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La Voie des Oracles tome 3 sur 3
EAN : 9782367403991
315 pages
Scrineo (21/04/2016)
4.05/5   88 notes
Résumé :
L’intervention de Thya a changé l’Histoire. Vingt ans après, guidé par Thya, Aylus est devenu Empereur. Il règne à Rome en basant toutes ses décisions sur la divination et s’entoure d’oracles plutôt que de conseillers. Tout cela, il en est persuadé, est pour le plus grand bien de son peuple. Ayant créé une théocratie redoutable, il n’hésite pas à sacrifier des centaines de vies humaines au nom d’un avenir meilleur promis par les oracles. La ville de Rome elle-même a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Le tome de trop.

J'avais beaucoup apprécié le tome 2 de cette trilogie, et la fin nous amenait vers quelque chose de différent, d'uchronique. J'en bavais d'impatience.
Estelle Faye se retrouve donc pratiquement avec un nouvel univers à faire vivre. Et que fait-elle ? Rien d'autre que de le mettre en miettes. Elle obéit au proverbe « on sait ce que l'on perd on ne sait pas ce que l'on va gagner ». Non, finalement cet univers est une mauvaise idée. Sur la grande échelle du bonheur de l'humanité, il n'a guère amélioré le score par rapport à l'ancien.
Du coup, rétrogradage, marche arrière. Faut effacer comme sur les Télécrans.

Bon, admettons. D'autres ont déjà joué ce jeu avec brio. A mon avis Estelle Faye s'y prend mal. du point de vue de la motivation des acteurs, je comprends bien que Thya veuille désormais s'opposer au gouvernement des Oracles qui ne correspond pas à ce dont elle avait rêvé, et que les Dieux qui ont retrouvé leur place dans les temples souhaitent son maintien. L'auteur aurait dû broder autour de cela, et au début cela en prend le chemin. Mais rapidement ce conflit est avalé par une menace de destruction du monde dont je n'ai pas compris pourquoi elle apparaissait. le « Mal » s'insinue dans le monde, l'empoisonne, mais où est la connexion logique avec le régime des Oracles ? L'explication de la motivation des personnages disparaît au profit du grand spectacle. Pourquoi le Dieu Culsans aide-t-il Thya alors que ce monde devrait lui plaire ? Pourquoi Zeus n'intervient-il plus après le début du récit ? Je n'ai pas arrêté de me poser des questions e cet ordre durant toute ma lecture.

J'ai dit qu'Estelle Faye privilégie le spectacle et elle y réussit pleinement, développant à plein le « sense of wonder » du récit, mettant habilement en scène des forces surpuissantes, enchainant rapidement les événements qui viennent culminer dans un parfait crescendo. La plume de l'auteur est enlevée et le récit se lit sans effort. Seulement, je n'ai tout simplement pas compris pourquoi tout cela avait lieu. L'auteur agit trop comme un deus ex machina en mettant de côté la logique d'enchainement des événements.

Et si la fin est plaisante à lire, son message me déçoit : « il faut faire confiance aux hommes plutôt qu'au Destin » ne fait que cacher le fait que, au final, Thya baisse les bras. Elle limite ses prétentions à sa famille et ses amis. Trop difficile de jouer à Dieu.
En fait créer un monde utopique d'où le malheur est absent est tout simplement impossible, car tout monde comporte sa part d'ombre et de lumière (je reviens souvent vers cette idée développée par Ursula le Guin).
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/!\ SPOILERS /!\

Qu'il m'est difficile de parler de ce troisième tome ! Parce que je l'ai aimé, ainsi que toute cette merveilleuse trilogie et j'ai toujours plus de mal à vanter les mérites d'un titre qu'à revenir sur ses défauts… mais aussi et surtout parce qu'il est impossible de vous raconter ma rencontre avec ce dernier tome sans spoiler tous les précédents.
Un conseil d'ailleurs, évitez de lire la quatrième de couverture qui en dit beaucoup trop. Je vais pour ma part tenter de rester évasive, mais je ne promets rien. Ou alors autant se contenter d'un : « C'est trop bien, lisez vite cette trilogie ! »

Les dernières pages du deuxième tome – baptisé Aedon – nous laissaient nous lecteurs, ébahis, stupéfaits, ébaubis… en bref, comme deux ronds de flan. Quelle suite allait bien pouvoir donner Estelle Faye à ce retournement de situation surprenant ? Imaginez que toute cette histoire tienne sur un plateau, retournez celui-ci à 180°, et vous voilà de l'autre côté.
Dans ce monde alternatif, Aylus l'oncle de Thya est devenu empereur et soutient la religion polythéiste et les oracles (dont il fait partie). Notre héroïne vit donc au grand jour son quotidien d'héritière, dans l'opulence et l'oisiveté. Malgré tout, certains rêves prennent l'aspect de réminiscences : elle se voit, différente, en fuite à travers la Gaule, dans une vie qui lui est complètement étrangère… à moins que ?

C'est le retour de l'Oracle brûlée (la « vraie » Thya) qui est l'élément déclencheur de cette nouvelle aventure. Ayant connaissance du passé et du futur, de ce qui a été, de ce qui aurait pu être et de ce qui sera, la « vieille » femme pousse Thya la Jeune sur les routes, à la recherche d'Enoch qui a disparu. Notre nouvelle héroïne se retrouve donc à nouveau sur terres et sur mers, différente mais finalement tout aussi déterminée que la Thya précédente. Ses pas vont la conduire au Nord, au-delà du mur d'Hadrien, dans les anciennes tribus Pictes. Là-bas elle retrouvera un Enoch très étrange et découvrira des us et coutumes surprenants.
De son côté, malgré un changement de contexte, Aedon « continue » à comploter et à manipuler, encore et toujours pour le pouvoir.

Si la face du monde change, certaines choses restent les mêmes. C'est ainsi que le frère aîné (Aedon donc) présentera d'autres traits de sa personnalité qui nous le rendront plus humain mais il restera foncièrement le même. Séparés par les événements et par leur environnement, Thya et Enoch finiront tout de même par se retrouver et s'aimer, parce que c'est écrit et c'est ainsi, peu importe le chemin emprunté pour en arriver à cette conclusion. Seul Aylus me semble révéler un visage complètement opposé à ce qu'il était auparavant (ou disons qu'il nous surprend), c'est là la marque du Dieu Janus (les aficionados de Buffy contre les vampires aimeront la référence).
J'ai aimé ce retournement de situation qui permet à Estelle Faye de jouer avec ses personnages, aux lecteurs de redécouvrir ceux-ci autrement et donc d'être surpris plus d'une fois par les chemins empruntés. Ma préférence reste tout de même à l'Oracle brûlée, dont le rôle est d'une grande justesse, à mon avis. Je n'ai pas retrouvé l'attachement que j'avais pu avoir précédemment (dans le tome 1 notamment) pour Thya et Enoch et c'est un petit peu ma déception. J'ai malgré tout eu énormément de plaisir à suivre leurs traces, de Rome à Carthage et surtout au-delà du mur d'Hadrien.

Parce que si j'avais été un peu perdue dans les contrées foulées dans le deuxième tome, je me suis sentie en terrain connu dans ce dernier opus. Les tribus Pictes, voilà qui m'est déjà beaucoup plus familier. J'ai d'ailleurs adoré passer quelques dizaines de minutes dans le Sidh (dans l'Autre-Monde des Celtes) où la temporalité n'est pas la même et où je me suis sentie bien.
De façon générale, je me suis sentie particulièrement à mon aise et dépaysée dans ces trois tomes offerts par Estelle Faye parce que j'ai complètement adhéré à son savant mélange de fantasy (merveilleux) et d'historique. Et si j'avais ressenti quelques réserves lors de ma lecture du tome 2, j'ai à nouveau grandement apprécié l'insertion du surnaturel (mythologique/mystique/mythique) qui m'a semblé beaucoup plus subtile, plus mystérieuse et donc plus « naturelle » que dans le tome précédent (ces éclairs lumineux au bout des doigts, c'était trop pour moi et j'ai eu du mal à m'en remettre).

Estelle Faye nous prouve une nouvelle fois qu'elle a effectué un beau travail de recherches avant la rédaction de cette trilogie. On sent l'importance du détail, les nombreuses références aux différentes mythologies (je ne me lasse pas de croiser un faune, des ondines… et même un kelpie !) et à l'Histoire antique… lors d'une petite discussion aux Imaginales en mai dernier, l'auteure m'expliquait qu'elle adorait se rendre sur place pour voir les choses en « vrai » et donc était une fervente visiteuse de musées et d'expositions en tout genre. Et franchement, ça se sent !
Parce que tout est très visuel dans cette trilogie – et ce dernier tome ne fait pas exception -, on arrive parfaitement à s'imaginer les scènes décrites, les décors, les objets, les vêtements alors je ne suis pas surprise d'apprendre qu'Estelle Faye a pu avoir quelques exemplaires sous les yeux avant de si bien les décrire sur le papier.

Le tome 1 – Thya – reste définitivement mon préféré. La rencontre avec Thya et son environnement m'avait alors complètement envoûtée et transportée dans un autre temps et un autre espace. Si le deuxième tome – Enoch – m'avait un peu moins séduite – principalement à cause de son intrigue un peu emmêlée – j'ai à nouveau pris beaucoup de plaisir à parcourir les pages qui composent ce troisième et dernier opus. Estelle Faye possède un réel talent de conteuse car elle parvient à tisser un univers complet sous nos yeux et sait aussi bien le rendre accessible aux « jeunes » lecteurs qu'aux dévoreurs plus aguerris.
La Voie des Oracles fait partie de ces rares livres (sagas pour le coup) que je relirai, c'est une certitude. En attendant, je vais m'empresser de découvrir les autres titres écrits par Estelle Faye, une auteure définitivement à suivre !

A noter que Aurélien Police est à nouveau celui qui signe la belle illustration de couverture. Une illustration différente, plus sombre… qui me plaît peut-être un peu moins que les précédentes mais qui correspond bien au fond. Un très bel écrin (les 3 livres-objets) pour une trilogie très marquante !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Je suis bien obligée de le reconnaitre, de l'admettre, de vous le confesser : je suis une lectrice pleine de contradictions … Je suis hypersensible et suis tout simplement incapable de regarder le journal télévisé car certaines images de notre monde désolé entrainent des crises de larmes, mais je reste profondément attirée par les récits bien poignants et parfois même bien violents et sanguinolents. J'aime connaitre le fin mot d'une histoire et désire donc ardemment lire au plus vite le dernier opus d'une saga, mais je déteste viscéralement devoir quitter personnages et univers d'une saga adorée. Et surtout … j'aime énormément partager mes lectures, mais je me sens souvent bien incapable de trouver les mots justes pour vous transmettre l'amour que je ressens pour certains livres. Plus j'ai aimé un livre, moins j'arrive à en parler : quel terrible paradoxe ! Mais pas question de se laisser abattre : armée de mon fidèle dictionnaire des synonymes (qui me suit vaillamment depuis le collège), je vais tâcher de vous expliquer pourquoi vous devez absolument découvrir La voie des oracles !

Il y a vingt ans de cela, Thya – que tous connaissent désormais sous le titre d'Oracle Brulée – a transformé l'histoire. Littéralement. En sauvant son oncle, elle a bouleversé le destin de tout un monde : Aylus est devenue empereur de cette nouvelle réalité, il a réprimé la religion chrétienne naissante et a choisi de s'entourer d'oracles plutôt que de conseillers. Thya la jeune, sa nièce, est sa plus grande fierté et son héritière. Mais la jeune divinatrice est hantée par de mystérieux rêves, qui ne sont ni des visions prémonitoires ni de simples songes anodins … Ils lui font découvrir des lieux inconnus mais qui lui semblent pourtant si familiers, lui font rencontrer des personnes qu'elle connait depuis toujours mais ne ressemblent pourtant pas à ceux qu'elle connait. Comme des souvenirs d'une vie qu'elle aurait pu vivre, dans un autre monde, dans un autre présent, si les choses avaient été différentes … le retour inopiné de l'Oracle Brulée, son héroïne, celle sans qui Aylus ne serait pas devenu empereur, celle sans qui l'Empire ne serait pas devenu ce qu'il est, ouvre la voie à un nouveau bouleversement …

Il faut reconnaitre qu'Estelle Faye ne manque pas d'audace ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des auteurs qui rembobinent allégrement l'histoire pour la reprendre « de zéro » dans le troisième tome de leur trilogie ? Pour ma part, c'est probablement la première fois que je vois ça dans une saga de fantasy, et je suis tout simplement ébahie par ce revirement uchronique ! Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qu'aurait pu être l'Histoire « si » une chose, une toute petite chose, avait été différente ? Ne vous êtes-vous jamais demandé quelles seraient les conséquences d'une seule et unique divergence dans la trame du Temps ? S'il était possible de modifier le passé, nul doute qu'on aurait envie de le faire pour étouffer dans l'oeuf les plus sombres périodes de notre histoire. C'est ce que la Thya des premier et deuxième tome a voulu faire : pour sauver son aimé, son oncle, son père, son frère, pour sauver aussi toutes les divinités anciennes écrasées par le christianisme naissant, la jeune femme a remonté le fils du temps et a redessiné le passé. Et par la même occasion, dans une chaine de causes à effets incontrôlée, elle a remodelé l'avenir de l'Empire tout entier.

Mais « à vouloir changer le passé, c'est le futur qu'on met en péril », nous met en garde la quatrième de couverture. Ce nouveau futur est-il vraiment meilleur que celui qu'elle a ardemment souhaité effacer ? Dans cette nouvelle trame de l'Histoire, et de l'histoire, nous retrouvons les personnages que nous avons côtoyés pendant deux tomes entiers … mais pourtant, ce ne sont pas tout à fait les mêmes. Aylus, qui donne son titre à cet opus, est devenu un empereur tyrannique et colérique, si différent de l'homme qui nous touchait si profondément auparavant. Au contraire, Aedon, si avide de pouvoir et de vengeance précédemment, est ici un jeune homme avide de justice et prêt à tous les sacrifices pour mettre fin au règne impitoyable de son oncle. Et si nous retrouvons chez Thya la jeune, Héritière de l'Empereur Devin, cette force qui caractérise son homonyme, force est de constater que la jeune fille choyée par son oncle est plus passive que son alter-ego. Enoch est sans doute celui qui est resté le plus « fidèle à lui-même » : toujours aussi charmeur et séducteur, toujours aussi taquin et rebelle … Reflets déformés de ceux qu'ils ont été, qu'ils auraient pu être, dans cet autre futur qui a été rayé de la carte. Reflets peut-être un peu moins consistants, car issus d'une déchirure contre-nature de la Trame du Temps.

Ainsi que le laisse présumer la couverture, bien plus sombre que les deux précédentes, avec ces reflets rouge vif qui évoquent le sang du sacrifice, et le blanc qui annonce la Mort, l'ambiance qui règne dans cet ultime opus est atrocement lourde. Il y a comme un avant-gout de fin du monde, comme si cette temporalité artificielle s'essoufflait et tombait en déliquescence. Il y a cette urgence, qui nous prend par les tripes et nous coupe le souffle. Au final, ce n'est plus tant le sort de nos jeunes héros qui nous importe, car ils ont beau être attachants, ils n'égalent pas ceux que nous avions suivi pendant deux tomes entiers, c'est vraiment le sort du monde qui est en jeu. Car on le sent au plus profond de nous-même, ce qui a été brisé doit être réparé : le temps doit reprendre son cours normal, l'altération majeure doit être corrigée. On s'en doute dès le début : Thya la jeune, cet Enoch, cet Aylus, cet Aedon et ce Mettius n'ont pas d'avenir. On n'ose pas s'attacher pleinement à eux car on sait qu'ils doivent retourner au néant pour laisser la « vraie » Histoire reprendre sa place légitime. Il y a donc tout au long de cet ouvrage une nostalgie poisseuse, comme si ce monde à l'agonie s'accrochait quand même à la vie avant de sombrer dans l'oubli ….

Vous l'aurez bien compris, ce troisième et dernier opus peut déconcerter au premier abord, il en rebutera sans doute plus d'un, mais pour ma part, j'ai clairement été convaincue par le tournant pris par l'intrigue. J'ai vraiment trouvé ce tome fascinant, peut-être moins palpitant que les précédents mais autrement plus poignant : certains passages m'ont vraiment émue, quand l'Oracle Brulée, « notre Thya », repense à « son » Enoch, mais aussi quand elle « redécouvre » son frère. Plus que jamais, la plume d'Estelle Faye m'a transportée : il y a ce petit quelque chose de profondément poétique dans ce style, ce petit quelque chose de profondément magique. Comme si l'autrice ouvrait pour le lecteur une porte vers l'Ailleurs, comme si elle lui tendait la main pour l'inviter à la suivre. Il y a dans ce volume, plus que dans les précédent, ce petit quelque chose d'onirique, d'aérien : c'est comme si l'autrice nous murmurait cette histoire à l'oreille durant notre sommeil pour guider nos rêves. C'est parfois dur, oui, mais pourtant, il y a cette douceur derrière. Cette douceur de l'imaginaire, qui berce et qui apaise. Oui, c'est vraiment une superbe trilogie de fantasy, que je suis vraiment très heureuse d'avoir enfin découvert et que je conseille fort volontiers, pour sa beauté et son originalité !
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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En Résumé : J'ai de nouveau passé un très bon moment de lecture avec le troisième et dernier tome de cette série qui nous propose une intrigue complètement différente. Je ne dévoilerai rien pour ne pas spoiler, mais l'histoire m'a surpris, rebattant les cartes misent en place dans les deux premiers tomes tout en s'imbriquant parfaitement dans la série. Un troisième tome qui m'a rapidement happé et qui offre de nombreuses surprises et de nombreux rebondissements. L'univers continue à se densifier au fil des pages, que ce soit dans les mythologies présentées, comme dans son aspect voyage qui nous fait découvrir, avec plaisir, de nombreux lieux. Les dieux deviennent une pièce important du récit. Je regretterai peut-être que certains aspects ne soient pas plus développés. Les personnages, suite aux modifications apporté par les conséquences du cliffangher du tome précédent, se révèlent franchement intéressant à suivre et permet de les voir différemment. Ils se révèlent aussi plus touchant. Je regretterai par contre que certains personnages secondaires manquent un peu de profondeur, que certains aspects soient un peu simplistes et quelques légères facilités, mais franchement rien de dérangeant tant ce troisième tome conclut parfaitement et avec réussite ce cycle je trouve. La plume de l'auteur s'avère toujours aussi fluide, entraînante et soignée et je lirai sans soucis d'autres de ses écrits.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Ce troisième tome Aylus clôt la trilogie de la Voie des oracles d'Estelle Faye. Ici, il prend des allures d'uchronie : Thya, revenue vingt ans plus tôt dans le passé, modifie le présent en empêchant la tentative de meurtre de son oncle Aylus par son père Sertor. Aylus devient alors empereur de Rome, assigne à résidence son frère et rétablit le culte des Oracles afin de contrer le Christianisme. Mais, dans ce nouveau présent, une menace rôde. Il n'est pas aisé de jouer avec les fils du Destin et de modifier impunément le cours du temps sans en payer le prix.

J'avais fini le second tome sur une excellente impression : la fin permettait grandement au récit de se renouveler. Et l'idée que ce dernier tome serait une uchronie m'avait plus que motivée. J'avais donc hâte de le débuter. Malheureusement, l'enthousiaste premier a vite laissé place à l'ennui. J'avoue ne pas avoir vraiment compris les choix scénaristiques de l'auteur. J'avais le sentiment de tourner en rond, voire de stagner. La seule surprise pour moi a été les choix pris par certains personnages qui les ont fait changé de camp. J'ai trouvé cela plutôt bien vu. Hormis cela, ma lecture a été des plus laborieuses malgré le style d'écriture fluide et agréable de l'auteur. Contrairement à beaucoup d'autres lecteurs, je n'ai pas accroché d'où ma note en baisse par rapport aux tomes précédents. Néanmoins, cela ne m'empêchera pas de me tourner vers deux autres ouvrages d'Estelle Faye qui avaient l'air très intéressants : Un éclat de givre et Porcelaine, légende du tigre et de la tisseuse.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
13 juin 2016
On retient notre souffle jusqu’à la dernière ligne, en admirant la force de caractère de l’héroïne.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les longues tentes rectangulaires, caractéristiques de la Légion romaine, arboraient plus de reprises et de trous que de toile originelle, leurs piquets s’enfonçaient dans la terre boueuse, dans l'humus noir de la lande, et leurs toits s'affaissaient. Quelques râteliers d'armes dépeuplés moisissaient sous les champignons et les mousses. En guise de cantine, deux soldats s'activaient dans un coin, autour d'un vieux chaudron.
— Nous étions deux centuries, au début, expliqua Claudius. Deux cent hommes. Aujourd'hui nous sommes à peine soixante... Mais nous ne sommes pas les plus à plaindre. D'autres garnisons sont plus mal en point que nous.
— Vous n'avez pas tenté de prévenir Rome ?
— Rome ? On n'écoute plus les légionnaires à Rome. Uniquement les devins.
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Aedon avançait dans un bon pouce d'eau douteuse, l'averse changeait en ruisseaux les rues torves du Subure. Ce matin, le pire quartier de Rome puait davantage que d'habitude. Le "Cloaca Maxima", le grand égout, passait juste sous ses pieds, il déborderait avant midi. Il aurait fallu le réparer depuis des mois déjà, mais le gouvernement n'avait rien fait. Parce que les augures n'avaient rien dit au sujet des eaux usées et des miasmes qu'elles transportent. Parce que les devins, tout à leurs rêves d'avenir, se moquaient bien de quelques plébéiens sacrifiés.
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"L'espoir... La notion était étrangère à Aylus. Son don lui avait montré très tôt que l'avenir, le plus souvent, se bornait à répéter dans des variantes les plus diverses, les erreurs et les tragédies du présent." (P.29)
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Elle avait découvert le monde par ses histoires, elle s'était construite par rapport à lui, en voulant être comme lui. Puis elle l'avait découvert différent du héros de ses contes. Elle avait découvert un univers plus complexe, plus trouble que celui qu'il lui avait dépeint. Il l'avait trompée, sur bien des points. Il l'avait déçue, il lui avait menti. Paradoxalement, elle avait survécu à ses mensonges, et à cet univers, grâce à ce qu'il lui avait appris. Elle savait enfin ce qu'elle lui devait, elle aurait eu tant de choses à lui confier...
(p. 312)
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Ils arrivent, déclara l'Oracle brûlée au Sylvain minuscule, qui grignotait ses propres bourgeons
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Vidéo de Estelle Faye
Reprendre corps
Réécrire l'Histoire et les histoires, se réapproprier le corps du texte. Si le langage forme notre façon de penser, les légendes et mythes fondateurs façonnent notre perception du monde. Et si nous avons les mythes en commun, c'est bien pour les questionner, les interpréter et faire un lieu où l'imaginaire peut influencer le réel.
Animé par Willy Richert.
Avec les auteur·rice·s Estelle Faye (La Dernière Amazone, Rageot), Murielle Szac (L'Odyssée des femmes, L'Iconoclaste et L'Odyssée d'Homère, RMN), Stéphane Bientz (Le Goût du sel, Espaces 34) et Nicolas Jaillet (Frater, In8).
Avec la participation de Faustine Aynié-Yvinec et des élèves de 3eA du collège Valmy - Paris (75). Un grand merci à Eva Mouillaud, professeure.
Et la voix de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
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