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Critiques de Elsa Triolet (109)
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Le premier accroc coûte deux cent francs

Quelle belle surprise de lecture... J'en suis encore bouleversée d'autant plus qu'Elsa Triolet a écrit ces quatre nouvelles en français alors que sa langue natale est le russe.

C'est la lecture du texte "Les amants d'Avignon" qui m'a incitée à lire le recueil complet intitulé "Le premier accroc coûte deux cents francs" qui a valu à Elsa Triolet d'être la première femme lauréate du prix Goncourt en 1944.

Il s'agit d'un livre poignant puisqu'il raconte le quotidien durant la deuxième Guerre mondiale à hauteur d'hommes et de femmes. C'est surtout un livre sur la résistance, plus précisément sur les résistantes.

Je suis surprise de la présentation sous forme de nouvelles. Pour moi, ce livre peut être considéré comme un roman car il y a une homogénéité de l'ensemble : la narration est chronologique, de 1940 à 1944, il y a une unité de lieux (le maquis par exemple ou Lyon, la ville omniprésente) et les mêmes personnages se croisent dans les différents textes comme le peintre Alexis Slavsky et la journaliste Louise Delfort.

D'ailleurs, "La vie privée ou Alexis Slavsky", la deuxième nouvelle, est un texte d'un peu moins de deux cents pages, un vrai roman avec dix-neuf chapitres. Mais il est vrai que les quatre nouvelles se tiennent bien pour les raisons évoquées et qu'il est judicieux de les avoir publiées ensemble.



Après avoir fait le portrait de Juliette, une jeune dactylo qui vit à Lyon et travaille pour la résistance auréolée de son courage et de sa féminité dans "Les amants d'Avignon" écrit en hommage à Laurent et surtout Danielle Casanova déportée à Auschwitz, "La vie privée ou Alexis Slavsky" est un texte centré sur un homme, un artiste peintre qui passe la guerre à tenter de l'oublier au côté d'Henriette sa femme protectrice. Cela ne l'empêche pas de prendre conscience du courage des résistants et d'apprécier Louise, la résistante proche des communistes. C'est cette dernière qui écrit sa vie dans les "Cahiers enterrés sous le pêcher" durant une planque. Quand elle n'arrive pas à dormir parce qu'une voisine folle hurle dans la nuit, les souvenirs d'enfance en Russie de Louise Delfort lui reviennent avec une telle poésie que l'on ne doute pas qu'Elsa Triolet évoque ce qu'elle connaît bien.

"Le premier accroc coûte deux cents francs" est le message codé annonçant le débarquement à la radio. C'est la dernière nouvelle et la plus courte, centrée sur l'espoir de paix qui m'a laissée haletante tellement la période est troublée avec les horreurs commises avant la retraite de l'armée allemande.



La puissance littéraire de ce livre vient probablement du fait que ces quatre textes ont été écrits réellement en temps de guerre et ont connu la censure. Ce livre est donc aussi un témoignage même s'il mélange fiction et réalité car Elsa Triolet évoque aussi bien les conditions de déportation de Louise son héroïne que la mort de la féministe et résistante française Berty Albrecht.

Je voulais ajouter que j'ai lu une édition de 1945 qui a renforcée mon coup de coeur pour ce livre car s'il y a des vieux livres sortant des caves ou des greniers qui sentent mauvais, celui-là sent bon. La lecture de ses pages vanillées a été délicieuse, même si le sujet n'est pas vraiment sucré, ce qui les rendent encore plus inoubliables.





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Les Amants d'Avignon

J'ai lu plusieurs biographies d'Elsa Triolet mais c'est la première fois que je lis une de ses nouvelles. J'avoue que je l'avais cantonnée dans l'ombre d'Aragon qui a poétisé ses yeux, parce qu'elle a souvent un air austère sur les photos qui ne m'attirait pas.

Eh bien, j'ai changé d'avis car sa plume m'a subjuguée. J'ai adoré lire "Les amants d'Avignon" pour son écriture parfaite, sa profondeur et son intérêt historique.



Elsa Triolet fait le portrait de Juliette, une jeune dactylo qui vit à Lyon avec sa tante et son fils adoptif durant la deuxième guerre mondiale. Dès qu'elle a du temps, elle travaille pour la résistance, auréolée de son courage et de sa féminité. Agent de liaison, elle voyage en train pour organiser les planques à la campagne et rentre souvent épuisée. En mission à Avignon, elle rencontre Célestin avec qui elle passe de beaux moments intimes depuis qu'il a accepté sa proposition de jouer à s'aimer. Mais l'amour en temps de guerre ne peut-il être qu'un jeu ?



Ce texte m'a touchée. Les personnages sont particulièrement bien incarnés, on court avec Juliette dans les traboules de Lyon pour échapper à la gestapo.

Si c'est au quotidien qu'est décrit la vie de cette résistante, cette nouvelle dénonce aussi les Français qui appliquent les mesures antijuives. Il faut dire que ce n'est pas par hasard puisqu'elle a été publiée aux Éditions de Minuit en 1943, dans la clandestinité, sous le pseudonyme de Laurent Daniel en hommage à Laurent et Danielle Casanova déportée à Auschwitz.

Il ne me reste plus qu'à lire le recueil complet de quatre nouvelles incluant "Les amants d'Avignon" intitulé "Le premier accroc coûte deux cents francs" qui a valu à Elsa Triolet d'être la première femme lauréate du prix Goncourt en 1944.





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L'âge de nylon, tome 2 : Luna-Park

Il est fort possible que je n'ai pas tiré le bon numéro. Cette première rencontre avec cette autrice à propos de laquelle j'avais lu surtout des avis positifs s'est effectivement révélée décevante. Ce roman nous présente les péripéties vécues par un célèbre cinéaste qui, épuisé par la réalisation de son dernier film, achète sur un coup de tête une maison à la campagne dans laquelle il envisage de se reposer. Or, la précédente propriétaire y a presque tout laissé, ses meubles, ses livres et surtout un monceau de lettres reçues de ses amants.

Le livre alterne alors entre la lecture de ces courriers par le nouvel occupant des lieux et la découverte par ce dernier des environs de sa maison.

Pour être franc, s'avaler des enfilades de déclarations d'amour aussi creuses que répétitives m'a rapidement coupés l'appétit. Et il s'avère que seules les escapades de notre roi du 7e art sur les routes de campagne, au volant de son bolide, présentent un léger intérêt - hélas assez variable d'un évènement à l'autre.

Bon, je pourrai dire que j'ai lu un roman d'Elsa Triolet.
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L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

Voici un roman déstabilisant.

Bon autant le dire d'entrée de jeu, je n'ai jamais autant pleuré en lisant un livre. A chaudes larmes, une vraie madeleine. J'ai envie de pleurer rien qu'en l'apercevant dans ma bibliothèque.

Une lecture que je n'oublierai pas ; l'écriture de Elsa Triolet a un charme désuet et inexplicable qui contribue à mettre le lecteur dans une bulle d'où il assiste impuissant à l'ascension et la chute de Martine.





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L'âge de nylon, tome 2 : Luna-Park

D'Elsa Triolet, je n'avais jamais rien lu et, une fois terminé, je m'aperçois que c'est le 2ème tome d'une trilogie !!! Mais je ne pense que cela nuise à la lecture.

J'avoue que cela ne m'a pas captivé. Les histoires de quelqu'un qui rêve d'une autre à travers ses échanges épistolaires avec d'autres hommes me sont apparus quelque peu suranné.

Pas déplaisant à lire mais je n'y ai pas trouvé d'intérêt !



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Mille regrets

C’est une agréable pause de lecture qu’offre ce recueil de quatre nouvelles. Elles mettent en scène respectivement trois femmes, un homme et nous font partager leur vie et leur cheminement.

Dans toute leur humanité : ce ne sont pas, ou plus, des personnages flamboyants ; ce sont simplement des êtres humains aux prises avec leur réalité et leur vie sentimentale, qui les mènent plutôt vers un destin tragique.

La guerre est là, mais en toile de fond.

C’est un texte écrit dans une langue simple, élégante, précise, toujours actuelle.

Les détails simples illustrent ce texte, et les décors esquissés avec un certain minimalisme dans l’écriture en rendent la lecture vive et rapide ; l’atmosphère de l’époque est alors bien restituée. C’est visuel.

Des esquisses des tourments éternels de l’âme humaine, quelle que soit l’époque, c’est mélancolique indéniablement.

Et d’une grande lucidité de la part d’Elsa Triolet, qui en dit long sur l’acuité de son sens de l’observation, et probablement, de sa propre expérience de la vie.

C’est une excellente introduction à cette auteure, certes célèbre de par sa relation avec Aragon, mais que l’on connait moins pour son œuvre personnelle.



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Le cheval blanc

Mes lignes préférées sur la « pelote » du vieux Nice sont sans doute celles d’Elsa Triolet. Écrites durant la guerre, sur cette Côte d’Azur où elle s’est réfugiée avec Aragon en décembre 1940.



Ces années-là, écrit-elle en prologue à son « Cheval blanc », leur spleen a la couleur des « bleus d’imprimerie », celui de leurs murs niçois couverts de photographies de Paris tirées en bleu. À la Libération, elle obtient le Goncourt et lui publie Aurélien.
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L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

Martine grandit dans une extrême pauvreté, au sein d’une cabane rudimentaire abritant ses frères et sœurs, sa mère, et un beau-père violent peu présent. Elle parvient à fuir cet environnement qui la dégoûte grâce à la mère de Cécile, qui la prend sous son aile. Ensemble, les trois femmes partent à Paris, où Martine exerce en tant que coiffeuse et se marie à Daniel, l’homme qu’elle souhaite épouser depuis son plus jeune âge. Mais très vite, le mariage tourne au drame en raison de l’obsession matérialiste de Martine. Cette dernière est prête à tout pour avoir un appartement doté du confort moderne, quitte à s’enquérir de dettes.

Ce roman était ma première lecture d’Elsa Triolet. Je l’ai terminé avec un ressenti positif, mais persuadée qu’il ne me resterait pas en tête. Pourtant, ce livre semble être de ceux qui marquent sur le long terme, sans que l’on s’y attende. Martine incarne la beauté parfaite. Elle aspire à la perfection aussi bien quant à son apparence physique qu’à l’intérieur de son appartement. Mais la perfection, aussi admirable soit-elle, n’apporte que désillusions. L’entièreté du personnage de Martine se définit par cette obsession du confort et de la propreté. Aux côtés de Daniel, son mari rosiériste au caractère passionnel, elle apparaît vide, dénuée de sentiments profonds, purement superficielle. Je n’ai ressenti aucune compassion pour cette jeune femme, malgré son enfance douloureuse. Tout n’est que caprices et psychorigidité. Ce roman décrit comment les habitudes de surconsommation conduisent inévitablement à la solitude, à la superficialité des rapports humains, à la tragédie.
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L'âge de nylon, tome 2 : Luna-Park

Je me suis un peu ennuyée pendant cette lecture. Justin vit dans la maison de Blanche. Il est fasciné par elle, découvre les échanges épistolaires qu'elle avait avec des hommes. Il rêve d'elle, en est fasciné, la voit, ou plutôt la sent partout. De journées où il n'a pas grand chose à faire, à part se balader et attendre que la nuit tombe pour qu'il puisse dormir enfin, ne subsiste que cette lecture de lettres à l'eau de rose. J'ai assez peu compris l'intérêt de ce roman. Mention est faite, à une reprise, au premier tome de la trilogie. Les fameuses roses...
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Les Amants d'Avignon

Super heureuse de découvrir Elsa Triolet que je ne connaissais que par une lettre adressée à Aragon. J’avais été fascinée par son écriture et les mots choisis.

Lorsque j’ai vu ce petit livre dans les collections Folio 2€ (désormais 3€…) j’ai été enchanté !



Elsa Triolet dévoile certains aspects de la Résistance qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale. Il provient de son œuvre « Le premier accroc coûte deux cent francs ». qui a obtenu le prix Goncourt en 1945.



On suit Juliette Noël, qui fait de nombreux voyages et est dactylo. Cette employée est « commune », semblable à toute autre de l’extérieur pourtant elle s’est engagée au coeur de la résistance et mène ainsi en quelques sorte une double vie où elle combat dans l’ombre.



Ce récit se rapproche de la vie de son auteure, Elsa Triolet !



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Le premier accroc coûte deux cent francs

"Le premier accroc coûte deux cents francs" m'a fait découvrir l'écriture d'Elsa Triolet.

Avec ces nouvelles écrites pendant la guerre, Elsa Triolet nous fait vivre des moments de résistance et connaitre des personnages pris dans les évenements. Ces mots sur Lyon sont d'une force picturale réelle, les sentiments, les peurs, le courage imprègnent les pages.

J'avoue piteusement que je ne connaissais Elsa Triolet qu'en tant que muse de Louis Aragon. Et je dois dire que c'était fort injuste...

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L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

C'est un roman que je voulais lire depuis longtemps.



Je trouve qu'un peu comme un conte, on assiste à une histoire qui débute, se développe et s'achève dans une suite logique et intéressante.



Martine, son enfance cernée par les rats avec une mère chaotique, "pète dans la soie", s'émancipe, en allant vivre avec Cécile, sa meilleure amie et sa mère. Elle qui est née dans la crasse fait un métier aux antipodes : elle lave les gens, les soigne, rend leur aspect esthétique le plus beau possible. À côté de cette passion pour l'esthétique, Martine a cet amour inconditionnel pour Daniel.



On suit donc Martine dans toutes ses aventures.



J'ai trouvé la lecture plaisante sans non plus m'y attacher outre mesure. C'est surtout dans l'évolution du personnage que l'autrice a su insuffler beaucoup d'authenticité et de justesse, une Martine qui touche, parce que, en voulant s'en sortir, elle tombe, tombe et tombe encore.
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Anne-Marie, tome 2 : Les fantômes armés

Je continue ma découverte de l’œuvre de Elsa Triolet (et de la saga de Anne-Marie par la même occasion) et ce fut encore une lecture incroyable ! Ce deuxième tome est clairement plus politique que le précédent (Personne ne m'aime). Triolet met en lumière une période de l'histoire de France assez peu présente dans la littérature : l'après de la Deuxième Guerre. C'est un témoignage écrit très rapidement après les évènements et qui atteste d'une grande lucidité de la part de l'autrice sur la complexité de la situation.



Le personnage de Anne-Marie gagne en profondeur ainsi que sa relation avec les autres et elle ne me paraît plus aussi passive que dans le précédent tome. Il y a également des réflexions extrêmement intéressantes qui résonnent encore aujourd'hui et qui mettent en lumière une autre vision de la période que celle des manuels d'histoire.



Ce livre est très lié à certaine des nouvelles présentes dans le recueil de nouvelles Le premier accroc coûte deux cents francs qui sera donc sûrement ma prochaine lecture de cette autrice !
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Le Rossignol se tait à l'aube

Elsa Triolet achève ce roman l'été 1969. Mon exemplaire, imprimé en juillet 1970, contient encore le bandeau rouge : ELSA TRIOLET. La vieille dame venait de mourir, à peine un mois avant.

Le Rossignol se tait à l'aube. de quelle aube s'agit il ? Roman crépusculaire, dans une ambiance à la Bunuel, un récit cadre : la nuit, une assemblée de vieillards, tous mâles, une seule femelle sont reçu dans une grande maison. Seule parmi tout ces hommes au passé plus ou moins glorieux, la vieille dame est le centre de ce récit qui ressemble à un rêve. Mais c'est le récit cadre dans lequel Elsa Triolet a incrusté des rêves, ceux de la vieille dame. Qui somnole entre deux conversations (celles-ci portent sur des souvenirs communs, souvent scabreux - on dirait vraiment du Bunuel). le maître des lieux tient à ce qu'on n'allume pas la lumière. La lune dans le parc est leur seul éclairage. Un rossignol chante.

Certains passages du livre sont imprimées en rouge-doré, dans la même typographie que le récit cadre : ce sont les rêves de la vieille dame, une ancienne actrice qui se sent flétrie depuis qu'elle renvoie plus la lumière : depuis bien avant cette nuit, la lumière ne l'éclaire plus.



Souvenirs de vieillards que perturbent à peine les derniers tumultes de mai 68. À défaut de décrocher la lune, on a marché dessus.

Le rossignol s'est tu à l'aube. le jour venu, d'autres volatiles prennent le relais. "Tout un choeur d'oiseaux, libéré du grand maître soliste, du virtuose sublime, a pris sa place, chaque oiseau donnant de la voix à sa façon, répétant une même petite ritournelle, ses même petites notes, à satiété, pressentant l'aube, tous bien réveillés, affairés, fébriles, piaillant au devant du soleil qui n'est encore qu'imperceptiblement annoncé par le faible reflet d'une source invisible."

de quelle aube s'agit il ? Avec ses logomachies incantatoires annonciatrices d'une aube nouvelle, mai 68 semble préfigurer les pioupious mondialisés de Tweeter sous la lumière crue d'un monde sans nuit et sans rêves. Elsa l'ignore peut-être. Elle sait seulement qu'elle va bientôt mourir.
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Le destin personnel - La belle épicière

« Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? » C’est la célèbre réplique d’Arletty qui accompagne l’époque de ces deux nouvelles.

Ce ne pourrait être que deux faits divers, ordinaires et banals. Mais Elsa Triolet maintient l’intrigue et nous attache au destin de ces deux héroïnes.

Le style est fluide et permet une lecture des plus plaisantes.

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Les Amants d'Avignon

Une mise en lumière du combat des résistants en milieu urbain magnifiquement écrite au cœur de la Seconde Guerre Mondiale (les dernières lignes, hors récit, sont édifiantes).

Un court récit qui réussit à être haletant et très cinématographique.

Une ode à la liberté, à l'Art et à l'Amour. Tout simplement.

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Camouflage

Une lecture bien énigmatique... Je serais incapable de raconter l'histoire ! D'ailleurs, la quatrième de couverture ne propose même pas de résumé. Le roman (qui, au fond, n'en est peut-être pas un) se focalise sur deux femmes : Lucile mariée, riche et qui s'ennuie ; Varvara, expatriée russe, seule et fréquentant les bas-fonds de Paris. Il ne se passe pas grand chose. Grammaticalement parlant, les phrases ne sont pas toujours logiques. Bref, l'écriture reste fine et j'étais très intéressée de découvrir Elsa Triolet en tant qu'écrivaine et non juste "pour ses beaux yeux" !
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Mille regrets

La préface de Louis Aragon témoigne bien de l’atmosphère qui prévaut dans ces quatre nouvelles écrites alors que le couple était entré en Résistance et qu’il vivait dans la clandestinité (Lyon, la Drôme, Villeneuve-les- Avignon…) Ce sont des chroniques romancées à la fois très réalistes , lucides, mais aussi surréalistes qu’Elsa a pu observer et analyser.
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L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

C'est la 1ere fois que je lis un roman d'Elsa Triolet.

Deux thématiques sont évoquées en même temps : l'amour impossible de deux jeunes gens d'origine sociale différente et le sur-endettement.



Martine a vécu une enfance miséreuse. Elle est intelligente et courageuse. Sur son chemin, elle a trouvé une main tendue pour sortir de l'ornière. Sa situation s'arrange. D'autre part, elle est éprise de Daniel, issu d'une famille de rosieristes.

Nous sommes dans les années 50-55. Les nouveautés bouleversent les vieilles habitudes : le salon de coiffure, les grands magasins, le luxe, l'électroménager, le début de l'urbanisation, les nouveaux matériaux, le plastic, le formica ...

La société offre la revanche sur toutes les privations endurées pendant la guerre.

Désormais, le progrès est là et les facilités de paiements aussi !

Pour qui n'a pas d'argent, il y a le crédit. le piège va se refermer sur Martine et va anéantir son ascension.



L'autrice ne s'attarde pas sur le mécanisme de crédit et d'endettement. Elle fait porter la faute et la responsabilité sur cette jeune femme au comportement compulsif. le lecteur n'a plus d'empathie devant l'entêtement du "toujours plus".

C'est vraiment dommage.

Le roman est, en ce sens, précurseur car cette spirale infernale et destructrice existe toujours en 2022.



Je ne dirai rien du dénouement qui me semble très exagéré !

Une lecture intéressante, mais en demi-teinte !

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Les manigances

Ecrit à la première personne, comme un journal intime, un ouvrage qui se lit en quelques jours et nous dépeint la vie et les relations d'une chanteuse des années 1950. Le style est alerte et la narration des plus plaisante. Je regrette un peu l'insistance avec laquelle l'auteure tente de nous convaincre de l'égoïsme de son héroïne durant le premier tiers du livre. Fort heureusement cela s'apaise ensuite.
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