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Critiques de Erik Orsenna (1277)
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Beaumarchais : Un aventurier de la liberté

Plus qu'une biographie, c'est une évocation des moments-clé de la vie de Beaumarchais que l'on trouve ici, au fil de ces deux cents pages. Une bonne manière de découvrir ou redécouvrir ce géant de la littérature du 18ème siècle, quand on a peu de temps..

Un Beaumarchais, né Pierre-Augustin Caron le 24 janvier 1732 d'un père horloger et d'une mère "bourgeoise".

Le seul fils entouré de cinq soeurs... un bon départ pour le féminisme?



Une enfance choyée, et un beau mariage avec une veuve bien placée socialement, qui va lui permettre d'obtenir une terre dans l'Essonne, la terre de Beaumarchet, ce qui donnera lieu à son titre "de Beaumarchais".



Sa vie professionnelle sera d'une richesse incroyable: on connaissait l'écrivain mais le livre d' Erik Orsenna nous permet de découvrir un Beaumarchais tour à tour horloger comme son père, musicien, professeur de musique, "officier de bouche", diplomate, homme d'affaires plus ou moins chanceux (il est à l'origine de la fondation de l'ancêtre de la Compagnie des Eaux..), il fut aussi magistrat jusqu'à la Révolution...



Et bien sûr l'écrivain, aussi à l'aise dans la création que dans la polémique.. "Ma vie n'a été qu'une suite de combats", telle est sa devise tirée du "Mahomet" de Voltaire.

On connaît ses diatribes contre la noblesse en titre qui lui ont valu bien des soucis..

Néanmoins c'est un parcours sans faute que mène Beaumarchais qui a su mener ces différentes vies à un train d'enfer.



L'ouvrage est très plaisant et nous resitue le contexte de l'époque, la diplomatie, les tensions au sein de la noblesse et les guerres menées par Louis XV.. (qui ne se sont pas toujours bien terminées pour nous..)

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Beaumarchais : Un aventurier de la liberté

Une biographie beaucoup, beaucoup trop survolée.

Mais est-ce une biographie comme l'a dit une autre lectrice..



Son combat pour le droit d'auteur (reconnue par la Convention) est balayée, ses pièces "Le barbier de Séville" et le "mariage de Figaro" qui ont créent des scandales, sont à peine développées…

Son entremise de l'achat de fusils en 1792 : aucune explication, seulement des interrogations de l'auteur… "pourquoi se fourrer dans une affaire qui sent le souffre".... 'Mystère....."

L'on ne fait pas l'effort d'acheter un livre à 18 € pour lire cela…

Autant lire Wikipédia et ses références, les pièces De Beaumarchais ou l'excellent livre de Claude Petitfrère "1784 le scandale du" Mariage de Figaro".



Une anecdote qui prouve bien que ce livre a été rédigé et publié trop vite, afin de paraître pour la rentrée littéraire... Sur l'intérieur de la jaquette, il est mentionné :

"entré à l'Académie française en 1998, il occupe sans légitimité aucune, le siège de Louis Pasteur et d'Émile Littré" ... Si c'est l'éditeur qui le dit !!!....



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La Fontaine : Une école buissonnière

Il fallait oser se lancer dans une biographie du grand "La Fontaine" surtout quand on voit tout ce qui a déjà été publié sur cet auteur, tant aimé des grands et des petits, et qui continue à ravir les écoliers de tous âges.

Voilà un essai qui ne manque pas de sel.

Ancré dans la modernité, c'est une vision très réaliste mais taquine qui nous est proposée par Erik Orsenna. On y rencontre bon nombre de "gentilles de corsage", "douces d'humeur" et des personnages de contes, bien éloignés des malicieux personnages des fables de notre enfance.



L'auteur en profite au passage pour nous parler de langue française, de la situation d'académicien, de l'amour des mots, des livres et de la lecture mais aussi de l'importance de la liberté dans la création.

Avec le talent qu'on lui connait, et beaucoup de malice, il nous donne envie de repartir sur les pas du poète et d'aller visiter les lieux de son existence, à Château-Thierry par exemple, là où il est né un certain 8 juillet 1621.

Puis de nous rendre à Paris au Quartier latin, où il rencontra Molière, Racine et Boileau qui resteront ses amis pour la vie.

Je ne vais pas vous raconter la vie de La Fontaine que vous pouvez retrouver n'importe où sur le net, juste vous dire que cet essai montre à quel point sa vie a été désordonnée, combien il a rejeté les bienséances, et la religion pour rester un homme libre et l'affirmer.

Ce que La Fontaine aime par dessus tout, c'est la langue française, l'amour et les belles demoiselles, la musique, ses amis et faire la fête avec eux loin des contraintes de la vie !

Mais il aime aussi démesurément la nature. N'a-t-il pas commencé sa vie comme "Maître des Eaux et des Forêts" ?

Les éléments biographiques n'apportent rien de neuf à la vie connue du grand homme. On le retrouve mauvais époux et père absent, vivant une double vie.

On le retrouve écrivant des contes subversifs sans se soucier de la morale de l'époque, des contes qu'il dit lui-même avoir écrit, suite à la lecture de Boccace et de son célèbre Decameron.

On le retrouve fidèle à son ami Fouquet, devenu son protecteur, alors que le surintendant des finances du roi est renié par la cour...

On retrouve La Fontaine alors démuni et sans le sou, à la solde de ses amis, ou de gentilles demoiselles.

Jamais la cour ne lui pardonnera d'être resté fidèle à son ami !

D'ailleurs, c'est à cause de cela que des années après, il aura des difficultés pour entrer à l'académie française...



C'est enfin à 47 ans, que La Fontaine écrit ses fameuses fables.

Il proclame bien haut qu'elles ne sont pas de lui, mais qu'il s'est inspiré pour certaines d'Esope, et cite clairement ceux qui les ont raconté les premiers.

Je ne savais pas que La Fontaine à la fin de sa vie, avait été obligé si je puis dire, de renier ses propres écrits, par peur du jugement dernier et sous l'influence d'un certain abbé...

Je ne savais pas non plus qu'il était de bon ton à cette époque de faire croire qu'il était paresseux, alors que ses écrits étaient très travaillés, et que les manuscrits prouvaient tout le contraire !

L'essai est interrompu par de nombreux extraits de contes (et bien j'avoue que je les connais peu et que cela donne envie d'en savoir plus) et des anecdotes amusantes, devrais-je dire même plutôt... croustillantes !

Enfin, un mini recueil de fables choisies termine le récit ...histoire de ne pas oublier cette poésie des mots qui a enchanté notre enfance et enchante encore celle des générations d'aujourd'hui.

C'est sans doute leur côté universel en ce qui concerne la nature profonde des hommes, qui les rend indémodables...



Cette courte biographie est un livre accessible qui se lit avec plaisir.

Les chapitres sont courts et l'écriture d'Erik Orsenna est abordable.

Le personnage de La Fontaine, empli de défauts nous apparaît sous sa plume très attachant.

Même les lycéens peuvent se pencher sur cette lecture qui leur fera entrevoir toute une période de l'histoire, ainsi que les difficultés des artistes et créateurs qui n'étaient pas favoris du roi. Mais cet essai leur montrera aussi que certaines choses n'ont pas changé !

Ce livre a été l'occasion d'une série d'émissions sur France Inter durant l'été 2017, émissions que je n'ai pas eu l'occasion d'écouter mais dont m'avait parlé une amie.

Voilà pourquoi j'ai eu envie de le découvrir...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Petit précis de mondialisation, tome 3 : Sur ..



“Donnez lui une page, il en fera une épopée. “ Déclaration de Clémentine Goldszal de Elle en 4e de couverture. Je souscris tout à fait à cela, en tout cas pour ce livre. Le premier que je lis d’Orsenna, un peu par hasard je l’avoue. J’attendais qu’Anne Nivat arrive pour me dédicacer un de ses livres et Orsenna était juste à côté, signant lui aussi, alors j’ai regardé et je n’ai pas résisté.

Cet ouvrage est le troisième d'une série sur la mondialisation, après le coton et l’eau il explore l’extension du papier depuis la Chine, via les Arabes et l’Italie, et aujourd’hui l’exploitation de cette matière si utile.



Sur la route, est un titre justifié, que de kilomètres parcourus, avec toutes sortes de véhicules, avion, voitures, 4x4, mobylettes… C’est que Orsenna mène son enquête sur place, partant de la Chine pays de l'invention du papier, à l'Indonésie et au Brésil, pays de production du bois en passant par le Japon et ses papiers particuliers faits à la main : kozo, gampi, les pays du nord Canada, Suède, Finlande, Russie. L’Europe n’est pas oubliée Italie, Portugal et bien sur France pour rencontrer d’anciens chiffonniers, au Louvres pour voir la façon dont on prend soin des vieux documents…



Écrit à la première personne, ce récit des tribulations de l’auteur, est plein d'apartés, de réflexions, de chiffres aussi. Et du meilleur comme du pire en matière de préservation de l’environnement, si certaines entreprises dévastent sans aucun état d'âme, d’autres ont soin de ne pas abattre de forêts naturelles mais de planter pour “récolter”. L’arbre particulièrement apprécié pour produire du papier est l’eucalyptus grâce à sa rapide croissance.



C’est donc un foisonnements d’informations que vous trouverez sous la plume souvent amusée et amusante d’Orsenna.



Je pense que je lirais les deux précédents titres et les suivants aussi.



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L'origine de nos amours

Une histoire fluide et douce, comme Erik Orsenna sait les raconter, qui nous emmène dans l'intimité de deux hommes, le père et le fils, qui cherchent à répondre à une question : pourquoi leurs amours sont-elles toujours vouées à l'échec.

L'auteur fait ici un bel hommage à son père en revenant sur ses racines peuplées notamment d'ancêtres qui vécurent à Cuba.

Au-delà de l'hommage à son père, Orsenna nous livre ici sa conception de l'amour et du couple sans vraiment répondre à la question originelle.

Un moment agréable.
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La vie, la mort, la vie: Pasteur

Mieux qu'une biographie, Erik Orsenna nous fait découvrir la vie de tous les jours de celui dont il occupe le fauteuil à l'Academie Française, Louis Pasteur. On connaît tous au moins partiellement ses découvertes scientifiques mais cet opuscule, sous formes d'anecdotes superbement écrites, nous dévoile le dévouement absolu de son épouse, la mort de trois de ses enfants en bas âge, ses deux AVC et des traits de son caractère bien trempé. On comprend mieux ( sans jeu de mots) la rage qu'il mit à découvrir les méfaits de bien des microbes. Le mérite de ce livre est indéniablement de donner envie d'en savoir plus sur ce savant parfois contesté. Intéressante lecture..
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Princesse Histamine

« Princesse Histamine », du Orsenna pur jus… Quoique…



On avait adoré (moi, en tout cas) « La grammaire est une chanson douce », et parfois un peu moins ses diverses déclinaisons diversement réussies comme « La révolte des accents » ou « Et si on dansait ? ».

Erik Orsenna se lance, à priori, dans une aventure similaire, pour la jeunesse ; si j’en crois les dires de Princesse Histamine elle-même en quatrième de couverture : « Ce livre est le premier tome de mes mémoires. Même à onze ans, quand on a une vie riche, il y a beaucoup à raconter. »



Princesse Histamine, c’est l’histoire d’une petite fille qui entre en sixième, précédée d’une solide « réputation d’emmerdeuse » … En fait une collégienne hyperactive et curieuse qui se cherche en même temps qu’elle cherche sa voie. Elle découvrira, dans ce premier tome, son passé par l’intermédiaire de son arbre généalogique...



Un petit volume « à partir de 8 ans » si j’en crois l’éditeur.

J’ai des doutes quand je lis page 62 : « Et si mes parents avaient eu le courage de lui dire ses quatre vérités, à cette pourriture de bruyante odieuse [voisine du dessus](*), aurais-je eu besoin de lui incendier ses deux bacs à géraniums ? Je recommande ma technique à tous les voisins du dessous torturés. Vous savez ce qu’est une tête de loup ? Un long bâton prolongé d’une sorte de perruque. Ça sert normalement à traquer la poussière dans les recoins des plafonds. Imbibez bien d’alcool à brûler la perruque [ HORREUR ! ](*). Allez au balcon. Si vous n’êtes pas assez grand(e), montez sur une chaise. Frottez une allumette La perruque prend feu ». [ MALHEUR, l’enfant est gravement brûlé !! ](*). Notas (*) : c’est moi qui commente dans les crochets…



Malgré tout un petit conte qui serait plaisant s’il ne sentait pas un peu la recette de cuisine et le réchauffé… Amateur d’Erik Orsenna, je suis un peu déçu! Et puis... peu touché par le graphisme des illustrations, souvent laides (à mon goût, bien sûr, mais laides quand même…).

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L'entreprise des Indes

L'Entreprise des Indes s'ouvre sur le prêche du dominicain Montesinos, qui dénonce le génocide des indiens par les conquérants espagnols. Nous sommes en l'an 1511 dans la ville de Saint-Domingue. Le livre se ferme par les pogroms contre les juifs, à Lisbonne, quelques années plus tôt. Pourquoi la découverte d'un nouveau monde, aventure humaine incomparable, s'accompagne t-elle d'atrocités innommables ? L'homme qui s'interroge ainsi, dans le roman d'Erik Orsenna, n'est autre que Bartolomé Colomb, frère de Christophe, qui à la fin de son existence se souvient et se lamente. L'Entreprise des Indes n'est pas le énième récit glorieux du voyage de Christophe Colomb, qui n'apparait d'ailleurs qu'au milieu du livre, mais l'histoire de son ombre, ce frère qui avant de l'épauler dans ses projets, et avec quel dévouement, travailla comme cartographe plusieurs années dans la bonne ville de Lisbonne. On sait le talent de conteur d'Orsenna, il ne déçoit pas ici dans un style chamarré et imagé, d'où l'ironie impertinente n'est jamais absente. L'auto-portrait qu'il brosse de Bartolomé, le Colomb obscur et oublié de l'Histoire, est bienveillant et impitoyable à la fois. Il est surtout prétexte à saisir l'atmosphère enivrante d'une époque où l'univers s'agrandit chaque jour. Avant que cette fièvre ne débouche sur l'intolérance et le folie criminelle. "Les bateaux ne partent pas que des ports, ils s'en vont poussés par un rêve", écrit Orsenna. Avant de se transformer en cauchemar, ajoute t-il entre les lignes.
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Portrait du Gulf Stream : Eloge des courants

Portait du Gulf Stream, éloge d’un courant (éloge de tous les courants, même). Que serions devenus sans ce courant marin, le Gulf Stream. D’où vient-il ? Quelle peut être sa provenance ? Sa destination, ses influences ? Que d’interrogations pour lesquelles Erik Orsenna tente d’apporter quelques réponses en nous embarquant dans un fabuleux voyage.



Fabuleux et mystérieux voyage qui trouve son point de départ dans le Golfe du Mexique, à moins que cela soit dans la Mer de Caraïbe, ou à la sortie de l’Amazone, ou pourquoi pas au large de Dakar, puisque ce courant est en fait circulaire, traversant d’une boucle toute l’Atlantique Nord. Vous l’aurez compris, la provenance du Gulf Stream prête à débat, à controverse, chacun proposant son origine. Là où, par contre, les avis se rejoignent c’est bien à son arrivée, tout au Nord de la Norvège dans la région des Lofoten. Fabuleuse Norvège, également, verdoyante et lumineuse, alors qu’à la même latitude, le Nord du Canada est pris constamment dans les glaces. C’est bien la preuve que le Gulf Stream a un effet non négligeable sur le climat. Par où le courant passe, l’atmosphère y est plus douce, plus chaleureuse, plus humaine. C’est scientifiquement prouvé…



Car le second voyage proposé par monsieur Orsenna est de l’ordre de la Science. On suit les avis des plus grands spécialistes de la Mer et des courants. On apprend beaucoup de leurs expériences et de leurs recherches. On découvre l’influence de ce courant sur le climat, sur la végétation, sur les peuples. On extrapole avec la Lune, ses marées, le soleil… Sans nous abreuver de termes scientifiquement imbus, on en apprend toujours un peu plus d’une lecture intelligente et perspicace avec les débats de ces professionnels de la Mer.



Troisième voyage, Orsenna nous embarque dans la littérature truffant son histoire de celles des autres, de grands auteurs à l’imagination débordante (mais qui s’avérèrent des années plus tard pas si loin d’une réalité plausible) tel Jules Vernes et son capitaine Nemo, de grands auteurs à l’esprit aventurier tel Nicolas Bouvier (qui est un autre adepte des courants, pas marins, mais humains), de grands auteurs navigateurs tel le suédois Björn Larsson, de grands auteurs venus se recueillir au pied d’un de ces courants, tel Eric Blair (plus connu sous le nom de George Orwell)…

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La révolte des accents

J'ai beaucoup apprécié ce voyage au cœur des accents. Il est si vrai que notre belle langue serait bien pauvre sans eux.
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Les Chevaliers du Subjonctif

Un conte fantastique très réussi pour mettre en valeur la langue française et en particulier les verbes et les temps de conjugaison.

C'est drôle, léger et en même temps très pédagogique.

De l'importance des temps et de leur signification.

Le subjonctif est le mode du désir, de l'attente, de l'imaginaire. Que serait un monde sans attente ni imaginaire ?

Le subjonctif que le dictateur Nécrole veut abolir et faire disparaitre parce qu'il représente un danger, qu'il représente la liberté de penser, de rêver et qu'il est par essence révolutionnaire.

Merci pour ce texte original qui vient compléter la série autour de la grammaire et qui met en valeur la langue dans toute sa complexité et dans toute sa beauté.





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La Grammaire est une chanson douce

N'EST PAS LE PETIT PRINCE QUI VEUT

Il y a beaucoup de belles petites perles à attraper au vol dans ce conte du langage. Impossible de ne pas penser au Petit Prince, car l'auteur a tellement forcé les traits de cette ressemblance qu'il est même allé jusqu'à inviter St Ex dans son histoire. Grosse ficelle pour une comparaison un peu dangereuse selon moi. Car dans le livre d'Orsenna il y a certaines très belles idées, tandis que dans le Petit Prince il y a la grâce absolue. Et à trop vouloir lui ressembler, il n'en devient qu'une ombre pâlie.
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Petit précis de mondialisation, tome 4 : Géopol..

Une superbe ballade dans les pas de Erik Orsenna et pourtant je n'étais passionné ni par les insectes ni par les microbes. Mais cet ouvrage est facile à lire et on a l'impression d'apprendre beaucoup de choses à chaque page. Enfin, au delà de la science, on y rencontre des femmes et des hommes passionnés par les recherches sur lesquelles ils travaillent de longues années en ayant toujours à l'esprit qu'ils sont là pour sauver des vies. Bravo au conteur et aux chercheurs.
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Portrait du Gulf Stream : Eloge des courants

Erik Orsenna est un collectionneur de courants (aquatiques pas électriques!). Ce n’est pas banal. Il nous entraîne dans des contrées variées, de la mer des Sargasses où se reproduisent les anguilles aux jardins d'Inverewe en Ecosse qui rendent hommage aux rhododendrons grâce au réchauffement du Gulf Stream.



La fragilité du climat qui régule la complexité et le sage équilibre de notre planète sont soulignés dans ce livre. D'ailleurs, j'ai appris depuis que le réchauffement climatique va conduire à la fonte des glaces et refroidir le Gulf Stream. Cela fera baisser alors de 3 degrés notre température.



Original, érudit, rempli d'anecdotes, le livre pêche un peu par les sauts du coq à l'âne - ou plutôt de la pibale à la morue -!



Agréable à lire, de manière segmentée.

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La Fontaine : Une école buissonnière





Un vrai délice de lecture que cet ouvrage d'Erik Orsenna qui reprend les chroniques estivales diffusées sur France Inter . La Fontaine ne se contente pas d'être l'un des piliers de notre littérature nationale, mais reste le meilleur illustrateur de ce fameux "esprit français" que toute l'Europe de l'époque nous enviait, cette ironie irrévérencieuse qui se drape dans les lumineux atours de la langue française déployés avec précision pour le plus grand plaisir du lecteur. Et on peut vraiment dire que son humour pince- sans -rire n'a pas pris une ride ...

La biographie amoureuse qu'Erik Orsenna consacre à son auteur fétiche, illustre le parcours de celui qui se vantait de sa paresse en public, mais dans le secret de son cabinet "cent fois sur le métier, remettait son ouvrage ",depuis sa jeunesse provinciale jusqu'aux salons parisiens, après l'épisode de Vaux le Vicomte qui a mis en évidence son sens aigu de la fidélité.

Ce texte d'une érudition parfaite, est néanmoins léger, enlevé, à la portée de tous et nous renseigne sur la vie de La Fontaine tout en regorgeant d'anecdotes croustillantes qui plongent le lecteur dans l'ambiance du Grand Siècle.

Le biographe fait la part belle aux Contes moins connus du grand public que les célébrissimes Fables, car trop lestes pour figurer dans les programmes scolaires, permettant ainsi de découvrir une partie de l'oeuvre (reniée par son auteur vieillissant dans la crainte des foudres de l'enfer) qui conserve une extraordinaire saveur et annonce la légèreté et le libertinage de la Régence et du 18ème siècle.

De savoureux parallèles sont également établis entre cette époque et la nôtre, l'auteur mettant à profit son statut d'académicien pour témoigner que les mentalités restent les mêmes et que les siècles passent sans que les hommes ne changent...

Un florilège de fables conclut ce volume qui se lit d'une traite tant l'auteur a su rendre passionnante cette biographie novatrice qui se situe dans la droite ligne du spectacle de Robert Wilson qui enchanta la Comédie Française il y a quelques années et qui rend aux Fables leur fraîcheur et leur actualité.
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La Grammaire est une chanson douce

Génial!!! Ce livre est absolument génial!! Je viens de passer un très beau moment! Il est plein de poésie! Et pourtant, le sujet, la grammaire, ne paraît pas plein de poésie! C'est là le talent de cet auteur: faire passer quelque chose d'"indigeste" de façon poétique et toute douce! Ce qui fait qu'à la fin du livre, on s'exclame (presque!): "mais enfin, c'est super beau la grammaire!". Je recommande donc sans hésitation ce livre, aux amoureux de la littérature, aux amoureux des livres (car c'est aussi un bel objet avec de jolies illustrations), aux amoureux des mots et aux amoureux de la grammaire!
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L'exposition coloniale

Bonsoir,



Je dois avouer que je ne me suis pas ennuyé à la lecture de cette saga d'une famille "bien française".

J'ai lu cet ouvrage comme on feuillète une collection de vieux albums de souvenirs, de photos nous rappelant un monde définitivement passé. Contemplation qui fait penser : cette histoire, c'est celle de ma famille, c'est la mienne.

Comment, à travers 100 anecdotes, l'auteur fait croiser l'histoire d'une famille avec la grande histoire de la France et de ses colonies. L'exposition coloniale n'étant que l'une d'elles.

Ce qu'il y a d'inhabituel : l'amour pour deux femmes dont celle qu'il épouse l'abandonne alors qu'ils arrivent tout juste au Brésil pour l'inspection des plantations d'hévéa. La description de l'Amazonie, l'exercice d'un métier pour une entreprise emblématique de la France, Michelin, l'histoire du caoutchouc et du pneu, de la gastronomie française.



L'entretien dans un café durant la grande guerre, comment en réparant les bus parisiens le personnage permet les rafles et l'acheminement des juifs au Vel d'Hiv, comment, arrivé à Londres, ce français approvisionne la Grande-Bretagne en caoutchouc pour la préparation du débarquement de Normandie, les souvenirs de l'Indochine. Et cette manière de rendre hommage à tous ces petits français qui ont fait la grande histoire.



Cet ouvrage m'a laissé un souvenir si agréable que j'ai regretté qu'il ne s'agisse pas d'une biographie authentique.
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La révolte des accents

La révolte des accents - Erik Orsenna



Et voilà le troisième épisode des aventures de Jeanne et Thomas au pays de la langue française.

Cette fois ci ce sont les accents qui se sont fait la malle et nous retrouvons nos deux amis en Inde afin de les faire revenir.



Les accents, c'est comme les épices, c'est ce qui donne du piquant à notre langue, sans eux tout est fade et sans relief. Pas facile de lire des phrases dont les mots ont perdu leur accent.



C'est toujours aussi pittoresque, amusant et instructif.

Et les illustrations de Montse Bernal sont superbes



Petite série à lire et à relire pour ne pas perdre son français et y retrouver un petit peu de latin
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La chanson de Charles Quint

« La chanson de Charles Quint » : un titre qui ressemble à un abus de confiance : il n’est aucunement ici question de Saint-Empire romain germanique… pas plus que de Charles Quint…

Rédigé à la manière d’un conte – une habitude désormais chez Orsenna – cette « chanson de Charles Quint », dont le narrateur, Gabriel, ressemble à s’y méprendre à l’auteur relate avec beaucoup de retenue la d’un bonheur disparu…

On découvre deux frères, le cadet pratiquant l’amour exclusif, et l’aîné qu’on imagine Erik Orsenna lui même, adepte de l’amour multiple… Et puis s’allume le « soleil » dans la vie amoureuse de l’aîné : celle, la seule, l’unique…Qui décédera bientôt d’une grave maladie…



Un texte nostalgique et doux, tout en demi teinte… porté par l’évocation de la disparue ; mais aussi un beau texte sur l’amitié parfois rivale de deux frères. Emouvant.

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Dernières nouvelles des oiseaux

« Dernières nouvelles des oiseaux », un récit fantastique dans lequel Erik Orsenna met en scène un homme qui en a assez de distinguer les bons élèves dans son lycée. Il décide alors de lancer des enquêteurs à travers toute l'Europe pour trouver sept enfants passionnés et libres afin de les récompenser.

Un «Club des Sept » européen, si l’on peut dire, est alors constitué et embarqué sur une île déserte...Un terrible orage éclate, qui les isole totalement de la civilisation…Ils ne devront leur salut qu’à leur génie et à la mise en commun de leurs extraordinaires potentiels.



De la même veine que celle qui a produit les « ouvrages grammairiens » d’Erik Orsenna, ces « Dernières nouvelles des oiseaux » perpétuent la démarche de l’auteur dans l’écriture de contes pour enfants néanmoins destinés aux adultes… Iconoclaste ? Un peu…mais tellement rafraîchissant dans ce monde dominé par la pensée unique.



Quant aux illustrations : superbes.

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