Coup de cœur pour ce carnet illustré à l'aquarelle par Fred Bernard qui présente son jardin (pas si petit que cela :-)) en Bourgogne: arbres, plantes, fleurs, insectes, oiseaux et autres animaux sont répertoriés au fil des saisons.
A travers les descriptions, le soin apporté aux détails et les touches d'humour, on sent tout l'amour que porte l'auteur à son merveilleux théâtre de verdure, que l'on a bien envie de visiter !
Commenter  J’apprécie         50
Quel bonheur de pouvoir lire le roman "La vie secrète des arbres" dans la version bande dessinée. Le dessin correspond tout à fait avec les propos qui sont mis en avant dans cette sorte de biographie de Peter Wohlleben. Les arbres sont représentés au fil des saisons et tous les petits insectes et les autres animaux un peu plus gros qui peuplent les forêts sont détaillés et minutieusement présentés.
C'est une lecture passionnante.
Commenter  J’apprécie         50
: Nous raffolons du travail du duo Fred Bernard/ François Roca, maîtres de l'étrange dans le cours de la grande Histoire et raconteurs d'amours tragiques, en grand format très illustré.
Après une rencontre récente avec l'illustrateur, l'envie nous a pris de découvrir quelques titres que nous ne connaissions pas encore autrement que par leur première de couverture.
Merci Monsieur Roca.
"L'indien de la Tour Eiffel".
Nous sommes dans le fait divers de fiction, avec une esthétique à la saveur française de la fin du XIXème siècle.
Quel drame!
D'emblée nous savons que les amoureux de la première de couverture ne sont plus.
Quelle horreur! Tombés de la Tour et l'indien Billy Powona est accusé du meurtre du frère de sa belle, Alice La Garenne.
L'ambiance est au Polar avec un rapport de police figuré en début, qui nous permettra une présentation des victimes, des accusés, une restitution des faits (supposés).
On le sait les faits peuvent être trompeurs.
Mais rien ne jouera en faveur de Billy: avec des victimes retrouvées scalpées.
Une situation à vous donner le frisson.
Fred Bernard et François Roca nous replacent un peu dans ces ambiances de journaux aux annonces sordides, ces histoires noires, passionnantes et passionnées qui faisaient parler le tout Paris et raser les murs en rentrant chez soi.
Bien évidemment, après une première de couverture avec la Tour Eiffel en fond et un baiser romantique plein de fougue qui nous rappellera les célèbres amoureux du "Le Baiser De L' Hotel De Ville" de Robert Doisneau", les ados lecteurs s'attendront à une injustice cruelle et manifeste à leur raconter.
Les circonstances seront cruelles, violentes, dangereuses, mais si romantique, l'ambiance est au Paris canaille, aux mauvais loulous de cabaret et aux ouvriers tatoués.
Cela chantait et cela dansait au sommet, sur la butte de Montmartre avec la belle et flamboyante chanteuse de l'établissement " La Bête à Bon dieu".
La récompense de Billy qui s'esquintait le dos et les bras sur les chantiers de la prochaine Exposition Universelle.
Sur les images de François Rocas, on la voit, la Tour, elle est en cours de construction.
Quel évènement! Certains l'attendent, d'autres la contestent déja dans le paysage.
Billy a t-il vraiment sa place dans ce monde où, pour nous, un indien aussi robuste que, lui, déteint avec le Paris rétro?
Le roman illustré, à recommander aux grands ados (et même à tous les adultes qui aiment les récits mûrs et joliment illustrés pour la jeunesse), reprendra les derniers instants du couple et ici, connaitre leur derniers instants pour revenir dans le temps ajoutera de l'émotion, plaçant les lecteurs dans une boucle dont ils souhaiteront cerner tous les ressorts.
Pourquoi Billy aurait-il voulu assassiner le frère de sa belle? Billy ne nous semblera pas habiter d'un démon quelconque au fil des pages tournées même si certains de ceux qui s'adressent à lui et le procès verbal de la police en introduction ne se privent pas de le présenter comme un "sauvage", une bête.
Qui est l'ange et qui est l'assassin?
C'est tout le sel, le poivre et le piment rouge des récits de Bernard et Roca, ils nous bouleversent dans le traitement récurrent de la différence, leurs personnages sont des marginaux, ils sont des "monstres" aux grands coeurs qui joueront avec les cartes( souvent mauvaises) que le destin leur a accordé et les personnages aux belles apparences sont inversement des démons de cruauté ordinaire qui ne verront aucune raison de faire preuve d'un peu de pitié.
Ces titres feront grandir et réfléchir.
On aime.
Commenter  J’apprécie         50
Le principe est celui d'une visite comme dans un zoo. Cependant, à la place des animaux, nous aurions droit aux habitants d'un village à savoir Chalonnes-sur-Loire. Il s'agit en effet de brosser le portrait de ces gens à la manière animalière. Tout un exercice de style qui ne m'a guère convaincu.
En effet, c'est tellement bavard que les dialogues sous forme de monologue prennent toute la place sur le dessin. Cela en devient pratiquement assommant au fil de la lecture.
C'est dommage car l'idée de départ était intéressante mais c'est son exploitation et la forme prise qui ne cadrent absolument pas.
Commenter  J’apprécie         50
René raconte la Première Guerre Mondiale à laquelle il participe. Il alterne les récits de tranchées, de combats, avec des scènes d'insouciance lorsqu'il était enfant. Il était heureux avec ses frères et sœurs, ses cousins quand tous gambadaient dans la nature, observant les insectes voler. Il aime tout ce qui vole et notamment les avions. Il est passionné d'aviation. René raconte l'histoire de l'aviation : les premiers vols des frères Wright, la traversée de la Manche par Blériot, le premier combat aérien, le prestige des chevaliers du ciel...
Nombreux sont ceux, autour de René, qui périssent lors de ce conflit de quatre ans. Lui en réchappe. Après la guerre, il poursuit sa carrière de joaillier mais il ne volera jamais. On lui a coupé les ailes.
J'ai eu beaucoup d'émotion à lire cet album. Les dessins restituent l'horreur de la guerre sans pour autant que ce soit dur à regarder. Ce livre est parfait pour un public de CM.
Cet album me fait penser à la BD "La guerre des Lulus" car on y trouve la dureté de la guerre et la naïveté enfantine.
Ce livre a reçu le prix des jeunes lecteurs de l'Oise 2014-2015.
Commenter  J’apprécie         50
C'est le livre que mon fils doit lire pour l'école. Et je dois dire que cette histoire, sous forme d'enquête et d'énigme policière, est fort sympathique.
Mandibule de Savon et Elytre de Lait sont chargés de retrouver leur reine et vont voyager loin pour résoudre leur enquête. Munis d'un poil retrouvé sur le lieu du kidnapping, ils vont d'abord soupçonner les animaux de la forêt tropicale pour se rendre compte finalement que le coupable n'est autre que l'homme...
Ce petit roman est très court, mais plutôt pertinent quant à l'impact de notre civilisation actuelle sur la nature. Mais c'est aussi drôle et plein de mystères.
Commenter  J’apprécie         50
ALBIN MICHEL JEUNESSE
2020
9782226451538
Nous comptons déja dans le registre jeunesse quelques versions adaptées du roman américain d'aventure de Edgar Wallace et Mérian C. Cooper.
Ce scénario originale pour l'époque, novélisé d'abord, aboutira enfin vers sa première oeuvre cinématographique, célèbre et en noir et blanc en 1933.
Le roi Kong est une légende qui marquera les petits et les grands, depuis que les romanciers- eux-mêmes fascinés par la singularité du phénomène littéraire- et que les grands ou petits écrans décideront de s'en emparer, pour passer l'histoire du monstre d'une génération de lecteurs à une autre.
Les auteurs ne se contenteront pas de reproduire pour mettre entre les mains des nouveaux lecteurs, ils ajouteront à l'oeuvre leur vision de la légende, en respectant les repères tracés par ces auteurs. Il y aura une patte graphique toute nouvelle et aussi une interprétation du texte.
Nous avons en tête le "King Kong" d'Antoine Guilloppé chez Gautier Languereau, celui d'Anthony Browne chez l'Ecole des Loisirs et celui de Christophe Blain édité précédemment chez Albin Michel Jeunesse , puis publié en 2019 chez Robinson.
Albin Michel remettra le couvert, cette fois avec le talentueux duo Fred Bernard et François Roca.
En plus du réalisme très léché et séduisant de François Roca à l'illustration, ses images jouant souvent et paradoxalement d'une lumière artificielle et savamment théâtrale, les lecteurs pré-ados pourront profiter d'une nouvelle perspective de la légende.
L'auteur Fred Bernard apportera du sentiment, cèdera la parole au monstre, ce qui sera assez nouveau.
Nous serons dans ses pensées, celui-ci préférant la solitude à la compagnie des humains, préférant aussi une compagne de son espèce à la solitude elle-même.
Il craint aussi les lances des hommes, il n'est pas sans peur ni invincible.
La première scène ne s'ouvrira pas sur les hommes blancs occidentaux qui viendront envahir son royaume pour le tournage d'un film, comme d'accoutumée.
Majestueux, Kong se présentera de toute sa hauteur le premier, scrutant la mer comme perché sur un balcon, un géant finalement assez romantique et mélancolique.
Il n'est peut-être pas la bête sauvage et enragée qui fera la fascination des esprits.
Nous savons que la richesse de l'oeuvre reposera aussi sur cette ambivalence, ce renversement qui fera de l'homme blanc le prédateur dans sa jungle urbaine, avec la bête une fois capturée et ramenée en Amérique, pour y être exhibée comme un monstre de foire chic sur les planches de Broadway.
La version de Fred Bernard sera en effet dans l'émotion, la tendre aussi et non toujours dans la peur.
L'auteur trouvera des raisons à peu près à chacun pour faire ce qu'il aura à faire, en peu de mots: aux indigènes, cannibales par nécessité, à Jack, qui travaillera dur en tant que second du capitaine du bateau qui arrive sur l'île de Kong; à Ann, jeune actrice qui se laissera tenter par une offre de film très loin de l'Amérique, pour gagner un peu d'argent.
Carl Denham, le réalisateur, ne nous apparaitra pas forcément déja comme un personnage égoïste et malfaisant.
Fred Bernard soulignera juste la passion du cinéma et l'envie d'aller au bout de son projet.
Mais les actes parleront pour lui par la suite.
Nous percevrons le caractère périlleux de l'affaire, tourner un film sur une terre peut-être hostile.
Il y aura pourtant plus à redouter que les tribus que Carl Denham tentera de rouler pour obtenir ses avantages.
Mais qui roulera qui?
Car les tribus savent qui vit aussi ici.
Les auteurs ne perdront pas de temps à nous lancer des les temps forts de l'histoire et en quelques raccourcis nous serons dans la véritable "Action!".
Pourquoi se précipiter?
Pour l'accessibilité de la version, bien sûr, d'une part.
Et aussi d'autre part, parce que l'occasion fera le larron, que l'enlèvement et le sacrifice de la pauvre Ann à la bête seront récupérés par l'odieux cinéaste qui commencera à tourner son film.
Le temps, c'est de l'argent.
Nous ressentirons du côté de la blonde jeune fille, prise entre les mains du primate comme dans un étau.
Courageuse, elle cherchera à l'apprivoiser.
Il y aura donc une psychologie des personnages qui sera intéressante à découvrir pour les lecteurs.
Nous distinguerons des nuances entre civilisation, sauvagerie et monstruosité.
Il y aura étrangement une véritable romance entre la Belle et la Bête dans l'amitié qui les unira.
Ce choix d'adaptation s'inscrira parfaitement bien dans l'ensemble des albums du duo d'auteurs
La version de King Kong sera intéressante et bien entendue à découvrir pour les fans de Bernard et Roca, mais pas que.
Commenter  J’apprécie         50
Que faire quand on déteste une bd dès les premières pages ? Eh bien, il faut se forcer à la lire même si elle comporte 110 pages ! C'est vrai que commence alors un long calvaire digne d'une violence inouie faite à soi-même. Mon côté masochiste a quand même ses limites.
Autant, je peux aimer dès les premières pages une oeuvre, autant je peux la mépriser lorsqu'elle ne m'apporte pas tous les bienfaits que j'attends d'une bd.
En gros, je ne suis pas entré dans l'histoire que j'ai trouvée assez saugrenue avec un graphisme repoussant ce qui était la cerise sur le gâteau. L'épuration des traits a également ses limites...
Maintenant, je ne vais pas faire mon méchant. Je n'ai pas aimé : c'est tout. Il n'y a plus rien à ajouter. Ceci dit, je ne repousse pas le message écologique sur le devenir de notre planète : loin de là. Simplement, cette histoire a eu du mal à me donner des émotions.
Commenter  J’apprécie         54
Cela commence comme une vulgaire histoire de pirates sanguinaires et cruels pour se terminer comme un véritable conte ayant pour cadre la mer de Chine et donc sa sagesse philosophique.
Un pauvre jeune potier est embarqué sur un navire pirate où il sera maltraité. Il est finalement abandonné sur une île déserte où trône un arbre géant. Des graines vont tomber. Petit à petit, il va commencer à pousser un bonsaï sur sa tête. Il finira par échapper à cette île en étant recueilli par des pirates chinois. Va commencer alors une aventure mi-fantastique faite de batailles, de morts et de vengeance.
C'est un conte à la fois tendre et maléfique. Il y a également une belle histoire d'amour assez charnel qui fait effet parmi les dessins de tapisseries chinoises. J'ai beaucoup aimé le cadre exotique des mers du Sud-Est asiatique. C'est emprunt également d'une certaine forme de poésie. Je reprocherais néanmoins une calligraphie assez enfantine qui ne correspond pas bien à ce genre de récit parfois cruel.
Au final, nous avons une histoire assez originale. Qui n'a pas rêvé d'avoir un bonsaï qui pousse sur sa tête à la place de cheveux ? Bon, c'est beaucoup d'entretien. Avec moi, généralement, les bonsaïs meurent. Qu'en sera-t-il dans ce one shot ! A vous de le découvrir ...
Commenter  J’apprécie         50
Avec Henry on découvre un personnage qui trouve un sens à sa vie au coeur des attractions de Coney Island au début du XXe. Il faudra l'incendie du parc pour que les événements de sa vie prennent sens et qu'il retrouve la fierté de son papa, alors devenu maire de New-York. Un bel album.
Commenter  J’apprécie         50
Les éditions Delcourt nous offrent une petite merveille dessinée par benjamin FLAO sur un scénario de Fred Bernard. Une histoire courte et colorée comme l'indique la couverture. Le style graphique est génial et l'histoire très sympa. Je la conseillerais pour des lecteurs de tous âges.
Commenter  J’apprécie         50
" Les stylos et les crayons ennuyèrent très vite Zara. Elle rêvait de la matière, de la pâte, des brillances et des transparences de la peinture à l'huile. Patiente et maligne, Zara se dit qu'elle n'avait plus qu'à grandir afin de pouvoir atteindre les fameux tubes en cachette...".
Elle nous amuse cette petite Zara débordante d'énergie et ne connaissant aucune limite tant qu'il s'agit de peinture.
Les parents ne savent plus à quels saints se vouer tant ils frottent les sols et les murs.
Zara a delà un talent éphémère, elle est freinée dans sa frénésie créatrice. Pauvre petit bout de chou...
Avec humour, nous nous trouvons partagés entre le calvaire des parents et les désirs viscérales de Zara de peindre.
Zara va s'accommoder, vivre à côté, prendre le temps puisqu'on ne peut en gagner, le temps d'être plus grande...pour monter sur une chaise et attraper ses fichus pots de peinture placés en hauteur.
Tandis que les parents rient jaune, nous sourions vert, bleu et bien d'autres couleurs.
Tandis que les parents pensent avoir calmer le volcan artistique, Zara expérimente et développe son jardin secret. Si les parents savaient ce qui se trame dans les pièces au dessus de leur tête...
En refermant la BD de Fred Bernard ( oui, le Fred de L'association Bernard et Roca), nous avons le sentiment d'être tombé sur une histoire familière, vécue, certe mais surtout vraie.
Nous laisserons aux jeunes lecteurs le soin de se renseigner sur une certaine Sonia Verrières alias ...Zara.
À découvrir.
Commenter  J’apprécie         50
"Tragédie dans la pampa" aurait pu être le sous-titre de cette magnifique bd. Un couple vient d'arriver dans un élevage retiré, une femme qui accepte les coups et la solitude, au loin un indien, dernier de son espèce, et une bête mystérieuse qui massacre les bêtes. Des destins brisés, des secrets trop lourds, l'envie d'être reconnu, le besoin d'être aimé... Un titre fort qui nous interroge.
Commenter  J’apprécie         50
Ce conte de Fred Bernard est de facture classique, sans surprise et raconte la rencontre d'un jeune ogre Vermeer et d'un petit d'homme Paul. Ils sont victimes des préjugés de la méconnaissance, considérant l'autre comme un monstre. C'est donc un petit conte de sagesse sur l'acceptation de soi. François Roca réussit bien à rendre l'atmosphère de cette histoire dans des pleines pages où les couleurs chaudes et froides se mêlent toujours avec harmonie. Un plaisir plus pour les yeux que pour l'histoire qui manque de piquant, de mystère, de magie... d'un supplément d'âme... Dommage !
Commenter  J’apprécie         50
En 1914, alors que René est à peine adulte, la guerre éclate. Dans les tranchées, il se remémore son enfance, quand il jouait avec sa famille et rêvait de devenir aviateur… Cette histoire touchante est tirée d’une histoire vraie : il s’agit du brigadier René Nicolas qui, même s’il a survécu, n’est pas devenu pilote comme il en rêvait enfant.
Les illustrations d’Emile Bravo sont superbes et apportent une véritable ambiance à l’album. Alternant entre souvenirs et lettres, le texte traitera de la guerre avec justesse et poésie. Cette alternance entre l'horreur des tranchées et l'oisiveté de l'enfance montre comment la guerre a brisé des vies, des foyers, mais aussi des passions ou des rêves... Un petit bijou qui révèle l’enfer de la guerre et qui peut être aussi bien lu par un adulte que par un enfant (7/8 ans). E. C.
Commenter  J’apprécie         50