Citations de Frank Herbert (1184)
Il n’est probablement pas de révélation plus terrible que l’instant où vous découvrez que votre père est un homme… fait de chair.
Pour moi, il n'est rien de plus toxique que de croupir dans la puanteur de ses propres reflets.
Sans changement, quelque chose sommeille à l’intérieur de nous et s’éveille rarement. Le dormeur doit se réveiller.
Le droit à la liberté de parole inclut non seulement le droit de parler ou d'imprimer, mais aussi le droit de distribuer, le droit de recevoir, le droit de lire... et la liberté d'investigation, la liberté de pensée, la liberté d'enseigner...
"Cour suprême des Etats-Unis" (Griswold contre Connecticut)
…la plupart des hommes ne sont pas assez forts pour découvrir la liberté à l’intérieur d’eux-mêmes.
Les Fremen avaient au degré suprême cette qualité que les anciens appelaient le « spannungsbogen » et qui est le délai que l’on s’impose soi-même entre le désir que l’on éprouve pour une chose et le geste que l’on fait pour se l’approprier.
Il n'est probablement pas de révélation plus terrible que l'instant où vous découvrez que votre père est un homme... fait de chair.
Mais autant qu'on puisse haïr la vie , on ne l'en aime pas moins.
- Elle m'a demandé de lui dire ce que signifiait : gouverner. Je lui ai répondu que cela signifiait le commandement d'un seul. Elle m'a dit alors qu'il fallait que je désapprenne certaines choses.
C'est à travers la mort que l'on connait la vie .
La vision du temps est vaste mais lorsque vous le traversez, le temps devient une porte étroite.
Un homme pauvre ne peut se permettre d'avoir des principes et un homme riche peut s'en passer.
Les sociétés humaines ont eu rarement coutume de planifier à long terme, tant elle répugnent à penser aux générations futures. Les non-nés, les non-conçus, ne votent pas pour les affaires courantes. Nous conformons nos recherches à des convictions immédiates, nos programmes à des désirs immédiats. Où est la voix de ceux-qui-ne-sont-pas-encore ? Sans voix, ils ne seront jamais.
FINTAN CRAIG DOHENY
Le vieil homme : "Que connais-tu de ma douleur ? Tu n'es qu'un jouvenceau qui n'a jamais eu de femme !"
Le jeune : "Et vous n'êtes qu'un vieux geignard ! Ce sont vos semblables qui m'ont coûté tout l'espoir de ma vie. Vous pensez que je ne peux pas connaître la douleur d'être privé de quelque chose parce que je ne l'ai pas encore eu ? "
(Exergue p. 144. Extrait du "Temps de la peste", pièce irlandaise)
- [...] il est des mensonges plus faciles à croire que la vérité elle-même.
En vous confinant dans un simple rôle d'observateur, vous passez systématiquement à côté du sens même de votre vie. L'idéal pourrait être ainsi défini : vivez de votre mieux. La vie est un jeu dont les règles s'apprennent en y sautant à pieds joints pour être immergé jusqu'au cou, sous peine d'être toujours pris au dépourvu, toujours surpris par le moindre changement de décor. Les spectateurs passifs se plaignent en gémissant que la chance est passé juste à côté d'eux. Ils refusent de voir qu'une bonne part de cette chance, c'est à eux qu'il revenait de la créer.
Les Fremen sont civilisés, éduqués et ignorants, dit le Scytale. Mais certes pas déments. Ils sont éduqués à croire, non à savoir. La croyance peut être manipulée. Seul le savoir est dangereux.
Voilà qui représente l’espoir sous-tendant l’essentiel de la science-fiction : le fait d’écrire sur un avenir, n’importe quel avenir, même « intéressant » au sens de la malédiction chinoise, suppose que cet avenir se produira. Nous plaçons en équilibre sur le rasoir d’Occam nos hypothèses d’un côté, nos mythes de l’autre, et parfois, nous n’arrivons plus à les distinguer. Comme d’autres formes d’art, la science-fiction s’efforce de traduire nos rêves anciens en songes nouveaux, et, ce faisant, de rendre les cauchemars moins effrayants. (29 avril 1973)
Le besoin pressant d'un univers logique et cohérent est profondément ancré dans l'inconscient humain. Mais l'univers réel est toujours à un pas au delà de la logique
On a bien souvent évoqué la rapidité avec
laquelle Muad'Dib apprit les nécessités d'Arrakis.
Les Bene Gesserit, bien sûr, en connaissent
raison. A l'intention des autres, nous pouvons dire
ici que Muad'Dib apprit aussi rapidement parce que
premier enseignement qu'il eût reçu était de
savoir apprendre. Et la leçon première de cet
enseignement était la certitude qu'il pouvait
apprendre. Il est troublant de découvrir combien de
gens pensent qu'ils ne peuvent apprendre et com-
bien plus encore croient que c'est là chose difficile
Muad'Dib savait que chaque expérience porte en
elle sa leçon.
Extrait de L'humanité de Muad'Dib,
par la Princesse Irulan.