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Critiques de Fred Bernard (591)
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Chroniques de la vigne : Conversations avec..

Fred Bernard a grandi au milieu de tout ça : des vignobles de Savigny-lès-Beaune (Bourgogne), des dégustations en cave, des paroles et apprentissages d'un grand-père truculent, des vignerons titubant dans les rues du village, des pratiques oenologiques qui se sont technicisées avant de revenir à des méthodes plus naturelles, des premiers crus et découvertes simples.



Tiens, est-ce donc une mode les bandes dessinées et chroniques dessinées autour de la cuisine (En cuisine avec Alain Passard, de Christophe Blain) ou du vin (Les ignorants de Davodeau) ? Peut-être. Tant mieux. Ici, avec Chroniques de la vigne, nous n'avons pas à faire à une réplique. L'album s'annonce très personnel, longuement mûri, axé davantage sur le récit familial (conversations avec le grand-père rapportées) que sur les aspects techniques du produit et de sa mise en oeuvre.



Graphiquement, l'album est très différent du souvenir que j'ai des Lily Love Peacock, Tendresse des crocodiles et autres aventures de Jeanne Picquigny. Le trait noir appuyé, dense, les cases graphiquement surchargées en noir et blanc ont ici laissé place à l'explosion de couleurs et aux coulures maîtrisées de l'aquarelle. On retrouve certaines planches entières qui n'évoquent plus des gravures mais de grands tableaux, qu'on ne se lasse pas de contempler, tant il est vrai que les vignobles parviennent élégamment à façonner un paysage, à en souligner les courbes et les pentes.

On lit cet album comme on sirote un bon verre, en prenant son temps, en s'appliquant à ne rien perdre des goûteux détails, en reposant le verre pour s'offrir des ponctuations (à plusieurs reprises, le récit est interrompu par des extraits littéraires de "Les Effets psychologiques du vin", 1880, de l'écrivain italien Edmondo De Amicis, de quoi replacer le breuvage dans ses conséquences heureuses et moins heureuses selon les individus).



Une très jolie et agréable balade drôlatique et vineuse, historique et géographique, pédagogique et distrayante, qui a démarré après le vernissage de l'expo et la rencontre avec Fred Bernard, à la Maison pour Tous de Sotteville-lès-Rouen.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Chroniques de la vigne : Conversations avec..

Fred Bernard nourrissait depuis 18 ans ce projet d’album sur le vin. Idéalement, il souhaitait que Bernard Richard, son grand-père maternel, y soit associé mais il se heurtait au refus de ce dernier :



Bah ! Oublie ça ! Le vin, ça se lit pas, ça se boit ! Tu veux raconter quoi ?! Tout a été dit. Et puis le vin c’est devenu snob !



Le grand-père, Bernard Richard, est aujourd’hui âgé de 90 ans. Ce vigneron bourguignon est propriétaire de vignes situées sur la commune de Savigny-les-Beaune non loin de domaines aussi réputés que Meursault, Nuits-Saint-Georges… et Savigny est située, comme 36 autres communes viticoles, sur la route des Grands Crus de Bourgogne.



L’auteur a grandi et vécu en terres bourguignonnes. Le vin est une histoire de famille. Les cépages et les caves ont été un terrain de jeu idéal lorsqu’il était enfant. Jeune adulte, il a ressenti le besoin vital de s’extraire de cet univers natal et de voyager à travers le monde.



« Jeanne, mon héroïne fétiche, possède des vignes à Savigny et voyage. La mère d’Ursula, dans un de mes autres livres, a également des vignes à Morey-Saint-Denis (…). J’ai toujours écrit à partir de choses que je connaissais, celles que j’ai fui et abandonné et celles qui m’ont attiré. A 18 ans, je vendais des aquarelles des vignes et des cabottes alentour aux touristes pour financer mes voyages… J’ai toujours voulu écrire un livre avec mon grand-père sur le vin, et j’ai failli le faire il y a 15 ans aux éditions du Seuil, quand il avait alors seulement 75 ans. Mon éditeur était d’accord mais pas mon grand-père qui considérait qu’il y avait trop de livres sur le vin. Je m’étais dit que je finirais par l’avoir à l’usure ! » (extrait d’une interview de Fred Bernard réalisée à l’occasion de la sortie de cet album).



Bien que l’idée de cet ouvrage lui tenait à cœur, il s’est toujours heurté à l’obstination de son grand-père. Et les années qui passent ne sont pas parvenues à pondérer l’entêtement de ce dernier à l’égard des sollicitations de son petit-fils… Il y fait la sourde oreille, quitte à débrancher son sonotone. Fred Bernard s’est donc résolu à écrire seul ce livre et si son projet perdait en rondeurs, il n’en était pas pour autant dépourvu de sens. Il s’est contenté de solliciter son grand-père pour avoir quelques précisions quant aux anecdotes présentes dans Chroniques de la vigne…



Ce livre voit donc le jour en août 2013. Entre temps, et comme le souligne si bien Fred Bernard, les lecteurs ont eu le plaisir de découvrir Les Ignorants ou Les gouttes de Dieu, deux titres qui profitent de critiques élogieuses sur la toile.



Qu’apportent effectivement ces Chroniques de la Vigne à la bibliographie existante ? De la fraîcheur, un regard d’esthète et de passionné sur cet univers finalement peu connu. Cet ouvrage prend la forme d’un recueil de courtes nouvelles, allant de l’anecdote humoristique à des souvenirs plus anciens (seconde guerre mondiale, occupation allemande, courte biographie d’un aïeul, périodes des vendanges…).



-



Passé et présent cohabitent au cœur de ses pages sans qu’il y ait de méthodologie particulière à leur répartition. Un événement anodin du quotidien est souvent employé comme un prétexte et permet à l’aïeul de se remémorer un souvenir, qu’il soit heureux ou douloureux. Finalement, le lecteur constate avec plaisir que ce grand-père s’est investi plus que de raison dans la réalisation de cet album, mû par un souci de précision ou se laissant tout simplement aller au gré de la conversation. Fred Bernard n’utilise aucun artifice, aucune fioriture pour déplier les scénettes qu’il a choisies pour cet album. Il semble les retranscrire telles qu’elles viennent à son esprit, il les alimentent parfois d’une réflexion plus personnelle (très souvent formulée sur un ton amusé). Chaque propos nous permet de ressentir l’amour démesuré (et la fierté) de l’auteur pour la vigne/le vin.



On navigue au cœur d’une chronique chronique familiale. Avec la complicité de son grand-père, Fred Bernard partage son regard sur le monde viticole ; il sera question de l’inscription d’une famille (plusieurs des générations) dans un tissu local rural, d’une culture du vin et d’un amour particulier pour la vigne, des conditions de vie des vignerons durant les dernières décennies, de l’évolution de leur métier (avec notamment l’arrivée des engins agricoles)… J’ai eu quelques moments (rares) durant lesquels je n’ai pas su me situer. Il s’agit de passages plus intimes (la présence des photos d’enfance, quelques confidences du grand-père) durant lesquels j’étais partagée entre la gêne et la satisfaction de découvrir ces instants.



(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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La Fille du Samouraï

Lors du XVIIIème concours d’histoires vraies ou presque consacré aux Iles de l’Orient, les spectateurs ont eu la chance de se voir conter la plus merveilleuse histoire qu’il leur eu été donner d’entendre… celle de Tomé, de son apprentissage du sabre et des Guerriers-Démons.







Fred Bernard nous livre ici encore un récit dès plus envoutant. Il y incorpore deux histoires : celle du narrateur-spectateur que nous vivons directement par l’utilisation de la première personne du pluriel, et celle du conteur-artiste-aventurier Tomé, qui lui raconte sa propre histoire en utilisant le « Je ». De ce fait, le livre ne s’adresse pas aux jeunes enfants (comme la plupart des albums de ce duo) mais pourra conquérir des lecteurs plus aguerri. Ainsi je l’ai conseillé lors d’un comité de lecture pour les 8-12 ans et il a suscité un grand intérêt ou du moins une curiosité non feinte.



Quand aux illustrations de François Roca, je continue à dire qu’elles sont de vrais tableaux. Il a travaillé les ombres et de la lumière de manière tout particulièrement remarquable. Les jeux de couleurs permettent de voir d’un coup d’œil si l’action se situe dans les yeux des spectateurs (les tons seront alors rouge, ocre avec une lumière focalisée sur les personnages reflétant l’ambiance feutrée des théâtres), ou dans l’imagination de Tomé (la palette travaillera des couleurs plus froides, le bleu ou le vert et surtout amèneront la lumière cru des grands paysages).



Un bel ouvrage et un duo toujours gage de grande qualité tant dans le récit que dans son illustration.
Lien : http://boumabib.fr/2013/07/0..
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La patience du tigre : Une aventure de Jean..

Face à la détermination et à la persévérance de Victoire, le « Strippo » (meuble italien du XVè siècle) rapporté de Cuba révèle un à un ses secrets. Et lorsque la jeune femme trouve le vingt-septième indice caché dans le meuble, il ne reste alors plus qu’à reconstituer le puzzle et résoudre l’énigme qui les conduira à un mystérieux trésor. Mais la tâche s’avère ardue.



Cette effervescence ravive d’autant plus le gout prononcé d’Eugène et de Jeanne pour les grands voyages. Leur décision est rapidement prise : il est temps de repartir pour une nouvelle aventure qui les conduit tout d’abord dans le Yorkshire pour y rencontrer le père d’Eugène. Ce dernier, grand érudit bibliophile, accepte de les aider à résoudre les énigmes du meuble.



Puis, cette quête les emmène aux Indes, un continent qu’ils n’avaient pas exploré jusque-là.



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Près de 9 ans après le dernier album de cette série (album intitulé L’Ivresse du Poulpe), Fred Bernard nous gratifie d’un ouvrage de 500 pages venant ainsi faire revivre son héroïne : Jeanne Picquigny.



Le plaisir de la retrouver est réel, sa force de caractère est intacte et, comme à l’accoutumée, le tempérament de la jeune femme fait tout le sel de ce récit. De même, le lecteur retrouve également les personnages qui l’accompagnent depuis le début : Victoire (son amie excentrique et exubérante), Eugène avec qui elle partage désormais une vie de couple stable et Louise (sa meilleure amie).



Le groupe va une fois de plus s’étoffer et accueillir de nouveaux protagonistes : Pamela Baladine Riverside et Barberine Love Peacock, deux femmes qui ressurgissent du passé d’Eugène. Elles vont, tour à tour, permettre à cette nouvelle quête insensée d’aboutir.



Comme dans les précédents albums de la série Une aventure de Jeanne Picquigny, nous retrouvons les principaux ingrédients autour desquels s’ordonne le récit : aventure et sensualité. Fred Bernard n’hésite effectivement pas à dénuder ses personnages, essentiellement les femmes, et à les faire évoluer dans le plus simples apparat. Il n’y a là rien de vulgaire ou d’obscène. On assiste généralement à des instants durant lesquels la complicité entre Jeanne et Pamela se consolide. L’auteur profite également de ces moments pour redonner du souffle à l’intrigue en s’appuyant sur les confidences des deux femmes.



On retrouve enfin ce graphisme propre à Fred Bernard. L’ambiance graphique est chargée au point d’en être parfois suffocante, à tel point que l’œil du lecteur peut facilement se perdre dans la contemplation des nombreux détails, la profusion de spirales et d’ornements divers qui s’étalent en arrière-plan sur les murs, les façades… Pour ma part, j’ai choisi de passer outre de façon quasi systématique cette partie des illustrations. Cela m’a certainement permis de gagner quelques heures de lecture et d’éviter de m’égarer davantage dans des dédales déjà nombreux de cette histoire…



… car non content de développer de manière parfois outrancière ses illustrations, Fred Bernard prend le temps de déplier chaque étape de son long (et lent) récit. L’auteur préfère visiblement rendre compte des rapports entre qui se nouent entre chacun de ses personnages. Malheureusement, cela impacte sur le scénario qui manque souvent cruellement de dynamisme. Jeanne a-t-elle vieilli au point d’avoir perdu le goût de l’aventure ?
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La Fille du Samouraï

Sur une scène de théâtre, lors d’un concours de contes, des acteurs disent leur texte. Après un vieux chinois « piquant », apparait un couple. Lui, Tomé, fils de marin, amputé de la main droite, dit avoir pour second prénom Tome II ; Tomo Musashi est sa compagne.



Tomé raconte… Lors d’une terrible tempête, alors qu’il a embarqué sur le même bateau que son père, celui-ci perd la vie.



Le jury est envoûté par le discours du jeune homme qui dévoile alors le visage de sa compagne aux traits magnifiques et finement tatoués.



Grâce à Masumi Musashi, Tomé peut offrir à son père une sépulture décente. Le guerrier aveugle le mène jusqu’à sa demeure. Le lendemain, Masumi présente à Tomé sa fille Tomo. Courageuse jeune femme que son père aveugle tatoue, à tâtons, « avec amour et précision ». Les deux jeunes gens s’éprennent l’un de l’autre. Ils vivent tous trois, Masumi cultivant son jardin tandis que Tomo enseigne la pèche à Tomé. Mais Tomé doit aussi apprendre de « son maître » La Voie de la tactique des Samouraïs qui réunit tactique spirituelle et techniques du sabre…



Un matin, une grande jonque apparaît au loin et Tomo disparaît. Le maître apprend alors à Tomé l’existence des Guerriers-Démons et de leurs dragons maudits. Ils affament les habitants de la région depuis toujours. Masumi a défendu ses voisins tant qu’il a pu. Il a perdu la vue au combat ainsi que son épouse, mais a sauvé sa fille et s’est retiré, seul avec elle, sur cette petite île, persuadé que les Guerriers-Démons l’oublieraient…



A ce moment du récit, Tomé présente au jury assemblé dans le théâtre l’un des dragons capturé sur l’île des Guerriers-Démons, celui-là même qui a mangé sa main droite !



Masumi et Tomé livrent bataille aux Guerriers-Démons. Le maître perd la vie, et celle de Tomé ne tient plus qu’à un fil lorsque Tomo charme le dragon qui tente de le dévorer grâce à son chant mélodieux. Le couple sort indemne de ce combat. Tomé, qui avait autorisé Masumi à le tatouer, porte sur son corps lui aussi les préceptes de La Voie de la tactique. Le texte était si vaste qu’il a bien fallu au vieil homme deux tom…es pour tout écrire : Tom…o et Tom…é.



Le texte oscille entre le récit de Tomé et le commentaire qui agit comme une voix off et vient compléter le conte. Magnifique récit, magnifique histoire d’amour entre père et fils, père et fille et entre homme et femme. Les vastes illustrations – grâce au grand format de l’ouvrage -, tout en teintes chaleureuses, accompagnent le texte à merveille. Leur luminosité traduit sans aucun doute celle des paysages d’Asie. Inspiré du Traité des cinq roues rédigé en 1645 par Miyamoto Musashi, samouraï japonais, ce livre nous ouvre les portes des contes asiatiques souvent mystérieux pour nous.






Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..
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La Fille du Samouraï

Magnifique album tant par ses illustrations dans un très grand format que par son histoire envoutante.... Lors d'un concours d'histoires vraies consacré aux îles de l'Orient, un jeune couple vient raconter son histoire : celle d'un jeune européen naufragé sur un île et pris sous l'aile d'un vieux guerrier aveugle. Il lui enseignera l'art du combat et acceptera son amour pour sa fille unique. Mais un jour, ils devront affronter les guerriers-démons et leurs terrifiants dragons....

Une histoire magnifiquement bien contée, un voyage au pays du Soleil Levant...
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La patience du tigre : Une aventure de Jean..

« La patience du tigre » est le troisième volet des aventures de Jeanne Picquigny. Après "La tendresse des crocodiles" (Seuil, en 2003), où la belle aventurière partait à la recherche de son père au coeur de l’Afrique, et « L’ivresse du poulpe » (Seuil, en 2004), où elle partait à la recherche de son compagnon, Eugène Love Peacock, c’est un vieux meuble ramené de ce dernier périple à Cuba qui l’emmène sur la route des Indes.



Si l’attente depuis la dernière aventure de Jeanne fut longue, la publication de « Lily Love Peacock » (Casterman, en 2006), narrant la vie quotidienne de la petite-fille d’Eugène Love Peacock, aura contribué à faire patienter des lecteurs, qui se réjouiront d’ailleurs au passage de la réédition des deux premiers tomes de la saga en un seul volume chez Casterman.



C’est donc un « stippo », sorte d’antiquité aux multiples tiroirs secrets, qui sert de prétexte à ce nouveau voyage qui démarre en Angleterre pour finalement emmener les protagonistes sur les sommets de l’Himalaya au bout d’un périple de plus de 500 pages. Du Yorkshire, à la rencontre du père bibliophile d’Eugène, au fin fond de l’Inde, en passant par le site de Stonehenge ou la ville portuaire de Whitby, rendue célèbre par Bram Stoker, ce nouveau voyage proposé par Fred Bernard est à nouveau rempli de richesses.



Lors de cette chasse au trésor ultime, l’auteur démontre une nouvelle fois sa capacité à brosser des protagonistes d’une grande justesse, en seulement quelques cases. Le lecteur retrouve donc des personnages romanesques, mais surtout des femmes extrêmement sensuelles. Après Louise O’Murphy et Victoire Goldfrapp, lors des deux tomes précédent, c’est Pamela Baladine Riverside qui démontre que, huit ans plus tard, Fred Bernard comprend toujours aussi bien les femmes. Les autres personnages, hauts en couleurs, tels que le père Peacock, Timoty Python ou le Maharajah, ne sont évidemment pas en reste.



Outre des personnages singuliers et dotés d’une incroyable richesse, l’auteur propose des dialogues parfaitement ciselés, mêlant humour, poésie, sagesse et passion. Partageant les émotions et les sentiments de ses protagonistes avec brio, l’auteur invite surtout à partir à la découverte de contrées lointaines aux richesses abondantes. Tout au long de l’album, l’auteur prend le temps d’imprégner le lecteur de l’ambiance des Indes des années 20. Ce voyage dépaysant, mêlant aventure, psychologie, rêve et poésie, qui invite surtout à partir à la découverte de soi et des autres est, à ce titre, à classer auprès des meilleures aventures de Corto Maltèse.



Visuellement, le trait volontairement brouillon de Fred Bernard croque à nouveau les personnages et l’environnement avec une efficacité aussi redoutable qu’étonnante.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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La Fille du Samouraï

Si j'ai craqué sur cet album et que j'ai décidé de le lire, c'est avant tout à cause de sa couverture que j'ai trouvé tout simplement magnifique. La deuxième raison en était le titre. Moi qui suis une mordue du Japon, je ne pouvais pas passer à côté d'une histoire de samouraï, fusse-t-elle des plus courtes. C'est donc avec un réel plaisir que j'ai entamé ma lecture et je dois dire qu'au final, l'adage dit vrai, il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Je m'explique.



Tout d'abord, même si l'illustration de la couverture est superbe, j'ai trouvé que celles présentes dans l'album en lui-même, quoique très expressives et représentatives, étaient d'une moins bonne qualité, enfin, ce n'est peut-être pas le bon mot, disons qu'elles étaient de qualité inégale. Je n'ai pas toujours apprécié la technique choisie pour les dessins, en fait, ce qui m'a gênée, c'est que certains sont très beaux, précis, on sent bien le trait un peu plus appuyé, alors que d'autres sont plus "évasifs", se présentent plus sous une forme d'aquarelle qui ne définit pas réellement les traits mais les suggèrent. J'ai plus de mal dans ces cas-là. Malgré tout, les dessins arrivent à porter la poésie de l'histoire qui nous est contée, ils ont réussi à m'emporter dans un autre monde. Certains ne m'ont pas touchée, d'autres m'ont émue ou terrifiée. Passer de l'indifférence à une émotion soutenue m'a surprise, j'aurais sans doute préféré que l'intensité soit la même à chaque dessin ... Ce qui m'a surtout marqué, ce sont les dessins où l'on voit la fille du samouraï, qui ne parle pas. Son silence est démontré par le dessin avec une intensité incroyable, on ressent le poids de son regard derrière la papier glacé. Sa beauté et sa grâce sont très bien rendues, de même que son côte digne, solennel. Là, j'ai été subjuguée.



Mais, l'apparence ne faisant pas tout, il y a aussi un contenu dans cet album. Donc, parlons maintenant de l'histoire en elle-même. J'ai trouvé l'écriture très simple, facile à comprendre pour des enfants, intéressante. Mais j'ai ressenti comme une légère mollesse dans l'ensemble, c'est un peu "facile". Il s'agit d'un concours de contes orientaux auquel se présente, entre autres mais ce sont les personnages principaux, un homme et une femme, qui se présentent sur la scène vêtus de façon traditionnelle japonaise. Déjà, je n'ai pas aimé ce concept des "étrangers" qui viennent sur scène uniquement pour divertir les occidentaux, où est la majesté de l'histoire là-dedans, sa dignité ? J'ai trouvé que l'idée du concours amoindrissait sa portée, le côté spectacle lui fait perdre en profondeur, même si cela lui permet parfois de gagner en intensité avec les différents tableaux qui se succèdent. Notamment quand on imagine la musique jouée par la femme et qui suit le rythme des paroles du conteur. Le côté "mise en scène" m'a dérangée, maintenant, il est bien expliqué que c'est un concours "d'histoires vraies ou presque", bien sûr, ça laisse sous entendre que tout "ou presque" est inventé, mais je ne sais pas, j'aurais sans doute voulu pouvoir y croire un peu plus à cette histoire justement, parce qu'elle est belle.



L'homme sur la scène nous raconte son histoire, et celle de sa compagne. Ils s'appellent Tomé et Tomo. Tomé, c'est le jeune homme qui se tient face au public et déclame son histoire, Tomo, c'est la jeune femme qui reste en retrait derrière lui et qui accompagne son récit de son silence et de sa musique. Tomé va conter au public son histoire, celle du naufrage qui l'a conduit à se retrouver sur l'île de Tomo, où elle vivait seule avec son père. On apprend que ce dernier, aveugle, était un grand maître samouraï. Il va recueillir Tomé dans sa maison et lui enseigner la Voie, un code de combat, un code d'honneur, une façon de vivre, précieuse, un savoir, inestimable, qu'il va lui transmettre comme à une fils. Bien sûr, on se doute dès le départ que Tomé ne pouvait pas résister aux charmes de la fée Tomo. Très vite, ils tombent amoureux, mais une malédiction sévit dans la région qu'ils habitent. De puissants et féroces guerriers-démons, dresseurs de dragons, habitent une île pas très loin de la leur et enlèvent Tomo par vengeance contre son père qui autrefois s'est levé contre eux. S'ensuit un combat féroce pour libérer Tomo. On connaît la fin de l'histoire puisqu'elle est sur scène devant nous. C'est une histoire belle, triste, palpitante, fascinante, emplie de danger et de rebondissements, malgré ça, j'ai eu du mal à me laisser emporter par elle, à ressentir réellement quelque chose. C'est dommage parce que vraiment on sent l'histoire incroyable et captivante derrière mais, une fois encore, j'ai trouvé les mots un peu faibles ...



La scène finale quant à elle est celle qui a sans doute eu le plus de portée pour moi, c'est celle où Tomé et Tomo se dénudent pour monter aux spectateurs leurs corps recouverts de tatouages, de signes. Ces tatouages représentent la Voie véritable, celle du maître samouraï Masumi Musashi, qu'il leur a légué en héritage mais qui ne doit pas tomber entre les mauvaises mains. C'est un lourd secret qu'ils portent sur leurs corps, un héritage fort. Voilà ce que j'aurais voulu découvrir un peu plus, cette vie de samouraï, finalement, on en voit que quelques bribes, c'est suggéré mais pas approfondi. Quand le titre m'a interpellée, je me suis dit que j'allais forcément en apprendre beaucoup plus sur les samouraïs, eh bien non. On en apprend un peu, bien sûr, car à un moment donné, Tomé explique toutes les techniques et tactiques que le père de Tomo lu a enseigné, mais j'aurais voulu les voir en action. L'histoire des samouraïs est tellement fascinante, que ça m'a cruellement manqué. Maintenant, je comprends que, dans un album, on ne peut pas trop en dire, mais ça m'a vraiment laissée sur ma faim ...



En effet, c'est un album intéressant que j'ai lu, mais qui n'a pas su me passionner comme je m'y attendais. C'est une belle histoire qui nous est racontée, il y a du danger, de l'amour, des traditions, ça a beaucoup de poids sur le récit mais j'ai trouvé que ce dernier manquait de "puissance" pour réellement mettre tout ça en valeur. L'idée de départ est originale, c'est la mise en forme qui amoindrit son impact je trouve. Seules quelques illustrations ont sauvé cet album à mes yeux, mais je ne sais pas si j'en garderai un souvenir impérissable ... C'est un album qui se lit comme on regarde une pièce de théâtre, il faut se laisser entraîner sur le chemin de l'illusion, du conte lu à haute voix, s'imaginer la musique, les silences aménagés qui apportent à l'intensité de l'histoire, si on le lit juste pour le lire, la magie n'opère pas, il faut se l'imaginer vivant. J'ai déjà vu une pièce japonaise où se mêlait le conte lu et la musique, c'est envoûtant, magique. Si on s'imagine cet album comme au théâtre, ça prend tout son sens. Il faut la ressentir, entendre les cordes et les voix vibrer pour pouvoir s'imprégner de l'atmosphère du conte, sans ça, on passe à côté. Malgré tout, même en visualisant le tout de cette manière, je n'ai pas réussi à accrocher.



Pour conclure je dirai que c'est une jolie histoire pour une agréable lecture. Si vous voulez découvrir quelques miettes de la culture japonaise, c'est une petite initiation sympathique à sa grande histoire et vous serez sans doute touché par la belle histoire d'amour de Tomé et Tomo, par l'intensité de ces deux personnages qui se racontent à leur manière. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture.
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Cheval Vêtu

Une très belle histoire appuyée par de belles illustrations.

Un cheval étrange, noir et cuirassé, tourne autour du village d'une tribu d'Indiens, attirée par une jument, la belle Trois-Myrtilles.

Le chef des Indiens décide de le garder et s'approprier son équipement. Comme aucun autre cheval n'accepte de le porter, c'est "Cheval vêtu" qui va partir en guerre avec la tribu...

Un hymne à la liberté et contre la violence des hommes quels qu'ils soient... et des animaux aussi !
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Cléo : une jeune femme prétendument ordinaire

La première lecture de cette bande dessinée m’a laissée perplexe. Vu le quatrième de couverture, je m’attendais à une lecture humoristique, légère, dans la lignée de « Joséphine ».



La deuxième lecture m’a permis de rentrer complètement dans l’univers de Fred Bernard, un univers très poétique.



Cléo est une jeune femme de trente ans qui se pose énormément de questions, sur sa vie, sur sa relation avec les autres et surtout avec les hommes. Malgré une vie bien remplie, avec son travail, les sorties entre amies, Cléo se sent souvent en décalage avec le reste du monde.



Le style de l’auteur est très particulier avec des dessins parfois un peu déroutants. Chaque image est très dense et remplie de symboles. Pour exemple, le monde du travail est représenté par un dialogue entre abeilles, au sein d’une ruche. Les animaux sont souvent utilisés pour décrire certains moments de la vie de Cléo.



Au fil des pages, Cléo nous parle de ses blessures, de ses désillusions, avec les hommes mais aussi avec sa famille, de sa relation conflictuelle avec sa mère, de l’importance dans sa vie quotidienne de l’héritage culturel transmis par ses parents, de sa difficulté à trouver sa place au sein d’une grande ville.



En personnifiant le surnom que son père lui donnait quand elle était enfant, l’auteur exprime aussi la difficulté qu’éprouve Cléo à trouver sa place dans sa vie d’adulte.



Cette lecture a été pour moi une bonne découverte. Au-delà du fait que j’aime beaucoup les bandes dessinées en noir et blanc, j’ai apprécié le style de l’auteur et je compte bien lire les autres œuvres de Fred Bernard, et notamment « La tendresse des crocodiles », qui a d’excellentes critiques.



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La tendresse des crocodiles : Une aventure ..

Ah les aventures de Jeanne Picquigny ! Voilà une des bd les plus réjouissantes que j’ai lue et qui me fait adorer ce genre. L’histoire tout d’abord ! Jeanne bercée toute son enfance par les lettres de son père, un savant explorateur lui racontant ses découvertes s’inquiète parce qu’elle ne reçoit plus de nouvelles. Alors, elle décide de partir en Afrique à sa recherche. Quel récit ! C’est l’aventure avec un grand A où l’on suit Jeanne à la découverte de l’Afrique sur un rythme syncopé à l’image de l’alternance de pleines pages magnifiques ou de dessins plus étroits et serrés mais toujours délicats et attentifs aux détails.

Fred Bernard a l’art de vous raconter des histoires certes rocambolesques dirons quelques rabat-joie, de vous prendre par la main et de vous embarquer loin très loin. Ces personnages sont à la fois drôles, attachants excessifs minables parfois (cf. Eugène…) mais toujours justes et ô combien humains !

Bref, une bd à ne pas rater…

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La Vie secrète des arbres en BD

Une bouffée d'oxygène ou un énorme bol d'air frais et pur, voilà un des effets de cette lecture !

Mais "La vie secrète des arbres" est surtout une mine d'informations sur la nature, sur les êtres vivants qui nous entourent et sur les arbres.

Ces connaissances partagées nous permettent une vraie prise de conscience et nous invitent à regarder autrement la nature et surtout à remettre en question nos comportements et nos traitements incohérents. Au fil de la lecture, on se sent parfois affligé du désastre causé par l'intervention humaine mais on apprécie surtout le bonheur et la chance d'avoir des arbres et toute la nature qui interagit avec eux.

J'aimais déjà les arbres avant de commencer ce livre mais je les aime encore plus maintenant !

Je recommande cette BD évidemment à tous les amoureux de la nature (ils ne seront pas déçus) mais également à tous les autres pour la découverte !
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La Vie secrète des arbres en BD

Le livre m’avait intriguée à sa sortie, tant il apparaissait comme une source de révélations révolutionnaires sur les arbres et leur « société ». Je n’ai finalement jamais pris le temps de le lire et je me suis réjouie de découvrir cette bande dessinée qui m’a permis de me rattraper en deux heures.

Le propos est dense mais accessible : on apprend une foule de choses sur les forêts, les arbres, les animaux et les champignons.

Le dessin est rêveur : aquarelle et flou, léger comme une feuille au vent. Au service du texte. Presque documentaire.

Ne cherchez pas l’histoire, il n’y en a pas réellement, si ce n’est celle de l’auteur du livre, mais laissez vous porter dans ce voyage au cœur des bois et puis allez vous promener en forêt ! (C’est l’envie qui m’est venue tout au long du livre en tout cas)
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La Vie secrète des arbres en BD

Sublime, passionnant, fascinant !

Je pourrais en ajouter encore. Je n'ai pas lu le livre qui a inspiré cette BD. Alors, je découvre tout de la vie des arbres et depuis je ne les regarde plus de la même façon.

Il émane de cette BD, un amour intense pour la nature et un désir de transmettre un savoir complexe et pourtant nécessaire. A diffuser, prêter, offrir à grande échelle afin de sensibiliser encore et encore...

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La Vie secrète des arbres en BD

La vie secrète des arbres en bd fait suite à la très bonne vente et impact du livre. Un passionné de la nature et plus précisément des arbres nous explique son parcours et découverte depuis qu il est petit. Cet intérêt le guide vers le métier de garde forestier avec toutes les aberrations qui l accompagnent.

Le scénario est plus un échantillon de toutes les découvertes sur l arbre et ses différents bienfaits. L arbre est le sujet principal de cette bd et il est indispensable à notre présence sur terre. En ce qui concerne le graphisme on peut souligner le travail de Benjamin flao que ce soit sur les couleurs et les traits hyper réaliste avec une très belle aquarelle, alors que les personnages eux sont secondaires et sont beaucoup plus stylisés.
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On nous a coupé les ailes

Comment aborder la terrible période de la première guerre mondiale avec les enfants, j'ai trouvé que ce petit livre était très bien fait, bien illustré, très bien écrit, très émouvant quand on voit d'abord l'insouciance des enfants puis les bombes, les avions et les conséquences. Un très bon livre documentaire.
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La Fille du Samouraï

Un autre roman illustré de Fred Bernard et François Roca à vous faire découvrir?

"La fille du samouraï". Vous le connaissez?

Le début d'histoire est habile, faisant référence, sur une scène de théâtre et dans le récit, à l'une des histoires du duo d'auteurs "L'homme bonsaï".

Fred Bernard nous avait déja habitué à ce jeu de clins d'oeil ou de narration de mise en abîme, l'histoire dans l'histoire, justement avec cette aventure de l'homme bonsaï.



Les récits de Bernard et Roca font souvent la part belle aux raconteurs d'histoires, aux collecteurs de légendes, aux gardiens de la mémoire et des récits inoubliables.

Dans "l'homme bonsaï", c'était un marin qui confiait à un petit comité de clients dans une taverne sa rencontre avec l'homme arbre et ce dernier lui avait à son tour raconté sa génèse d'homme bonsaï. le bouche à oreille. Voici comment voyageaient les contes avant d'être consignés dans les livres que nous tenons dans les mains. Avec les livres, c'est sûr, les histoires voyagent plus loin.



Des pirates chinois nous passerons alors aux samouraïs japonais.

Nous sommes encore au XVIIIème siècle.

Place à la scène, bienvenue au Concours d'histoires vraies ou presque", sur le thème de l'Orient.

On ne sait pas qui racontera ceci aux lecteurs mais l'auteur Fred Bernard écrira qu'il écoutait au premier rang le personnage de Tomé, qui racontera,lui, sa propre histoire au grand public du théâtre.

Tomé Dias, ce n'est pas un nom très japonais. Il faudra se montrer attentif à ces petits détails.

La rencontre de Tomé et Tomo, son épouse, est presque à l'image d'un conte merveilleux sur les images de Roca.

Mais nous savons qu'il se tient sur scène avec une main en moins.

Premier frisson, malgré la beauté captivante de Tomo.

Les tatouages qui la recouvrent d'idéogrammes en font une attraction exotique pour la scène, une oeuvre d'art faite de chair et de sang, une créature singulière et envoûtante pleine de mystère pour le public occidental du théâtre.

De nouveau, nous partons de la fin pour remonter au début de l'aventure.

Quelle aventure!



Elle est toujours éprouvante, parfois cruelle et la mise en scène de mise en abime, l'histoire restituée comme un théâtre musical au public, sera une astuce narrative qui permettra une distance avec plus de charme.

Tomé échouera par le passé en bateau sur une île japonaise et se trouvera recueilli par un vieil homme aveugle et sa fille. Tomo.

Le vieil homme était un Ronin comme l'on dit ( un samouraï sans maître), on le devine et il a un passé de guerrier libérateur.

Petit saut dans une autre histoire dans le temps.

Il s'installa sur cette archipel où il vit et un temps, protégea les villageois de l'archipel de guerriers dragons, rien qu'avec la force de son sabre et guidé par une foi du triomphe du bien.

Et puis, il perdit la vue contre ses dragons et les villageois ne voulurent pas se défendre par eux-mêmes. L'aventure nous raconte donc aussi son exil, abandonnant les villageois opprimés à leur sort par dépit. Mais le passé n'aura pas oublié le vieil homme et viendra le chercher.

C'est tout ce périple que nous suivrons et notre imagination galopera, ira bon train.

La main coupée de Tomo. L'absence du vieil homme sur la scène.

Ces dragons existent-ils vraiment?



Les illustrations de Roca continueront leur fabuleux travail d'ambiance entre scènes d'intérieur intimes à la lumière tamisée et scènes d'extérieur au goût de voyage et à la lumière éclatante. Ces jeux marqueront et suivront les passages d'une histoire à une autre. C'est astucieux et séduisant. Toujours.

Nous ne saurons pas si il faudra croire Tomé sur son histoire, certains éléments des images sèmeront le doute. C'est habile. Parfois le texte prendra ses libertés, invitant les lecteurs à décrocher sur ses propres images et d'autres fois, l'image de Roca nous démontrera que le texte ne peut se passer de lui puisque les images révèleront des choses que le texte ne dira pas toujours, qui nous placeront sur le fil du doute.

Tomé n'est-il qu'un menteur talentueux, qu'un bon raconteur d'histoires?

On aime encore.
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Le Jour où les animaux ont choisi leurs cou..

"Un lémurien gris, curieux du remue-ménage, auprès de la pieuvre insiste: "Moi aussi, j'en ai assez du gris. Peins-moi ! Peins-moi et sois fantaisiste !

Le lémurien repart bientôt avec une grande queue noir et blanc, une robe beige élégante, une robe beige et élégante, de beaux yeux bleus. .."

C'est l'histoire originale et étiologique de la mise en couleur de tous les animaux.



L'auteur Fred Bernard, dans une belle verve rythmée de poésie et d'une cadence presque musicale, reviendra aux origines du monde, du temps où les animaux n'étaient pas encore en Technicolor mais bien en vieux noir et blanc.

La perspective de ce nouveau Big Bang sera amusante et presque douteuse, prise à contre-pied de l'idée car une caisse qui tombe dans l'eau avec son contenu répandu, ne fera pas toujours du bien à la nature, on le sait.

Tandis que là, c'est tout au contraire le début d'un renouveau, riche et très coloré.

Plouf, une caisse rempli de tubes de peinture atterrie comme une météorite !

C'est une magie qui explosera au fond de l'eau, des couleurs et des pinceaux flottants qui referont le paysage grâce à certains animaux qui auront la fibre d'artiste et chacun passera sous la brosse.



Ce petit monde entre deux pages tournées deviendra un tableau qui va se constituer au fur et à mesure.

Et oui, les imprimés tachetés, rayés ou les tons unis, ne seront que le fruit de la créativité des animaux eux-mêmes.

L'illustration de Lisa Zordan est fraiche, savoureuse, presque fruitée. Avec la palette de couleur qui va se déployer, se révèlera une autre, tout aussi éblouissante: la diversité animale dans ce monde sauvage.

La fin sera bien vue aussi;

On a aimé.

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Le secret de Zara

Depuis qu'elle sait tenir un crayon, Zara dessine, tout le temps, partout , partout même sur les mûrs, au grand désespoir de ses parents qui lui confisquent ses couleurs. Mais il en faut plus pour arrêter cette artiste en herbe.

Une bande-dessinée pour jeune public mais dans laquelle les grands se retrouveront aussi, attendri par cette enfant qui n'a que sa passion en tête.
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Carnet d'un voyageur immobile dans un petit..

Faut-il aller loin de chez soi pour vivre un moment d’émerveillement ? Dans « Le carnet d’un voyageur immobile dans un petit jardin », Fred Bernard a saisi la nature dans toute sa splendeur avec ses pinceaux… en observant chaque détail de son jardin. Une invitation à observer pour voyager !



Imaginez un carnet de voyage réalisé sur un terrain de tout juste 700 m2. Vous vous dites qu’il y a peu à découvrir ? Que la lassitude sera rapide ? Détrompez-vous ! Avec ce carnet d’aquarelles, Fred Bernard vous entraîne dans un pays méconnu, celui d’un jardin de campagne.

Ce sont de véritables tranches de vie qu’il offre aux jeunes lecteurs, Ses dessins pris sur le vif et agrémentés de commentaires non dénués d’humour titillent la curiosité à chaque instant. Cerise sur le gâteau, l’auteur distille quelques notes culturelles entre deux aquarelles avec des citations d’auteurs célèbres.


Lien : https://www.unlivredansmaval..
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