AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Elie Wiesel (315)


Le journaliste se définit par ce qu'il dit, et l'écrivain par ce qu'il tait. (p.79).
Commenter  J’apprécie          100
Quelqu'un se mit à réciter le Kaddich, la prière des morts. Je ne sais pas s'il est déjà arrivé, dans la longue histoire du peuple juif, que les hommes récitent la prière des morts sur eux-mêmes.
Commenter  J’apprécie          100
Où est Dieu ?

« Un soir que nous revenions du travail, nous vîmes
trois potences dressées sur la place d’appel, trois corbeaux noirs. Appel.
Les SS autour de nous , les mitraillettes braquées. Trois condamnés enchaînés-- et parmi eux, le petit « Pipel », l’ange aux yeux tristes.
Un enfant au visage béat. Incroyable dans ce camp.
Le chef de camp lut le verdict. Les trois condamnés
montèrent ensemble sur leurs chaises.
Vive la liberté crièrent les adultes.
Le petit lui se taisait.
Où est le bon Dieu, où est-il ? demanda quelqu’un
derrière moi.
Sur un signe du chef de camp les trois chaises basculèrent…
Les deux adultes ne vivaient plus.
Mais la troisième corde n’était pas immobile : si léger l’enfant vivait encore.
Plus d’une demi-heure, il resta ainsi à agoniser sous nos yeux…
Derrière moi, j’entendis le même homme demander :
Où est ton Dieu ?
Et je sentais en moi une voix qui lui répondait :
- Où est-il ? Le voici - il est pendu ici à cette potence… »
Commenter  J’apprécie          90
Idek avait les nerfs en boule. Il se contenait à grand-peine. Soudain, sa fureur éclata.
La victime en fut mon père.
– Espèce de vieux fainéant ! Ce mit-il a hurler. Tu appelles ça travailler ?
Il se mit à frapper avec une barre de fer. Mon père ploya d'abord sous les coups, puis se brisa en deux comme un arbre desséché frappé par la foudre, et s'écroula.
J'avais assisté à toute cette scène sans bouger. Je me taisais. Je pensais plutôt à m'éloigner pour ne pas recevoir de coups. Bien plus : si j'étais en colère à ce moment, ce n'était pas contre le kapo, mais contre mon père. Je lui en voulais de ne pas avoir su éviter la crise d'Idek.
Voilà ce que la vie concentrationnaire avait fait de moi…
Commenter  J’apprécie          90
Au matin, le camp avait changé de visage. Les détenus se montraient dans d'étranges accoutrements : on eut dit une mascarade. Chacun avait enfilé plusieurs vêtements l'un sur l'autre pour mieux se protéger du froid. Pauvres saltimbanques, plus larges que hauts, plus morts que vivants, pauvres clowns dont le visage de fantôme sortait d'un monceau de tenues de bagnards ! Paillasses.

[description des détenus qui se préparent à la marche de la mort]
Commenter  J’apprécie          90
Ses yeux éteints et glacés se fixèrent. Il finit par dire, d’une voix lasse :
— J’ai plus confiance en Hitler qu’en aucun autre. Il est le seul à avoir tenu ses promesses, toutes ses promesses, au peuple juif.
Commenter  J’apprécie          90
Aussi, pour la première fois de ma vie professionnelle, ai-je dû interrompre mes cours ; et les rencontres avec mes merveilleux étudiants ont été menées par ma collègue. Cette défection m'a rendu malheureux et coupable : c'est que l'enseignement, comme l'écriture, demeure l'une de mes véritables passions. Face aux élèves, l'échange est réel, stimulant, enrichissant : je donne et reçois en même temps.
Commenter  J’apprécie          90
Vous m'avez accusé de lâcheté, citoyen magistrat. Les Juifs sont lâches, m'avez-vous dit: ils se débrouillent pour que les autres se battent à leur place. Eh bien, c'est vrai et c'est faux. C'est faux en ce qui concerne les Juifs en général; c'est vrai en ce qui me concerne, moi en particulier.
Commenter  J’apprécie          90
"Ubakharta bakhaïm" dit l'Ecriture:"Tu choisiras la vie". Et les vivants.Avec la promesse de vivre mieux, plus moralement,plus humainement.
Commenter  J’apprécie          90
Les mots existants, sortis du dictionnaire, me paraissaient maigres, pauvres, pâles. Lesquels employer pour raconter le dernier voyage dans des wagons plombs vers l'inconnu? Et la découverte d'un univers dément et froid où c'était l'humain d'être inhumain, ou des hommes en uniformes disciplinés et cultivés venaient pour tuer, alors que les enfants ahuris et les vieillards épuisés y arrivaient pour Mourir ?
Commenter  J’apprécie          80
Coupable ou innocent ? Werner Sonderberg joue-y-il avec les mots en se déclarant "non coupable mais pas innocent" ? Que veut-il dire ? Qu'il est innocent mais aussi un peu coupable ? Peut-on être en même temps l'un et l'autre ? Comment la raison l'accepterait-elle ? Dieu peut-il ne pas être ? L'ange de la mort peut-il ne plus être ? Peut-il mourir ? Au théâtre qui pourrait l'incarner pour le tendre visible ? Un clown peut-être ? Ou un objet ? Comment un metteur en scène, si génial fût-il, parviendrait-il en le présentant à susciter dans le public l'angoisse ultime et l'appel désespéré à la foi qui refuse de s'éteindre. (P. 153)
Commenter  J’apprécie          80
En moi, je sens toujours la proximité de l'ennemi noir, implacable. Je ne sais plus où je vais, où je suis, qui je suis. Ni même ce que je veux.
Commenter  J’apprécie          80
On ne vit pas dans le passé, mais le passé vit en nous..Tôt ou tard, l'homme rejoint ceux qui l'ont précédé. (p.244).
Commenter  J’apprécie          80
Du fond du miroir un cadavre me contemplait.
Son regard dans mes yeux ne me quitte plus.
Commenter  J’apprécie          80
Derrière moi, j'entendis le même homme demander :
- Où donc est Dieu ?
Et je sentais en moi une voix qui lui répondait :
- Où il est ? Le voici - il est pendu ici, à cette potence...
Commenter  J’apprécie          80
- Que dirait l'Histoire si nous manquions à nos obligations ?
Commenter  J’apprécie          70
Dans un ultime moment de lucidité, il me sembla que nous étions des âmes maudites errant dans le monde du néant, des âmes condamnés à errer à travers les espaces jusqu’à la fin des générations, à la recherche de leur rédemption, en quête de l’oubli - sans espoir de le trouver.
Commenter  J’apprécie          70
"Certes, mon petit, la vie est un commencement ; mais tout dans la vie est recommencement. Tant que tu vis, tu es immortel car ouvert à la vie des vivants. Une présence chaleureuse, un appel à l'action, à l'espérance, au sourire même face au malheur, une raison de croire, de croire malgré les échecs et les trahisons, croire en l'humanité de l'autre, cela s'appelle l'amitié."
Voilà le secret de ce que, si pauvrement, on appelle la vie ou le destin de l'homme.
Commenter  J’apprécie          70
En quelques secondes nous avions cessé d’être des hommes
Commenter  J’apprécie          70
J'ai plus confiance en Hitler qu'en aucun autre. il est le seul à avoir tenu ses promesses, toutes ses promesses au peuple juif.
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Elie Wiesel (2493)Voir plus

Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1226 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}