Citations de Estelle Faye (383)
Les docteurs avaient tort (…). Ce n'est pas le Savoir qui apporte la puissance, c'est l'Ignorance.
Maintenant je sais ce que c'est d'avoir éprouvé, et j'expie pour avoir ressenti.
- Dans la vie, il y a plus important que de nouvelles voiles, parfois.
- Qu'est ce qui est plus important ? demanda Nour.
- Le voyage, répondit la navigatrice. Les découvertes, et l'aventure...
C'étaient des humaines devenues des mythes par leur seul courage, par leurs combats et leur sacrifice.
Pourquoi n'y a-t-il jamais d'amour heureux, pour les femmes, dans les légendes ? Je veux dire, la plupart du temps, elles sont enlevées, abandonnées, manipulées, dévorées même, parfois séduites et puis trahies, ou pourchassées, violées, tuées. Elles sont des trophées, des monnaies d'échange. Les plus chanceuses sont de sages épouses et mères, qui se sacrifient pour leurs enfants, ou attendent pendant des lustres des maris qui, quand ils reviennent, n'ont plus grand-chose en commun avec l'homme qu'elles avaient connu. Elles sont censées l'attendre, mettre leurs existences en suspens pour... pour quoi, après tout ? (...) Est-ce qu'une autre histoire est seulement possible ? (...)
- Dans ce monde, avec ses dieux, avec ses règles ? Je ne suis pas sûre. Mais je l'espère encore…
Nous avons en commun cette part d'ombre et de liberté, ce miroir que nous tendons à la cruauté du monde. Nous amenons avec nous les âmes tourmentées, les marginaux et les monstres. Nous montrons aujourd'hui que nous existons. Nous ne sommes pas seules. Nous parlons depuis les ténèbres, et nous ferons entendre nos voix. (11)
Je m'appelle Cassandra Alyssaë Myriim. Ma mère ne m'a laissé que cela, ces trois noms étranges, quand elle m'a abandonnée sous le porche d'un hospice au bord du fleuve, dans l'un des plus bas quartier de Claren, la plus vaste et la plus puissante cité du Royaume.
E.T.M
Pourtant le marmonnement des flots se frayait un passage jusqu’à lui, recouvrait tous les autres sons de l’île, de la forêt et de la plage. Les copeaux de glace crissaient en se frottant entre eux dans l’écume comme des mâchoires de milliers de dents. La marée, c’était la marée qui s’avançait.
- Il y a… J’ignore combien de temps, en fait… nous
parcourions sa la mer du Nord , et là-bas, notre langskip était connu pour être l’un des plus rapides jamais construits . Un jour un saekornungar , un seigneur des mers , vous êtes défier à la course. Nous avons nous aions relever le défi, et nous avons triomphé . Par vengeance, le saekornungar nous a exilés ici, prisopnnier, entre le passé, le présent et l’avenir. Il nous a condamné à une errance éternelle . Je ne sais plus depuis combien d’années, nous naviguons ainsi… Des siècles, sans doute… nous ne ressentons ni la faim, ni la soif, nous ne vieillissons plus… Nous passons nos journées à naviguer vers nulle part, et éviter les glaces qui surgissent, quand nous prenons trop près des bords de notre prison…
"Non, le monde a mis du temps à mourir. C'est ça que l'homme n'a pas compris. Mais peu à peu les tempêtes sont devenues plus violentes. Les océans montaient, en Asie l'eau saumâtre empoisonnait les rizières. Dans les pays du Nord, certains hivers, le froid polaire descendait jusqu'aux grandes mégapoles, qui jusque-là n'avaient connu que des climats tempérés." (p.93)
Il se souvenait de Salaun entonnant des chansons d'une voix fausse sur les quais, du vieux Riog discutant de la morale et de la loi. Et c'était comme si on les avait puni pour cela, bien plus que pour leur trafic. Pour avoir osé avoir une voix, parler alors que cela était le privilège d'une autre classe, autant que d'échapper à l'impôt, à la misère.
L'adversaire était déjà entré dans l'océan, immergé presque jusqu'à la taille. La créature née de la faim et de la solitude, avec son estomac creusé, ses côtes saillantes, son regard vorace qu'elle avait longtemps réussi à dissumuler.
C'est une forêt en automne. Les feuilles mortes craquent sous mes pas, des feuilles offrant une palette incroyable de jaunes, d'oranges et de rouges. Il fait très beau, le soleil monte au-dessus des bois, tandis que des lambeaux de brume s'attardent çà et là entre les arbres, comme un reste d'aube qui hésiterait à partir.
Marcus au temps des Silures, m'avait demandé comment c'était, d'entrer dans un rêve. Si c'était difficile. Je ne lui avais rien répondu. Je ne voulais pas lui donner plus de prise sur moi. En réalité, c'est facile, quand o possède un dont comme le mien. Un jour, il y a quelques années, Riog m'a emmenée me baigner dans une source souterraine, une source chaude, ou plutôt tiède, que les rejet des ateliers n'avaient pas encore polluée. Voilà c'est à peu près ca, pour moi, entrer dans un rêve. C'est comme entrer dans de l'eau.
Je m'appelle Ioulia La Perdrix. Mon récit commence il y a près de cent ans, à l'époque où Iaroslav le Juste siégeait sur le trône de Bohen. Sur les hauteurs des monts des Sicambres, par une glaciale nuit d'hiver, une abbaye brûlait...
Personne ne sait pourquoi Astrid a disparu. La plupart des gens, tous des adultes en fait, ne se souviennent pas qu'Astrid a existé.
Je ne vais pas vous narrer le combat glorieux de la révolution triomphante, car ce combat-là n'a jamais eu lieu. Les héros parfaits n'existent que dans les bylines et les insurgés n'étaient jamais que des hommes. Par contre je vais vous raconter comment nous avons continué à y croire, même dans les heures les plus sombres, même quand nous n'avions plus d'espoir. Comment nous n'avons jamais abandonné.
Ils arrivent, déclara l'Oracle brûlée au Sylvain minuscule, qui grignotait ses propres bourgeons
Quand il reprit connaissance, il était pieds et poings liés, et avait, comme souvent, très mal dans la nuque et à la tête. Mais cette fois, il n'avait pas bu.
- L'abstinence, c'est surestimé, grommela-t-il par devers lui. Pour les bénéfices que j'en tire...
Ah, Bohen... songea Sainte-Etoile par-devers lui. L'unique coin au monde où, des générations plus tard, on s’enorgueillit de descendre d'un traître.