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Critiques de Francis Dannemark (227)
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Le grand jardin

Le grand jardin, c'est l'histoire de deux frères jumeaux, Florent et Paul. Surtout celle de Florent. Mais pas seulement non plus. En fait c'est l'histoire de leur famille, balayant plus d'un siècle, de la forêt des "cantons de l'Est" jusqu'à Bruxelles, avec un crochet par les Ardennes françaises. Paul et Florent grandissent dans une famille compliquée, entre un père aimant mais souvent absent et penchant vers la bouteille, et une mère foldingue. Dans cette ambiance pesante, les jumeaux surnagent grâce au dévouement et à l'affection de Lazlo et Paliki, un couple de nains venus de Hongrie dans des circonstances rocambolesques. Si Paul arrive à l'âge adulte sans trop de casse émotionnelle, Florent est plus fragile. Comme un homme pressé il court sans cesse derrière le bonheur, mais semble incapable de le reconnaître quand il le croise, ou s'enfuit quand enfin il le rencontre.



Ah, le bonheur, quelle vaste affaire... Je n'en ai pas la recette, mais j'en connais au moins un ingrédient : les beaux moments de lecture qu'on peut passer avec des romans tels que "Le grand jardin". Il y est certes question de souffrances et de morts, mais aussi – surtout – d'amour, de douceur, de bienveillance et d'humanité. Et puis il y a les personnages attachants malgré/à cause de leurs failles et leurs défauts. Et, ce qui m'a encore plus marquée, il y a l'écriture, sereine et cristalline, éblouissante de simplicité.

Alors, le bonheur ? il existe : "Il était une fois une forêt, les souvenirs d'une guerre, des démons et des anges, des morts, des peurs anciennes, des rêves fastes et néfastes, des départs, des accidents et des fuites, des retrouvailles, de la musique, des souffrances à s'arracher le coeur, et puis une infinie douceur – mille choses qui, ensemble, font penser que tout existe ici-bas, tout, sauf le hasard".
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Martha ou la plus grande joie

"Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,

Suspendez votre cours !

Laissez-nous savourer les rapides délices..."

... de ce joli roman trop court.



Martha et son frère jumeau Martin sont en route pour un petit séjour dans un petit village de l'Yonne. A plus ou moins 50 ans, Martha se remet doucement d'une vilaine chute et d'un long coma. Encore fragile, elle revient à la vie en ayant perdu un peu de sa tête et un peu de sa mémoire. Mais au change, elle a (re)gagné une capacité enfantine à s'émerveiller devant les beautés de la nature, de l'insouciance et de la fantaisie, et une joie de vivre contagieuse. Martha et Martin font ce court voyage pour rencontrer Jeanne, une vieille dame qui a bien connu leur père des années auparavant, et qui souhaite leur remettre un manuscrit de celui-ci. D'autres rencontres, tout aussi touchantes et marquantes, émailleront leur séjour, dont certaine qui chamboulera en profondeur le cours de la vie de Martha.



Un roman comme un joli ruisseau, qui coule fluide et limpide, vif ou serein, mélancolique ou nostalgique, rempli d'espoir. Les personnages sont attachants, qui soignent leurs vieilles blessures en silence et sans larmoyer, et qui après avoir surmonté les obstacles de la vie, ont décidé de sourire à celle-ci avec générosité, authenticité et bienveillance.

Entre amours passées ou futures et secrets de famille, "Martha ou la plus grande joie" est un joli roman, tendre et pétillant, plein d'humanité et de poésie, qui nous invite à savourer, dans un moment suspendu, les "rapides délices des plus beaux de nos jours".
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Qu'il pleuve

« Quand il n’y a pas de mots, rien n’existe. »



Quand j’étais gamin, je croyais que ce que je ne voyais pas n’existait pas. Comme il me reste encore un peu de réminiscence de mon enfance, je vais me dépêcher de mettre quelques mots sur ce roman pour le faire exister à vos yeux.



Il y a des écrits avec lesquels tu entres immédiatement en résonance, en communion avec les idées, une sorte de partage d’émotions avec une sensation feutrée de te sentir bien installé dans ses pages. Ce fut aussitôt le cas pour ce court roman de Francis Dannemark que je ne connaissais pas. La fatalité de la boite à livres avait encore frappé.

La guerre de toi n’aura pas lieu. Et de rire, trop heureux de rester en paix avec moi-même, le choix d’une lecture étant la plus âpre des batailles. Chacun ses problèmes…



J’ai savouré ce roman comme on apprécie un bon vin avec ses petits gouts multicolores qui suscitent des réactions toutes bien distinctes : Le sucré de la passion, l’amertume des regrets, le salé du désir, l’acidité des répétitions de la vie, pour enfin avaler le velours des mots assemblés en phrases légères qui resteront persistantes dans mon esprit tant elles font réfléchir lourdement.



Ah oui, j’en oubliais l’histoire ! Il est écrivain, elle est riche et veut acheter son dernier manuscrit pour elle toute seule. Il a besoin d’argent. Est-elle folle ? Aura-t-il des réponses à ses questionnements ?

Il n’y a surement que la fatalité d’une rencontre qui permet « que la vie continue, qu’elle peut continuer malgré les échecs et les chagrins. »



Et ça fait chaud au cœur.

Maintenant, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige. Je l’ai lu.





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Du train où vont les choses à la fin d'un lon..

Un petit livre choisi au hasard, " Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver", le titre m'a accroché. Résultat : un break hors du temps et hors de l'espace.

Deux inconnus en partance pour le Portugal se rencontrent. Sans vraiment le savoir eux-mêmes, ils fuient leur vie, le hasard les réunit dans ce train qui les emporte au bout de l'Europe. Leur conversation va bientôt tourner au bilan de leur vie respective, le tout émaillé de citations de grands auteurs, de considérations politiques et économiques qui, sans être vraiment fracassantes, sont bien dans l'air du temps.

Même s'ils ne s'en rendent pas compte, ils vivent plus qu'une simple rencontre, et nous, un peu plus qu'une simple lecture. C'est un livre qui nous fait réfléchir. Son principal défaut est sa longueur : bien trop court, j'aurais tellement voulu savoir ce qui se passe ensuite...Ils ne peuvent pas en rester là ! Est-ce qu'ils s'en rendent compte ?



À la lecture de ce "train où vont les choses à la fin d'un long hiver" , j'ai beaucoup repensé à une phrase de La Fontaine :

" On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter "

Vite lu, à peine cent pages, je pense que ça vaut vraiment le coup d'embarquer...
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La véritable vie amoureuse de mes amies en ce..

Sauver une maison, quelle belle aventure !



Surtout s’il s’agit d’une maison où l’amitié s’y développe à la faveur de séances de ciné-club, autour de bonne nourriture, d’un thé réconfortant ou d’une bière rafraichissante.

Une maison aux multiples pièces, à Bruxelles.

Une maison chouchoutée par Max, un psychologue d’une cinquantaine d’années, « rescapé » du centre de soins qu’a été ce lieu avant.

Cette maison où il fait bon vivre au rythme des saisons tombe en ruines, ou du moins, a besoin d’une infinité de réparations impossibles à réaliser car trop chères.

Max ne sait que faire…Entre les devis tous désespérants, il réunit autour de son ami Jean-François, féru de cinéma des années 30 et au-delà, quelques femmes qui deviennent amies et pour lesquelles il éprouve une tendre affection. Elles ont entre 40 et 75 ans, et leur vie amoureuse est tout sauf simple.

C’est d’elles que viendra peut-être la solution…



L’idée était belle. L’aventure aussi. Mais je n’ai pas du tout adhéré à la manière de les conter.

Trop de considérations météorologiques.

Trop de personnages au cœur tourmenté.

Trop de séances de ciné-club.

Trop de gestes quotidiens et répétitifs.



Certains diront qu’il y a une beauté dans la routine, je n’en doute pas une seconde.

Je comprends très bien que ce livre a un côté rassurant pour des lecteurs enthousiastes, car on a l’impression de se lover dans un cocon.

Mais j’ai mis des jours à le lire, cela m’a semblé in-ter-mi-nable.

Ce côté feel good, aussi…



Bref, Francis Dannemark me faisait de l’œil depuis longtemps, mais je ne suis pas parvenue à entrer dans le cercle de ces femmes si gentilles et si compliquées, les amies de son héros, Max.

Une autre fois peut-être, avec un autre roman de cet auteur, pourquoi pas.

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Qu'il pleuve

Le narrateur a terminé d'écrire son roman et l'a envoyé à son éditeur. En attendant la publication, il végète dans un grand vide et dans la chaleur étouffante de l'été, cabotant entre son appartement de Bruxelles, sa maison de campagne et Paris, où il est hébergé par des amis. Spleen de n'avoir rien à faire, aucun projet professionnel ni de vie, célibataire mais entouré de femmes, relations amicales durables ou charnelles éphémères (même si pour certaine d'entre elles, il voudrait bien que cela se mêle). Dans cette langueur estivale, un frémissement : une inconnue, Ariane, le contacte : elle a lu son manuscrit chez l'éditeur, et veut l'acheter. L'acheter pour elle toute seule, comme un tableau, une oeuvre d'art. L'écrivain refuse mais elle est insistante et enroule autour de lui un fragile fil de séduction. Il pense qu'elle est folle, il ne comprend rien, s'énerve, se fâche. Mais réfléchit : elle lui propose 500.000 francs (français), il a peu d'argent ; s'il accepte de lui vendre, il renonce à publier le roman, qui n'aurait que peu de succès de toute façon. Mais tout de même, ce texte, c'est un peu lui, un peu sa vie, son âme. Dilemme...



J'avais déjà lu deux romans de feu Francis Dannemark (Le grand jardin et Martha ou la plus grande joie), d'où fleurissaient douceur, drôlerie, humanité. "Qu'il pleuve" n'est pas dans le même registre, en mode mineur dirais-je : l'ambiance est plus lourde, l'homme est désabusé, mélancolique, amer, s'interroge sur ce qui le pousse à écrire. le style est toujours agréable, fluide et poétique, mais rien à faire cette fois (peut-être parce que les motivations d'Ariane et la fin ne m'ont pas convaincue), pour moi "Qu'il pleuve" n'a pas le même charme lumineux que les titres précités.
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La véritable vie amoureuse de mes amies en ce..

Dans ce livre il n’y a pas vraiment d’histoire, ni d’intrigue, non, rien de tout ça, c’est juste une chronique du temps qui passe. Ouvrir la première page de ce roman procure un bien être instantané. Il y a de l’amitié, de la tolérance, de l’écoute, des qualités qui font partie du passé dans notre monde où tout doit aller très vite. Chez Max le temps paraît s’être arrêter, les amis réunis au coin du feu, devant un bon repas préparé par chacun, un film choisi selon l’humeur de le troupe. Le style est moelleux et confortable. Un livre à déguster et à faire durer longtemps, longtemps avant de retourner dans notre réalité.
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Du train où vont les choses à la fin d'un lon..

Mesdames et messieurs, veuillez regagner votre compartiment, le chef de gare va fermer les portières et le train en partance pour Lisbonne va démarrer.

Vous êtes autorisé à ouvrir le dialogue avec la charmante inconnue qui se trouve en face de vous. Qui sait ? Une belle histoire pourrait naître !



La longueur de cet agréable roman est inversement proportionnelle à la taille de son titre ! Vous l'aurez compris j'aurais souhaité - comme le petit garçon dans une pub jadis, qui voulait des gâteaux au chocolat en forme de doigt un peu plus long - j'aurais souhaité, donc, en savoir un peu plus sur ces deux là. Mais je pense que le choix de l'auteur était de nous donner juste un instant, un moment bien déterminé, qui durait précisément le temps d'un voyage en train !
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La grève des archéologues

C'est dans un langage simple que Dannemark nous propose ce court récit, non pas volontairement simple mais qui s'accomode de la simplicité parce que les personnages ont un but, un destin à accomplir. C'est un chemin à parcourir pour l'héroïne qui a à défaire les nœuds de son passé, c'est pour le lecteur un autre chemin à découvrir, dans cette Venise quelque peu labyrinthique, les petits joyaux métaphoriques que l'auteur a dispersés pour notre plus grand plaisir.
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L'Homme de septembre

Ce court roman a une grâce particulière, accentuée encore par les dessins, les photos en noir et blanc qui ponctuent le texte. Quelle belle édition belge, associant harmonieusement mots et images! Un livre superbe à parcourir, dont on tourne les pages avec gourmandise.



Je connais un peu le poète, je n'avais rien lu du romancier. Le narrateur est un éditeur un peu à la dérive, qui habite pour quelques semaines caniculaires chez des amis dont il garde la maison, à la campagne.



Ce sont justes des instants de vie, il ne se passe pas grand chose, et pourtant, comme j'ai aimé suivre les journées floues, nostalgiques et languissantes de cet homme! On le sent perdu, et Charles , le voisin dont il fait la connaissance résumera son parcours , su par personnes interposées, en disant" Les tourbillons. Des années passées à chercher, à essayer, à tomber et à vous relever".



Jardin étouffant de chaleur, où il fait bon se prélasser le soir, films d'Hitchcock passés en boucle, rencontres de hasard, chats et mainate à nourrir, appels tendres de sa fille Clara... le narrateur nous fait pénétrer dans son intimité, à travers ses désirs perdus, ses doutes, son présent vécu comme une parenthèse solitaire mais finalement apaisante . L'écriture est délicate, élégante, mélancolique, en harmonie complète avec la douloureuse lucidité du personnage.



Charles lui confiera, avant qu'il parte:" N'oubliez pas que l'homme de septembre n'est pas l'homme du mois d'août"... Ces moments hors temps l'auront pénétré de leur charme, de leur intensité ...ces moments de peu qui font tout.
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La route des coquelicots

La Moisson, une maison de retraite à Douai. C'est là qu'Olena a trouvé un travail de veilleuse de nuit, loin de son Ukraine natale où l'attend sa fille, loin aussi de Vassili, son mari parti gagner sa vie au Portugal. Olena est séparée de sa famille, en situation irrégulière, mais elle garde le sourire et prend toujours le temps de bavarder avec les pensionnaires de la Moisson. De Lydie, Flora, Henriette, Charles et Théo, elle ne connaît que les bribes d'une vie passée, faite de joies et de peines, mais ils sont pour elle comme une famille de substitution. Alors quand Quentin, le petit-fils d'Henriette, se désespère d'avoir été quitté par Stéphanie, la petite-fille de Flora, la situation exige la mobilisation de tous. Le projet d'aller au Portugal pour parler à Stéphanie est très vite mis sur pieds. Les deux grand-mères et Lydie convainquent Olena de conduire la voiture, chose facile puisque c'est l'occasion pour elle de retrouver son mari. A l'unanimité, il est décidé de faire un détour jusqu'à la frontière polonaise pour récupérer Milena, la fille d'Olena. Les détails mis au point, le grand voyage peut commencer...





Quand deux auteurs belges se rencontrent, ils nous racontent un conte de fée, une histoire magique où les personnages sont beaux et bons, où les obstacles s'aplanissent, où l'optimisme et la gaieté règnent en maîtres. Alors, il faut se mettre dans ce joyeux état d'esprit avant d'en aborder la lecture et se laisser porter par ce road-trip mené tambour battant par la petite tribu hétéroclite. Et c'est parti pour des milliers de kilomètres avec la sage Lydie, l'intransigeante Henriette, Flora l'ancienne ballerine (selon ses dires) et Olena l'exilée qui cache ses soucis derrière son beau sourire...Au fil du voyage, on s'attache à ses belles personnes qui ne se laissent jamais abattre malgré les épreuves, on rit à leurs aventures parfois rocambolesques, on s'émeut à l'évocation de leurs souvenirs les plus douloureux, on frémit quand une difficulté vient freiner leur bel élan. Mais qu'on se rassure ! Il n'y aura pas d'obstacles infranchissables, de malheurs inattendus. Francis DANNEMARK et Véronique BIEFNOT ont pris le parti de laisser de côté le noir, le gris, pour colorer le monde en rose le temps d'un voyage. La légèreté du ton ne doit cependant pas faire oublier certains sujets plus durs abordés par le roman, comme les conditions de vie des sans-papiers, la solitude des personnes âgées, le sort des juifs pendant la deuxième guerre mondiale...

Une bien belle ballade, une bouffée de bons sentiments, pour une parenthèse enchantée loin des soucis du quotidien. A lire pour s'évader, se faire plaisir, se faire du bien.



Un grand merci aux auteurs, à pascaline et aux éditions du Castor Astral.
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La route des coquelicots

Dans une maison de repos "La moisson" vivent des personnes âgées .

Olena, jeune Ukrainienne, en séjour illégal travaille dans cette maison. Elle est séparée de sa fille, Milena qui vit toujours en Ukraine et de son mari qui travaille au Portugal.

Parallèlement Quentin et Stéphanie,amoureux, deux petits- enfants de Flora et Henriette, vont être séparés par le travail. Stéphanie va aller travailler au Portugal et rendre Quentin inconsolable.

Va commencer alors un long voyage rassemblant trois vieilles dames et Olena vers Berlin pour aller chercher la petite-fille et ensuite vers le Portugal pour aller rejoindre le mari et Stéphanie. Les vieilles dames vont se révéler sous leur vrai jour et une amitié va se développer entre elles.

L'écriture est agréable mais on a l'impression de vivre dans un monde de Bisounours, dans une histoire racontée par de grands enfants pour des enfants.



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Bel amour, chambre 204, ou, L'autre moitié

Un petit livre aéré , vite lu mais qu'on n'oublie pas. Une introspection , une recherche , celle du bonheur sans le savoir vraiment. A lire absolument .
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Histoire d'Alice, qui ne pensait jamais à rie..

C'est à l'enterrement de sa mère que Paul rencontre pour la première fois sa tante Alice. Entre la vieille dame, septuagénaire mais toujours vive, et le neveu orphelin, un lien très fort s'impose d'emblée. Ils décident de se revoir très vite. Paul est libre comme l'air, sa femme étant en visite chez leur fille aux Etats-Unis. Le moment est donc idéal pour écouter Alice raconter l'histoire d'une longue vie d'aventures qui commence pendant la deuxième guerre mondiale dans un village de Belgique. Alice a 16 ans à peine quand elle perd son fiancé Pierre, celui qui devait devenir son mari et partager sa vie entière. Accablée de chagrin, elle finira par trouver réconfort et amour auprès d'Henri qui sera son premier mari. le premier d'une longue liste! Oui Alice sera veuve de nombreuses fois mais jamais elle n'empêchera la vie de lui offrir à chaque fois une nouvelle chance de bonheur et toujours elle se relancera avec espoir dans la belle aventure du mariage. Soir après soir, autour d'un bon repas ou d'une théière bien chaude, Alice, telle Shéhérazade, va raconter ses maris, non pas pour sauver sa vie, mais pour sauver ses souvenirs et garder intacte la mémoire de ses époux si mortels.





Avec la douceur qui caractérise son écriture, Francis DANNEMARK nous présente son délicieux personnage, son Alice pleine de gaieté, d'entrain et d'optimisme qui sait encore rougir quand elle parle de son intimité. Alice, vieille dame attachante, que l'on écoute avec autant d'attention que Paul quand elle raconte ses voyages, ses amours, ses drames. Sans apitoyer, sans accuser le destin, sans jamais baisser les bras, Alice a traversé le temps en prenant le meilleur et en s'arrangeant avec le pire.

Encore une fois, l'auteur nous embarque dans ces petites histoires qui font le sel de la vie, cette somme d'évènements, parfois heureux, parfois douloureux, dont il faut s'accommoder dans une existence. Un roman spirituel,élégant, pétillant, qui met tout simplement de bonne humeur!

Je remercie Francis DANNEMARK et son éditeur pour ce tour du monde dans les pas d'Alice.
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Du train où vont les choses à la fin d'un lon..

J'ai beaucoup aimé cette jolie histoire de rencontre entre deux inconnus réunis par le hasard et qui, le temps d'un long voyage en train, partagent sans effort une belle complicité qui leur permet de mettre des mots sur ce qu'ils traversent. C'est comme une parenthèse de calme alors qu'ils se trouvent chacun à un tournant de leur vie.

Mais décidément, le livre est très court, avec moins de 100 pages (écrit gros et avec des marges généreuses) et j'ai trouvé dommage que "Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver" ne soit pas le début d'un roman plus long...
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Martha ou la plus grande joie

Dès les premières pages, je suis complètement tombée sous le charme de "Martha ou la plus grande joie" et de la bienveillance et de l'optimisme que dégage le texte de Francis Dannemark.



Le point fort de ce très joli roman, ce sont ses personnages plus attachants les uns que les autres, à commencer par Martha. La mémoire défaillante et la santé fragile suite à un accident, Martha fait preuve d'une candeur pleine de lucidité, réagissant avec une franchise désarmante à tout ce qui se passe autour d'elle.

Il y a aussi Septime, le garagiste au grand cœur, qui n'a pas les talents requis pour faire un bon garagiste mais qui se révèle disponible et chaleureux, même lorsqu'il s'agit de rendre service à des inconnus.

Et puis il y a Martin, le jumeau de Martha, avec qui il va rendre visite à une vieille amie dans un village un peu perdu en Bourgogne et qui voit sa sœur si fragile s'épanouir dans ce nouvel environnement.



Ce roman, c'est aussi tout un questionnement sur la mémoire et les souvenirs : ceux qu'on oublie, ceux qui nous hantent pendant des décennies, ceux qu'on déterre et qui apportent un nouvel éclairage sur le passé, même si on le regrette ensuite...



J'ai adoré me glisser dans ce cocon de douceur et j'aurais bien aimé rester un peu plus longtemps avec Martha, Martin et tous les autres...
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Histoire d'Alice, qui ne pensait jamais à rie..

L'histoire était alléchante, celle d'un homme d'une cinquantaine d'années rencontrant sa tante pour la première fois, une femme de plus de 80 ans. Celle-ci, la soeur de sa mère, aurait eu une vie bien remplie, aurait eu plus de huit maris et aurait vécu dans autant de pays différents....

Sauf que voilà, le livre totalise une toute petite centaine de pages et ressemble à une ébauche de romans. Il y a une accumulation de faits, de petites anecdotes mais rien n'est lié et du coup, l'émotion en est totalement absente.

L'auteur consacre un chapitre par mari, soit moins d'une dizaine de pages pour raconter des histoires d'amour, des hasards fabuleux, des morts tragiques ou absurdes...

Pas de sourire, pas de larme...je n'ai rien ressenti alors que la vie d'Alice aurait mérité un traitement largement plus développé.

Grosse déception donc.
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Histoire d'Alice, qui ne pensait jamais à rie..

Etonnant roman que nous livre Francis Danemark dans un style léger, charmant, coloré.

Après la mort de sa mère, il rencontre Alice, sa tante qui va lui raconter son adolescence marquée par la guerre et la perte d'êtres chers.

Après beaucoup de souffrances, Alice va rencontrer pas mal de maris et attraper une personnalité qui se laisse emporter par la vie.

Comme elle a vécu beaucoup en Angleterre, en Australie et j'en passe, elle a oublié un peu sa langue maternelle, le français.

Le roman est parsemé de ses expressions anglaises très imagées qui n'alourdissent pas du tout la lecture. Au contraire.

La fin est très surprenante, le récit est court et le caractère joyeux de l'auteur transparaît.
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Aux anges

Pierre et Florian ont partagé leur adolescence, meilleurs amis du monde, jusqu'à ce que la vie les sépare. Trente ans plus tard, ils ont grandi, vieilli, et les revoilà, sur les routes pour un voyage de retrouvailles. Chacun se raconte, évoquant amours, famille, travail, échecs et réussites, doutes et espoirs. Pierre est censé honorer des rendez-vous professionnels mais les deux hommes font une rencontre qui va les détourner de leurs projets initiaux. Au détour d'un chemin, ils tombent sur la comtesse Emiliana di Castelcampo, vieille dame aussi sympathique que fantasque qui les emmène dans son château en ruines, arche de Noé pour animaux et humains en détresse, propice à la bonne humeur et aux confidences les plus intimes.



Un grand merci à Francis Dannemark pour sa confiance et sa gentillesse.





Aux anges, le dernier-né du délicieux Francis DANNEMARK, est un melting-pot de sentiments positifs qui prône l'amitié indéfectible, l'amour partagé, l'optimiste à toute épreuve. C'est un bonbon doux et acidulé que l'on déguste comme un cadeau qui fait du bien au moral, qui redonne foi en la nature humaine. Si le propre des romans et de nous faire découvrir des histoires et des personnages, ceux de l'auteur belge ont ceci en plus que l'on a envie de s'y inviter, d'entrer dans l'histoire, de se mêler aux personnages, de profiter de leurs conseils, de se nourrir de leur amitié et, surtout, de ne jamais les quitter. Pourtant, il faut se résoudre à tourner la dernière page, à laisser Pierre, Florian, Emiliana et tous les autres à leur vie et à leur bonheur. Mais on le fait, avec un nouvel optimiste, de nouvelles raisons d'espérer que tout est possible et qu'il existe quelque part un de ses endroits enchanteurs où la vie est douce et facile.
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Qu'il pleuve

J'ai beaucoup aimé ce court roman (qui se lit très vite). Une femme désire acheter le manuscrit d'un auteur comme on achète une oeuvre d'art : elle le veut pour elle toute seule. L'auteur se trouve alors devant un dilemme : accepter son chèque et abandonner son roman ou le publier?



Le personnage d'Ariane ne m'a pas plus convaincue que le pourquoi son désir d'acheter le manuscrit. A côté de cela j'ai beaucoup aimé "l'auteur" (on ignore son nom du début à la fin) et sa petite vie pas tranquille.



La fin n'est pas celle que j'avais imaginée... c'est parfois frustrant, comme la vie.



"Ecrire, être partout à la fois, vivre plusieurs vies, se disperser sans rien perdre. Car si la vie est belle, elle file comme une flèche, si vite, et c'est si peu parfois, ça donne le vertige, faut-il vraiment aller plus vite encore pour ne pas tomber? Ecrire, donc. Vies parallèles, ni meilleures ni moins bonnes - mais différentes. Et découvrir, à chaque point final, que l'on écrit seul et que la merveille est un bateau en papier plié qui va tracer sa route invisible sur l'eau de la rivière."



Beau style.



Challenge multi-défis 2017 (41)



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