Un mpust désuet mais toujouts aussi agréable à lire du roman d'espionnage. A redécouvrir : Eric Ambler.
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Je ne connaissais pas l’auteur dont ce livre a été écrit en 1938, et qui aurait inspiré quelques écrivains férus d’espionnage. Le style n’a pas trop vieilli, et on n’a pas tort de parler d’élégance à propos d’Ambler, qui semble avoir gardé un solide fan club en France, d'où les rééditions de ses romanes qui débutent avec ce livre.
Vu le contexte, je m’attendais à ce qu’on voit arriver l’Allemagne nazie au tournant de cette enquête, qui fleurte parfois un exotisme à la Agatha Christie en allant d’Istamboul à Paris en passant pas Smyrne et d’autres contrées balkaniques. Mais à part un passage sur le fait que chaque pays s’attende à une guerre éclair, le sujet n’est pas abordé.
C’est un écrivain de romans policiers sans véritable expérience d’enquêteur qui va se prendre au jeu en retournant sur les pas d’un terrible criminel, Dimitrios, dont il a vu le corps à la morgue d’Istamboul. Un détective que l’on devine bientôt manipulé, qui ne s’en tire pas trop mal malgré sa naïveté. Un Dimitrios qui incarnera le mal, à l’image d’un Fantômas.
Pour les amateurs du genre, mais un peu désuet malgré l’écriture.
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Écrivain anglais de livres érudits et de romans policiers, le professeur Latimer fait la connaissance du chef de la police secrète d’Istanbul. Féru de littérature policière, celui-ci invite notre héros à assister à l’autopsie d’un corps retrouvé mort dans les eaux du Bosphore. Une carte d’identité française cousue dans la doublure de son costume l’identifie comme un célèbre bandit. Notre écrivain décide de reconstituer l’histoire du mort, qui lui ferait un bon sujet de roman. Il poursuit sa recherche auprès des connaissances du défunt et dans les archives, nous baladant d’Istanbul à Sophia, de Genève à Paris, croisant des personnages improbables. Cette partie du récit est assez fastidieuse. Heureusement la fin est plus intéressante, où l’on découvre que le mort n’est pas celui qu’on croyait.
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Récit d'une mésaventure par le truculent Abdel Simpson a Istamboul. Petit voleur malchanceux mais debrouillard. Passage de la frontière rocambolesque... Enfin pourquoi pas, c' est notre héros du jour...Préparation d'attentat ou casse ?
Pour adolescent attardé, entre Bob Morane et Nestor Burma
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Foster, dramaturge anglais, se voit proposer de chroniquer le procès d'un homme politique de premier plan dans un pays d'Europe de l'Est au début des années cinquante. Le procès paraît joué d'avance tant les accusations sont ridicules et les droits de l'accusé bafoués, et la principale difficulté semble être d'éviter la censure. Pourtant, progressivement, Foster découvre que rien n'est simple et qu'à vouloir s'écarter des chemins tout tracés, il a mis en branle une multitude de personnages douteux gravitant autour de lui.
Comme toujours avec Ambler, l'histoire est une mécanique impeccable et soigneusement documentée, servie par un style fluide et élégant. Pourtant le livre souffre de ce que le protagoniste (comme le lecteur !) ne comprend pratiquement rien à ce qui se passe jusque dans le dernier quart. Faux semblants, dissimulations, mensonges, demi-vérités, ... cela fait beaucoup d'informations à emmagasiner et trier jusqu'à ce qu'enfin le mystère soit levé.
Un bon livre, mais pas le meilleur Ambler.
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En janvier 1940, Graham, un ingénieur en armement britannique, est en mission en Turquie pour un contrat d'équipement en canons et tube lance-torpilles de la marine ottomane lorsque, après une soirée dans un cabaret au cours de laquelle il fait la connaissance d'une danseuse, il est pris pour cible et blessé à la main dans sa chambre d'hôtel à Istanbul. L'homme, simple citoyen sans histoire, se trouve alors plongé dans le monde inconnu, glauque et dangereux de l'espionnage, au cours d'une croisière entre la capitale turque et Gênes à bord d'un petit cargo italien, jugé par les autorités turques comme le moyen le plus sûr pour rapatrier l'expert technique mais qui se révèlera finalement un nid d'espions des deux bords aux buts diamétralement opposés, l'un chargé de tuer Graham, l'autre de le protéger. Un périple de quelques jours angoissants pour l'ingénieur perdu et terrorisé par ce monde qui lui est parfaitement étranger et dont il n'arrive à s'extraire que grâce à la présence inattendue à bord de la danseuse de cabaret rencontrée la veille.
De "Frontières des Ténèbres" à "Au loin le danger" en passant par "le masque de Dimitrios" ou cette excellente "Croisière de l'angoisse", romans écrits entre 1936 et 1940, Eric Ambler se pose comme un grand maître du roman d'espionnage et en pair véritable de John le Carré, récemment décédé. Sa production d'après guerre ne viendra pas altérer ce succès et il restera, mieux que quiconque, celui qui met en scène avec talent des gens ordinaires, de parfaits antihéros qui deviennent espions par pur hasard ou par bêtise. Autant de raisons, si l'on y réfléchit bien, de permettre au lecteur de s'identifier plus facilement à eux.
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Je considère ce jeux de poupées russes comme l'une des œuvres les plus accomplies du genre policier. (Mais j'avoue que je ne fréquente pas beaucoup ce genre).
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Ce livre d’Eric Ambler (salué par John le Carré comme “notre maître à tous”), publié en 1939, est difficile à mettre dans une seule catégorie. Polar sans enquête policière parce que l’assassin, Dimitrios, est, semble-t-il, déjà mort : c'est vrai que le personnage principal est lui-même un auteur de roman policier. Livre d'espionnage sans espion : c’est vrai aussi que Dimitrios a été un peu espion. Enfin, de bonnes références historiques sur les pays des Balkans dans cette période. L’histoire, très intéressante, nous raconte la quête de
Charles Latimer qui veut tout savoir sur ce personnage enrobé de mystère.
Je connaissais Eric Ambler comme auteur du livre et scénariste du film Topkapi. Un thriller comique de premier ordre !
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Du bel ouvrage, sans doute marqué par l’époque de rédaction, trop de dialogues, forts civils et forts bourgeois, à mon goût. Mais belle maitrise du suspense jusqu’aux dernières pages, sur fond de guerre mondiale. A relire, à l’occasion ou à lire simplement pour qui veut compléter sa culture polar.
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Un couple d'Américains partent pour une croisière en Asie sans savoir qu'ils vont s'engager dans un trafique d'armes qui mettra leur vie en danger.
Eric Ambler est un des spécialistes du roman d'espionnage et cette plongée dans la guerre froide en Indonésie est une belle découverte. Je me suis parfois perdu dans les questions de chèques, de douanes, de groupes militaires. Mais finalement ce n'est pas essentiel de suivre l'ensemble des rouages qui entourent une vente improbables d'armes envoyées par la Chine communiste pour des groupes révolutionnaires. ces armes sont alors récupérées par un autochtone qui les laisse dormir pendant deux ans avant de profiter d'une occasion pour les vendre et ouvrir sa compagnie de bus.
Et oui, tout est le seul de ce roman, le prosaïsme de certains personnages et leur rêve. Le sommet est sans nul doute le regard sardonique que l'auteur porte sur le couple d'Américains qui "découvrent" l'Asie en croisière. Greg, le mari, se plaignant d'une voyageuse collante, est l'archétype d'un industriel américain qui a réussi et qui pimente son voyage en procédant à un marché d'armes qu'il pense à sa portée. La suite des événements lui fera regretter son choix.
Une très belle découverte donc même l'entrée dans la lecture ne fut guère aisée pendant que certains arrangements sont peu compréhensibles. Sans dévoiler la fin, j'ai été quelque peu déçu par des parties du dénouement.
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Ce roman reprend le personnage principal de Topkapi, Arthur Abdel Simpson, petit escroc sans envergure qui se retrouve bien malgré lui dans une aventure des plus dangereuses. Car au milieu de mercenaires sans pitié et d'hommes d'affaires sans scrupules, que peut bien faire notre pauvre Arthur pour s'en sortir sans trop de dommages ?
Drôle et parfois même émouvant, notre héros vivra une bien sale histoire. Et Ambler s'en tire encore magistralement en nous emmenant cette fois-ci en Afrique avec son habituelle rigueur documentaire et son écriture très fine.
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Une construction complexe - narration, transcriptions de bandes magnétiques, témoignages - pour une histoire qui ne kl'est pas moins. On s'y perd un peu au début mais l'intérêt vient en lisant. on se prend alors à cette arnaque autour de l'achat et de la vente d'une lettre hebdomadaire confidentielle destinée aux professionnels de la stratégie et de l'armement. Un roman d'une autre époque, où l'on communiquait pas télégramme et par messages écrits codés...
Je ne suis pas un grand lecteur de romans d'espionnage. Celui-ci m'est arrivé par hasard entre les mains (BAL). C'est aussi le premier roman d'Eric Ambler que je lis. Pas mal mais pas entièrement convaincant. Suggestions bienvenues. Merci.
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Roman inédit par l'auteur qui a inspiré Le Carré et Hitchcok....
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Superbe lecture d’un auteur découvert grâce à l’émission radiophonique « Mauvais Genres ». Second ouvrage lu après « Le Masque de Dimitrios », « Je ne suis pas un héros » m’a plu par son rythme, ses personnages auxquels on ne peut que s’attacher (à l’exemple du protagoniste qui tisse une relation avec Zaleshoff malgré lui et malgré sa méfiance) et par son ambiance si particulière à la veille de la 2GM ; l’ouvrage possède une valeur testimoniale forte de l’Italie de Mussolini. Je souhaite le succès aux Éditions de l’Olivier pour que les œuvres d’E. Ambler continuent d’être publiées car c’est un plaisir phénoménal.
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