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Critiques de Enrique Vila-Matas (137)
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Paris ne finit jamais

Vils-Matas nous livre, sur fond de références à Hemingway, un panorama non pas de Paris, mais de sa vie – littéraire – parisienne. Un récit constitué sur la base de ses souvenirs nés de deux années de pérégrinations et lamentations en capitale. La narration se découpe en courts chapitres, qui fonctionnent comme des unités-anecdotes: Vila-Matas vogue de citations de poètes espagnols à des histoires culinaires, met en lumière le caractère plutôt austère de Duras, nous explique de quoi sont partis certains de ses romans… Mais cet opuscule de deux-cents pages se révèle surtout comme un possible guide pour l'apprenti écrivain. Vils-Matas étant lui-même novice en littérature, il nous livre les conseils reçus mais ne se cantonne pas seulement à ça: il prend du recul par rapport à tout ceci, analyse les conseils donnés des années auparavant et disserte quelque peu. Car Vila-Matas ne cesse de se poser des questions, qui débouchent sur d'autres interrogations, d'autres doutes. Un roman qui peut se lire comme un recueil de chroniques, mais qui affichent un soucis de cohérence narrative.
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Dublinesca

Voici un livre tellement complexe qu'il est difficile de résumer. Le sujet est très bon : Samuel Riba est éditeur depuis trente ans, il arrive à sa retraite persuadé que c'est la fin de la littérature traditionnelle et l’avènement de l'ère numérisée.

Il souhaite revenir à Dublin sur les traces de Joyce et y organiser l'enterrement de la vieille littérature.



Ce roman présente d' innombrables passerelles vers beaucoup de sujets, le tout épicé d'un humour corrosif. Nous sommes en plein dans l'univers de cet écrivain catalan qui use et abuse de la méta littérature.

Dans ce livre j'ai découvert la signification du mot japonais "hikikomori" qui désigne une personne qui s'accroche toute la nuit à Internet et dort dans la journée, déconnectée du monde réel.
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Abrégé d'histoire de la littérature portative

Où les pérégrinations d’écrivains plus oubliés que connus au sectarisme universaliste, se fondant sur une lecture approfondie des œuvres, tressant les particularismes et coïncidences dans des mouvements, pensées où le portatif est un kaléidoscope dont les couleurs donneraient une jaunisse-rougeole à un caméléon. Et on se délecte ou on s’interroge devant Crowley dansant la gigue, Céline en traître par vocation, Meyrink accompagné de petits génies gigogne de compagnie. A vous de vous faire laisser porter ou, qui sait, transporter par Vila-Matas et de découvrir et redécouvrir des auteurs selon une trame macérée aux essences loufoques et ludiques. Une lecture qui donne faim d’autres lectures.
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Dublinesca

Cap au pire. Enrique Vila-Matas, Dublinesca.



« Le monde est très ennuyeux ou, ce qui revient au même,

ce qui s’y passe est sans intérêt si un bon écrivain ne le raconte pas. »

EVM



Le titre de ce nouveau roman d’Enrique Vila-Matas doit son nom à un poème éponyme de Philip Larkin qui décrit le cortège funèbre d’une vieille prostituée dans les rues de Dublin. Dans l’esprit du Barcelonais, ce poème a une valeur symbolique : celle qui est accompagnée en sa dernière demeure n’est nulle autre que « la vieille et grande putain qu’est la littérature. »

La littérature est une nouvelle fois au centre de la réflexion de Vila-Matas. Dans Dublinesca, le lecteur croisera Auster, Rimbaud, Monterroso, Handke, Nabokov, Boccace, Calvino, Shakespeare, Perec, Yeats, Onetti ou encore Brendan Behan, cet « alcoolique qui avait des problèmes d’écritures ». Comme à son habitude, Vila-Matas raconte des anecdotes pour la plupart inventées, donne des citations souvent imaginaires ou s’en approprie d’autres et, bien entendu, construit son livre dans l’intertextualité.



Après l’écrivain et le lecteur, c’est un acteur essentiel du monde du livre qui apparaît enfin sous la plume de Vila-Matas : l’éditeur, l’éditeur de littérature, c’est-à-dire celui qui n’est pas seulement un marchand, mais qui est animé par la passion des livres. Sans doute inspiré par ses propres éditeurs – Jorge Herralde et le regretté Christian Bourgois, hommes passionnés ayant su construire des catalogues exigeants –, Samuel Riba « a publié la plupart des grands écrivains de son temps ».

Dans notre monde, hélas, les éditeurs de littérature sont condamnés à disparaître. Les grands livres ne se vendent pas. L’époque est à la littérature de consommation, aussi vite lue qu’oubliée. A presque soixante ans, Riba a dû renoncer et fermer sa maison :



« Il appartient à la lignée de plus en plus clairsemée des éditeurs cultivés, littéraires. Emu, il assiste chaque jour au spectacle de l’extinction discrète, en ce début de siècle, de la branche noble de son métier – éditeurs qui lisent encore et ont toujours été attirés par la littérature. Il a eu des problèmes il y a deux ans, mais il a su fermer à temps sa maison d’édition qui, en définitive, même si elle jouissait d’un grand prestige, s’acheminait avec une étonnante obstination vers la faillite. En plus de trente ans d’indépendance, il y eut de tout, des succès, mais aussi de grands échecs. La dérive des derniers temps, il l’attribue à son refus de publier des livres qui racontent des histoires gothiques à la mode et autres balivernes, masquant ainsi une partie de la vérité : la bonne gestion financière n’a jamais été son fort et, comme si c’était trop peu, son goût fanatique de la littérature l’a peut-être desservi. »



Comme aimait à le répéter Nabokov dans ses cours (cf. ici), une grand œuvre a besoin de rencontrer de grands lecteurs. Or, l’espèce des grands lecteurs est en voie de disparition, condamnant ainsi les grands textes à ne connaître, au mieux, qu’une diffusion confidentielle :



« Il rêve d’un temps où la magie du best-seller cédera en s’éteignant la place à la réapparition du lecteur talentueux et où le contrat moral entre l’auteur et le public se posera en d’autres termes. Il rêve d’un jour où les éditeurs de littérature, ceux qui se saignent aux quatre veines pour un lecteur actif, pour un lecteur suffisamment ouvert pour acheter un livre et laisser se dessiner dans son esprit une conscience radicalement différente de la sienne, pourront de nouveau respirer. Il pense que, si l’on exige d’un éditeur de littérature ou d’un écrivain qu’ils aient du talent, on doit aussi en exiger du lecteur. »



Sans doute Vila-Matas partage-t-il un peu ce constat, mais il ne faut pas oublier que c’est toujours avec un petit sourire ironique qu’il crée ses personnages. Comme Mayol, Riba est à la fois touchant et ridicule ; il ne faut donc pas assimiler l’auteur à son personnage et à ce qu’il dit du monde de l’édition, notamment de l’avènement du livre numérique qui signerait, selon lui, la fin de l’ère Gutenberg. Le livre numérique est un non-livre, une abstraction parce que sans poids, sans format ni odeur et donc sans consistance.

Rongé par la déprime (« Ma biographie, c’est mon catalogue. »), son âge et son sevrage alcoolique (« Comme il se trouve vieux, comme il est vieux depuis qu’il a pris sa retraite ! Et comme on s’ennuie quand on ne boit pas ! Le monde en soi est presque toujours assommant et sans émotion vraie. On est perdu sans alcool. »), Riba, passe ses journées devant l’écran de son ordinateur, alors que sa femme, Célia, convertie au bouddhisme, forme branchée du nihilisme [1] contemporain, tente de l’empêcher de sombrer.



Comme tous les mercredis, Riba déjeune chez ses vieux parents pour leur raconter ses voyages. Or, il n’a rien à leur dire de Lyon car, oublié des organisateurs d’un colloque, il est resté cloîtré dans sa chambre d’hôtel où il écrivit, à propos du Rivage des Syrtes de Julien Gracq, une théorie générale du roman.[2] Ce n’est que pour mettre fin à leurs questions embarrassantes et parce qu’il ne veut pas leur avouer la fermeture de maison d’édition qu’il annonce subitement qu’il se rendra le 16 juin prochain, jour du Bloomsday, donner une conférence à Dublin sur la fin de l’ère Gutenberg. Dublinesca n’est rien d’autre que le journal de ce voyage qui, de mai à fin juillet, raconte la préparation du voyage, le séjour à Dublin et ses ultimes conséquences.

Sans Célia, mais accompagnés de trois écrivains, Riba a l’intention de procéder à l’enterrement de l’ère Gutenberg, mais aussi de fonder l’Ordre du Finnegans dont l’objectif est « de vénérer le roman Ulysse de James Joyce. » Dublinesca est d’ailleurs un exercice d’admiration envers l’œuvre de Joyce, les références ne se limitant pas seulement à Ulysse, mais aussi à Finnegans Wake, à Gens de Dublin et, au-delà, aux plus célèbres commentaires, notamment au cours de Nabokov consacrés à Ulysse dont Dublinesca reprend la structure à partir de l’arrivée des protagonistes en Irlande : Heure, jour, style, lieu, personnages, action, etc. De Nabokov, Vila-Matas reprend également l’analyse concernant le mystérieux homme au macintosh brun qui apparaît onze fois dans Ulysse et qui serait nulle autre que le fantôme de Joyce lui-même. Rien d’étonnant à ce qu’il apparaisse la première fois pendant l’enterrement de Paddy Dignam :



« A Dublin, il y a des morts partout. »



La suite ici : http://bartlebylesyeuxouverts.blogspot.com/2010/05/cap-au-pire-enrique-vila-matas.html
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Paris ne finit jamais

Paris ne finit jamais est le roman d’apprentissage de Vila-Matas, largement autobiographique. À plus de cinquante ans, l’auteur accompli revisite avec ironie son passé d’aspirant écrivain. Au milieu des années 70, il a vécu deux ans à Paris, dans une chambre de bonne appartenant à Marguerite Duras. Il planche alors sur son premier roman, sous l’égide de la figure paternelle d’Ernest Hemingway. En dehors de sa pauvre mansarde, il côtoie la faune du Café de Flore et le cercle d'amis de sa logeuse. Mais, le fourmillement ambiant n’exclut pas la solitude, le manque d’assurance et le découragement.



Les 113 courts épisodes s’enchainent rapidement, avec beaucoup de plaisir. La prose de Vila-Matas est intelligente, touchante et souvent très drôle. Je recommande ce livre notamment aux amateurs de Duras. Chacune de ses apparitions dans le récit est pittoresque. Avec son français « supérieur » aux oreilles du jeune Espagnol, elle excelle dans l’art de poser une colle.

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Le mal de Montano

Je ne sais pas si j'ai réussi à comprendre ce livre mais il m'a donné des ailes! Les idées fusent à sa suite. Il me donne une furieuse envie d'écrire une fiction, de relire les classiques ou de poursuivre un journal intime arrêté depuis longtemps!



Serait-ce à ces particularités qu'on reconnaît un grand livre? Sans doute pas mais toujours est-il que les citations y abondent, extraites des plus grands œuvres de toutes les époques et de tous les pays.



Voilà d'ailleurs le fond du problème: le narrateur, venu rejoindre Montano, son fils, libraire à Nantes, découvre qu'ils souffrent tous les deux du même mal de la littérature mais en sens contraire. Son fils, qui vient de publier un roman sur le cas énigmatique des écrivains qui renoncent à écrire, est à son tour paralysé par la page blanche. C'est le fameux Mal de Montano d'où le titre de l' ouvrage.



A l'inverse le père ne pense qu'à la littérature, ne vit qu'à travers elle et les écrivains qu'il connaît presque par cœur, se sent dépossédé de sa propre pensée par toutes les phrases et les références littéraires qu'il a engrangées durant toute sa vie et qui le parasitent. Le fils souffre du vide, le père du trop plein!



Mais en réalité le mal est plus profond puisqu'il s'agit surtout du mal de la littérature elle-même qui se meurt de la mainmise commerciale et d'une production exagérée de romans qui la laisse exsangue. Le remède serait le journal personnel comme le fait l'auteur en ce moment même mais on apprend alors que ce journal est une Du journal fictif il passe alors au dictionnaire de ses diaristes préférés et la liste est longue. Je retiens ceux que j’aime le mieux. fiction puisqu'il n'a pas de fils.

ide: Le journal de cet écrivain raconte l’histoire de quelqu’un qui a passé sa vie à essayer d’écrire un chef d’œuvre et n’a pas réussi.

Witold Gonbrowicz: Il a évité de faire de son journal une confession. Sa volonté a été celle de se créer au fur et à mesure. Dire au lecteur: « C’est ainsi que je voudrais être pour toi » et non «C’est ainsi que je suis.»

Le grand thème du journal intime du XXe siècle est la maladie.

Franz Kafka: Je ne crois pas qu’il y ait plus grand malade de littérature que kafka. Son journal est terrifiant. Il craignait que la littérature ne l’aspire, comme un tourbillon, jusqu’à ce qu’il se perde dan ses contrées sans limites.

Katherine Mansfield: conteuse tchékhovienne et diariste angoissée. Tuberculeuse, la maladie fut le pivot de sa vie tourmentée et elle parlait de façon obsessionnelle de son mal dans son journal, ce qui donne un rythme, une cadence, une régularité à son écriture.

William Somerset Maugham: Je partage avec Maugham la croyance que dans l’héroïque courage avec lequel l’homme affronte l’irrationalité du monde, il y a plus de beauté que dans la beauté de l’art.

Henri Michaux, Cesare Pavese, Fernando Pessoa, Sergio Pitol, Jules Renard, Paul Valéry et son Monsieur Teste.

Après quoi il écrit à son tour Le journal d’un homme trompé C’est précisément parce que la littérature nous permet de comprendre la vie qu’elle nous maintient en dehors d’elle.

Le Mal de Montano se termine dans un chalet de montagne suisse par la lecture du Journal de voyage de Montaigne en Italie par la Suisse et l’Allemagne. Il y retrouve le salut de l’esprit.

Un salut de l’esprit lié au salut de la littérature que je juge indispensable pour pouvoir attendre le jour où on trouvera la façon infaillible de disparaître de ce monde et de le faire définitivement.

Je sais bien ce que je fuis mais non pas ce que je cherche. Montaigne.

Un livre difficile mais exaltant. Réservé probablement aux fous de littérature pure et dure.


Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Montevideo

Comment résumerais-tu "Montevideo"? En ne le résumant pas.

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Le roman d'Enrique Vila-Matas est un texte tentaculaire, tourbillonnant et déroutant. Digne représentant de l' autoficción (oui, désolée je mets le terme en espagnol, j'estime que les francophones ne sont pas vraiment à la hauteur), il mêle le vrai et le faux avec finesse et astuce, faisant même dire à Madeleine Moore (dont malheureusement le livre "Concession française" n'existe pas) "[elle] n'existe pas parce que tout est autofictionnel puisque tout ce qui s'écrit vient toujours de soi, même la Bible est de l'autofiction, parce qu'elle commence par quelqu'un qui a créé quelque chose". Il interroge la création, la posture de l'artiste et la réception dans ce récit itinérant où l'œuvre de Cortázar est un guide, peu fiable mais constant.

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Je ne vais pas mentir, je crois que plein de choses m'ont échappé... Je maîtrise mal les références à la génération perdue (il faudrait que j'exhume Wolfe de ma pal) et j'ai eu du mal à me concentrer sur les pages à propos d'araignée. Néanmoins, je ne regrette aucunement le voyage au côté de l'auteur barcelonnais et je ne peux que vous conseiller d'attraper votre valise et de partir pour Montevideo...
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Paris ne finit jamais

Ce livre hybride qui fait honneur à l'autofiction se construit autour de Paris, ville intemporelle et fête éternelle. Humour et ironie sont les maîtres mots de Vila-Matas, bien plus que dans ses œuvres suivantes, et son narrateur le reflète, brouillé. Ces brèves ainsi assemblées forment une réflexion méta-romanesque et un voyage au pays de la drôlerie caustique de l'écrivain (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/09/29/paris-ne-finit-jamais-enrique-vila-matas/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Le voyage vertical

Le dixième livre de cet auteur barcelonais connu pour être le chantre de la métalittérature. Ici, le livre est de lecture aisée, drôle par moments quoique passablement transcendant en raison des problèmes métaphysiques qu'il soulève. C'est un roman d'apprentissage, même s'il s'agit d'un apprentissage après 70 ans, très tardif. C'est un voyage vertical avec une recherche métaphysique à partir d'un sujet en crise.

Federico Mayol, 70 ans et une vie réussie, se voit annoncer par son épouse qu'il doit quitter le domicile conjugal, car elle souhaite se retrouver après 50 ans d'abnégation envers lui et la famille.

Ses amis lui conseillent de partir loin, de commencer quelque chose ailleurs...

Peut-on recommencer à 70 ans ?

C'est le voyage vertical de Federico, vers le sud, mais ce voyage est une métaphore d'un voyage intérieur qui devra assumer l'étrangeté de nouveaux endroits, reflets d'une fuite vers une folie ou la mort.

Un film pour la télévision a été tourné par la réalisatrice catalane Ona Planas en 2008, détenteur de plusieurs prix.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Bartleby et Compagnie

Écrire sur les écrivains qui ont décidé de ne pas (ou plus) écrire est le but que se propose l'écrivain catalan Enrique Vila-Matas en partant de la figure de Bartleby, le personnage de la nouvelle de Melville et son fameux "je préfèrerais ne pas le faire". L'auteur entame donc une série de "notes de bas de page" pour des œuvres qui n'ont pas été écrites par des auteurs qui vont de Walser à Maupassant en passant par Socrate, Rimbaud, Kafka, Musil, Pessoa, Melville, Salinger, Beckett, et plusieurs autres bien moins connus. C'est une très belle enquête au pays de ce que l'auteur appelle la "Littérature du Refus" et qui nous donne à comprendre la littérature par la musique qu'elle fait entendre lorsqu'elle s'absente. Un livre envoûtant.
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Impressions de Kassel

Forte impression aussi avec ce livre de Vila-Matas, rédigé pendant et autour de son passage à la Documenta 13 de Kassel il y a deux ans. Une fois de plus, lire le Barcelonais ce n'est pas simplement lire de la littérature, c'est lire LA littérature. Récit en forme de tour de babel, Vila-Matas brille toujours plus sous cette forme journalistique que par ses romans ; clin d'œil à Kafka, Borges, Benjamin, Duchamp etc. et donc bien sûr aussi à l'imposture (littéraire de préférence), c'est un écrivain angoissé par la peur de s'ennuyer qui se "livre" ici, et accomplit un travail brillant, une réflexion exemplaire sur le monde de l'art (contemporain), et la fonction de l'écrivain avec, comme toujours, une touche autobiographique qui ne fait que renforcé le plaisir de lecture.
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Le mal de Montano

Quelle déception... cet auteur me avait provoqué une certaine curiosité, mais...j'ai passé les pages et pas de histoire, rien d' interessant à lir..
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Docteur Pasavento

Doctor Pasavento

Traduction : André Gabastou



ISBN : 9782267018134





Alors, c'est sorti chez Bourgois avec, en couverture, une photo, prise dans les années vingt, de l'écrivain français Emmanuel Bove, dont Colette permit l'entrée en littérature avec la nouvelle "Mes Amis", parue en 1928, et qui, de son vivant, rencontra un certain succès. Ses derniers romans, "Le Piège" et "Départ dans la Nuit", rédigés pendant son exil algérien sous l'Occupation, décrivent de manière saisissante les incertitudes de cette époque navrante et les ambiguïtés des divers milieux qui y ont "co-habité" puisque, il faut bien l'avouer et contrairement à ce qu'on nous raconte dans de beaux livres scolaires qui déforment L Histoire
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Pour en finir avec les chiffres ronds

Exercice d’admiration et guide portatif pour entrer dans l’œuvre d’Enrique Vila-Matas.



Dans ce livre publié en 1997, traduit de l’espagnol par Pierre-Olivier Sanchez pour les regrettées éditions Passage du Nord/Ouest en 2004, avec une préface de l’auteur d’août 2003 écrite seulement quelques semaines après la disparition de Roberto Bolaño à qui elle rend hommage, Enrique Vila-Matas célèbre en 52 chroniques l’anniversaire d’écrivains disparus.



Il me semble que je n’exagère pas si je dis que, durant ces dernières années, personne ne fut capable, la nuit, d’arracher Bolaño à sa table de travail. L’intensité fébrile de ce parcours littéraire me rappelle précisément une table rongée par les vers que Perec, avec son mystérieux talent pour tirer parti de tout, sut transformer en objet fascinant : « C’est alors qu’il eut l’idée de dissoudre le bois qui restait, faisant ainsi apparaître cette fantastique arborescence, trace exacte de ce qu’avait été la vie du ver dans ce morceau de bois, superposition immobile, minérale, de tous les mouvements qui avaient constitué son existence aveugle, cette « obstination unique », cet itinéraire opiniâtre, […] image étalée, visible, incommensurablement troublante de ce cheminement sans fin qui avait réduit le bois le plus dur en un réseau impalpable de galeries pulvérulentes.» (Extrait de la préface)



S’élevant contre les célébrations imposées par les chiffres ronds, l’auteur célèbre cinquante-deux anniversaires poétiques à des dates arbitraires et chaotiques, du 99ème anniversaire d’Antonin Artaud aux 98 ans de Jorge Luis Borges, en passant par les 87 ans de Cesare Pavese, les 138 ans de Joseph Conrad, les 101 ans de Joseph Roth ou encore les 422 ans de John Donne.



La matière de ces cinquante-deux textes est légère, dans l’esprit shandy de l’«Abrégé d’histoire de la littérature portative» de leur auteur, évoquant, à la lumière d’une citation ou d’une anecdote, la difficulté de mener cette bataille perdue d’avance qu’est la vie, les suicides, exemplaires ou pas, de certains de ces écrivains et le génie de ces prédécesseurs admirés pour retranscrire l’expérience humaine en littérature et pour réussir à vivre grâce à celle-ci.



«Ils sont tous partis», disait John Donne. Mais sont-ils partis pour le Royaume de la Lumière ? Ce royaume existe-t-il ? Nous ne savons pas, nous ne le saurons peut-être jamais. Avec le vol mortel de Gilles Deleuze, avec son suicide pathétique de la semaine dernière, il ne reste plus aucun de ces penseurs français de café froid et de gauloises de la rive gauche de la Seine, aucun de ces penseurs qui ont tant marqué ma prime jeunesse et qui me manquent parfois énormément, surtout quand je réalise que presque tout est absence de pensée, qu’il ne nous reste plus que la joie inconsciente de l’anglo-saxon pour qui «penseur» est un mot à consonance étrangère. (Roland Barthes, Les penseurs de café froid)



«Perec, pour qui écrire c’était arracher des fragments au vide qui se creusait continuellement, laisser quelque part un sillon, une trace, une marque ou un signe.»



Esquissant la carte d’un univers littéraire, ces chroniques qui évoquent en quelques pages la vie et l’écriture de ces auteurs se révèlent être une formidable machine à donner envie de lire ou de relire l’œuvre d’Enrique Vila-Matas, une œuvre qui me colle à la peau comme une maladie littéraire, depuis mes premières découvertes émerveillées du «Mal de Montano», l’histoire de ce père qui ne peut penser le monde qu’à travers le prisme de la littérature (ce que fait précisément l’auteur dans «Pour en finir avec les chiffres ronds») et de son fils atteint d’agraphie et qui ne peut plus écrire, et de «Bartleby et compagnie», tourbillon d’érudition littéraire empreint de mélancolie sur les livres non advenus.



Retrouvez cette note de lecture sur mon blog ici :

https://charybde2.wordpress.com/2015/10/30/note-de-lecture-pour-en-finir-avec-les-chiffres-ronds-enrique-vila-matas/



Vous pouvez commander les livres d'Enrique Vila-Matas à la librairie Charybde ici :

http://www.charybde.fr/enrique-vila-matas/

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Le mal de Montano

Le livre commence le 15 novembre 2000 par une nouvelle intitulée Le mal de Montano. Montano est un écrivain qui a arrêté d’écrire après avoir écrit un livre sur les écrivains qui ont arrêté d’écrire, c’est son mal. Un malade de littérature. Le narrateur de cette nouvelle est le père de Montano, dont on peut soupçonner, grâce à une tragique scène hamletienne, qu’il n’est pas tout à fait étranger à la maladie de Montano. D’ailleurs il en est lui-même atteint, à la variante près qu’il n’est pas du tout agraphe, n’étant pas romancier, mais qu’il est enclin à tout penser à travers la littérature, ce qui provoque chez lui quelques altérations de la réalité un peu dangereuses (visites d’écrivains morts, dédoublement de personnalité, possession de son esprit). Suit un dictionnaire sur les écrivains qui ont rédigé des journaux intimes, le narrateur de la nouvelle précédente en profitant pour écrire lui-même, entre deux entrées, un journal où il explique que Le mal de Montano n’est qu’une fiction très éloignée de la réalité et comment il l’a construite et grâce à quels éléments . Puis le narrateur fait une conférence à Budapest dans le cadre d’un Symposium International sur le Journal Personnel comme Forme Narrative et enfin, finit par écrire le journal d’un homme trompé.

C’est très compliqué de parler d’Enrique Vila-Matas. A cause de cette phrase qu’écrivit Kafka à son ami Max Brod et qu’il a repris à son compte : « Tu ne dois pas dire que tu me comprends. » Et donc, je n’ai rien compris. Mais j’ai lu le livre d’un merveilleux colleur de citations, d’un malade de littérature, d’un pasticheur hilarant ou cultivé, d’un affichiste de talent qui colle fictions sur fictions et les lacère pour créer une réalité plus vraie que nature. C’est l’écrivain d’autofiction le plus menteur et le plus sincère qui soit. Mais la principale vertu d’Enrique Vila-Matas c’est de maintenir le lecteur dans la littérature. Quand on a lu et aimé (c’est la même chose) Kafka et Musil, lire Le mal de Montano c’est comme se retrouver à un dîner entre amis où la conversation légère et ironique cache mal une réelle intranquillité.
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Le mal de Montano

" Le mal de Montano" est le deuxième volet de la trilogie sur les "pathologies de l'écriture".Ce livre a été primé en Espagne (Herralde) et en France(Médicis Étranger).

Le mal de Montano est une maladie appelée "littératose".

Le protagoniste du roman est un critique littéraire qui va s'inventer un fils souffrant de cette pathologie et dont la vie est jalonnée de références et de personnages littéraires. Mais en même temps, ce critique littéraire se sait atteint du même mal et voudrait tellement sortir de cet engrenage pour revenir dans le monde réel.

Inutile de vous dire que cet opus regorge de citations littéraires tous azimuts, c'est la quintessence du style vila-matien: la métalittérature.
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Abrégé d'histoire de la littérature portative

«Abrégé d’histoire de la littérature portative» apporta à Enrique Vila-Matas en 1983 son premier succès d’estime.

Il y invente une société littéraire secrète, fondée en 1924 à Port-Hâtif, village africain du delta du Niger, par le fruit du hasard et du malentendu.



«Nous ferons connaissance de ceux qui auront permis d’écrire le roman de la société secrète la plus joyeuse, la plus loufoque et volubile qui ait jamais existé, des écrivains, turcs à force de tabac et de café, héros gratuits et délirants de cette bataille perdue d’avance qu’est la vie, amoureuse de l’écriture à condition d’en faire la plus drôle, mais aussi la plus radicale des expériences.»



Dans ce groupe aux airs dadaïstes ou surréalistes, on croise des personnages réels ou fictifs, «machines célibataires» ou encore femmes fatales, notamment Marcel Duchamp, Francis Picabia, Walter Benjamin, Jacques Rigaut, Valery Larbaud, Blaise Cendrars, ou encore Georges Antheil ou Werner Littnarski, Georgia O’Keefe, Pola Negri, Rita Malú ou Berta Bocado.



Pour faire partie de cette société de shandys inutile et insolente (un hommage appuyé au roman de Laurence Sterne), «l’apothéose des poids légers dans l’histoire de la littérature», il fallait «justifier d’une œuvre qui ne pesât pas trop lourd et qui pût aisément tenir dans une mallette, l’autre clause obligatoire était de fonctionner en machine célibataire. D’autres caractéristiques, quoique non indispensables, étaient fortement recommandées car considérées comme typiquement shandys : esprit d’innovation, sexualité extrême, absence totale de grand dessein, nomadisme infatigable, coexistence tendue avec la figure du double, sympathie à l’égard de la négritude, tendance à cultiver l’art de l’insolence.»



Pour écarter les farceurs importuns, Walter Benjamin aurait d’ailleurs inventé une machine à peser les livres «qui porte son nom et qui, avec le succès que l’on sait, nous permet aujourd’hui encore de détecter avec une précision absolue le caractère insupportable de certaines œuvres et, partant, quoiqu’elles s’efforcent de le dissimuler, leur caractère intransportable.»



«Abrégé d’histoire de la littérature portative», un livre poids léger drôle et exigeant, passera sans encombre le test de la pesée, ainsi que tous les livres à suivre de Vila-Matas, dans la même veine, légère et profonde.
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Abrégé d'histoire de la littérature portative

Enrique Vila-Matas est né à Barcelone en 1948. À dix-huit ans, il est embauché comme rédacteur dans une revue de cinéma, Fotogramas, pour laquelle il réalise parfois de fausses interviews. De 1974 à 1976 il vit à Paris et loue une chambre de bonne à Marguerite Duras. Il raconte ses aventures parisiennes trente ans plus tard dans Paris ne finit jamais (2004). De retour dans sa ville natale en 1976, Enrique Vila-Matas se consacre à l'écriture ; il est également chroniqueur pour divers journaux catalans. Le roman, Abrégé d’histoire de la littérature portative, est paru en France en 1990.

Dans un roman complètement foutraque, Enrique Vila-Matas nous entraîne sur les pas des membres de la société secrète des shandys, grands amateurs de littérature portative c’est-à-dire « pour les expressions littéraires brèves » dont l’emblème ou le symbole est La boîte en valise, cette mallette conçue par Marcel Duchamp (précurseur de l’art minimal) qui réunit les pièces de ses différents types de travaux et indique par des jeux de tiroirs et de glissières, une proximité tacite entre chacune d’elles, comme si c’était un tout.

Passé le prologue qui effraie un peu car on craint les références littéraires et artistiques multiples, les clins d’yeux réservés aux lecteurs cultivés, bref un bouquin destiné à l’élite, nous sommes plongés dans un roman totalement fou qui mêle personnages fictifs et réels dans des villes connues ou des lieux inventés (Port-Hâtif). Les situations absurdes ne manquent pas, les tam-tams africains dans les ruelles sombres de Prague, ou bien Aleister Crowley pape du satanisme ondulant des hanches durant la danse du serpent ! Et je ne vous parle pas du rôle du violon masturbateur de Salvador Dali.

Qui sont exactement les shandys ? Au fil des pages, l’écrivain nous révèle les signes qui les caractérisent : une sexualité extrême « copuler par pur plaisir, et ne jamais penser à la descendance et autres fadaises », le refus du suicide sauf dans l’écriture, ne pas se prendre au sérieux et mépriser tout ce qui est réputé important, un goût certain pour la littérature brève, l’instinct de collection et le fait qu’ils soient habités par un double qu’ils nomment « odradek ».

Désopilant petit bijou absurde, mise en abîme, un roman court donc très shandy que je vous conseille vivement afin de découvrir ces « sages d’un nouveau genre, au langage cryptique, loufoque et volubile ».

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Montevideo

Quiconque ouvre un livre d’Enrique Vila-Matas, auteur espagnol reconnu internationalement, sait qu’il s’embarque pour un voyage dont il ne connaît ni la destination, ni les méandres sinueux. Pour autant, Montevideo commence classiquement par une phrase quelque peu typique d’un Bildungsroman qui ne demande qu’à s’écrire : « En février 1974, je fis un voyage à Paris dans l’intention anachronique de devenir un écrivain des années 1920, style « génération perdue ». » Si on pense que l’on va avoir affaire aux années passées par Vila-Matas dans la capitale française, déjà racontées dans Paris ne finit jamais (2004), le récit dérive progressivement.



Le premier tiers de Montevideo se rapproche plus de l’essai littéraire que d’un roman proprement dit, le narrateur (Vila-Matas lui-même ?) s’interrogeant sur les cinq tendances narratives que sont : « 1) Celle de ceux qui n’ont rien à raconter. 2) Celle de ceux qui délibérément ne racontent rien. 3) Celle de ceux qui ne racontent pas tout. 4) Celle de ceux qui attendent que Dieu raconte, un jour, tout, y compris pourquoi il est si imparfait. 5) Celle de ceux qui se sont pliés au pouvoir de la technologie qui apparemment transcrit et enregistre tout et, par conséquent, rend dispensable le métier d’écrivain. » Mais le narrateur, après avoir écrit le premier segment du livre intitulé « Paris », et avoir glosé sur les tendances narratives, se retrouve en panne sèche : impossible pour lui de continuer à écrire. Vila-Matas se retrouve victime du syndrome de Bartleby qu’il a si bien décrit dans plusieurs de ses livres : « J’avais souhaité à un moment donné m’approcher du monde de ceux qui, ayant peu ou beaucoup écrit, s’étaient laissé porter par la pulsion négative ou l’attrait du néant et avaient cessé d’écrire. Mais le problème de la persécution auquel me soumet ce livre et que je pressens depuis un certain temps est qu’un de ces jours, je devienne moi-même la victime de mon propre syndrome. »



Habité par la peur de ne plus pouvoir écrire, Vila-Matas voyage, à Lisbonne où il se retrouve dans la chambre voisine de celle d’un Jean-Pierre Léaud aux multiples éclats de rire ; à Montevideo, sur les traces d’une nouvelle de Julio Cortázar, « La Porte condamnée », et notamment d’une chambre d’hôtel ; et enfin à Paris, plus précisément à Beaubourg pour une exposition d’art contemporain.



Autant dire qu’on retrouve toute la verve et le savoir encyclopédique d’Enrique Vila-Matas dans ce Montevideo. Si on est en droit de trouver le dernier tiers trop lourd et un peu alambiqué, on ne peut qu’être ébahi par la capacité de l’auteur à égrener des grands noms de la littérature (Antonio Tabucchi, Melville, défini comme un écrivain de la « totalité » grâce à son Moby Dick, Laurence Sterne et son Tristram Shandy…). On relèvera également de belles citations : « Le secret d’ennuyer est celui de tout dire » (Voltaire) ou encore « Après avoir vécu à Paris, il est impossible de vivre ailleurs, y compris à Paris » (John Ashbery). Et on se prend aussi à délimiter le vrai du faux, à voir à quel point ce que nous raconte le narrateur colle ou non à la biographie du vrai Enrique Vila-Matas : ce dernier n’a-t-il donc jamais rencontré Jean-Yves Jouannais, dont Vila-Matas a préfacé l’essai Artistes sans œuvres ? La performeuse Madeleine Moore, amie de Dominique Gonzalez Foerster, et soi-disant autrice d’un certain La Concession française, existe-t-elle ? Bref, tant de questions qui ne trouvent pas de réponses, et n’en demandent d’ailleurs pas forcément, c’est là tout le charme des écrits d’Enrique Vila-Matas.
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Cette brume insensée

Hermétique ! J’aurais dû me méfier, tout était dans le titre. C’est brumeux, et ça n’a pas beaucoup de sens (pour moi du moins).

C’est le genre de livre qui tourne en rond autour de la littérature et de la théorie littéraire. La trame romanesque est ténue. Elle tourne autour d’un grandécrivain américain d’origine catalane, qui se cache du public (à la manière d’un Pynchon ou d’un Salinger, à qui il est explicitement fait référence), et dont le frère resté à Cadaquès a participé secrètement au succès en l’approvisionnant en citations (car il en est collectionneur). Ils ne se sont pas vus depuis 20 ans, et voilà qu’ils se rencontrent à Barcelone au lendemain de la déclaration d’indépendance de la Catalogne.

Ce roman est un prétexte à une théorisation du roman moderne, de l’écriture, de la place de l’écrivain, de l’autofiction, et à sa mise en œuvre. Soit c’est génial et je n’ai pas les ressources intellectuelles ni les références littéraires pour comprendre (et donc c’est vexant), soit c’est complètement dispensable. Je peux adhérer à ce genre de projet s’il y a de l’humour, mais là, même si l’autodérision pointe quelquefois le bout du nez, je n’ai pas pu accrocher (j’ai failli abandonner plusieurs fois, ce qui n'est pas dans mes habitudes). A réserver aux amateurs de l’auteur ou de théorie littéraire.

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