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Critiques de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (178)
Les Elixirs du Diable : Papiers laissés à sa mo..

Excentrique, fou, perturbant, flou, étrange… Grâce au personnage du moine Médard on passe du rire à la folie, de l’amour au meurtre, de la dévotion à la damnation… Est-ce l’élixir du diable qui rend fou le moine ou le moine fou qui se sert de cette légende ? Dans tous les cas on parcourt diverses régions, on entre à différentes cours, on suit des histoires d’amour passionnées, des complots… Certains personnages sont très hauts en couleur comme le coiffeur/ marionnettiste. Meurtre, trahison, espoir, folie, dévotion…il y a tant de choses dans ce livre peut-être surtout de la folie car le personnage du Capucin est tout à fait effrayant. Et cette histoire de malédiction familiale…
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Casse-Noisette et le Roi des Rats

Casse-noisette a un peu vieilli et et même mal vieilli. Je n'ai pas été charmée par le style et j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans. Les personnages sont peu attachants et un peu caricaturaux (la fille joue à la poupée, le garçon aime la guerre et ses petits soldats).

Je pense qu'aujourd'hui, les enfants ont accès à une multitude de romans et contes contemporains qui les feront davantage rêver et qui porteront des valeurs un peu plus actuelles. Toutefois, même si Monsieur Hoffmann ne pas séduite avec Casse-noisette, je reste fan des contes traditionnels de Grimm, Perrault ou Andersen.
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Les Elixirs du Diable : Papiers laissés à sa mo..

Ecrit au début du XIXè siècle, ce roman fait automatiquement penser à "Le Moine". Cependant, l'intention est toute autre. Autant, dans "Le Moine" , l'auteur réalise une critique ouverte de l'hypocrisie entre la façade pieuse d'un prêcheur et son âme malade de désir, autant chez le Frère Médard, le roman est un parcours initiatique dans lequel le désir, la tentation, ne sont qu'un passage obligé vers la piété.



Déstabilisant par moment car le livre semble devenir une succession de différents tableaux dans lesquels évolue le héros, (et après de longues pages on se prend à craindre l'ennui de la répétition), les liens apparaissent après une bonne moitié du livre et l'ensemble prend forme.



Ce livre a des défauts charmants, comme tous les anciens romans : un style un peu vieillot, des contournements imagés pour parler du désir sexuel, de longues tirades expliquant ce à quoi nous n'avons pas assisté directement. Au final, une lecture plaisante, originale, même si l'auteur, malgré un titre provocateur, est resté finalement sur les voies de la raison.

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Contes fantastiques

On a toujours tendance à comparer, à préférer la première version des nouvelles fantastiques qu'on a découvert.

Je ne garde pas un souvenir extraordinaire de ces nouvelles, j'ai préfère Gauthier ou Maupassant mais celle-ci restent des classiques et la version allemande de nos auteurs français. On est impressionné, il y a de l'effroi et des histoires passionnantes mais le texte a vieilli et est parfois complexe. J'ai toujours cru que Hofmann était un auteur du XVIIIe siècle et pourtant il écrit bien au XIXe avec un style déjà dépassé pour l'époque.

L'ensemble est satisfaisant mais peut paraître long.
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Casse-Noisette et le Roi des Rats

Marie, sept ans, petite fille sage et bien élevée, va découvrir ses cadeaux au pied du sapin.Chaque année, le même cérémonial se reproduit : depuis le matin, son frère Fritz et elle n'ont pas accès à la pièce centrale et au salon attenant. Blottis l'un contre l'autre, dans le noir (il est coutume de ne pas apporter de lumière ce jour-là), ils essaient d'imaginer la féérie à laquelle ils vont participer dans quelques instants.



C'est surtout aux cadeaux de leur parrain Drosselmeier, Conseiller à la Cour d'Appel, qu'ils pensent. Ce monsieur, tout compte fait pas très avenant physiquement, a de l'or dans les doigts ; il sait réparer toutes les petites mécaniques défaillantes et, surtout, est capable de créer toutes sortes d'automates qui ravissent les deux enfants.



Ils vont d'abord découvrir les merveilles que leurs parents leur ont réservées. Que de beaux cadeaux ! Mais l'enchantement viendra des présents de leur parrain, comme chaque année. "Un magnifique château, avec de vraies fenêtres et des tours dorées, se dressait sur une pelouse verte parsemée de fleurs de toutes les couleurs. On entendit un carillon : portes et fenêtres s'ouvrirent et l'on aperçut de minuscules et ravissants personnages qui se promenaient dans les salles".



Marie, émerveillée par cette symphonie de couleurs et de mouvements, reste cependant attirée par un petit personnage apparemment insignifiant : "Outre que son buste trop développé et assez haut n'était guère proportionné à ses jambes grêles, sa tête, elle aussi, semblait beaucoup trop grosse. Mais la netteté de son habillement, révélant un homme raffiné et de bon goût, réparait bien des choses". Ce petit personnage appartient à la famille des casse-noisettes.



Alors que Marie prend ce petit personnage sous son aile, Fritz, son frère, un peu jaloux, s'acharne à le détruire, tout du moins à le détériorer. Et lorsque les enfants devront aller se coucher, Marie allongera son protégé dans le lit (et à la place) de sa poupée préférée, aux côtés de l'armée de soldats de plomb que son frère a reçu. Une vitrine dans la salle est réservée aux jouets des enfants. Marie obtient de poursuivre, seule, une partie de la soirée devant la vitrine, à contempler les jouets.



Aux douze coups de minuit, sous son regard ébahi et affolé, les jouets prennent vie et doivent s'allier contre un escadron de rats venus les attaquer. Casse-Noisette, malgré les blessures infligées par Fritz prend la tête du commandement. Le combat sera rude ! Et c'est pour les beaux yeux de la poupée que Marie a sacrifiée pour lui qu'officiellement il combattra.



Bien sûr, la belle, entrée dans le cœur de Casse-Noisette n'est autre que Marie !



Ce conte merveilleux permet au lecteur de sans cesse aller et venir entre le monde de la réalité et celui du rêve. Il est entraîné dans le fantastique, dans une sorte de "monde-frontière", dont les zones, mystérieuses, le conduisent à faire cohabiter le réel et l'imaginaire, la vie et la mort, l'enfance et l'adultité, le conscient et l'inconscient. Quelle belle œuvre ! Il n'y a pas de quoi s'étonner que d'autres célébrités (Alexandre Dumas, et Tchaïkovski, notamment) aient souhaité la faire vivre sous leur propre inspiration !
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Fantaisies dans la manière de Callot

Voici un livre extraordinaire qu'il faut lire ! Le style n'est pas toujours facile et j'ai du m'accrocher, mais je suis très contente de l'avoir fini. Sinon, une histoire indispensable à lire: le vase d'or. Dans d'autres collections, ce livre s'appelle Contes. Allez savoir pourquoi...
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Le Chat Murr

Un chat très littéraire fait son petit Rousseau en nous livrant de façon très classique une autobiographie avec tout ces topos: la naissance, oedipe, les traumatismes de l'enfance, la folie de l'adolescence et les premières amours, la culpabilité qui suit la première faute...tout cela écrit au dos d'une histoire d'amour fantastique et incroyable, malheureusement inachevée...

drôle de bouquin, qui m'a par moment assommée un peu, parce que c'est le genre de lecture dont il faut quand même gagner le plaisir d'avoir à le lire, mais en même temps, c'est un livre assez irrésistible...même si frustrant car inachevé!

un drôle d'univers très sympathique.
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Le Violon de Crémone - Les Mines de Falun

Le violon de Crémone, Les mines de Falun d'Hoffmann, Etonnants classiques GF

Dans la première nouvelle, le narrateur fait la connaissance du conseiller Krespel, passionné de violons qu'il collectionne, et de la jeune fille qui habite chez lui, Antonie. La légende raconte qu'Antonie possède une voix envoûtante et mystérieuse. Le narrateur est prêt à tout pour l'entendre, mais c'est sans compter sur Krespel qui refuse à Antonie le droit de chanter.

Je n'ai pas bien vu le motif fantastique dans cette nouvelle, ou peut-être, est-ce tout simplement parce qu'il arrive bien tard, le récit étant centré sur la mystérieuse Antonie.

Dans la seconde nouvelle, le jeune marin Elis qui vient de perdre sa mère, est victime un soir d'une hallucination bien étrange, un vieil homme l'enjoint à renoncer à sa vie de marin pour devenir mineur dans les mines de Falun, mines qu'il entrevoit dans un rêve merveilleux. Le matin, le jeune homme se rend à Falun, et si les mines l'effraie, sa rencontre avec la belle Ulla va le garder captif de cette ville. Mais c'est sans compter la malédiction du vieil homme.

Cette nouvelle est très émouvante de par son dénouement tragique.

Malgré tout, je n'ai pas vraiment accroché au recueil, et je me souviens avoir lu des nouvelles d'Hoffmann bien plus effrayantes. Ou alors ce n'était pas une bonne idée d'enchaîner ce livre après une littérature jeunesse, j'ai vraiment eu du mal avec l'écriture...
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Contes nocturnes

Défi ABC 2023 2024 : lettre H.



Papa, Maman, je lis Hoffmann, l'inventeur de Casse Noisette et le héros d'Offenbach!



Lire Hoffmann, c'est "emporter le ciel dans son cœur" (l'homme au sable). Le monde coloré de la littérature (c'est un alexandrin) m'est parvenu dans cette lecture, que j'ai savourée, et je vais commencer par analyser "l'homme au sable", mon préféré.



Je l'ai lu au son de Casse Noisette dont ETA Hoffmann est aussi l'auteur, puis, évidemment, au son d'Offenbach, (les oiseaux dans la charmille). Ce conte/roman, c'est d'abord un conte d'enfant (et non pour enfants) : un méchant homme, impressionnant, sur qui l'on raconte d'horribles histoires (le fameux homme au sable). Puis bien vite, cela devient (si cela existe) un conte pour étudiants. Le méchant est alors un savant fou dont le jeune et ingénu élève s'éprend de sa fille Olympia. Sa voix mécanique, inhumaine, cristalline et suraiguë dans l'air de bravoure "les oiseaux dans la charmille". Mais le conte pour étudiant est tout sauf une plaisanterie, c'est la fureur et la folie. En vain la rationaliste Clara lui expliquera, version classique de "don't feed the troll", que les "méchants" n'existent que n'existant que dans l'imagination, c'est la peur qui nous fait du mal. Et si (attention trait d'esprit) on parle d'un méchant démon lorsqu'elle fait le café, et qu'elle se déconcentre, peut on dire que le démon est responsable du mauvais café ? (Sans tout analyser sous un angle féministe, Clara est décrite comme une intelligente jeune fille au sourire ironique, tout en étant belle et amoureuse : on peut donc être une femme intelligente sans être repoussante dans la littérature d'Hoffmann). Le professeur de lettres dira de cette histoire que c'est une "allégorie", mise en abyme et pique à l'égard du monde de la fac. Mais j'en ai assez dit, sur ce conte estudiantin.



L'histoire d'Ignace Denner, qui met en scène un homme démoniaque, souffre de longueurs, et la fin m'a un peu lassée, cela dit la pitié et l'angoisse sont présentes. Forets, brigands et trésors, le fantastique chez Hoffmann, qui pose les jalons du genre, c'est davantage une atmosphère que de la "vraie" magie.

C'est ensuite une belle prose que nous déroule Hoffmann dans l'Eglise des Jesuites, où le bas matérialisme du Professeur (rendez vous compte, selon lui la pensée est une question de fil dans le cerveau ! ;) )s'oppose au fantastique idéalisme d'artiste du narrateur, tentant de percer le mystère d'un peintre "un peu cousin du diable", le tout sur un fond de débat esthétique sur la mimésis et la hiérarchie des arts. Le peintre est il un génie, un badigeonneur ou les deux ?

C'est, dans sanctus, la musique qui est en jeu. Une soliste, aphone, souffre d'un "mal mystérieux" (thème présent en fantastique) qui pourrait n'être que sensation : un dialogue a lieu, et dans la deuxième partie, une histoire orientaliste mettant en scène des Maures, le maitre de Chapelle a pour préoccupation d'adapter le récit qu'il écoute en opéra : il y a une poétique de la création, et un clin d'œil à l'activité de compositeur d'Hoffmann.

Dans la Maison déserte, d'une "passion enthousiaste et religieuse pour le merveilleux", un étudiant raconte à ses amis, dans le cadre d'une discussion philosophique sur l'Etrange, son aventure avec une maison déserte et que l'on dit hantée. Dans ce cadre très spirituel, le texte se fait presque psychiatrique. Une magnifique écriture en dépit des longueurs. Il est question de ce sixième sens qu'ont les chauves souris décrites par le scientifique Spalanzani. Hoffmann maîtrise l'image, la métaphore, l'analogie.



La littérature d'Hoffmann, c'est souvent un mystérieux homme qui se transforme en démon dans l'imagination du témoin. Témoin que tente en vain de raisonner un autre personnage plus réaliste.



Des longueurs, mais c'est fantastique dans tous les sens du terme.

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Soeur Monika

Sœur Monika /E.T.A.Hoffmann (1776-1822)

Sœur Monika est une jeune femme retirée dans un couvent probablement suite à un chagrin d’amour ou un problème familial et dans cette première partie, elle raconte à ses amies rassemblées autour d’elle, la vie amoureuse de Louise, sa mère, et de son père le colonel von Halden.

Louise avait le chapelain frère Gerhard pour précepteur, un homme qui assurait ad unguem l’éducation de cette fleur virginale qu’était alors la jeune fille, une ravissante élève qui dans la solitude nocturne de son lit avait déjà la plus grande peine du monde à apaiser de ses doigts les ardeurs éveillées en son être encore impubère par le charme persuasif de ce beau jeune homme de trente ans, lequel n’hésitait pas au besoin à glisser une main sous les jupes de la mère de Louise qui assistait aux séances, raconte Monika. Et la petite Louise, congédiée par le frère Gerhard ne perdait rien des ébats alvins et peccamineux de celui-ci avec sa mère, restant collée au trou de la serrure. Après quoi, bien échauffée, elle courait rejoindre Adolph, le jardinier au thyrse ravageur !

Ainsi Louise, ab initio, fut élevée sans aucun préjugé et vécut de même. Elle entra ensuite chez les sœurs Ursulines jusqu’à l’âge de 14 ans lorsque soudain sa mère mourut. Riche héritière elle subit les hommages assidus de tous les coureurs de dot et autres oisifs de la contrée.

Mariée au colonel von Halden, Louise mena sa vie à sa guise sous le regard bienveillant du colonel qui appréciait la venue d’un lieutenant français pour participer et agrémenter les folles priapées du couple.

Ils eurent une fille, Amalia, future sœur Monika.

Dans la seconde partie, Monika toute jeunette encore appelée à l’époque Amalia ou Malchen, le diminutif, se voit conduite par sa mère, chez sa tante qui connait une institution pour jeunes filles un peu délurées comme est Amalia. L’institution Chandeluze est ainsi réputée pour offrir tous les déplaisirs. Et la pauvre Malchen ne va pas être déçue du séjour quand tout commence par une séance de flagellation orchestrée par le serviteur Piano mini d’une verge de bouleau redoutablement flexible. Dans la foulée, une fois la fessée administrée, celui-ci relève les jupes de la mère en extase et promène ses doigts de musicien sur le plus beau clavier qu’offre la nature humaine… avant de mettre en action le mâle héritier de sa force ithyphallique devant une assemblée de jeunes filles baissant les yeux pudiquement mais usant sous leur jupe, de leurs doigts avec frénésie… Parmi elles un intrus travesti…Fredegunde , dont plus loin, le récit des aventures amatoires, flamberge au vent, est un grand moment du discours de Monika devant ses sœurs. Au fil du temps, elle apprendra que chaque fois qu’elle s’abandonne à la sensualité, qu’elle s’y prépare ou qu’elle se s’y fait surprendre, il convient de ne jamais renoncer à la décence ni à la grâce. Quoiqu’il en soit, « abusus non tollit usum » !

Ainsi firent connaissance tous les participant à cette entrée en matière et notamment Eulalia et Amalia, deux compagnes de chambre.

Deux années passèrent au cours desquelles les bonnes habitudes perdurèrent notamment au cours de fêtes comme celle des Noces de Cana avec la visite de moines Capucins survoltés.

Plus loin, c’est véritable plaidoyer philosophique que nous offre l’auteur pour défendre la beauté de la femme et disserter sur ce qui est bien et ce qui est mal quand on cède à la séduction et à fortiori au plaisir.

Un petit bijou de deux cents pages écrit dans un style métaphorique et parabolique et une langue du XVIIIe siècle admirable de périphrases délicieuses pour évoquer ces lieux du corps que l’on ne saurait nommer, avec de nombreuses références littéraires, latines, historiques et mythologiques, le tout dans une ambiance de bonheur et d’humour.

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Casse-Noisette et le Roi des Rats

Me revoilà partie à la conquête de mes souvenirs d enfances.



J ai réellement connu cette histoire avec le dessin animé des années 90 avec les délicieuses musique de Tchaïkovski.



J ai au début retrouvé ce beau conte de Noël mais avec certaine différences. On voit bien comment une époque, ici dans les années 1800, transpire à travers ce récit. Ce besoin du merveilleux et où celui est représenté par un tas de friandises.

Parcontre j en attendai un peu plus sur la bataille entre casse noisette et le roi des souris surtout après le récit de la 1ère bataille.



Même si la magie n a pas opéré avec le conte original je garde de merveilleux souvenirs en tête.
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Le Vase d'or





L’étudiant Anselme est ce que l’on qualifier d’un homme malchanceux : ce qu’il touche tombe, ce qu’il regarde s’écroule. Et quand il croise « la vieille » c’est dans son panier de pommes qu’il trébuche. Excédé par cet ultime coup du sort, il file se réfugier au pied d’un sureau, au bord de l’Elbe. Alors qu’il médite paisiblement, il entend une vibration cristalline, un bruissement des feuilles surprenant et aperçoit 3 serpents 🐍



Sa vie bascule à ce moment là. De fil en aiguille il va devenir copiste de l’archiviste Lindhorst chez qui il rencontre ses trois filles et comprend alors qu’une d’elle n’est autre que Serpentine et ses yeux hypnotisant, un des serpents qu’il a côtoyé au pied du sureau. Il en tombe éperdument amoureux. S’engage ainsi douze veillées durant lesquelles Anselme quitte le monde réel pour s’imprégner du monde étrange de l’archiviste et de ses filles. Il voguera entre mirage et réalité.



ETA Hoffmann fait du parcours initiatique du jeune homme un parallèle avec sa propre réalité et le besoin de mettre de la distance avec le monde réel. La dualité réel / surnaturel - magie est omniprésente dans ce conte publié en 1814, la frontière entre les deux mondes est brumeuse.



Il s’agit ici d’un conte mirifique ! J’ai adoré me perdre dans cet univers flou, lâcher prise sur les repères temporels et sur la véracité des faits. Le contexte d’écriture du conte est important : il a été écrit après la victoire de Napoléon à Dresde en 1813. Pour ne pas faire de sa réalité un sombre quotidien, ETA Hoffmann s’est évadé dans « Le Vase d’Or » où l’on retrouve beaucoup de points communs avec sa vie (le goût de l’art, l’appétence pour la boisson).

Un conte étrange qui nous ensorcelle !

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Ignace Denner

L'Homme au sable, du même Hoffmann, ayant longtemps fait partie de mes livres préférés, il était logique que je finisse par découvrir Ignace Denner, deuxième nouvelle à figurer dans le recueil Tableaux nocturnes. Je ne me dirais pas "déçu" par ce projet, ce serait un terme un peu fort, mais après les rebondissements, les forts symboles et les multiples dimensions psychanalytiques du célèbre Sandmann, Ignace Denner me semble un peu trop convenu. Dès le départ, on devine qui est vraiment le personnage, ce qui empêche tout effet de suspense ou de surprise. La nouvelle demeure toutefois intéressante pour qui aimerait Hoffmann ainsi que le traitement des cérémonies sataniques en littérature.
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L'Homme au Sable

Une nouvelle qui a la folie fantastique d'Hoffmann, et qui annonce si tôt cette crainte des automates, ces machines qui ont des airs bizarres, bizarrement humaines mais étrangement factices. J'ai beaucoup aimé l'entremêlement de deux histoires (l'homme au sable éponyme, l'amour de Nathanaël pour Olimpia) qui se rejoignent autour d'une seule et même figure, celle du démoniaque Coppelius.
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Dans la nuit d'E.T.A. Hoffmann

Et pourtant je persiste… et ressors absolument convaincue et séduite par les illustrations de Tristan Bonnemain absolument divines et qui ont rendu ma lecture de ce recueil de contes très agréable. Parce que sinon… Rien n’y fait. Les origines du fantastique et moi, ça ne marche pas… Je m’ennuie, je ne frissonne pas.. je ne repense pas aux monstres qui habitaient les placards de ma chambre d’enfant… non, je m’ennuie. Alors je passe à autre chose et vous invite à lire la chronique de @moonpalaace qui, elle, a su profiter de cette expérience de lecture. Moi, je repars regarder les dessins.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Casse-Noisette et le roi des souris

Marie reçoit pour Noël un beau Casse-Noisette. Or celui-ci s'anime pendant la nuit. En effet, une guerre est en cours contre le roi des souris...



J'ai lu ce conte pour mieux connaître l'histoire car je suis allée voir le ballet. Je l'avais déjà vu à la télé mais je voulais les détails. Or si ce conte est bien la version originale, le ballet a été adaptée de la version de Dumas, elle-même inspirée de celle d'Hoffmann mais pourtant avec de notables différences (l'héroïne par exemple s'appelle Clara).



Le conte d'Hoffmann est lui aussi enchanteur notamment la description du pays des sucreries même si cela n'arrive que vers la fin.



L'intrigue nous transporte dans un univers où les jouets prennent vie la nuit et se font la guerre. Notre petite Marie va voir ces choses et Hoffmann peut alors introduire son thème, le passage de l'enfance à l'adolescence avec le premier émoi amoureux.



Aussi le conteur nous manipule bien car à la fin on ne peut dire si tout cela est dans la tête de Marie ou si c'est réel. Mais peut-être est-ce juste une façon de nous montrer que certains gardent leur âme d'enfant et la magie de la vie même quand ils grandissent.



Bref un joli conte et surtout un ballet magnifique sublimé par la somptueuse musique de Tchaïkovski !
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Dans la nuit d'E.T.A. Hoffmann

Magnifique édition de cet auteur rebelle avant l'heure, qui a malmené le bourgeois et les conventions avec sa musique et ses contes. Mort trop tôt, ce qui reste a déjà inspiré nombre de générations par son inventivité et l'invention du fantastique.



En plus du contenu l'objet est magnifique avec les illustrations de Tristan Bonnemain.
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Le cahier rouge des chats - Anthologie

Cette anthologie inédite réunit plus de soixante-dix textes célèbres. Le chat idéal, Le chat magique, L’animal des rois, Le chat et les écrivains, Les malheurs des chats, Le chat, héros de la littérature. Les écrits ronronnent de plaisir et de malice. On y trouve des mythes et des histoires rapportés par Cicéron, Hérodote ou Plutarque ; des anecdotes sur les chats à la cour des rois, par la féroce princesse Palatine ou la tendre Mme Campan ; de grands classiques de la littérature féline, comme le Raminagrobis de Rabelais, L’Epitaphe d’un chat de Du Bellay, Le Chat botté de Perrault, Le Chat Murr de Hoffmann, le chat du Cheshire de Lewis Caroll, Le Chat de Baudelaire.



Les plus grands amoureux des chats ne sont-ils pas les écrivains ?



L’Histoire de mes bêtes d’Alexandre Dumas, le Bestiaire de Paul Léautaud, la Vie de deux chattes de Pierre Loti.



Des interviews d’Alphonse Daudet, d’Edmond de Goncourt et de Stéphane Mallarmé.



Et enfin trois nouvelles inédites de jeunes écrivains français.



Un humoriste français avait déclaré que Dieu a inventé le chat pour permettre à l’homme de caresser le tigre.



Pour savourer chaque passage, je parcours chaque soir quelques pages. Puis je le repose et entre dans la lecture dans un autre ouvrage. Ainsi, je ne me lasse pas. Je l’apprécie d’autant plus. car la répétition peut vite me lasser. Ceci serait dommage, il est fort intéressant.



Claudia
Lien : https://educpop.fr/2022/10/2..
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Casse-Noisette et le roi des souris

Je me souviens de la toute première fois où j'ai entendu parlé de ce conte. C'était dans le dessin animé Barbie et le casse noisette. J'avais beaucoup apprécié l'animation et l'histoire enchantée. C'était donc une évidence lorsque j'ai aperçu cette petite bd en section jeunesse.

Les dessins sont très colorés et bien faits. Les bulles de dialogues sont innovantes, on dirait de la fumée.



Quant à l'histoire.... et bien je dirais qu'elle démarre bien mais par la suite elle est redondante. J'avoue que l'imagination débordante de Marie m'a déroutée. J'ai pris cet amour pour casse noisette et ces aventures avec les souris comme étant de la pire folie, et ça m'a mise mal à l'aise. C'est sûrement dû à l'âge et au recul que l'on prends avec le temps. Quoiqu'il en soit j'ai trouvé ça trop rocambolesque et étrange. Je ne pense pas que ce soit cette bd qui pose ''souci'', à mon avis c'est seulement le conte auquel je n'accroche pas....

Ceci dit, j'avais adoré l'adaptation cinématographique, alors c'est peut-être l'autrice qui rend l'oeuvre vraiment enfantine....?



Peu importe. J'ai tout de même apprécié la sincérité de la petite Marie, sa douceur, sa droiture ainsi que sa fidélité.
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Le petit Zachée, surnommé Cinabre

Une sorte de conte de fée drôle et un peu cruel aussi. Très farfelu également. De jeunes étudiants prometteurs mais dont l'un est un peu rêveur et surtout un peu extralucide sans doute. Un vilain enfant un peu trop protégé par une fée, un professeur de sciences un peu trop ambitieux, une belle jeunes filles et de drôles de péripéties. Se lit rapidement et on s'amuse beaucoup!
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