Les garde-fous sont ce qui nous préserve de la folie.
Simples rambardes ou constructions mentale qui empêchent de basculer, au propre ou au figuré.
Tout commence dans une atmosphère fantomatique. Une maison plantée au milieu d'un lac qu'on ne peut rejoindre que par barque. Boris Lentz l'a fait construire pour sa femme, Alice, qui ne supoorte pas la ville et préfère l'isolement.
Un tunnel sécurisé permet de s'y rendre à sec, mais cet artifice est jalousement gardé par les propriétaires. Une réception va avoir lieu et les invités débarquent. Les maîtres de cérémonies sont dans l'éditions. Auteurs, éditeurs, attachés de presse... tout un microcosme qui s'autocongratule dans une étrange ballet d'apparences. Magda fête son nouveau roman, Boris Lentz y voit le dernier acte avant un repos bien mérité, Alice y sacrifie à ses obligations tandis que son père s'énerve qu'on le présente comme "à la retraite". L'attachée de presse tente de débaucher le stagiaire avant de se rabattre sur un extra.
La routine.
Jusqu'à ce qu'un policier contacte Lentz par téléphone.
Onctueux, inquiétant, malsain, il évoque Boone, un tueur en série qui pourrait avoir fait de la maison de Lentz le décors de son prochain crime. Il serait peut-être déjà là. Il pourrait être parmi les invités, indétectable. Ou bien quelqu'un de plus proche, comme ce stagiaire emprunté. Lentz lui-même pourrait bien être suspect. Et ce policier trop sûr de lui est-il bien qui il prétend être ?
D'une écriture subtil qui manie le non-dits et les doubles-sens, ce livbre intrigue beaucoup. Bézian y déploie son style à la fois souple et très sec. Les personnages sont diune élégance inquiétante. Les postures et expressions franches et pourtant teintée d'une forme d'abstraction. C'est brillant, jusqu'à une conclusion qui tombe un pau à plat. Tout ça poiur ça, me direz-vous ? Sans doute, il semble manquer un élément. Bézian voulait sens doute en dire plus. ce qui dissimule la surface de ce lac est trop significatif pour ne pas voir un sens plus profond que la simple "coïncidence" qu'elle semble être. Il manque quelque chose, vraiment. Mais Bézian reste unn auteur que j'aime beaucoup.
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Un tueur qui tue des savants travaillant sur l'espace. Mais qui est ce fameux docteur radar?
Une BD dont le scénario est intéressant mais tout est gâché par des dessins qui voudraient exprimer le mouvement mas qui ressemblent à des gribouillis. Pas aidés par une colorisation unique et sombre sur beaucoup de cases.
Une déception.
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Une oeuvre captivante en ce sens qu'elle peut aussi bien fasciner que dérouter... Un graphisme d'un esthétisme éblouissant. Une atmosphère insaisissable entre la folie et le dégoût... Presque une impression d'être dans la vision d'un cerveau malade.
Captivant donc mais déroutant car une impression d'inachevé ou plutôt de manque d'exploration détaillée... Mais un univers qui laisse un goût prononcé de "revenez-y"
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Avec cet album, nous voilà transportés dans les années 20 et une ambiance feuilletonnesque à la Arsène Lupin. Certes, l’action est trépidante et enlevée, extrêmement bien ficelée mais c’est le graphisme qui emporte l’adhésion : tout en mouvement, il a la grâce –et le tourment- de longs traits noirs et sert à merveille un scénario qui, sans lui, aurait pu passer pour une histoire presque gentillette. Il nous transporte dans un magnifique et sombre climat où tout peut arriver, y compris mourir.
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Une couverture sobre et intrigante, un dessin et des couleurs très dynamiques : je me suis laissé facilement aspirer dans l'album et suis vite entré dans l'univers des auteurs. Le scénario, quelque part entre Fantomas et Hercule Poirot, est très efficace et original. Le récit très rythmé se calque très bien sur le dessin, même si ça vire parfois dans le trop rythmé, trop rapide et qu'on finit par s’essouffler à suivre partout en courant les personnages dans leur course poursuite effrénée.
Un bon album, original, mais auquel il manque un petit truc difficile à cerner.
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intéressant
ce qui m’as attirée est le double roman graphique deux histoires en 1
La forme était interpellante
Ç’est très court et il faut s’imaginer beaucoup avec peu de contenu, c’est agréable à regarder et on entre dans le concept facilement
C’est une Bonne lecture
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Le trait de Bezian est très original et ne plaira pas à tout le monde. C'est ce trait qui m'a attirée. Sa force réside dans sa capacité à asseoir des ambiances minimalistes, oppressantes, lourdes. c'est extrêmement efficace. J'ai en revanche été un peu déçue par le scénario, ou plutôt par le traitement du scénario. Car le scénario en lui-même est attractif : une villa isolée dans une forêt au bord d'un lac, un tueur en série qui rôde, frappera-t-il ici, qui est-il, que cherche-t-il ? L'auteur traite l'histoire à travers une succession de scènes intrigantes. Au final pourtant, il survole ce scénario pourtant prometteur. La fin est expéditive, semble sortir de nulle part. Allez-y pour le trait, le style graphique, qui est remarquable.
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c'est pas mal maif finalement les dessins m'on decu malgrè une bonne enquete
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un nouveau livre tout en atmosphère. Après 'les garde-fous' qui se déroulait essentiellement dans une maison moderne et désincarnée, cet 'aller retour' se déroule au contraire dans un village très traditionnel et enraciné dans un climat étrange teinté de nostalgie. Ces deux récits sont d'ailleurs relié, mais ce récit se suffit amplement à lui-même.
Raconter l'histoire n'aurait guère de sens. Basile Far 'enquête sur une disparition' dans un village du côté du Canal du Midi. Mais quelle étrange enquête puisqu'il se contente d'errer sans but.
Narré essentiellement à travers une voix off monocorde (qui, à une seul moment passe de la troisième à la première personne), ce récit monochromatique et brumeux invite à la contemplation. Bézian réussit admirablement à traduire cet aspect contemplatif. Son dessin et surtout sa mise en page donne corps à ce voyage immobile.
Sans doute trop long, mais pas sans intérêt.
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Ne touchez à rien est un recueil de nouvelles tournant autour d'une maison bordelaise. Les anciens propriétaires, un couple féru de taxidermie, très attachés à leur maison, se sont fait naturaliser à leur mort afin de rester à jamais dans leur maison. Les nouveaux propriétaires doivent s'engager à laisser la demeure en état. Interdiction donc de toucher aux corps naturalisés. Au fil des ans, les propriétaires successifs s'acquitteront plus ou moins bien de cette exigence. Ceux qui renâclent sont rappelés à l'ordre, les autres bénéficieront parfois d'une étrange protection lorsque le besoin s'en fait sentir.
Il me semble qu'un des éléments centraux du travail de Bezian est le temps, traité de diverses manières. Cause ou conséquence, ses histoires se caractérisent par une certaine intemporalité. Difficile de vraiment les situer dans le temps et parfois difficile de se faire une idée précise du temps qui passe. Dans Ne touchez à rien, cette obsession s'exprime par un 'îlot' sur lequel ne semble pas avoir de prise. Chaque histoire commence de la même manière, même séquence de cases s'ouvrant, si je ne me trompe, par une vue d'ensemble nous renseignant sur l'époque, les cases suivantes se concentrant sur la maison, puis la porte d'entrée qui ne change guère, comme si le temps n'avait pas de prise.
Les histoires qui composent Ne touchez à rien jouent sur des variations fantastiques connues, qui évoquent plutôt Guy de Maupassant ou Edgard Allan Poe (à mon humble avis, je précise). Il n'y a rien de follement original, mais l'alchimie fonctionne parfaitement parce que Simsolo sait doser ses effets et que Bezian est un dessinateur formidable. Le travail sur les couleurs, s'il peut paraître surprenant de prime abord, se révèle très réussi.
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