Histoire émouvante, romantique qui nous fait rentrer dans la peau de Laura et nous amène indirectement à nous poser des questions sur nos vies et sur nos propres choix.

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Les Désarrois de Ned Allen

Les désarrois de Ned Allen furent les miens au bout de 200 très laborieuses pages, j'ai refermé le livre. Exit Douglas Kennedy, je suis tombée de mal en pis.
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La symphonie du hasard, tome 1

ça m'a fait plaisir de retrouver Douglas Kennedy, écrivain américain préféré des Français, homme charmant, excellent client pour "faire le job" sur les plateaux, dans les journaux ou en librairie, ou encore sur l'antenne d'une radio de jazz sur laquelle je l'ai entendu l'autre soir parler de son dernier roman. Avec son accent délicieux et son ironie bienveillante, il m'a donné envie de lui redonner une chance, après que je l'aie mis au rebut sur ces derniers livres, atterrée de voir mon Douggie en voie de BarbaraCartlandisation précoce.

Point d'histoire d'amour sirupeuse dans cette Symphonie du hasard en effet, mais une plongée dans l'Amérique des années 70 à travers l'exploration d'une famille de la classe moyenne, et plus précisément pour ce premier tome l'auscultation de la vie de campus dans le Maine en 1971.

Un contexte plutôt bien retranscrit, de la confrontation générationnelle entre adolescents et la morale conservatrice de Papa ex Marine / Maman névrosée, aux fastidieuses visites à la bibliothèque pour obtenir la moindre information, sans oublier le climat ultra intello et hyper politisé de la gente estudiantine de l'époque.

Un moment de lecture plaisant donc, mais c'est à peu près tout tant l'ensemble m'a paru léger et laissé sur ma faim.

L'auteur semble se faire plaisir avec ses souvenirs et cela me fait véritablement plaisir pour lui. C'est le souvenir qu'il m'en reste, et c'est déjà pas si mal. D'ailleurs, je pense que je lirai le tome 2 quand il sortira.
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L'homme qui voulait vivre sa vie

EXCELLENT !!!!



le livre de Kennedy à avoir dans sa bibliothèque.

Sa référence, sa signature.
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Les hommes ont peur de la lumière

Je retrouve avec joie Douglas Kennedy

que je boudais depuis un bon moment.

Comme John Irving et Jean Paul Dubois,

ce sont des conteurs que j'aime,

mais qui m'ont lassée au fil du temps

Ce dernier Kennedy ne vous lâche pas.

Les gangs anti-avortement

aux pratiques terroristes

sont actifs sur tous les fronts.

Texte prémonitoire : ils ont gagné !

Notre héros est un anti héros

au chomage, licencié après 30 ans

de bons et loyaux services...

Il y a du Ken Loach dans l'air

quand il se recycle en chauffeur UBER.

Il fait des journées à rallonges

pour payer les factures.

Mme ne travaille pas, bénévole

devouée d'une église à tendance intégriste.

Elle se retrouve sous la coupe de Térésa

ardente militante pro-vie,

aux méthodes très musclées.

Son meilleur ami à lui, est un prêtre aux dents longues

qui préférerait être évêque avant ses 45 ans..

Leur fille Klara, assistante sociale ,

s'occupe de femmes battues.

Très féministe et engagée,

elle est en guerre avec sa mère ...

L'Amérique, dans toutes ses contradictions

et ses excès aussi, est décrite subtilement .

Un drame va voir s'opposer ces marionnettes

agitées par le pouvoir de la mafia..

Du suspense, de la cruauté, de l'humanité..

Un rythme tenu à brides abattues

Un grand plaisir de lecture





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Isabelle, l'après-midi

J’aime la nostalgie qui se dégage de la plupart des romans de Douglas Kennedy.



« Isabelle, l’après-midi » ne fait pas exception à la règle. J’ai aimé y retrouver l’histoire d’une passion qui défie le temps, rend aussi heureux que malheureux.



Lorsque le hasard met en présence Isabelle et Sam, c’est le coup de foudre.

Tout les sépare cependant, l’une vit à Paris, mariée à un banquier avec lequel elle donne l’impression d’être heureuse, l’autre est un jeune étudiant américain.

Plus qu’un océan, c’est un mode de vie qui les sépare. Sam veut tout, il veut vivre pleinement la moindre seconde de cet amour, alors qu’Isabelle lui impose un cinq à sept dans un studio impersonnel.

De séparations en retrouvailles nous suivons ce couple sur une vingtaine d’années.



J’ai du mal à parler des romans de Douglas Kennedy, j’ai du mal à transmettre mon ressenti sur tout ce que dégage la plume de l’auteur.

J’aime ces êtres passionnés, souvent malheureux qu’il décrit avec tellement de talent.

Bien que je préfère de loin les premiers romans de l’auteur et par-dessus tout « La poursuite du bonheur » , Isabelle, l’après-midi est une belle rencontre.

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Murmurer à l'oreille des femmes

Ce n’est pas une lecture qui donne la migraine. Douze petites histoires sur les relations de couple, des histoires anodines, quelconques, banales, sans invention, de la lecture desquelles il n’en découle qu’une interrogation : « et alors ? »…

Où est passé l’auteur de « la femme du Ve » ? Douglas Kennedy est un mystificateur, avec un titre qui promettait bien des choses, il nous livre un texte creux, fade, sans intérêt.

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Piège nuptial (Cul-de-sac)

"Cul de sac" (il s'appelait encore comme ça quand je l'ai lu), c' est mon cauchemar préféré, le bouquin jouissif que j'ai le plus offert à mon entourage.



Et quel cauchemar! Une histoire à vous dégouter à vie de l'Australie et des aventures d'un soir.



Le pitch (je spoile un tout petit peu, juste pour donner envie de lire) :



Un Américain dépressif débarque en Australie.



Il erre de bar en bar et de cuite en cuite, et finit par rencontrer une autochtone, bas de gamme mais king size (elle est grande et forte, mais ça sur le moment il ne se rend pas compte de ce que cela peut impliquer).



Lourdement bourré, il "has an affair with her".



Jusque là tout va bien, mais une fois l'affaire faite, tout bascule :



Elle lui balance un uppercut dans la tronche! et le drogue pour l'amener contre son gré dans le trou du cul du monde dans lequel elle vit , répertorié sur aucune carte, au fin fond de l'Australie.



Tout son village, une communauté décadente d'équarrisseurs de kangourous complètement dégénérés, acclament sa pêche d'un bon mari à la grande ville.

Et l'enferment.



On est dans le trou du cul du monde, personne ne peut l'entendre.



Vous le visualisez notre brave Américain à ce moment de l'histoire? un cauchemar sans issue!!







Cul de Sac est mon premier Douglas Kennedy, dont je ne savais pas quand j'ai ouvert ce livre qu'il deviendrait mon auteur chouchou, et encore moins que ce roman est complètement atypique dans sa bibliographie.



Il est clair qu'il n'écrira plus jamais de romans dans cette veine (ni dans celle, dans un autre genre, de "l'homme qui.." ou "les désarrois de Ned Allen"), puisque l'âge, et l'envie d'aller vers ses passions intimistes l'ont fait passer à autre chose.



N'empêche qu'il a pondu cette petite bombe-là, que je mets à son crédit avec 5 grosses étoiles!



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Et c'est ainsi que nous vivrons

Douglas Kennedy est un homme de lettres éclectique et expérimenté. C'est aussi un observateur critique de la société américaine, tellement critique qu'il ne compte pas que des admirateurs outre-Atlantique. Ne mâchant jamais ses mots lorsqu'il s'exprime sur Donald Trump et sur la frange la plus conservatrice du Parti républicain, il n'épargne pas non plus l'emprise des GAFAM, les abus de la finance et les absurdités de la cancel culture.



Ecrire un roman est, selon lui, une excellente méthode pour philosopher sur l'évolution du monde. Concevoir une fiction est l'occasion d'y insérer ses analyses, ses réflexions, ainsi que ses inquiétudes ou ses fantasmes, et de les partager. En l'occurrence, il observe avec lucidité la société américaine se fissurer entre deux extrémismes, l'un traditionaliste et populiste, l'autre progressiste et figé dans les codes de bien-pensance qu'il a édictés.



A partir de là, pas difficile de se projeter dans un futur à vingt ans. La fissure est devenue fracture. Dans Et c'est ainsi que nous vivrons, les Etats-Unis n'existent plus. Une sécession a eu lieu, à l'initiative des Etats des côtes Est et Ouest, sous l'impulsion de leurs « élites » et d'un multi-milliardaire de la « tech ». La République unie (RU) est née. Les autres Etats, ceux de l'Amérique profonde, au centre du pays, que l'on appelle les Etats fly-over parce que les « élites » ne font que les survoler – fly over est le titre original du livre –, se sont constitués en Confédération unie (CU).



Cette dernière est devenue une théocratie absolue, administrée par douze Apôtres. Bigoterie, puritanisme et valeurs chrétiennes intégristes sont à l'honneur. La condition des femmes a fait un bon d'un siècle en arrière. Les relations sexuelles hors mariage, l'avortement et le blasphème sont punis de mort. de son côté, la RU a réussi à conjuguer objectifs financiers, écologiques et technologiques, tout en garantissant une totale liberté des moeurs. L'enjeu suppose une adhésion sans réserve aux valeurs nationales. Pour éviter toute déviance, toute velléité d'opposition, les citoyens sont équipés d'une puce qui surveille leurs actes et leurs propos.



De chaque côté, la justice est expéditive ; pas de temps à perdre, peu importent les doutes, les pertes collatérales… Que choisir, entre le totalitarisme de Big Brother et la dictature de l'Inquisition ?



Depuis la sécession, RU et CU sont des ennemies irréductibles. Les haines entre leurs ressortissants sont implacables, comme si leur Histoire commune n'avait jamais existé. C'est la guerre, une guerre qui n'a rien avoir avec la guerre de Sécession du XIXe siècle. Les armes sont technologiques. Les champs de bataille sont l'espionnage, le sabotage, l'assassinat ciblé par drone. Une zone neutre, située dans le Minnesota, permet toutefois quelques échanges… mais aussi des fuites et des infiltrations.

Pour l'auteur, il fallait que l'ouvrage soit un roman, un thriller, même. Il a donc concocté un scénario comportant, comme il se doit, suspense, meurtres, trahisons, etc. Il a imaginé le personnage de l'agent Samantha Stengel, au service secret de la RU. Sa mission, qu'elle a acceptée, est de s'infiltrer en CU afin de neutraliser une ennemie… qui n'est pas n'importe qui.



DK a de l'imagination à revendre et la plume facile. Mais je n'ai pas accroché aux intrigues, qu'une prolifération de détails tire en longueur. Je n'ai pas été sensible aux rebondissements de situations à répétition. En surfant sur de possibles technologies numériques de demain et leur intelligence artificielle, on rend crédible n'importe quelle mascarade.



Enfin, malgré ses doutes, ses états d'âme et sa grande maîtrise de soi, l'agent Stengel ne m'a pas inspiré d'empathie ; je n'ai donc pas tremblé ni vibré pour elle.



Reste la description très intéressante et convaincante de ce qui pourrait attendre les Américains, en poussant à l'extrême les tendances des clivages actuels. Sans oublier que les mêmes menaces existent en France et en Europe.


Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Mirage

Robyn est une expert-comptable d’une quarantaine d’années, mariée à Paul, artiste de talent et professeur, plus âgé qu’elle. Ce dernier a une propension incontrôlée à dépenser son argent notamment dans les meilleurs vins et les restaurants gastronomiques les plus chers. L’amour qu’elle lui porte est bien au-dessus de ces considérations matérialistes et elle passe son temps à le sauver de situations désastreuses, jusqu’au jour où elle lui demande de lui faire un enfant, lui, le compagnon si insouciant. Enthousiasmé par le projet, il l’emmène en voyage au Maroc, pour 4 semaines afin qu’ils mettent en route leur entreprise. A partir de là, Robyn va aller de découvertes malheureuses en déconvenues. Elle ne soupçonnait pas le genre d’individu avec qui elle comptait fonder une famille.

Une fois de plus Douglas Kennedy m’a régalé avec ce « page-turner » et cette histoire entre réalité et illusion. Il y a toutefois quelques situations grotesques, des invraisemblances, et une écriture passablement bâclée, certainement par manque d’idée de l’auteur et peut-être par la pression éditoriale.

Quoiqu’il en soit, on passe un très agréable moment où l’ennui n’a pas sa place et le plaisir est au rendez-vous, d’où les 5 étoiles…

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La symphonie du hasard, tome 1

La famille d'Alice est une drôle de famille.



Je demande "le père": il a plutôt la main lourde sur l'alcool, un mauvais caractère, ne rêve que de s'installer au Chili où il dirige une mine. Méprise ses garçons, se querelle avec sa femme sans pourtant vouloir la quitter.



Je demande "la mère": autoritaire, intrusive (elle lit le journal intime de sa fille), egocentrique, querelleuse.



Je demande le grand frère: Peter plutôt sympa, mais assez secret et distant qu'Alice admire.



je demande le 2ème frère : Adam qui a subitement changé suite à un accident. D'ex grand sportif, il devient triste et suit son père au Chili.



Enfin je demande la petite dernière: Alice une jeune fille sur le point de rentrer à la fac qui est la narratrice.



Qu'est ce qui lie et sépare en même temps cette famille? les secrets, les non-dits.



Le récit commence par la visite d'Alice, devenue éditrice à New York qui rend visite à son frère Adam, emprisonné alors que c'était un jeune loup de Wall Street. Voilà qu'il lâche un terrible secret à Alice. C'est vraiment du lourd.



Alice se souvient alors. Les années 70 où elle rêvait de quitter la petite ville d'Old Greenwich pour étudier l'histoire américaine dans la prestigieuse université de Bowdoin. Rien ne la rattache à sa vie d'alors: des parents dont elle se demande si ils vont divorcer un jour, une mère très dure avec elle, la sensation d'être inutile, inintéressante, des camarades de lycée odieuses.



C'est avec plaisir qu'on la voit prendre son envol à la fac et que l'on découvre une jeune fille vraiment intelligente, passionnante, brillante.

C'est l'occasion aussi de découvrir la mentalité des américains au début des années 70: pas facile d'être homosexuel à cette époque, le racisme.



On est du point de vue politique à la réélection de Nixon suivie par des scandales, les coups d'Etat au chili.

J'ai manqué de références concernant la politique américaine et les auteurs cités par Alice et ses amis.

Mais je me suis attachée à Alice et j'ai réussi à me détacher de ça. J'ai apprécié aussi ses professeurs et les liens qu'ils tissaient avec leurs étudiants.



Je remercie Babelio de m'avoir proposé cette lecture et les éditions Belfond.



Je lirai le tome 2 avec plaisir.





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