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Critiques de Frédéric Bézian (93)
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Le Courant d'Art : De Byrne à Mondrian - De M..

Une bande dessinée qui ouvre une passerelle entre les médiums, les sensibilités, qui démontre (...) la force du travail de cet auteur hors du commun qui pose des pistes de lecture, de réflexion très intéressantes
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Le Courant d'Art : De Byrne à Mondrian - De M..

Les deux récits de cette bande dessinée – bande au sens propre puisqu'il s'agit d'un leporello – suggèrent les influences réciproques d'un géomètre esthète du XIXè siècle sur un peintre de vingtième siècle. Influence réciproque – devrions-nous dire plutôt « par anticipation », comme Pierre Bayard pour le plagiat par anticipation ; Frédéric Bézian a imaginé Oliver Byrne (1810 – 1880) influencé par Piet Mondrian (1872 – 1944) et vice versa par les voies du surnaturel.

Le mathématicien Oliver Byrne fut l'auteur d'une édition des Éléments d'Euclide dans laquelle « des diagrammes en couleurs et symboles sont utilisés au lieu de lettres pour assurer une plus grand facilité d'apprentissage ». Quant à Mondrian, sa froide application à décharner la peinture par réduction drastique à la géométrie de l'angle droit en trois couleurs primaire en a fait une référence scolaire de l'art du début du Xxè siècle. L'un donnait de la chair aux théorèmes d'Euclide pour mettre au jour les beautés de la géométrie ; l'autre désincarna la peinture comme pour en faire l'égale d'une science qu'il se représentait sans doute comme une beauté froide et inaccessible. Car c'est bien de sensualité qu'il s'agit ; libido sciendi et libido (frustrée) tout court vont de pair pour les deux hommes qui sont aussi des amoureux déçus. Ce vice versa crée comme un courant d'art qui circule à l'infini dans le recto verso de cette bande dessinée qu'on aurait pu imprimer sur un ruban de Möbius.
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Paroles de taulards

C’est à l’initiative de l’association BD Boum de Blois que cet album a pris naissance en donnant la parole à des détenus de la Maison d’Arrêt de Blois. Cet ouvrage est une suite de courts récits présentés en bandes dessinées en noir et blanc produites par plusieurs dessinateurs.



A découvrir !

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Les garde-fous

« Les garde-fous » de Frédéric Bézian est une bande-dessinée dérangeante, un huis clos angoissant et amer qui laisse une impression désagréable dans son sillage. Pour ma part, ce fût une lecture éphémère, plutôt maussade et inconsistante mais rattrapée par un graphisme percutant.



Une villa luxueuse, isolée au bord d’un lac, à la lisière d’une forêt. Des personnages puant le fric et la suffisance. Le décor est planté. C’est un cadre idéal pour instaurer une ambiance glauque et oppressante. Dans ce huis clos va se dérouler une véritable chasse à l’homme. Boone, tueur en série traqué par la police, semble avoir jeté son dévolu sur ce lieu cossu et reculé pour y coincer sa prochaine victime. Alors les flics campent, forcés de cohabiter avec ces habitants peu enclins à coopérer…



Le postulat de départ est bon mais souffre d’un manque de profondeur. Le événements s’enchaînent à toute vitesse et ne laissent pas le temps au lecteur de les saisir et de s’en imprégner. L’impact voulu n’a pas eu lieu et je suis restée en retrait de cette traque. Les personnages sont peu avenants, très antipathiques, d’une insensibilité agaçante et font preuve de trop de détachement face aux circonstances. L’environnement dégage l’odeur fétide de l’orgueil et du dédain, on s’y sent étranger, notre présence en ces lieux est déplacée…



A l’image de la villa, le dessin est anguleux, rêche. Beaucoup de silhouettes noires se découpent sur des fonds aux couleurs unies et tristes, créant une ambiance profondément malsaine mais merveilleusement réussie. Bézian fait preuve d’une grande maîtrise graphique !
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Aller-retour

Onirique, elliptique, poétique... Cette bande dessinée est tout cela à la fois au travers des pérégrinations, tant physiques que mentales, du héros apparemment détective arrivé dans un petit village pour une enquête dont l'objet reste flou. Le trait et les couleurs, sobres et élégants, ajoutent à cette dimension.
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Quel choc ! Quelle collision ! Le trait de Bézian et l'univers de Sfar et Trondheim nous offrent un Donjon très atypique, mais bougrement réussi. Le destin de ces deux frères, leur rencontre avec le Roi poussière, tout concourt à faire de cet album un titre aussi singulier qu'incontournable. Ne surtout pas se priver de la lecture de la version N&Bl.

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Le Courant d'Art : De Byrne à Mondrian - De M..

Au XIXème siècle, Oliver Byrne fut un mathémicien f-doué auteur d'un essai sur Euclide qui fut très remarqué.

Au XXème siècle, Mondrian fur l'un d'es pionneirs du muouvement Bauhaus; Il est mondialement célèbre pour ses composition géométriques utilisant les couleurs primaires.

Rien ne les relie.

Et pourtant, si vous entrez Oliver Byrne sur google, vous remarquerz que son livre avait la particularité de multiplier les figures géométriques colorées. La tentation d'y voir un précurseur pour Mondrian est séduisante. mais ce n'est pas le cas. Et si, au contraire, Mondrian avait été inspirateur pour Byrne ? Et si un "courant d'art" avait transporté des visions de Mondrian jusqu'à Byrne, à travers le temps ?

Bézian joue avec cette idée, et utilise un procédé narratif particulier: celui du livre-accordéon. le livre se déplie en une longue fresque. D'un côté, il représente des scènes de la vie de Byrne. De l'autre, des scènes de celle de Mondrian. Et un courant d'air chez Mondrian devaint un courant d'art pour Byrne, qui l'inspire.

La structure en accordéon dépasse la simple fonctionnalité de gadget. Il semble y avoir une symétrie entre les vies, articulée autour de ce courant d'art.

Un objet ludique et qui demande sûrement plusieurs lectures pour en saisir toutes les subtilités.
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Docteur Radar, tome 1 : Tueur de savants

L’univers est bien dépeint, les personnages jouent tous bien leur rôle. On dévore cette enquête avec grand plaisir.
Lien : http://www.bdencre.com/2015/..
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Docteur Radar, tome 1 : Tueur de savants

Étrange objet littéraire avec ses visages zombiesques, ses perspectives éclatées, ses cases donnant cette impression d’être en mouvement, le tout dans une grammaire lumineuse et colorée savamment établie.
Lien : http://www.ledevoir.com/cult..
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Docteur Radar, tome 1 : Tueur de savants

1920. Paris. Gare de l'est.

Le professeur Gontran Saint-Clair s'apprête à partir en voyage pour rencontrer l'un de ses homologues, Ludwig Lang, afin de partager le fruit de leurs recherches respectives. Mais son voyage tourne mal et il ne verra jamais l'Allemagne.

Les journaux relatent la mort de l'éminent personnage qui travaillait sur la grande idée de la conquête spatiale. Mais pas un ne mentionne les étranges disparitions de deux autres savants, Aristide Vernon et Bruno Vaillant. Pas un, pas même les inspecteurs de police, ne fait la corrélation entre ces événements tragiques... à l'exception de Ferdinand Straub, as de l'aviation française de réputation et gentleman détective à ses heures...



[...]



Et le petit plaisir de Ferdinand Straub l'amène tout droit sur les traces d'un dangereux criminel : le Docteur Radar !





Le rythme comme locomotive



En plaçant l'incident déclencheur en tout début d'album (la mort d'un savant : la goutte de trop), les auteurs ont d'emblée inscrit leur récit dans le feu de l'action. Dès lors Ferdinand Straub, en qui on voit un héros des temps modernes, insouciant et réfléchi à la fois, ne cesse d'avancer de péripétie en péripétie et se confronte immanquablement au même écueil nommé Radar. Le « docteur » aux multiples visages ne manque pas d'atouts et d'acolytes pour mettre à mal toutes les ruses de Straub, gardant toujours un temps d'avance sur ses poursuivants. Mon esprit me met ainsi sur la voie d'un Fantômas, ennemi retors par excellence, à qui le Docteur Radar n'a rien à envier, et surtout par l'Art du déguisement ! Un parallèle qui peut être poussé jusque dans l'écriture, quasi-automatique, qui emprunte celle des romans éponymes du début du 20ème siècle.



Cette narration à rebondissements ne s'essouffle jamais et, quand bien même les événements sont prévisibles, là n'est pas l'essentiel. Certes, les pistes menant à la résolution de l'enquête sont naturelles. Certes, l'identité du Docteur Radar tombe au bout de quelques pages (ou du moins une identité). Certes on sait comment une scène va se terminer avant même qu'elle ne commence. Ce n'est pas important : ce qui compte avant tout est le rythme qui, lui, ne connaît pas de ralentissement. Tout va à 200 à l'heure, le train file droit et ne saurait être entravé par une quelconque hésitation.

Pour aller dans le sens de ce cap à maintenir, un personnage comme Pascin est inestimable : artiste bulgare aussi talentueux qu'il est débauché, il répond toujours présent lorsqu'il est question de recadrer l'enquête, de remettre son ami Straub sur les bons rails. Et pour ce faire il n'hésite pas à utiliser son immense (et insoupçonné) réseau de connaissances... sinon crapuleuses, disons plutôt nocturnes.





Service réciproque



Autant on pourrait dire que le dessin sert à merveille le scénario, annoncer le contraire serait tout aussi justifié.

Le trait de Frédéric Bézian est explosif et nerveux. Un graphisme aux antipodes d'une ligne structurée : les perspectives sont déformées et les personnages semblent croqués sur le vif. Un travail qui va dans le sens du rythme imposé par le récit et qui renforce cette impression de vitesse.



[...]





La chronique intégrale à lire sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Archipels

Deux hommes dans un terrain vague attendent un hypothétique coup de téléphone.

Le premier homme est grand et mince tandis que le second à l'opposé, est petit et gros. L'un est vif et bavard, l'autre lit Proust ou écrit quelques notes dans un carnet selon l'humeur.

Et puis?

Et puis rien. Bézian adapte à la bande dessinée le huis clos théâtral cher à Beckett. Très écrit, cette suite de dialogues savoureux se déguste sans amertume. Quelle jubilation de voir et d'entendre ces personnages tour à tour hésiter, se méprendre, se déchirer, aller et venir sur cette scène!

Bézian monte en épingle une situation inextricable, absurde (deux hommes attendent déséspérement que d'une cabine téléphonique retentisse une hypothétique sonnerie, synonyme de libération). S'il sonne, nous sommes libres mais finalement, tandis que nous attendons qu'il sonne, nous en sommes on ne plus les esclaves enchaînés. Asservis à une conjecture.

Et c'est cette hypothèse de la fuite, celle que partagent le lecteur et les deux personnages, qui fait de cet "archipels" une démonstration époustouflante du talent de Bézian. Tant que nous envisageons la possibilité d'une sonnerie, d'une soustraction à cette attente, nous sommes liés à ses hommes, condamnés à espérer le même dénouement qu'eux.

La justesse de la situation associée au talent graphique de Bézian font de cette absurdité l'une des bande dessinées les plus maîtrisées qui soient. Les scénettes se découpent si facilement que pour nous, lecteurs, la limpidité du dénouement ne semble pas faire de doute.

Et pourtant, Bézian nous prend à contre pied, nous trompe tout comme il trompe ses personnages. Qu’attendiez-vous au juste ? Un coup de téléphone ? Vraiment ?

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Chien rouge Chien noir

« Chien rouge chien noir » commence par une disparition. Ici ce n’est pas le E qui manque à l’appel, mais bien Lou, qui n’est pas celle d’Apollinaire mais bel et bien un jeune homme. Tout comme dans « Archipel » Bézian montre une nouvelle fois qu’il est un auteur érudit, laquelle érudition se déverse naturellement et donc littérairement et littéralement dans ses œuvres. Car ici il est question de littérature, enfin pour être exacte, de l’état d’âme du littérateur. Lou est un musicien qui brille dans ce récit par son absence. En somme on n’entend jamais sa musique, la bande dessinée est l’art du muet, du texte et de l’image sans son. D’où l’intérêt de Bézian d’interroger son média au travers de l’absence d’un musicien et donc de musique dans un univers littéralement littéraire.

L’autre invité de choix de ce roman est James Joyce et son Ulysse, œuvre remarquable et incontournable, fondamentale et certainement à la base de la littérature du 20ème siècle. La marque du grand irlandais intervient dans les trous du récit que laisse volontairement Bézian. Il s’agit de cases vides, cerclées de rouge. Cette sorte de déconstruction du récit, lequel ne subsiste parfois que dans une seule case par planche, permet à l’auteur de concentrer sa plume sur l’action, sur sa densité. Mais que perd-on alors du récit ? Pourquoi ce vide ?

Sans doute parce qu’il se ne passe finalement pas toujours quelque chose d’essentiel dans une histoire, et qu’il faut bien que l’auteur taille au marqueur rouge dans son sujet.

Apollinaire est venu pour Lou, Perec pour sa disparition, Joyce pour Ulysse et sa construction elliptique, Nathalie Sarraute les rejoint alors que l’action se passe dans l’appartement d’un vieil écrivain. Sur ses étagères, parmi les rayonnages de livres, le lecteur distingue la clef de l’œuvre « le portrait d’un inconnu », œuvre qui voit son auteur Nathalie Sarraute parfaire avec systématisme sa maîtrise des oppositions.

« Chien rouge chien noir » recoupe tout cela en une véritable histoire, la quête d’une personne disparue mais qui ne l’est peut-être que pour les survivants. Ce qu’on remarque dans « la disparition » de Perec ce n’est pas le E, mais son absence. Tout comme l’être qui vous manque aura plus d’intérêt à vos yeux que celui qui vous entoure quotidiennement.

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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

On ne retrouve pas les personnages courants de l'univers de Donjon mais finalement je m'y retrouve complètement.

Le titre est sombre, agressif. L'ambiance est pesante ! Pas de place au hasard, on est sur une oeuvre qui pourrait être indépendante et qui bousculerait beaucoup d'autres oeuvres du 9e art !

La question centrale est ce dilemme de devoir suivre les ordres, répondre à sa fonction et à sa tâche ou suivre la voie des sentiments, donner la priorité à sa liberté de pensée.



Sans en parler le titre soulève des questions sur des formes de totalitarisme, de manipulation des masses, de la pensée individuelle au sein de la pensée collective.



Le meilleur tome de Donjon ? Je sais pas, mais un tome marquant ? Certainement !
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Le Courant d'Art : De Byrne à Mondrian

Sous forme d’accordéon, ce livre se lit dans deux sens, avec deux histoires racontées en BD : d’un côté, celle du mathématicien Oliver Byrne, et de l’autre, celle des artistes Piet Mondrian et Walter Gropius. Plus précisément, l’auteur illustre des moments-clés de leur vie, mettant en avant une influence réciproque à travers le traité du mathématicien grec Euclide, « Les éléments ».

Avec comme thème central, le croisement entre l’histoire des mathématiques et les arts graphiques, ce livre, qui est en soi une œuvre d’art, joue sur l’imbrication entre la forme et le contenu. D’abord par l’effet de symétrie d’une construction en miroir, que l’on retrouve à la fois dans les éléments biographiques des personnages et dans la matérialité du livre. Ensuite par le graphisme des illustrations qui, outre la reproduction d’œuvres réelles, recourt à la géométrie et aux trois couleurs primaires, essentielles dans les travaux des personnages.



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Lien : http://www.scienceenlivre.or..
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Docteur Radar, tome 2 : Terreur en Italie

Avec ce tome 2, Terreur en Italie, j’ai pu apprécié l ’histoire à sa juste valeur. Les protagonistes du scénario de Noël Simsolo sont connus et leur visages, si expressifs, reconnus. Le Docteur Radar, en méchant « qui veut conquérir le monde », s’inscrit dans une tradition établie et sa mégalomanie n’a d’égale qu’une prétention hors norme.



Épisode échevelé que ce 2e tome avec beaucoup d’actions, un orang-outang pas très gentil, un bain d’acide, une chanteuse lyrique qui ne se démonte pas, etc. Pas le temps de respirer grâce au rythme prenant du début à la fin.



Les dessins de Frédéric Bézian s’expriment pleinement une fois que le lecteur a identifié les personnages et leur implication dans le scénario. Le style, réussi, est toujours une sorte de savant gribouillages en 2-3 couleurs et noir, très noir. Et cela colle parfaitement avec décorum des années 20-30.



Je me demande bien combien de tomes sont prévus.
Lien : http://livrepoche.fr/docteur..
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Les frères Görk et Krag sont deux soldats de la Géhenne qui gardent une entrée secrète de la Forteresse Noire. Un jour que Görk était de repos, Krag n’a pas réussi à empêcher le passage d’un intrus. Il est donc condamné à mort et c’est son frère Görk qui a été choisi pour exécuter la sentence …



Tout simplement l’un des plus grands chefs d’œuvres de la série ! Par le scénario déjà, qui se focalise sur un personnage lambda inconnu jusqu’alors dans la série. Par le mode de narration original (en voix-off uniquement, avec une absence de dialogues). Par la noirceur absolue des propos et des situations, qui n’exclut pourtant pas l’humour (noir et cynique, forcément). Et surtout par le traitement graphique de Bézian, dont le trait brut, sauvage, hachuré, écorché, va complètement de pair avec la noirceur du scénario. Un "Donjon" immense qui a bénéficié d’une version agrandie en noir et blanc où la magnificence des dessins est d’autant plus visible.
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Les garde-fous

Le point fort de ce one-shot de Bézian est incontestablement l’ambiance. La demeure luxueuse aux grandes baies vitrées illustrée sur la couverture est l’endroit où se déroule se huis-clos. Aidé de son frère architecte Olivier pour la création de cet espace moderne à la décoration dès plus sobres, Frédéric Bézian y développe son intrigue dans une ambiance prenante.



Dans cette maison aux grands espaces froids, chaque mouvement résonne, chaque parole interrompt un silence presque morbide, chaque mot vient peser sur le lecteur et les protagonistes. Entourée d’une forêt et d’un lac, toute fuite et rendue impossible de cette cage luxurieuse pour millionnaire. Au sein de ce décor claustrophobe, les protagonistes de ce thriller sont parfaitement développés.



Tout est donc propice au développement d’un polar hitchcockien et l’intrigue menée autour d’un tueur en série en mal de médiatisation surnommé «Boone» crée une certaine attente auprès du lecteur. Malheureusement, je trouve que le dénouement de l’intrigue n’est pas à la hauteur de l’attente créée par l’enquête du flic et par l’atmosphère glaciale de ce polar.



Un bon petit thriller dans une ambiance digne des plus grands maîtres en la matière !
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Aller-retour

Dans « Aller-retour » le talentueux (et malheureusement pas très sympathique) Frédéric Bézian invite à suivre les pas de Basile Far, un détective pour une compagnie d’assurance qui enquête sur une mystérieuse disparition.



Situant son récit sur le lieu de sa propre enfance, l’auteur plonge le lecteur dans un petit village du Languedoc où le temps semble s’être arrêté. C’est dans ce décor propice au développement d’un bon polar des années 60, que l’on suit les errances d’un étrange bonhomme. Venu enquêté sur une disparition, l’imposant personnage semble cependant vite se perdre dans ses propres pensées. Le thriller fait alors place à un voyage introspectif nourrit par d’anciens souvenirs et des sensations qui réveillent les fantômes du passé. Les lieux du crime sont ceux de l’enfance et l’investigation est dès lors remplacé par des flâneries qui dressent le portrait d’un étrange personnage.



Graphiquement, l’auteur étale une nouvelle fois tout son savoir-faire. Englobant son récit en noir et blanc de quelques pages en couleurs, comme pour mieux souligner ce retour en arrière, sur les traces d’un passé figé dans le temps, Bézian démontre sa capacité à installer une atmosphère pesante et envoûtante. Usant d’un trait hachuré parfaitement maîtrisé, il anime ses personnages tels des fantômes qui sillonnent les ruelles d’un village ayant échappé aux effets du temps, renforçant ainsi l’impression de s’enfoncer dans les méandres de la mémoire hantée de cet être déroutant. Une approche graphique qui laisse également une totale liberté à ce texte en voix-off qui accompagne brillamment les errances de Basile.



Arrivé à la fin de l’album, conquis par l’originalité du graphisme et de cette narration intimiste emplie de poésie, le lecteur friand d’intrigues policières rondement menées ressortira cependant déçu. Le bédéphile qui saura faire l’impasse sur la finalité de cette investigation, tout en savourant le rythme lent et contemplatif de ce récit plus difficile d’accès, sera par contre comblé.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Encore un volume bizarre de chez bizarre : pas de connexion avec le Donjon (sauf le passage éphémère de Marvin ) , une ambiance sinistre aggravée par un dessin qui ne l’est pas moins .Les aventures de Görk et Krag deux dragons- soldats de la Géhenne, aux ordres de grand Khan n’illustre rien d’autre que l’imbécilité et le fanatisme de Görg .Décevant.
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Je n'ai pas lu les précédents donjon monstres, ni la totalité des Donjons Potron-minet/Zénith/Crépuscule, mais j'ai quand même pu me situer dans la chronologie de l'histoire.



On suit deux frères gardiens d'une entrée du donjon du grand Khan.

Ils ont le cerveau complètement lavé par l'éducation cruelle qu'ils ont reçue, suivant une espèce de code d'honneur totalement absurde, et obéissant aveuglément aux ordres. Zéro esprit critique, zéro bon sens. C'est terrifiant.

Le pire, c'est que c'est une parodie de ce qui existe et a existé ailleurs (genre les jeunesses hitlériennes, les coréens du Nord, tout ça tout ça...). Vous me direz, le job d'une parodie c'est justement de tourner en ridicule une réalité.



J'ai trouvé le coup de crayon beaucoup moins net que dans les autres Donjons que j'ai pu lire. Je suppose que c'est voulu. Ça matérialise la brume qui occulte les esprits des personnages.



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