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Critiques de Faïza Guène (454)
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Kiffe kiffe demain

Kiffe kiffe demain : un joli petit livre qui raconte l’histoire de la vie d’une ado qui vit seule avec sa maman dont le père a quitté le foyer familial pour aller en construire un autre au Maroc



Elle raconte comment elle a surmonté certaines étapes de sa vie en tant que ado et aussi a aidé sa maman pour sortir de la galère du quotidien..



Un livre chouette à lire
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Un homme, ça ne pleure pas

Je voulais lire "Kiffe kiffe demain", le premier roman de Faïza Guène. Mais je suis tombé sur "Un homme, ça ne pleure pas". le héros du livre est l'unique fils d'un couple beur qui a eu aussi deux filles. le père est réservé et intelligent. Au contraire, la mère est expansive, surprotectrice, abusive; elle est la gardienne acharnée des traditions. La soeur aînée, Dounia, ne supportant pas la tutelle parentale, finit par rompre avec ses parents, alors que la cadette suit la voie traditionnelle. le garçon, lui, ménage comme il peut la chèvre et le chou. Il a pu faire de bonnes études pour devenir prof. Son père le charge de retrouver Dounia en vue de retrouvailles, car sa vie est en danger (il a eu un grave AVC).

L'écriture de Faiza Guène est efficace, avec souvent des clichés. Dans ce roman, on trouve de tout: une présentation (qui se révèle un peu ambigüe...) des mentalités maghrébines, beaucoup d'autodérision, mais aussi un tableau acidulé du système scolaire. Ce qui m'a surtout frappé, c'est une très vive critique de la laïcité à la française. Ce livre me semble un peu trop attrape-tout, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais c'est vif et facile agréable à lire.

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Kiffe kiffe demain

monologue d'une ado. des banlieux, ce livre nous parle de son quotidien, de sa famille éclatée, le père est rentré au pays pour épouser une femme plus jeune, la mère prend des cours de lecture.

il y a les amis, les premiers émois, les voisins. tout un monde solidaire où la vie n'est pas rose tous les jours.

C'est frais, avec de l'humour et sans misérabilisme.

C'est un premier roman sorti en 2004.

quelqu'un peut-il me conseiiler un autre titre de cette auteure?
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La Discrétion

Un livre tout en délicatesse sur ces immigrés de l'ombre qui sont bien souvent tolérés, plus rarement acceptés... Sans les regarder, beaucoup semblent vouloir ignorer que derrière chaque regard évité, derrière chaque tête baissée, il y a une histoire personnelle et familiale avec son lot de de drames et de joies. A travers sa plume sensible, Faiza Guene nous livre ici l'histoire de Yamina née en Algérie, venue en France dans les années 70 pour se marier et fonder une famille. Arrachée à son son pays et à ses traditions elle, fille de la campagne va devoir apprendre à vivre en banlieue et à s'adapter, à supporter les vexations du quotidien. Pour elle la solution de survie consistera dans la plus parfaite transparence possible... Ne surtout pas se faire remarquer, ne pas répondre aux provocations, intérioriser au maximum le moindre des sentiments... Ses quatre enfants, tiraillés entre deux cultures vont tour à tour se révolter, accepter, s'intégrer... Un livre qui questionne énormément, tout en douceur...
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Ceci est mon corps

Les textes sont très variés dans leur style (j'ai une petite préférence pour l'humour de "Nichons ni soumis·e·s" et le double point de vue mère/fils de "Transition de genre") mais assez similaires dans leur contenu: à chaque fois le ton est revendicatif, réflexif, et en même temps rassurant, apaisant.



Ce qui émerge tout d'abord de ces récits et témoignages, c'est le sentiment de honte ressenti par le·la jeune. C'est le cas de la narratrice de "Fibres de paille" avec ses cheveux crépus, ou encore d'Ovidie avec ses "gros bras". Cette honte qui procure tant de souffrance est, le plus souvent, causée par le regard des autres sur soi. Heureusement, avec le temps, "ça passe", on apprend "à se détacher" des jugements, des stéréotypes, de la pression du groupe, de la confrontation avec les images de "ce qu'il faut être". Peut-être parce que l'on se rend compte que l'on n'est pas seul·e à complexer ("Notre histoire n'est pas un cas isolé")!



J'ai eu du mal à adhérer à l'histoire "Le ventre d'Intestine" dans laquelle le mal de ventre chronique, souvent généré par le stress, est comparé à une pieuvre: j'ai trouvé l'écriture, imagée, un peu compliquée à comprendre. Par contre j'ai beaucoup aimé les témoignages de "Le sexe et ses mots" dans lequel des femmes racontent les circonstances de la découverte de leur intimité et du plaisir, et qui met au clair le vocabulaire qui y est lié (vulve, vagin, clitoris, lèvres...).



En fait, ce qui ressort de cette lecture, c'est qu'il ne faut pas "déclarer la guerre à votre corps": acceptons notre identité propre! Comme le dit si bien Emma devenue Timothée, "J'ai le droit d'être qui je veux, qu'importe mon corps et ce qu'on veut m'imposer". Assumer ses cheveux afro, ses (gros/petits) seins, son corps avec ses avantages et ses défauts, c'est afficher la liberté d'être soi. Alors, "aimez-vous"!
Lien : https://www.takalirsa.fr/cec..
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La Discrétion

Un roman que j'ai vraiment beaucoup aimé !

D'abord pour ses personnages féminins, magnifiques, oscillant entre colère et discrétion : l'éblouissante et émouvante Yamina, et ses filles si attachantes,



Ensuite pour le choix subtil des scènes et des dialogues montrant à quel point l'arrachement de l'exil se répercute de génération en génération,

à quel point le sentiment de dévalorisation vient frapper encore et encore, né en France ou pas…



Enfin pour le talent de l'auteure qui sait si bien fixer les petits détails révélateurs d'une situation et envoyer finement des vérités, dans une écriture simple et puissante parce qu'elle touche au réel.



Le passage sur la langue arabe au guichet d'état civil m'a rappelé ce discours entendu un jour en crèche : s'adressant à une maman maghrébine « Essayez de lui parler en français c'est important pour qu'il s'intègre », et à une autre maman américaine « Parlez-lui anglais ça sera une richesse et un atout » !...



Et puis bien sûr j'ai adoré le final, touchant et réjouissant,

joli clin d'oeil pour ridiculiser une polémique récente !

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La Discrétion

Je suis cette auteure depuis son premier roman en 2004, « Kiffe kiffe demain », que j’avais beaucoup aimé. Les primo-romanciers ont souvent la pression avec la sortie d’un deuxième roman. Et je dois dire que Faïza Guène m’embarque à chaque nouveau roman. Elle a un style particulier, presque parlé mais tout en restant bien écrit, et de l’humour ou une certaine autodérision pour parler de sujets difficiles.

Dans ce nouveau roman, les chapitres alternent entre deux temporalités : la vie de Yamina, née à Msirda en Algérie en 1949 et la vie de Yamina aujourd’hui à Aubervilliers.

Yamina a vécu une enfance difficile, pauvre. Son père, résistant, était parti au combat. Elle aurait voulu aller à l’école et étudier mais son père avait besoin d’elle pour subvenir aux besoins de la famille. Alors elle s’est occupée de ses petits frères, du jardin collectif et elle a été couturière. Jusqu’à ce que son père se résolve à la marier avant qu’elle ne deviennent une vieille fille.

Elle est mariée à Brahim, un homme qu’elle ne connaît, plus âgé qu’elle qui a émigré en France pour y travailler (mines, chantiers). La voilà donc séparée de sa famille, de son père qu’elle admire et de sa terre. Son arrivée en France n’a pas le goût de paradis. Ils vivent dans des immeubles insalubres mais elle ne se plaint pas.

C’est le portait d’une femme forte et courageuse mais qui restera discrète toute sa vie. Yamina veut que ses enfants réussissent, qu’ils ne manquent de rien. Elle a quatre enfants, trois filles et un garçon.

Omar est le petit dernier. Il est chouchouté par sa mère. Il est chauffeur VTC, habite toujours chez ses parents à 30 ans. Au fur et à mesure du roman, on découvre les 3 filles également, Malika, Hannah et Imane. On ressent le poids de la culture des parents sur les enfants. Leur peur de décevoir leurs parents. Pourtant, aucun des quatre n’a mal tourné. Le père est un bon mari, il n’est pas violent. La religion est aussi un thème évoqué dans le livre.

Un roman où il est question de transmission, de liberté, d’intégration. Comment toute une génération d’enfants français issus de parents immigrés tente de trouver sa place dans la société. Ils ne se sentent nulle part chez eux. La mère leur transmet toute sa colère contenue en leur disant de rester discrets lors de toutes les petites humiliations vécues au quotidien. Cette colère ressortira chez Hannah.

J’ai beaucoup aimé la façon dont Faïza Guène raconte l’histoire de cette famille, son intimité, avec une part certainement autobiographique. En tout cas un bel hommage. J’ai bien aimé également le regard tendre entre le mari et la femme : les petites attentions de Brahim, le jardin familial, les « Benti ». J’ai ressenti tout l’amour de Yamina pour ses enfants, mais aussi tout l’amour et le respect des enfants pour leurs parents. Il y a de très beaux passages sur l’enfance de Yamina en Algérie.

Un très beau roman qui m’a touchée et dont je vous conseille la lecture.
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La Discrétion

J'ai connu Faïza Guène avec son "Kiffe kiffe demain", mais ne l'ai pas suivie ensuite. J'ai donc récemment redécouvert sa plume incisive avec "La discrétion", la façon qu'elle a de raconter une réalité, sans complaisance.



Nous découvrons la vie de Yamina, née en 1949, de son enfance à aujourd'hui. Sa vie de femme algérienne, qui n'a pas réellement son mot à dire. Et pourtant, il y a des moments où Yamina se rebelle.

A la trentaine, il est temps pour ses parents de lui arranger un mariage. Elle suit alors Brahim en France, un homme marocain plus âgé qu'elle, qui essaie malgré tout de laisser une certaine place à son épouse.



En parallèle, nous suivons la vie de cette famille aujourd'hui, de ses quatre enfants et leurs combats intérieurs.

Autant Yamina essaie de se faire discrète en France, car pour elle, ce n'est pas son pays. C'est comme si elle y était invitée, et elle ne sent donc pas réellement à sa place. Autant ses enfants se battent chaque jour, pour montrer au monde, et à eux-mêmes, qu'ils ont toute légitimité à y vivre.

Faïza Guène nous relate ainsi toute la complexité de leurs vies, de leurs sentiments, eux qui sont nés en France, mais ont reçu une éducation orientale. Eux qui ressentent de la colère par procuration, une impression de ne pas être les bienvenus... Mais dans cette fratrie, chacun a ses propres problématiques, ce qui enrichit fortement le récit et lui donne toute sa force.



Je suis heureuse d'avoir rencontré à nouveau cette auteure, avec un roman qui traite de sujets sociétaux actuels, et qui m'a finalement émue.
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La Discrétion

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre lorsque j'ai reçu ce roman via version femina.



Je n'ai pas été déçue.



Qui sommes-nous ? Sommes nous responsables du passé de nos ancêtres, devons nous porter le fardeau des générations précédentes, leur colère est-elle la nôtre ? Leur Discrétion est-elle la nôtre ?



Par des chapitres courts et rythmés, naviguant entre l'Algérie du passé et la France d'aujourd'hui, nous suivons la vie d'une famille tout ce qu'il y a de plus classique, et plus particulièrement l'histoire de Yamina, la mère. Une femme qui force l'admiration et le respect.



Pas de clichés, pas de stéréotypes.

Juste un récit simple et percutant.

Un récit qui ne laisse pas insensible.

Une histoire qui devrait être mise dans les mains de beaucoup de monde.



Ce livre est une sacrée pépite de la rentrée littéraire et une très belle découverte
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Ceci est mon corps

Petit recueil de nouvelles très attendu ces derniers mois, Ceci est mon corps a été publié grâce à l’association des éditions Rageot et du magazine Causette. Il rassemble six courts textes rédigés par six autrices différentes. Toutes reviennent, sous forme de (auto)biographies sur une partie particulière de leur corps ; corps qu’elles ont souvent détesté enfant/adolescente mais ont réussi plus ou moins à apprivoiser et à respecter. Tel est le message de ce petit livre : vous n’avez qu’un corps, il ne ressemble à aucun autre, c’est le vôtre alors essayez de l’aimer tel qu’il est et d’en prendre soin.



Les cheveux crépus considérés comme trop sauvages et pas comme il faut, les seins qui poussent bizarrement et qui font tant parler d’eux, le sexe féminin finalement si peu connu, le poids qu’on juge toujours trop élevé selon la norme, la beauté imposée par le regard des autres et la société, les intestins qui font des siennes à la moindre anxiété ou encore la question du genre là aussi souvent inculqué dès le plus jeune âge par l’environnement ; tels sont les sujets que nous proposent les six autrices ici rassemblées.



J’ai aimé le texte de Anna Cuxac qui a recueilli les témoignages de Timothée, un jeune homme transgenre – né fille aux yeux de la société – et de sa mère, avec laquelle les relations et le dialogue n’ont pas toujours été simples. C’est plus de l’ordre du journalisme que de la nouvelle mais c’est un texte édifiant, plein de sensibilité, qui ne nous laisse pas indemne car nous apprend beaucoup.

De la même façon, j’ai beaucoup appris et apprécié les deux textes qui s’apparentent plus à du documentaire que de la fiction, proposés par Alizée Vincent et Louise Mey qui reviennent respectivement sur le sexe féminin et les seins. Les deux autrices les définissent, les appellent par tous les noms qui ont pu être imaginés pour les qualifier, les décortiquent, les tournent en dérision et surtout les désacralisent. Ce sont des parties du corps humain comme toutes les autres et ne devraient donc pas concentrer toute l’attention et parfois toute la honte (par complexe) de celles qui les arborent.

Des trois autres nouvelles qui prennent la forme d’un récit, c’est celle de Lauren Malka qui m’a davantage convaincue car à travers une histoire de science-fiction bien construite, l’autrice nous raconte la place que prend un intestin (et la bête qui y habite) dans la vie d’une adolescente. Moi qui suis très facilement sujette à l’intervention de mon ventre-deuxième cerveau quand je ne suis pas sereine, je me suis beaucoup retrouvée dans cette histoire à la fois émouvante, amusante et intelligente.

Ce sont finalement les deux autrices que j’attendais le plus – Ovidie et Faïza Guène – qui sont celles qui offrent les deux nouvelles les plus courtes du recueil et si j’ose dire, celles qui ont finalement le moins de relief et de consistance. Dommage, ça me déçoit un peu et participe à mon ressenti un peu mitigé alors que je tourne la dernière page.



L’initiative est louable, le message est important, les “témoignages” des six autrices ont toute leur place dans ce recueil… mais j’en ressors tout de même un brin déçue. Tout simplement parce que je m’attendais à plus.

Alors bien sûr, je donne un avis du haut des mes 33 ans, alors que j’ai déjà un peu d’expérience de vie et de lectrice ; ce sont donc forcément des impressions un peu biaisées, pas représentatives de ce que pourront ressentir de jeunes lectrices (et lecteurs !) qui commenceraient tout juste leur adolescence. J’imagine qu’à leur âge, à leur place, alors que j’étais naïve et toute “neuve”, j’aurais aimé recevoir ces nouvelles qui m’auraient sans doute permis de remettre en cause le regard que j’avais sur mon corps et qui m’auraient sans doute aidé à être un peu plus en paix avec mon enveloppe.



De ce fait, si l’adulte en moi est plus ou moins convaincue, l’ancienne adolescente ne peut que saluer l’initiative et encourager tous les jeunes lecteurs à se plonger dans ce recueil !
Lien : https://bazardelalitterature..
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La Discrétion

Yamina Taleb est une femme de 70 ans vivant à Aubervilliers. Elle ne s’est jamais sentie abîmée par le mépris qui l’entoure. C’est sa forme de résistance à elle. Mais, la colère filtre et se transmet à ses enfants qui exigent que l’on reconnaisse, sous son foulard et ses yeux baissés, la femme courageuse qu’elle est.

Faïza Guène présente dans « La discrétion » ce portrait de femme née en Algérie dans les années 50 et venue à plus de trente ans en France. Elle le dédie à sa mère et à toutes les mères. Car, comme souvent font les filles, Faïza Guène donne une histoire à la femme qu’elle aime tant et qui lui a tant appris.

En alternant les chapitres entre sa vie en Seine-Saint-Denis et le récit de son passé dans son pays natal, se dessine la détermination, le courage mais aussi le silence et la place de la religion dans la vie de cette femme, mère de quatre enfants nés en France, qui a combattu le colonialisme qui a gangréné son pays. Sa personnalité va l’aider à choisir de, toujours, de vivre sa liberté même si les contingences extérieures la contraignent.

Une galerie de portraits, racontée avec humour, réalisme et émotions. D’anecdotes en petits détails se tisse une toile où la culture d’origine se frotte à la culture française, pays d’accueil, ce qui entraîne une foule d’incompréhensions et de ressentiments qui peuvent mener au racisme de part et d’autres.

« La discrétion » révèle ce manque de « pédagogie » entre les uns et les autres pour faire comprendre les différences culturelles et faire tomber les a-priori. Ceux-ci, sans explication, se transforment en rejet. Mais au lieu de fustiger ceux qui rejettent, Faïza Guène montre que les barrières psychologiques handicapent au cœur de la famille, en limitant les enfants de Yamina. Elles les empêchent de se sentir pleinement chez eux dans un pays qui est le leur. Il faudra attendre la fin du roman pour que chacun accepte sa particularité, les parents contents du chemin parcouru et les enfants qui enfin s’approprie ce pays en l’aménageant pour leurs parents.

Faïza Guène crée avec « La discrétion » un roman très attachant qui se lit facilement. La vie de Yamina force le respect, capable de survivre dans une région exsangue de l’Algérie lors de sa jeunesse et de créer une famille qui maintient des liens tendres et forts entre les siens en France, cet ancien pays colonisateur.

Pour parler de ces déchirures, celles passées mais aussi celles qui gangrènent notre société actuelle, Faïza Guène choisit volontairement l’explication pour donner à réfléchir, et peut-être infléchir, ces replis communautaires que notre société portent en stigmates.

Roman de la maturité, « La discrétion » veut donner une voix aux femmes qui ont choisit le silence toute leur vie quitte à contraindre leurs enfants à trouver la leur, entre colère et réflexions. Pour moi, un sacré coup de cœur !

https://vagabondageautourdesoi.com/2020/08/27/faiza-guene/
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Millénium blues

Telle Annie Ernaux revisitant une certaine époque française avec des photos personnelles, Guène revisite la France récente par le biais de la vie privée d'une jeune fille qui pourrait être elle. De grands événements nationaux font échos à sa vie personnelles, de l'adolescence à l'âge adulte.

Où l'on se rend compte que depuis 2001 et les attentats du World Trade Center, nous n'avons guère été épargnés par la violence (y compris celle de la nature, qui par ailleurs n'est qu'une conséquence des nôtres à son égard).

J'aime beaucoup les romans de Guène et son parti pris en intéressant. Cependant, j'ai trouvé le résultat un peu décousu,malgré le fil rouge des deux amies et de leur évolution au fil des années. L'on se rend compte aussi qu'il y a une grande part de déterminisme social qui me gêne un peu : personne ne semble capable de sortir ne serait-ce qu'un peu de sa condition... Néanmoins, on s'attache à ces deux personnages qui trouvent toujours le moyen de rebondir et de sortir grandis de leurs épreuves.



Challenge Le voyage littéraire
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Millénium blues

Sympathique et motivant. Ou alors, agréable et si proche de moi. Ou alors, tellement juste et déprimant ... Bref, les adjectifs me submergent après cette lecture qui ne restera pas éternellement dans mon Panthéon mais qui est cependant très plaisante, un peu comme un bon verre de Chablis en bord de piscine. On le déguste et on passe à autre chose, en gardant cependant le souvenir de ce bon verre de Chablis dégusté en bord de piscine !
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Kiffe kiffe demain

Le personnage principal nous livre ses impressions, ses états d'âmes avec beaucoup de spontanéité. Adolescente, elle porte des jugements sur les personnes qui partagent sa vie mais fait preuve de plus en plus de maturité. A la lecture, on rit, on comprend et on apprécie le franc-parler de Doria. On ne s'ennuie pas ! (Ophélie)



Je vois que Faiza Guène maîtrise une belle méthode d'écriture avec son langage compréhensif , en mélangeant les moments dramatiques avec un peut d'humour pour exprimer sa vie au quotidien . (Laura)

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Du rêve pour les oufs

Après avoir lu le premier livre de Faïza Guène, je voulais me faire une opinion plus approfondie en lisant un livre qu'elle a écrit deux ans après le premier.



Je n'aurais qu'un mot à dire : "léger", dans tous les sens du terme....



Comme pour le premier roman "Kiffe, Kiffe demain", les personnages sont bien trouvés et elle arrive à nous emporter dans son histoire. Cependant, c'est encore pleins de clichés, et ça manque de profondeur.



Je pense que c'est plus une lecture pour adolescents, mais pour ma part, bien qu'aimant les livres qui se lisent rapidement, j'ai trouvé celui-ci vraiment sans importance. C'est dommage car vers la fin, le récit et les émotions du personnage principal gagnent en consistance, mais trop tard !
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Un homme, ça ne pleure pas

Littéralement englouti en une nuit. Ce texte est un pur délice. Imprégné d’humour tendre et délicat, il est ingénieux, pétillant, bienfaisant.

Mon immersion dans cette famille algérienne a généré affection, admiration, rire, émotion aussi, bien sûr.

Je suis fascinée par la lucidité de ce style très imagé. Les métaphores, très présentes et bienvenues, amplifient les sensations. Régalez-vous à la chaleur des personnages, il y a du soleil et de la vie dans cet ouvrage.

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Un homme, ça ne pleure pas

C'est la vision d'un "beur" de 2ème génération, devenu prof de lettres, sur sa famille, son éducation, et sur la société. C'est agréable à lire, et offre un regard sur la difficulté à s'intégrer dans une société autre que la sienne d'origine. Mais vision au fond pas très éloignée de la perspective de Cavanna dans "les ritals" autre livre (que j'ai adoré).
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Kiffe kiffe demain

Mince je n'arrive pas à écrire cette "critique". Au vu de mon nombre d'étoiles on se doute bien que je n'ai pas sauté au plafond lors de ma lecture. On m'en avait pourtant dit beaucoup de bien et je comprends que le livre soit facilement donné en lecture scolaire. Ce roman est une très bonne base pour divers débats.

Mais je ne suis pas à l'école et malheureusement j'ai eu l'impression de lire/voir un reportage tout pourri sur TF1. Celui qui ne peut pas s'empêcher de montrer les gros stéréotypes d'une banlieue...



Voilà trois jours que cette page est ouverte et que je n'ai toujours pas fini cette critique. Je n'ai pas vraiment apprécié. Aussi bien le style que le fond. Je suis désolée mais je n'arrive pas à détailler plus ma critique.
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Kiffe kiffe demain

Ce roman nous raconte la vie quotidienne de Doria, jeune adolescente d'origine maghrébine, qui vit seule avec sa mère depuis que son père l'a quittée pour une femme plus jeune et plus fertile. On entre dans l’univers des cités avec drôlerie (contrairement au livre de Samira Bellil « Dans l’enfer des tournantes ») à travers les yeux d’une adolescente et les portraits des différents personnages qui gravitent autour d’elle.

Il y a la psy de la mairie qui « sent le Parapoux », le prof d'éducation civique qui « se la joue prophète social », Nabil « un mec plein d'ambition », qui veut « carrément participer au "Bigdil" et gagner la voiture ». Et puis, il y a un patron raciste qui appelle « la Fatma », parce que « ça doit bien le faire marrer [...] d'appeler tous les arabes Fatma, tous les noirs Mamadou et tous les chinois Ping-Pong ».



On parle des cités que lorsqu’il y a des problèmes et voilà que Faïza Guène dépeint la sienne avec humour, perspicacité, y exposant l’entraide et la dextérité ; mais aussi le racisme, les préjugés et en pointant du doigt l’incompétence des services sociaux français. C’est un petit roman qui se lit très vite, il faudrait davantage de romans de ce genre, frais et permettant de donner une autre vision « des autres, ceux des banlieues » qui au final sont comme tous le monde, on a tous les mêmes problèmes et la même joie de vivre, le même talent et l’espoir dans l’avenir.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Kiffe kiffe demain

Une tranche de vie, un point de vue franc et sincère truffé d'humour. Doria est profondément attachante et nous offre le temps de quelques pages son quotidien.



Très bien écrit on s'attache très vite à Doria qui nous dépeint son quotidien dans les banlieues avec des exemples concrets avec toujours une belle touche d'humour. Plein d'espoir et de sérénité malgré un quotidien pas toujours facile Doria est un bel exemple à suivre mais surtout on espère que tout ira bien pour elle à l'avenir...



"Ma mère, elle dit que si mon père nous a abandonnées, c'est parce que c'était écrit. Chez nous, on appelle ça le mektoub. c'est comme le scénario d'un film dont on est les acteurs. Le problème, c'est que notre scénariste à nous, il a aucun talent. Il sait pas raconter de belles histoires."
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