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Critiques de Durian Sukegawa (718)
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Les délices de Tokyo

A Tokyo, Sentarô est marchand de dorayaki, une pâtisserie japonaise composée de deux crêpes enveloppant une pâte de haricots rouges. Un jour, une vieille dame se présente à la boutique et demande à être embauchée. Elle va alors lui apprendre la méthode de confection de cette pâtisserie. Les clients vont se faire de plus en plus nombreux et les ventes vont considérablement augmenter. Mais, un jour, la vieille dame décide de ne plus venir à la boutique.

Voilà un véritable coup de coeur. Aussitôt lu, je me suis empressée de me mettre au clavier pour parler de ce livre.

Abordant les thèmes de la solitude et du rejet, ce livre est plein de poésie. La lecture du roman m'a apporté beaucoup de douceur et de calme. Les personnages sont touchants et attachants. L'évolution de leur relation se fait tout en délicatesse.

D'abord, il y a Sentarô qui gère la boutique pour éponger une dette envers son propriétaire. Il n'aime pas son travail. Son objectif était de devenir écrivain. Lorsque la vieille dame se présente à la boutique pour demander à y travailler, il refuse. Mais, elle revient chaque jour et réussi à le convaincre. C'est ainsi que Tokue est engagée. Cette décision va tout changer.

Tokue est une dame âgée de 76 ans. Elle a la particularité d'avoir les doigts des mains déformés. Cependant, c'est une excellente pâtissière. Pas à pas, elle va apprendre à Sentarô une méthode de confection de la pâte de haricot différente de celle qu'il utilise habituellement. La seule condition pour qu'elle travaille dans la boutique est qu'elle ne rencontre pas les clients. La vue de ses doigts risquerait de faire fuir la clientèle.

Sentarô se rend compte au fil des jours que les ventes augmentent. L'arôme et le parfum des dorayaki n'ont plus rien à voir avec les anciens. Tokue prend grand soin des haricots et accomplit chaque opération avec minutie indépendamment de son handicap. Son secret : "écouter la voix des haricots". Un jour, alors que Sentarô est malade et reste chez lui, Tokue se rend à la boutique pour travailler et fini par rencontrer les clients.

[...]

le contact humain que lui procure ces rencontres lui fait le plus grand bien. Sortie de sa solitude, elle retrouve enfin le bonheur.

Cependant, la maladie qui a déformé ses doigts dans sa jeunesse commence à se savoir. Les gens viennent de moins en moins. Tokue démissionne.

J'ai eu la chance de découvrir le Japon il y a une dizaine d'années. J'y ai passé 3 semaines magnifiques durant la période automnale, saison où les érables sont les plus beaux. Cependant, je n'ai pas vu les cerisiers en fleurs si poétiquement décrits par Durian Sukegawa tout au long du récit.

J'ai lu le livre en une journée et j'ai beaucoup aimé la finesse d'écriture de l'auteur. "Les délices de Tokyo" est une lecture qui fait du bien. J'y ai retrouvé le respect de la nature et l'esprit japonais.

L'auteur a choisi les mots justes dans ses descriptions que ce soit dans la préparation et l'observation attentives des haricots par Tokue, qu'à l'attention portée aux cerisiers qui fleurissent et qui changent au gré des saisons.

Le mystère entourant la vieille dame, la transmission de son savoir, l'attachement des personnages sont évoqués avec beaucoup de simplicité et de naturel.

[...]

Une superbe lecture qui apporte du réconfort et du bien-être.

Un véritable coup de coeur.

Un livre que je conseille à tous.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Les délices de Tokyo

Un doux parfum sucré qui virevolte dans les airs pendant que des pétales de cerisiers en fleurs dansent dans le vent. Voila, l'impression que m'a fait la lecture de ce bouquin qui fut pour moi, une véritable bouffée d'air pur et de subtils arômes culinaires. Les trois protagonistes principaux de l'histoire sont touchants parce que chacun joue un effet miroir dans les yeux de l'autre et donnent à chacun des moments de grâce et de légèreté. J'ai beaucoup apprécié les passages philosophiques et emplit de sagesse de Madame Yoshii qui à eux seuls permettent de voir les choses de la vie sous un angle différent, lorsque l'on est porteur d'un handicap. de plus, l'instant présent est fort marqué avec la cuisson des haricots et des rituels exécutés. Un autre point que j'ai particulièrement apprécié et le marquage du temps comme on peut le trouver dans beaucoup de livres de littérature japonaise, ici le temps se marque et s'égrène sous le cerisier en fleurs. La vie suit son cours et fait ce qu'elle a à faire. Sentachô et Wasaka sont également des protagonistes intéressants car chacun traine un vécu pesant qui se trouve transcendé par la venue de Madame Yoshii. D'autres faits m'ont intéressé, mais je laisse le soin aux futurs lecteurs de faire également leur propre découverte de ce bouquin qui est plein d'enseignement.



Au final, j'ai trouvé cette tranche de vie particulièrement captivante, douce, poétique. Merci à l'auteur pour ce moment.

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Les délices de Tokyo

Je ne suis pas loin de crier au chef d'oeuvre ! Ce livre a non seulement un charme fou avec les odeurs sucrées des dorayakis mais surtout il suggère à travers le personnage de Kotue une leçon de vie.

Par les aléas de la vie Sentarô se retrouve devant une plaque de cuisson dans un quartier périphérique de Tokyo à fabriquer des pâtisseries à base de an, la pâte de haricots azukis confite entre deux disques de pâte, sans aucune vocation. Parce qu'il s'ennuie il pose un écriteau afin de trouver une aide. Mais celle qui se présente est une très vieille femme dont les doigts sont déformés. Il commence par refuser puis se laisse convaincre lorsqu'elle lui apporte un peu de an de sa fabrication, bien meilleure que celle industrielle qu'il utilise. Les ventes augmentent.

Cependant le bruit du handicap de Tokue se répand, la clientèle se raréfie inexorablement. Sentarô n'est que gérant et la patronne lui ordonne de renvoyer la vieille femme parce qu'elle a eu la maladie de Hansen (lèpre), même si elle est guérie depuis des décennies, elle effraie. Obligé de s'exécuter, sans d'ailleurs que les ventes reprennent, il garde tout de même un lien avec la vieille femme.



Il y a fréquemment des noms de pâtisseries ou plats salés, j'ai donc interrompue assez souvent ma lecture pour regarder sur internet à quoi cela ressemblait, voire la recette. Bon, je ne pense pas être convertie à la pâte de haricots sucrée, ni d'ailleurs aux autres gâteaux, mais ce roman m'a fait voyager très agréablement et m'a laissé à méditer une leçon donnée par cette femme obligée à quatorze ans de quitter sa famille pour aller vivre dans un lieu où elle est restée totalement cloitrée pendant de longues décennies, le droit de sortir ayant été gagné récemment. Mais sortir pour aller où ? La famille est disparue ou ne veut plus de vous, car vous inspirez encore la crainte !



Dire que j'aurais pu passer à côté de ce livre dont je connaissais depuis déjà un moment l'existence sans me douter de sa qualité.



J'ai regardé hier soir le film de Naomi Kawase, il y a un peu de perte par rapport au livre et la place de Wakana, jeune fille cliente du restaurant est plus importante en tout cas différente. Mais j'ai pu mieux situer le petit restaurant et voir la beauté des cerisiers en fleurs.





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Les délices de Tokyo

Alors là, j'ai comme l'impression d'avoir loupé une marche…

Pour moi, la recette n'a pas fonctionné : la poésie, la philosophie de la vie, la belle écriture japonaise… nada…



J'ai seulement "apprécié" un roman gentillet pleins de gentils sentiments et de gentils personnages à la limite de la caricature.



Les thèmes forts abordés sont :



- la recette du an, la pâte de haricots sucrée qui entre dans la confection du dorayaki, une pâtisserie japonaise.

C'est très simple, il suffit juste de connaître le langage des haricots azuki. On tend bien l'oreille, et c'est dans la poche!



- l'exclusion, ce vilain comportement qui provoque et est provoqué par l'ignorance et les préjugés.

Bon, ça manque un peu de substance à ce niveau-là, mais l'intention y est.



Tout ça avec, en toile de fond, un superbe prototype du traditionnel cerisier japonais, miroir des saisons qui passent, de la vie qui s'enfuit, et de la grandeur d'âme de ceux qui savent écouter les haricots.
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Les délices de Tokyo

L'auteur est poète, écrivain et clown.



Poète, sans aucun doute possible ; clown, mais ici il est un magicien des mots.



Tous les sens sont en éveil, un magnifique bien être se dégage à la lecture de ces phrases pourtant toutes simples mais empreintes d'une telle intensité, qu'on se laisse emporter bien loin en ayant l'eau à la bouche, et envie de déguster ses fabuleux "dorayakis" concocter avec tant d'amour par Tokue.



Tokue, vieille dame qui n'a pourtant pas été gâtée par la vie va essayer de donner à Sentarô l'amour du travail bien fait, avec gentillesse et un partage sans égal.



Les bons sentiments jalonnent ce livre du début à la fin, le bien être, la bonté des coeurs, la communion avec la nature si belle nous sont donnés de bien belle façon.



Très belle lecture.
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L'enfant et l'oiseau

Dernier roman en date de Durian Sukegawa, L'enfant et l'oiseau aborde des thèmes douloureux. L'histoire débute comme un conte dans lequel un oisillon corbeau blessé est sauvé par une mère divorcé dont le fils, Yôichi, va se prendre d'amitié. Obligé de fuir le gardien de l'immeuble, le corbeau prénommé Johnson par le garçon, s'envole au loin. L'auteur place le point de vue principal du roman chez Johnson. Ce qui permet de decouvrir la (sur)vie délicate des corvidés en milieu urbain. Ils ne se font pas de cadeaux entre eux, et doivent en plus jongler avec les politiques municipales d'extermination des corbeaux.



Et oui, au Japon aussi, cet oiseau souffre d'un désamour prononcé. La noirceur de son plumage, la raucité de son croassement, son intelligence et des préjugés séculaires en font le porteur de haine superstitieuse.



De son côté, la vie n'est guère meilleure pour Yoichi et sa mère Ritsuko. Celle-ci se tue entre deux boulots pour gagner une misère, en butte elle aussi à des préjugés machistes qu'on aimerait relégués dans un passé définitivement clos. Mais non, femme seule élevant son fils, elle est forcément de mauvaise vie. Et comme les chiens ne font pas de chats, Yôichi est mis dans le même panier en tant que future mauvaise graine. C'est si pratique les jugements à l'emporte-pièce et l'imbécilité oiseuse d'une pseudo virilité masculine à écraser une mère seule.



Différent du Rêve de Ryôsuke, L'enfant et l'oiseau emprunte cependant à ce précédent ouvrage la noirceur et la désespérance. Si les liens entre le corbeau et le garçon, puis entre Johnson et sa compagne brillent si fort, c'est qu'ils sont les deux seuls points lumineux dans de sombres ténèbres. Pas bien réjouissant comme récit. Et une vision peu ragoutante de l'être humain s'acharnant à détruire une espèce du fait qu'elle plaît moins que les jolies mésanges ou alouettes, comme à humilier des personnes obligées de faire front face à l'adversité et aux épreuves. Il y a beaucoup de violence dans ce court roman, tant physique que mentale.



Durian Sukegawa sait remuer les émotions, avec finesse et poésie tout en n'hésitant pas à présenter la cruauté sans fard. Jaime beaucoup les corbeaux et plusieurs scènes m'ont révulsée. Si le point de vue Ritsuko-Yôichi est un peu moins développé, j'ai ressenti une forte empathie pour ces deux êtres obligés de se battre pour résister. Une lecture dont je ne ressors pas indemne et qui montre le danger et la crétinerie des préjugés.
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Les délices de Tokyo

Pas la peine de rajouter un énième résumé de ce roman dont nombre de mes prédécesseurs se sont déjà chargés, et rentrons dans le vif du sujet.



Malgré un début un peu mou et des personnages qui me faisaient appréhender un trop plein de bons sentiments, la douceur et la sérénité qui se dégage des scènes de préparation de la pâte an, mais surtout la révélation autour de Tokue et de sa maladie ont apporté une tout autre dimension à l'histoire. Des personnages que l'on pourrait rencontrer dans notre vie de tous les jours, et qui se ressemblent tellement plus qu'ils ne le pensent bien qu'ils cherchent à le cacher, car il est toujours difficile de faire face à certains reflets de nous-même que l'on ne voudrait pas voir.

Une belle lecture qui met l'accent sur l'enfermement à plusieurs niveaux, et plus particulièrement sur une maladie si cachée quelle que soit l'époque et le lieu qu'on en oublierai son existence, et pourtant...



Je n'avais pas lu d'auteurs japonais depuis un moment, depuis que j'habite là-bas à vrai dire. Un comble me direz-vous, mais ce petit roman pioché dans le cadre du club de lecture pioche dans ma pal m'a donné envie de m'y remettre, d'ailleurs je ne sais même pas pourquoi je m'étais arrêtée au final! Et merci à Jodyane pour ce choix judicieux :-)
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Les délices de Tokyo

Quelle délicatesse cette littérature japonaise ! j'ai vu le film avant de lire le livre et mon plaisir a été un peu gâché.... mais quel beau récit.



On y trouve des personnages cabossés par la vie, une vieille femme dont le corps gare les traces d'un mal effrayant, un homme désabusé, qui n'attend ni n'espère plus rien, solitaire, buvant et triste, une jeune collégienne, livrée à elle-même et ballotté au milieu de parents divorcés et qui cherche un peu de chaleur, d'atttention et d'amitié.



Ces trois là vont se reconnaître, s'observer et se comprendre. Grâce à Tokue, cette femme au passé mystérieux chacun va donner un nouvel élan à sa vie, apprendre à regarder autour de soi, écouter et comprendre que l'horreur est à la porte mais que la beauté aussi. Que rien n'est fini, qu'il faut toujours croire, espérer. Quelque soit la durée de la vie, elle a un sens.



Il faut savoir franchir les barrière, aller au-delà : au-delà de la haie de houx, aller au-delà des barreaux des prisons, au-delà des préjugés.



Ce sont des sujets graves qui sont traités : les préjugés, l'indifférence, la maladie, la solitude, l'amour au-delà de la mort, l'amitié, la solidarité, mais aussi la transmission, l'amour de la pâtisserie. C'est plein de petits détails qui vous font saliver et moi j'ai eu qu'une envie c'est de goûter ces fameux doryakis... mais avec une poésie, une douceur violente parfois, c'est simple et raffiné.



Je remarque que la littérature japonaise a la manière de traiter de sujets difficiles avec une poésie qui permet de mieux comprendre (enfin pour moi) qu'une écriture violente, grossière.



Le film qui a été adapté de ce livre est également très réussi mais je conseillerais de lire le livre et ensuite d'en voir la version cinématographique.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Les délices de Tokyo

Les délices de Tokyo sorti en salles le 27 janvier dernier, et on l'a beaucoup défendu à sa sortie avec un jeu concours et une chronique très élogieuse de ce très beau film.



Ce qu'on sait moins, c'est que Les Délices de Tokyo est tiré d’un roman éponyme écrit par Durian Sukegawa. Magnifiquement adapté à l'écran par la cinéaste Naomi Kawase, le roman est comme le long métrage de Kawaze une ode à la cuisine et à la vie.



Poignant, poétique, sensuel : un régal et comme on est super sympa sur Baz'art, avec Haut et court le distributeur du film et Albin Michel, l'éditeur, on vous offre 5 romans à gagner pour prolonger le plaisir du film pour ceux qui l'ont vu et pour découvrir cette belle histoire pour ceux qui n'ont pas pu voir le film..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les délices de Tokyo

« Les délices de Tokyo » est un met doux et délicat, réconfortant qui nous emporte dans un tourbillon de fleurs de cerisiers à la découverte de nos cinq sens.

Sentarô en embauchant dans son échoppe de dorayaki ,Tokue, une vieille femme étrange aux doigts tordus, saisira un sixième sens, celui de la vie.

Quand deux âmes meurtries, victimes de l’isolement et de la discrimination se rencontrent, leurs histoires s’entremêlent pour tisser un lien magique qui nous émeut nous renvoyant à nos propres souvenirs. Ma grand-mère, le lait qui bout, l’odeur de la crème que l’on récupère, la texture de la pâte entre nos petits doigts et la saveur des biscuits encore chauds qui brûlent la langue.

Un roman bouleversant, éloge de la patience et de la transmission. N’oublions pas que les premiers secrets que l’on se transmet sont ceux des recettes de famille. Les moments de cuisine à plusieurs sont aussi des temps suspendus durant lesquels les échanges sont riches et merveilleux.

« Les délices de Tokyo » est tout simplement une poésie des sens à déguster sans modération
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Les délices de Tokyo

Voyage en poésie au pays du soleil levant. Une gourmandise dans chacune des lignes et des pensées exprimées par l'auteur qui sert un récit résolument moderne et intemporel. Challenge réussi.



« Écouter la voix des haricots » : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges dont sont fourrés les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d'embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu'elle lui a fait partager."



@ Les thèmes évoqués sont multiples:

* celui du dérapage de jeunesse, de la cruauté de la vie, du retour de bâton lorsque l'oiseau est mis en cage

* ceux de la différence, des maladies (visibles), incurables et invalidantes, du regard de la société, de l'ostracisme subi par les victimes de leur maladie, de leur douleur et du regard des autres. Ce dernier sujet universel est traité d'une manière qui l'est beaucoup moins, tout simplement avec la retenue caractéristique, avec la finesse toute asiatique l'effleurant en profondeur.

@ Récit balancé entre traditions et modernisme, avec cette capacité de rendre digeste le plus infâme, de permettre aux Occidentaux que nous sommes de mieux comprendre l'état d'esprit, la philosophie de vie d'un oriental à 1000 lieues de la nôtre, de sentir les émotions derrière les masques impénétrables se refléter dans ce que nous voyons souvent comme non essentiels. L'importance qu'ils accordent au moindre souffle de vent, à un arbre, à la préparation des mets.



Un conte, une fable d'une réalité douloureuse qui finit comme souvent au Japon par une métaphore et par une fenêtre ouverte sur l'espoir.

Quelles belles histoires d'amour également.

Une fameuse leçon de vie !



* Né à Tokyo en 1962, Durian (Testsuya) Sukegawa est poète, écrivain et clown, diplômé de philosophie et de l'École de pâtisserie du Japon. Après une carrière de scénariste, il fonde en 1990 la Société des poètes qui hurlent, dont les performances alliant lecture de poèmes et musique punk défraient la chronique. de 1995 à 2000, il anime sur les ondes d'une radio nationale une émission nocturne plébiscitée par les collégiens et les lycéens



Comme j'aime beaucoup le cinéma, je pensais avoir vu le film à sa sortie ou du moins à son prix et non, je m'étais trompée. Heureusement, cela m'a permis de découvrir cette histoire superbe.
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Les délices de Tokyo

J'ai beaucoup aimé l'écriture que j'ai trouvé très belle et l'histoire qui parle d'un sujet que je n'ai pas beaucoup rencontrer dans la littérature... La lèpre, plus précisément au Japon. Les personnages sont touchant, particulièrement Mme Yoshii qui semble ne pas avoir abandonner l'espoir même après une vie enfermée dans un endroit d'où elle ne peut sortir... D'ailleurs je ne sais pas si ça vous fait ça mais depuis qu'on a était confinés mon cerveau enregistre à chaque fois qu'il trouve le mot "confinement", "confiner" dans un livre. Et je crois qu'ils sont présent quelques fois dans ce livre.

Une belle lecture dans un genre que je n'ai pas l'habitude de lire, chouette découverte !
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Les délices de Tokyo





Chaque année, je me laisse surprendre par cet amoncellement de choses à ne pas oublier en Juin. C’est la fin de l’année scolaire et tout tombe en même temps : spectacles de fin d’année, sorties scolaires, dossiers à remplir déjà pour la rentrée. S’ajoutent des anniversaires, des fêtes, des rdv médicaux et la notion de charge mentale prend tout son sens. Cela a un côté épuisant et je n’ai pas encore trouvé la solution, s’il y en a une, pour passer ce mois, sans avoir l’impression d’avoir en permanence une check list à cocher dans la tête. La troisième ordonnance littéraire s’est ainsi imposée : prendre, à travers la lecture des Délices de Tokyo, le temps de savourer l’instant présent, tous les petits détails du quotidien, ceux que, parfois, on ne remarque plus, quand on a l’esprit trop saturé.



Diagnostic ? Vous n’avez pas remarqué le massif de fleurs en pleine floraison en sortant du métro, vous avez avalé votre déjeuner le plus vite possible pour gagner du temps et le soir lorsque vous jetez un œil sur votre journée, vous avez juste l’impression que quelqu’un appuie sur la touche accélérée.



Posologie : Quelques pages tous les soirs des Délices de Tokyo de Durian Sukegawa, prendre le temps de tout arrêter pour respirer, ne rien faire, ne serait-ce que quelques minutes.



Les délices de Tokyo a atterri dans mes mains, prêté par des amis. J’avais entendu parler du film mais je ne savais pas grand chose sur l’histoire, si ce n’est qu’il était question de nourriture.



Le pitch ? Sentarô tient, sans grande conviction ni enthousiasme, une échoppe où il confectionne tous les jours des dorayaki, ces pâtisseries japonaises qui ressemblent au moins visuellement à des pancakes et qui sont fourrées de pâte de haricots rouges. Après pas mal d’hésitations, il accepte d’embaucher Tokue, une vieille femme aux doigts étrangement déformés. Elle connait tous les secrets pour confectionner le « an » dans les règles de l’art et la clientèle de la boutique se met alors à être de plus en plus nombreuse.



Si on était dans un film américain, Sentarô apprendrait à son tour à faire la meilleure pâte de haricots rouges de la ville, les clients seraient tellement nombreux que bientôt la presse et les réseaux sociaux ne parleraient plus que de lui. Il deviendrait riche et célèbre et il épouserait sa cliente la plus fidèle et la plus timide.



Vous vous en doutez les choses ne se déroulent pas ainsi, le fil conducteur des Délices de Tokyo étant la rencontre entre Tokue et Sentarô, et comment la philosophie de vie de la vieille dame va « influencer » le jeune homme, comment elle va, peu à peu, l’amener à voir les choses sous un autre angle.

Durian Sukegawa, crédit photo : Albin Michel



Ce que j’ai aimé ?

♦Les passages qui ont trait à la confection des dorayaki mettent l’eau à la bouche et donnent envie de goûter cette spécialité japonaise



♦Le livre est rempli de poésie et est réellement émouvant dans sa dernière partie



♦A travers le personnage de Tokue, j’ai appris la façon terrible dont les lépreux au Japon ont été mis en quarantaine de manière obligatoire, coupés de leur famille et de leurs amis. Ils ont vécu dans des léproseries, véritables ghettos une grande partie de leur vie. La loi adoptée dans les années 40 n’a été abrogée qu’en 1996 !
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Les délices de Tokyo

Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, ce livre fut un vrai régal !! Une lecture qui frôle vraiment le coup de coeur !! L'histoire pourtant simple, comme l'écriture, mais de lire cet homme qui se reconstruit au contant d'une vieille de 75 ans, moi, ça m'a totalement émue. C'est qu'il en a bavé le personnage de Santaro : relations tendues avec ses parents, une mère qu'il perd trop tôt, deal de drogues, emprisonnement, dettes, obligé de travailler dans un domaine qui le passionne pas pour éponger son du, alcoolisme, et j'en passe... Mais un jour, sous un cerisier en fleur, près de l'échoppe où il travaille, apparaît la vieille Tokue aux doigts crochus, séquelle de la lèpre... Ils s'apprivoiseront, et elle lui fera reprendre goût au simples choses le vie. Un beau roman sur la reconstruction, sur l'amitié, sur les modèles que nous choisissons de prendre, ou ceux qui s'imposent dans notre vie. Un roman aussi sur la crainte de l'autre, de son passé, de son passif. Vraiment, un roman à lire, pour se sentir bien...
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Le rêve de Ryôsuke

C'est un livre déprimant que je conseille d'éviter si l'on n'est pas au mieux de sa forme.

Je vais même jusqu'à penser qu'il est aussi préférable de l'éviter si l'on se sent d'humeur enjouée, car après tout, la gaieté et le dynamisme sont fugaces, et ce serait dommage de faire le lit du cafard et de l'abattement.



Le livre s'ouvre avec l'arrivée sur une île isolée de trois jeunes japonais des villes et sur les difficultés qu'ils rencontrent pour s'intégrer dans ce milieu insulaire très fermé. Mais très vite, une autre piste s'ouvre : la quête de l'un d'entre eux, Ryôsuke.

Ryôsuke est un jeune homme taciturne, qui manque d'assurance et dont le récit nous livre les failles petit à petit. Après avoir tenté de mettre fin à ses jours, il est venu sur cette île dans le but de rencontrer un ami cher, de son père disparu. Une fois sur place, il se prend d'intérêt pour les chèvres laitières et aussi pour les chèvres sauvages et pour la fabrication du fromage. C'était le rêve de son père et de l'ami de son père, Hashi. Les deux hommes ont échoué dans la passé et Ryôsuke reprend leur rêve à son compte et se heurte à son tour à de nombreuses difficultés pratiques, techniques mais aussi culturelles.



C'est à mes yeux un livre sombre, extrêmement pessimiste. Sans en avoir pleinement conscience, Ryôsuke, choisit d'avancer inexorablement dans une voie sans issue. À cet égard, cet extrait du chapitre 37 est une synthèse du livre lui-même :

« Quelle direction était la bonne ?

À chaque pas, il s'enfonçait plus profondément. La surface de l'eau invisible lui arrivait maintenant à la taille. le grondement enflait. le courant qui venait buter contre son corps avait gagné en puissance, sans commune mesure avec ce qu'il avait été.

Soudain il sentit le tourbillon.

Il tenta de faire un pas en arrière mais il glissa et s'enfonça dans l'eau. Il poussa un hurlement déchirant. Son corps fut entièrement immergé en un clin d'oeil. Instinctivement, il donna un coup de talon pour remonter, en vain. Dans les ténèbres le mur d'eau l'engloutit. Son genou cogna contre un rocher. Il était aspiré. Il tombait. C'est tout ce qu'il comprit. »



Bien sûr, « l'enfer, c'est les autres » écrit Sartre dans « Huit Clos ». « Les autres » sont une perpétuelle menace pour ma liberté.

« Ryôsuke…

- Oui ?

- Je ne te conseille pas d'aller vivre sur l'île abandonnée d'Aigaki. »

[…]

Ryôsuke ferma les yeux.

« Vivre ici est difficile, reprit Hashi, mais ce n'est pas le plus important. Je crois qu'un être humain finit par renoncer quand il est exclu de la société. Quand la solitude est insoutenable. […] Je crois que personne ne peut supporter la solitude et l'isolement. »



Le paradoxe c'est que « les autres » sont constitutifs de mon humanité, parce que « Sans eux, je ne suis rien, je n'existe pas ».

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Les délices de Tokyo

Un roman qui fait appel aux 5 sens. Sujets sympas : bouffe, amitiés de 3 générations, Japon, passion, transmission du savoir, peur de la différence. Il y aura un retour arrière sur le pourquoi de l’homme qui tient cette échoppe de bouche pour payer une dette envers son patron, suite à un passé peu glorieux. Le commerce va mal jusqu’au jour où une vieille dame lui force la main et va lui faire une pâte de haricots qui va le scotcher sur place. On découvrira également le passé de cette pâtissière hors-pair qui semble bien secret. Les odeurs et les goûts sont présents avec un rapport aux aliments presque sensuels et bien sûr, en toile de fond, les cerisiers.
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Les délices de Tokyo

Les délices de Tokyo est le genre de lecture qui fait grand bien et que l’on a envie de déguster en lisant seulement dix pages par dix pages de peur de quitter cet environnement tellement agréable.



Sentarô est un jeune homme au caractère un peu bougon qui s’occupe d’une petite échoppe de dorayaki, pâtisserie japonaise composée (en gros) de deux pancakes reliés par une pâte aux haricots rouges. Un jour comme un autre, une septuagénaire se présentera à sa porte et lui proposera de travailler pour lui. Tokue est une mamie un peu originale qui a les mains déformées mais saura montrer une véritable passion pour la confection de pâtisserie, ce qui manque cruellement à Sentarô. En montrant à Sentarô comment confectionner des dorayaki artisanalement, Tokue permettra le succès au magasin. Au contact de cette personne, Sentarô reprendra également goût à sa vie et au travail qu’il fait. Mais c’est sans compter sur les rumeurs qui vont être lancées concernant la déformation des mains de Tokue, ce qui va vite poser problème…



Ce roman, au premier abord centré sur la cuisine et sur les relations intergénérationnelles, traitera cependant d’un thème auquel je ne m’attendais pas du tout et m’aura appris de nombreuses choses. Tokue est une femme que l’on admire d’autant plus lorsque l’on apprend son histoire et les conditions de vie dans lesquelles elle a vécu. La relation qu’elle créera avec Sentarô et Wakana, jeune adolescente, est très touchante. Tokue saura redonner confiance à ces deux personnages qui en manque énormément. Malgré sa vie difficile, Tokue est un personnage qui nous offre un message émouvant et plein d’espoir. C’est un personnage qui m’a profondément marqué et me marquera encore pendant un moment.



En plus de cela, Les Délices de Tokyo nous offre une ambiance particulière. Quoique que l’histoire se passe à Tokyo, on est plongé malgré tout dans des paysages assez ruraux : il est souvent question des fameux cerisiers en fleurs et les personnages se baladent souvent dans des lieux très boisés. La conception des pâtisseries prend une place assez importante au début du roman et l’on a vraiment l’impression de sentir les odeurs de cuisine tout le long de la lecture. Durian Sukegawa nous offre donc un environnement où l’on se projette complètement, on a plus qu’une envie : aller sur place et déguster ces délicieux dorayaki !



Les Délices de Tokyo fut une lecture sans faute pour moi. Ce roman est très émouvant et nous fait nous poser des questions (notamment sur le regard que l’on porte sur les autres). On s’attache très rapidement aux différents personnages et on regrette que le roman soit aussi court.
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Le rêve de Ryôsuke

Bien que ce roman ne soit pas des plus gais, il m’a enfermée dans une bulle de douceur dont j’ai eu du mal à m’extraire.

Durian Sukegawa nous emmène sur une île sauvage, quelques maisons, une nature envahissante, des parois abruptes et des chèvres, beaucoup de chèvres.

C’est pour effectuer des travaux de terrassements que Ryosuke y débarque, mais ce n’est pas un hasard. Le jeune garçon s’est fixé la mission de retrouver un ami de son père afin de lui remettre un paquet soigneusement enveloppé au fond de son sac à dos.

« Le rêve de Ryosuke », c’est avant tout celui de son père.



L’auteur prend son temps pour faire avancer son histoire et c’est ce qui en fait tout le charme. Il s’attarde sur les paysages, sur la psychologie de ses personnages.



J’ai particulièrement aimé le héros, jeune garçon mal dans sa peau, timide, solitaire mais déterminé.

Avancer pour accomplir ses rêves est son crédo.

Je l’ai suivi en ayant presque envie de le protéger. Je n’ai pu m’empêcher d’avoir peur avec lui et pour lui.

Durian Sukegawa m’a émue à travers cette histoire belle, douloureuse mais cependant chargée d’espoir.



Son précédent roman « Les délices de Tokyo » avait réussi à me séduire et à me donner envie de le lire à nouveau.

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Les délices de Tokyo

"Le sucre ne sert à rien quand c'est le sel qui manque."

Un proverbe Yiddish qui vient à point pour dire tout le plaisir de cette lecture...le sucre et le sel de cette histoire.... les deux sont réunis pour nous parler de la grande Histoire du Japon.

Ces dorayaki sont ces petites douceurs que s'offrent les gamines sur le chemin de l'école en allant les acheter dans le kiosque Doraharu. Ce sont des pâtisseries japonaises fourrées avec une pâte de haricots rouges.

Mets inconnu sous nos cieux, ces petits dorayaki m'ont, comme ce roman, mis l'eau à la bouche.

Sentarô Tsujii passe ses journées à confectionner ces pâtisseries...des journées sans âme et sans passion : il fabrique ces gâteaux en utilisant des ingrédients industriels décongelés, bien éloignés de cette tradition culinaire japonaise.....et les invendus sont mis à profit dans les recettes du lendemain. Pas de petite perte, pas de petit profit ! Après tout pourquoi se crever ? Il n'est que le gérant de cette boutique posée sur un trottoir, et appartenant à une veuve peu sympathique....gérant, non par choix de vie, mais pour rembourser une dette morale.

Un petit bout de vieille femme lui propose, un jour, de se faire embaucher et la vieille femme va même jusqu'à négocier une rémunération bien inférieure à celle proposée sur le panneau d'affichage...jour après jour, elle insiste...elle veut travailler !

Non madame , vous êtes trop vieille pour travailler..!

Il cède, sans informer la propriétaire, et Tokue Yoshii, la vieille femme menue, lui apprend ce que sont les vrais dorayaki, réalisés selon une recette ancestrale et traditionnelle à base de haricots sélectionnés, de passion pour le travail bien fait, de patience, d'huile de coude et de respect des traditions.

Et alors le roman éclate...on ne va quand même pas me parler de ces pâtisseries pendant plus de 200 pages !

Le roman part d'un détail, se centre autour des doigts de Madame Tokue Yoshii, pour nous faire découvrir un pan de l'histoire du Japon, de son histoire contemporaine, un pan dont j'ignorais l'existence, et qui, comme de nombreux pans d'histoire démontrent l'ignominie des mesures écartant les malades, les handicapés..

Je n'en dirai pas plus..

Le sucre s'est transformé en sel, celui qui fait mal aux papilles, celui qui gâche l'image, qui fait repousser l'assiette...Tout grand pays doit affronter ses âges de honte....mais vous ne repousserez pas l'assiette.

Vous en redemanderez et comme moi sans doute vous chercherez à en savoir plus.

"Les délices de Tokyo" m'a fait découvrir une période de honte du Japon, derrière une petite histoire qui était presque fleur bleue, insignifiante, dans ses premières pages.

Un délice sucré-salé, un coup de coeur !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Les délices de Tokyo

Sentaro Tsujii gère sans passion la boutique de dorayakis (pâtisseries japonaises à base de pâte de haricots rouges) qu'il a rachetée, ne voyant presque pas passer les saisons. « Plus il travaillerait chaque jour, plus vite il serait libéré de la prison qu'était sa plaque chauffante. » (p. 35) Sa rencontre avec la vieille Tokue Yoshii va le réveiller. Il l'embauche et apprend avec elle à confectionner une vraie pâte de haricots. Mais la vieille dame cache bien mal un handicap qui la rend suspecte dans le voisinage, et le récent succès de la boutique, relancée par les excellents doriyakis, cesse brutalement. Puis Tokue cesse de venir à la boutique. « J'ai beau vivre en me croyant innocente, il m'arrive d'être broyée par l'incompréhension des gens. » (p. 101) Sentaro et Wakana, une adolescente solitaire qui avait noué un lien fort avec l'aïeule, vont la visiter et découvrir son secret. Et surtout, Sentaro va enfin trouver un sens à sa vie et un projet dans lequel s'investir pleinement.



Discrimination, isolement, renoncement, mais aussi amitié, gourmandise et plaisir de vivre, tout se conjugue admirablement dans ce joli roman très humain. Quand les solitudes se rencontrent, cela donne de belles rencontres, même s'il faut parfois un peu de temps pour que la pâte lève. « J'ai toujours fait des gâteaux. Parce que sinon, la vie était trop dure. Faire des gâteaux, c'était un défi, et un combat. » (p. 93) le roman de Durian Sukegawa m'a rappelé le restaurant de l'amour retrouvé d'Ito Ogawa : sans cliché ni guimauve, ces deux textes rappellent à quel point la nourriture peut rapprocher les êtres et nourrir les coeurs. Et je vous conseille l'adaptation cinématographique réalisée par Naomi Kawase : on y retrouve toute la douceur du livre.
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