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Critiques de Frédéric Bézian (93)
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Docteur Radar, tome 1 : Tueur de savants

♫Un jour, j'irai sur la lune, un jour, j'irai

Et si j'disais que j'en étais sûr, j'te mentirais

Et je sais qu'elle me voit

Parce que je la vois aussi

Alors je la montre du doigt

Et ça devient possible

Un jour, je serai fou

J'aurai fait le tour de la Terre

J'aurai rayé chaque ligne de la grande liste de mes rêves♫

-BigFlo et Oli - 2018 -

---♪---♫---🌓---🧐---🌗---♫---♪---



1920-Conquérir l'espace-La grande Idée ou balivernes !?

Quelques exaltés croient aux délires de Jules Verne.

"Le premier à marcher sur la lune, ce sera moi ! Docteur Radar !! Et de là-haut, je bombarderai la Terre ! Je détruirai les villes et les pays jusqu'à ce qu'on me nomme 𝓓𝓲𝓬𝓽𝓪𝓽𝓮𝓾𝓻 𝓤𝓷𝓲𝓿𝓮𝓻𝓼𝓮𝓵 !!"

Milord, tu m'aimes parce que je suis belle !?

Nan, t'as le cul rare, t'es la plus cruelle !

Bande de rastaquouères vs Grand Seigneur

Le patron ne fait jamais d'erreur

Crimes rocambolesques, scorpion chez Maxim's,

S'envoyer des dry, au Gordon et des Pimm's

Number one, horribeul , accent anglophone

Simsolo s'applique quand Bézian griffonne

Je cherche en qui croire

J'arrive, j'arrive, une suite pour le Docteur Radar ...
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Aller-retour

Basile Far est détective d'une agence d'assurance. Son métier consiste à rechercher des preuves dans des litiges qui opposent une compagnie d'assurance avec ses assurés.

Dans ce contexte, Basile cherche ... sans que l’on sache bien quoi ou qui...à moins que ce ne soit juste...un sens à sa vie... Les explications sur sa venue dans cette petite ville provinciale restent floues. Ce que l’on imagine être une investigation dans un premier temps, semble dès lors remplacé par une longue flânerie dans la torpeur d’un village endormi.



Ce personnage falot, introspectif et solitaire, refuse toute conversation. Car d’autres personnages traversent le récit tels des fantômes qui sillonnent les ruelles d'un village.

A travers un rythme lent et contemplatif, le lecteur suit les rêveries et les déambulations de cet étrange bonhomme à l'imper trop grand, à la démarche lourde, à la silhouette trapue et au regard « ailleurs » comme perdu dans ses propres pensées. Une petite tête disproportionnée et au visage suggéré est posé sur un corps massif.

Ce voyage introspectif est nourri par d'anciens souvenirs, par une série de sensations qui réveillent les fantômes du passé. Il y a du Polza Mancini, anti-héros de Manu Larcenet dans sa sublime série Blast, dans le personnage de Bezian.



L’absence de couleurs centre le récit sur la dramaturgie de la flânerie. Des aplats de gris apportent perspective et profondeur au dessin. Le trait hésitant par moment hachuré, appui la dimension fantasmagorique du scenario. La finesse des coups de crayon confère une élégance naturelle aux planches.



Difficile de lire cette étrange mais distinguée calligraphie couchée. Ma lecture s’en trouve anormalement saccadée.



Un bel aller simple sur les chemins nostalgiques et angoissants du passé.

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Docteur Radar, tome 1 : Tueur de savants

Des savants meurent les uns après les autres et un gentleman détective ayant du temps et de l'argent se lance le défi de prouver qu'il s'agit bien de meurtres et d'identifier le cerveau derrière ces morts suspectes.

L'histoire est faite de rebondissement à grand coup de déguisements. C'est sympathique mais j'ai trouvé ça finalement peu original et un peu monotone.

Le dessin de Bézian est dynamique et nerveux et donne à l'ensemble de l'histoire une impression de course poursuite qui est assez intéressante mais qui a tout de même eu pour effet de me fatiguer un peu.
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Les garde-fous

Bien que se terminant en queue de poisson, je trouve cette BD, tout simplement magistrale !

Quelle ambiance ! Quelle coloration ! Un scénario sobre et subtil. Des phrases qui font mouche, sans paraître artificielles.



La spacieuse villa moderne, entourée d'un lac et d'une pinède, aux lignes épurées et aux larges baies vitrées, conçue par Olivier Bézian (frère de l'auteur ?) devient personnage à part entière et symbole de la dialectique : enfermement/ liberté.



Le titre renvoie à la fois à la notion de santé mentale et d'architecture, puisqu'il désigne aussi une rambarde. Je suis d'ailleurs arrivée à cette « pépite » en demandant à notre libraire adoré (qui ne se reconnaîtra peut-être pas, mais que je remercie pour sa sagacité) un cadeau potentiel pour ma fille qui veut devenir architecte. Comme moi, elle a adoré.



Menant l'enquête j'ai même appris que « dans le domaine des sciences sociales on parle de la sociologie comme discipline de vigilance, comme garde-fou par rapport aux réflexes axiologiques et cognitifs qui caractérisent la connaissance naturelle du monde social que possède chaque individu ». Une belle étude sociologique d'archétypes comme l'écrivain/éditeur, le critique de musique ou le commandant de police.



Je tiens à rajouter trois mentions qui se veulent volontairement lapidaires : « Au moins pour PLAYTIME, ce livre est dédié à Jacques Tati » (l'auteur), l'opéra de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy et Othello de William Shakespeare, puis Orson Welles.



C'est, comme disent d'aucuns, « glaçant » à souhait, mais on en redemande.
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

On ne retrouve pas les personnages courants de l'univers de Donjon mais finalement je m'y retrouve complètement.

Le titre est sombre, agressif. L'ambiance est pesante ! Pas de place au hasard, on est sur une oeuvre qui pourrait être indépendante et qui bousculerait beaucoup d'autres oeuvres du 9e art !

La question centrale est ce dilemme de devoir suivre les ordres, répondre à sa fonction et à sa tâche ou suivre la voie des sentiments, donner la priorité à sa liberté de pensée.



Sans en parler le titre soulève des questions sur des formes de totalitarisme, de manipulation des masses, de la pensée individuelle au sein de la pensée collective.



Le meilleur tome de Donjon ? Je sais pas, mais un tome marquant ? Certainement !
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Le Courant d'Art : De Byrne à Mondrian

Sous forme d’accordéon, ce livre se lit dans deux sens, avec deux histoires racontées en BD : d’un côté, celle du mathématicien Oliver Byrne, et de l’autre, celle des artistes Piet Mondrian et Walter Gropius. Plus précisément, l’auteur illustre des moments-clés de leur vie, mettant en avant une influence réciproque à travers le traité du mathématicien grec Euclide, « Les éléments ».

Avec comme thème central, le croisement entre l’histoire des mathématiques et les arts graphiques, ce livre, qui est en soi une œuvre d’art, joue sur l’imbrication entre la forme et le contenu. D’abord par l’effet de symétrie d’une construction en miroir, que l’on retrouve à la fois dans les éléments biographiques des personnages et dans la matérialité du livre. Ensuite par le graphisme des illustrations qui, outre la reproduction d’œuvres réelles, recourt à la géométrie et aux trois couleurs primaires, essentielles dans les travaux des personnages.



Lire la suite en suivant le lien
Lien : http://www.scienceenlivre.or..
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Donjon Monsters, Tome 10

BD

Sfar, Trondheim & Bézian



Ce dixième tome de Donjon Monsters se déroule en 95, et donc très proche de l'ère Crépuscule. Et c'est d'ailleurs ce qu'on y retrouve, si on est encore dans l'ère Zénith, cette dernière touche à sa fin et le grand Khan est déjà en place.

Dans ce tome, nous allons suivre la vie de deux frères soldats. Deux gardes du grand Khan qui ont pour mission de protéger un chemin secret menant au donjon. Ce chemin étant secret, jamais personne n'y passe, et les deux frères s'ennuient à garder ce lieu. Pourtant, un jour, un individu va passer par la et la vie des deux garde va changer.

Un tome assez particulier, que ce soit au niveau de la narration, qui ne comporte aucun dialogue et où tout est raconté par un narrateur (l'un des deux frères), mais aussi par le dessin qui est assez spécial, pas un dessin auquel j'accroche, mais qui au final colle bien au récit et qui me convient pour cette histoire.

Un bon tome que j'aurais pris plaisir à lire avec un humour auquel j'ai particulièrement accroché.
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Le Courant d'Art : De Byrne à Mondrian - De M..

intéressant

ce qui m’as attirée est le double roman graphique deux histoires en 1

La forme était interpellante



Ç’est très court et il faut s’imaginer beaucoup avec peu de contenu, c’est agréable à regarder et on entre dans le concept facilement



C’est une Bonne lecture
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Voilà, cela fait maintenant une dizaine d'heures que j'ai terminé Des soldats d'honneur, et je me retrouve comme deux ronds de flan pour écrire une chronique. Je ne sais absolument pas par quel bout prendre mon ressenti et toutes les sensations qui se bousculent au portillon de mes petits doigts gourds dont l'oeil est rivé sur le pas en avant que va faire la littérature... Voilà que je me mets à écrire comme le maire de Champignac, l'heure est grave.



La BD nous présente deux frères, Görk et Krag, gardes dans le Donjon. Ils s'ennuient, car ils n'ont rien à faire. Ils aimeraient bastonner, trucider et manger leur adversaire. Mais il se présente tellement peu de monde. On comprend vite que l'obéissance au Grand Khan est ultime, cruciale et ne peut être remise en question.



Or, un jour, un gaillard se présente. Görk est de repos. Krag se fait défoncer et laisse passer l'intrus. Il sera châtié pour cela. Et c'est son frère qui est chargé de l'accompagner jusqu'au désert, de lui couper les ailes et de le laisser mourir. C'est un honneur pour Görk de mener son frère vers un juste châtiment. Obéir au Grand Khan est un honneur suprême. Sauf que les choses ne se passent pas toujours comme prévu...



Ce tome bouscule pas mal de choses. L'honneur, l'obéissance, le respect, les traditions... voilà déjà un bel ensemble de concepts qui se font sauvagement revisiter par les auteurs. le fait qu'il n'y ait pas de dialogue, mais que tout le récit se fasse en voix "off", raconté par Görk, cela ajoute à la dramatisation de l'ensemble. Sfar et Trondheim au scénario... c'est du lourd. Les présupposés graphiques de Bezian m'ont rebuté au départ, et ont fini par s'immiscer profondément en moi à mesure que je m'immergeais dans le récit. C'est prenant et déstabilsant en ce qui me concerne. J'adore ça.
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Docteur Radar, tome 2 : Terreur en Italie

Avec ce tome 2, Terreur en Italie, j’ai pu apprécié l ’histoire à sa juste valeur. Les protagonistes du scénario de Noël Simsolo sont connus et leur visages, si expressifs, reconnus. Le Docteur Radar, en méchant « qui veut conquérir le monde », s’inscrit dans une tradition établie et sa mégalomanie n’a d’égale qu’une prétention hors norme.



Épisode échevelé que ce 2e tome avec beaucoup d’actions, un orang-outang pas très gentil, un bain d’acide, une chanteuse lyrique qui ne se démonte pas, etc. Pas le temps de respirer grâce au rythme prenant du début à la fin.



Les dessins de Frédéric Bézian s’expriment pleinement une fois que le lecteur a identifié les personnages et leur implication dans le scénario. Le style, réussi, est toujours une sorte de savant gribouillages en 2-3 couleurs et noir, très noir. Et cela colle parfaitement avec décorum des années 20-30.



Je me demande bien combien de tomes sont prévus.
Lien : http://livrepoche.fr/docteur..
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Docteur Radar, tome 1 : Tueur de savants

La couverture d’abord, et ensuite, le style unique du dessin de Frédéric Bézian m’a donné envie de lire Docteur Radar avec ce 1er tome, Tueur de savants.



Vous me connaissez, je suis un lecteur assez distrait et ce qui m’a attiré vers Docteur Radar a été aussi ce qui m’a laissé perplexe. En essayant de suivre l’histoire de Noël Simsolo, le principal problème (toujours pas réglé) est d’identifier qui est qui. Les dessins gribouillés sont superbes mais il faut une certain concentration pour fixer telle figure avec tel personnage? D’autant plus difficile que Docteur Radar est un jeux de masques.



Ce que j’ai bien aimé, c’est un rythme effréné pour un polar nostalgique qui fleure bon le Arsène Lupin. Un certain goût d’antan avec un méchant mégalo aux ambitions de domination mondiale. Docteur Radar me semble partir sur une série feuilletonante où les détectives vont avoir du mal à attraper le fameux Docteur Radar.



J’ai donc quand même aimé cette BD alors que je suis passé en partie à côté de l’histoire.



À suivre…
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Chien rouge Chien noir

Déniché chez un soldeur, pas un bouquiniste, non, plutôt dans un lot qui doit avoir échappé au pilon. Bézian est un auteur que j’affectionne, j’étais étonné de trouver ce nom parmi les œuvres condamnées. Son trait est très anguleux, les équilibres entre le noir et le blanc toujours tracé au couteau, cinglant, coupant les illustrations à la machette, ici, une deuxième encre, un bleu vient renforcer les volumes et participer à la lacération des images. Ses histoires sont souvent cultivées, très référencées, ici, j’avoue que ce n’est pas évident de s’y retrouver, je vous invite d’ailleurs à lire la critique de Thyuig qui semble en avoir déniché plus que moi. C’est le type d’œuvre ouverte, pouvant déboucher sur plusieurs interprétations.





Dans presque toutes les planches, certaines vignettes semblent absentes, un carré blanc, vierge, encadré de rouge, un rouge qui nous met hors du récit. On retrouve les images absentes en fin d’album, illustrations en monochrome rouge, comme des vignettes à découper pour combler les trous, mais le propos est détaché de l’histoire, complètement mystique, fantastique. L'histoire, c’est un peu En attendant Godot, tout semble tourner autour d’un personnage absent, Lou a disparu, René est perturbé, certains personnages n’en ont carrément rien à faire, en réalité il n’y a pas réellement d’histoire, on suit un personnages au bar, dans les soirée, comme dans l’Ulysse de James Joyce. Je crois bien que je serai obligé de le relire, je n’en dirais pas plus après cette première lecture, c’est une bande dessinée très expérimentale, qui offre une façon différente de lire une bande dessinée, c’est très ambitieux, mais un peu impénétrable, je comprends assez bien qu’elle n’ait pas trouvé son public, car ça serait plutôt au public de la trouver, même après l’avoir lue. Je ne regrette pas de lui avoir donné une chance d’échapper au pilon, je ne saurais dire pourquoi, peut-être parce que j’aime les nouvelles expériences.
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Quel choc ! Quelle collision ! Le trait de Bézian et l'univers de Sfar et Trondheim nous offrent un Donjon très atypique, mais bougrement réussi. Le destin de ces deux frères, leur rencontre avec le Roi poussière, tout concourt à faire de cet album un titre aussi singulier qu'incontournable. Ne surtout pas se priver de la lecture de la version N&Bl.

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Docteur Radar, tome 2 : Terreur en Italie

Début des années 20, Ferdinand Staub reprend sa recherche du terrible docteur Radar. L’aventure va le mener jusqu’à Milan.



Dessin anguleux, tiré au couteau, couleurs en aplats aux teintes contrastées, l’atmosphère est sombre et inquiétante. L'ambiance a un ton désuet, avec des policiers en imper et chapeau melon, une cantatrice d’opéra, de vieilles voitures des années 20, quelques chemises brunes qui surveillent la cité italienne, un héros tout droit sorti des romans feuilletons du début du XXe siècle, et un méchant dans le genre de Fantomas.



C’est cet aspect rétro qui donne tout le charme de cette aventure, avec une pointe de dérision sur ce genre littéraire à débusquer entre les cases. Les angles de vues sont en perpétuel mouvement, les postures des acteurs nous rappellent le cinéma muet de l’époque, le ton est théâtral et spectaculaire, les dialogues insufflent une dramaturgie exagérée et redondante : “Ma bombe est d’une puissance colossale” dit-il avec la main levée et les doigts crispés devant son visage.



Personnellement, j’aime beaucoup le graphisme sec de Bezian, un curieux mariage entre Piet Mondrian et Honoré Daumier. Ce style s’accorde à cette aventure, il est à l’image de cette période des années 1920, innovante en peinture, en création graphique, riche en inventivité et encore bercée par un romantisme sombre et lyrique avec ses feuilletons populaires.



Simsolo et Bézian renouvellent ce genre avec une certaine fraîcheur et une tension nouvelle, loin des académismes. Personnellement, j'aime ce type de prises de risques, et là, c’est très réussi.



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Docteur Radar, tome 1 : Tueur de savants

Le docteur Radar fait partie de ces personnages fictifs de génie du mal dont il faut aller chercher l'inspiration dans ces personnages d'un romantisme du début du XXe siècle. le docteur Radar se déguise, on ne connaît pas son visage, c'est une sorte de Fantômas, de tueur sans âme, de calculateur machiavélique et un peu savant fou par-dessus le marché.

Le trait de Bézain est sec, agressif, anguleux et vigoureux, les couleurs sont posées en aplats, avec une gamme primaire brute, des bleus, des jaunes, des rouges, des verts, en aplats géométriques posés à la manière d'un Mondrian énervé, cette artificialité brute des couleurs contraste avec la vivacité des mouvements, des postures. Les personnages ne sont pas toujours facile à reconnaître, mais cela apporte une ambiance inquiétante, toujours sous tension. Personnellement, j'aime beaucoup le style de Bézian, il confère une ambiance si particulière à ses histoires.

Ferdinand Straub, gentleman détective, est à la lutte contre ce Docteur Radar qu'il pourchasse inlassablement. le style du récit est dans le ton des aventures de Fantômas et autres personnages du même genre, travestissement, cannes épées, flics à chapeaux melons et grandes moustaches, les hommes de mains du méchant jouent du couteau et fréquentent les faubourgs malfamés, tous les ingrédients du récit de genre sont là, le charme rétro opère, le tout dans un rythme soutenu et un suspense intense.

Je lirai certainement la suite.

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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Les frères Görk et Krag sont deux soldats de la Géhenne qui gardent une entrée secrète de la Forteresse Noire. Un jour que Görk était de repos, Krag n’a pas réussi à empêcher le passage d’un intrus. Il est donc condamné à mort et c’est son frère Görk qui a été choisi pour exécuter la sentence …



Tout simplement l’un des plus grands chefs d’œuvres de la série ! Par le scénario déjà, qui se focalise sur un personnage lambda inconnu jusqu’alors dans la série. Par le mode de narration original (en voix-off uniquement, avec une absence de dialogues). Par la noirceur absolue des propos et des situations, qui n’exclut pourtant pas l’humour (noir et cynique, forcément). Et surtout par le traitement graphique de Bézian, dont le trait brut, sauvage, hachuré, écorché, va complètement de pair avec la noirceur du scénario. Un "Donjon" immense qui a bénéficié d’une version agrandie en noir et blanc où la magnificence des dessins est d’autant plus visible.
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Ne touchez à rien

C’est une histoire étrange, fantastique, une histoire de maison hantée qui se passe à Bordeaux. Elle s’étale sur plusieurs époques, allant de 1890 à 1999. Les propriétaires d’avant 1890 ont accepté de vendre leur maison à condition que le nouveau propriétaire ne touche à rien, les peintures, les animaux empaillés et y compris leur propre corps, empaillés aussi et trônant dans la véranda. Le graphisme anguleux de Bézian et les couleurs sombres, naturelles en aplats aux nuances subtiles accentuent le côté inquiétant de l’histoire. Les détails d’architecture sont apportés méticuleusement, les vignettes s’articulent avec beaucoup de jeux d’ombres et de silhouettes. Tout cela nous offre un voyage hypnotique dans le temps, dans l’histoire de Bordeaux et dans les mystères envoûtants à la manière de la littérature gothique. Certains personnages de l’histoire perçoivent cette magie, les autres, non, tant pis pour eux… J’espère que les lecteurs feront partie de la première catégorie, vous pouvez toujours essayer, à vos risques et périls…

Bonne lecture et surtout, ne touchez à rien…
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Karoo (BD)

On est dans le milieu du cinéma. Saul Karoo est au service des producteur et est script doctor, c’est à dire chargé de retoucher les films au montage pour les améliorer, il passe derrière les grands réalisateurs, sans scrupules, c’est un personnage cynique et désabusé qui traîne sa nonchalance et son alcoolisme dans les cocktails mondains, imbu de lui-même, sans empathie pour ses proche, un personnage profondément antipathique, mais tout ce milieu est assez imbuvable. Cette histoire est une quête vers une rédemption impossible. Des scènes d’Ulysse apparaissent en parallèle, ou parfois en filigrane, comme pour rappeler ce retour vers les origines, vers un fils dont il ne s’est jamais occupé. Le trait est brut, avec des effets de reflets, des lignes sèches, l’ambiance épurée et froide, des aplats viennent rehausser l’ambiance déjà cassante, comme une bichromie, le noir en trait, en aplats, sans nuance et des espaces d’aplats géométriques de couleurs, une seule couleur par doubles planches, parfois un orange ou un vert, ou un bleu… L’architecture est très présente, vaste et moderne, ce graphisme fait référence à Frank Lloyd Wright, comme pour rappeler une certaine prétention avant-gardiste de ce milieu et son ambition artistique. Le style, le rythme, cela finit par devenir poétique, on est totalement enveloppé dans l’ambiance, évoluant pourtant un milieu assez déplaisant. Karoo finit par être touchant, pathétique dans sa tentative de changement, on est bouleversé, mais pas vraiment pour lui, parce que c’est surtout une histoire sur l'échec, celui de la vie sur celui des apparences.

Sombre et beau.
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Karoo (BD)

Libre adaptation du roman de Steve Tesich que j’ai aimé pour ce côté anti-héros attachant. Consultant dans le cinéma, la vie de Karoo va basculer quand il reconnaît la voie d’une figurante qui va le ramener au temps de l’adoption de son fils. Un graphisme aux traits acérés qui va bien avec le cynisme de cette histoire.
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Ne touchez à rien

C'est avant tout l'histoire d'une maison bordelaise de 1890 à la veille du passage à l'an 2000. Une maison où vont se succéder des générations d'acquéreurs plus ou moins scrupuleux. J'ai bien aimé le concept car la maison a une véritable personnalité.



Le titre "ne touchez à rien" fait assez lugubre avec sa couverture un peu kitsch. Mais l'atmosphère assez étrange voire malsaine est très bien retranscrite avec une narration assez fluide et un esthétisme assez soigné. Il est cependant clair que ces visages angulaires ne peuvent pas plaire à tous les lecteurs. Il faut s'habituer à ce trait un peu spécial mais si beau car précis et léger.



Et puis, on apprend un mot rarement employé dans la langue française: les taxidermistes. Il y a également un petit soupçon de morale : il faut toujours respecter la volonté des défunts même s'ils ont des exigences particulières ou sinon gare ! Mais il y a également une faute d'orthographe lié à un prénom qui se termine tantôt par un "t", tantôt par un D: un comble! :!



Par ailleurs, la conclusion de cette histoire manque un peu de punch pour être une oeuvre réellement révolutionnaire. Cela reste tout de même très correct avec en prime une qualité de papier irréprochable.

Nous avons quand même droit au mythe de la maison hantée mais comme on ne l'avait jamais vu grâce à un autre angle d'approche tout à fait louable. Un léger frisson garanti !
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