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Critiques de Frédéric Dard (1535)
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Du poulet au menu

Un cambriolage qui tourne mal, malgré la couverture des matuches dirigée par la fine équipe de SA et notre valeureux commissaire se voit obligé de courir après des plans et une maquette d'intérêt national. Béru, Pinaud et SA finiront leur périple par une croisière avec du poulet au menu, qui ne sera pas de tout repos...
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San-Antonio met le paquet

L'inspecteur principal Pinaud, dit Pinuche gagne une maison dans un concours -il a trouvé un slogan pour une marque de nouilles-.



Si c'est pas du bol ça !



Ou pas, car quand Béru, le jour de la pendaison de crémaillère veut planter un sapin dans le jardin de ladite maison, on déterre un squelette...



Début d'une enquête, assez classique et cohérente, ce qui est loin d'être toujours le cas dans cette série.

C'est bien un peu le problème de cet opus, trop pépère, on croirait lire un Maigret sans la profondeur psychologique des personnages...



Ce n'est pas vraiment ce qu'on attend d'un San-Antonio, mais avec ce roman Dard affine la mise en place de ses personnages, Mathias le laborantin par exemple a un rôle un peu plus important, il deviendra un protagoniste vedette dans certains épisodes...



Donc, un roman un peu faiblard mais qui annonce la bonne période de la série...



PS : Ce livre est dédié par Frédéric Dard à Jean Redon, l'auteur des "Les yeux sans visages", qui est bien un "vrai auteur" et pas un pseudonyme de Dard comme on l'a souvent dit.
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A tue... et à toi

Cette vingtième aventure se déroule en France. San Antonio est invité chez un « ami ». En vérité il est surtout intéressé par la bonne bectance de la mère Dubois, conjointe peu ragoûtante (en tout cas la description faite par Antoine n’est guère appétissante !) de cet ami médecin.



Repas gâché car il doit se rendre sur les lieux d’un suicide. Suicide ou crime ? Crime ou double-crime ? Et voilà notre aminche reparti sur une nouvelle enquête…



Il rencontrera une superbe créature (évidemment !). On attentera à sa vie (évidemment !). Il s’en sortira (évidemment !).



Son moral sera mis à rude épreuve, il craint pour sa vie, celle de sa maman… Et sera victime d’une double trahison (Oups ! J’en ai déjà trop dit !…



Un très bon roman, comme d’habitude. J’ai encore passé un moment très agréable à lire les aventures rocambolesque d’Antoine à Paname.

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Les doigts dans le nez

Un macchabé mort depuis 15 ans est retrouvé dans le coffre d'une voiture hors d'usage par Fernand, un marchand de costume qui essaye d'habiller Pinaud du mieux qu'il peut. Fernand étant pote avec SA, notre valeureux commissaire va se mettre en chasse pour dénouer les nombreux fils de l'affaire qui l'amènera à Grenoble et qu'il résoudra presque "les doigts dans le nez"...
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San-Antonio met le paquet

Je poursuis ma lecture de l’œuvre Sanantonienne de Frédéric Dard que j’ai entamée dans l’ordre, depuis le tout premier, pour arriver, après un très long temps d’abstinence à ce 35e épisode : « San-Antonio met le paquet », initialement paru en 1959.



Je ne vous ferai pas l’injure de vous présenter San-Antonio, et encore moins son auteur, Frédéric Dard, alors, passons directement à la critique.

Pinaud, le subalterne et ami du commissaire San-Antonio, a gagné une maison suite à un concours passé dans un journal.



À la pendaison de crémaillère, où sont invités Béru, sa femme, San-Antonio et sa Félicie de mère, Bérurier a la drôle d’idée d’apporter, comme cadeau, un immense sapin.



Alors que le trio (Béru, Pinaud, San-Antonio) s’éreinte à creuser un trou dans le jardin pour planter le sapin, ils tombent sur un os, ou, plutôt, les os d’un cadavre féminin enterré dans de la chaux.



Désireux de planter l’arbre dans un autre coin, après avoir rebouché le premier trou, afin de ne pas effrayer ces dames, les trois amis découvrent un autre cadavre…



Quand on chronique un titre de la série des San-Antonio, on a tendance, naturellement, à vouloir se lancer dans une prose argotique à base de jeux de mots et autres joyeusetés du genre…



Mais, tenter de se confronter à l’excellence de la plume gouailleuse de Frédéric Dard, pour parler de Frédéric Dard, ce serait comme vouloir commenter une course d’Usain Bolt en piquant un sprint ou la performance de Rocco Siffredi en… vous voyez ce que je veux dire.



Aussi vais-je me contenter d’écrire simplement et, surtout, de ne pas mettre le paquet pour évoquer ce que je pense d’un roman qui ne laissera pas grandes traces dans ma mémoire malgré toute l’affection que j’ai pour la plume de Dard.



Je n’évoquerai pas l’intrigue qui ne vole pas bien haut et qui tient sur des hasards, car, après tout, on ne lit pas un San-Antonio pour son intrigue.



Mais la plume de Frédéric Dard me semble, ici, à l’image de son héros (San-Antonio a une fièvre de cheval et est malade à crever), un peu fatiguée. Pas de cette fatigue qui vous plonge lentement vers la fin, mais ce genre de fatigue passagère (comme lorsque l’on est malade) qui ne vous empêche pas forcément d’œuvrer, mais qui ne vous permet pas d’exceller.



On retiendra quelques tournures de phrases savoureuses (c’est du Frédéric Dard, quand même) et, malheureusement, quelques jeux de mots sur les noms (je n’aime pas trop ça, je trouve que c’est trop facile pour un talent comme Dard) du genre Serge Acquoix ou Simon Persavéça…



Mais pas grand-chose de plus même si cela suffit tout de même à maintenir l’intérêt du lecteur jusqu’au bout d’autant plus que, comme tous les San-Antonio, cet épisode est court…



Au final, pas le meilleur ni le plus inspiré de ces 35 premiers épisodes de la saga Sanantonienne.
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Bons baisers où tu sais

L'un des opus que j'ai le moins aimé. Intrigue un peu trop complexe. Trop de Béru tue le Béru : constat que je me fais, oui, trop de passages de Béru alourdit la lecture, plutôt que un Béru plus en saillie(s), qui parsèment le chemin comme autant de sourires scintillants dans ma brume.

M'empêchera pas de lire d'autres San-Antonio, parce que ça reste un monstre littéraire incontournable.
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Viva Bertaga !

Nous sommes en 1968 et l'auteur est au sommet de son art : ses intrigues sont épiques, son langage bigarré, ses dialogues burlesques, ses personnages inénarrables, sa philosophie étonnante, et voilà qu'en introduisant le personnage de la nièce orpheline d'Alexandre-Benoît il donne un nouveau souffle à une série qui n'en avait même pas encore besoin ! Avec ses couettes et son vocabulaire bien à elle, ses tâches de son et sa surprenante maîtrise de l'argot, elle prend dès sa première apparition le devant de la scène et éclipse ici les révolutionnaires, guérilleros et autres réducteurs de têtes qui peuplent cet épisodes et qui ne sont pourtant pas en reste.



Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Laissez pousser les asperges



Bonjour,



Nouvelle chronique de ce roman policier : "Laissez pousser les asperges" de San-Antonio ( Frédéric DARD) aux éditions Fleuve noir. Lu dans le cadre du challenge San-Antonio que je relève sur Babélio.



Un grand marchand de fringues requiert les services de San-Antonio pour une mission délicate. Paul-Adrien Lesbrouf demande à San-Antonio de débusquer l'assassin qui tue les clientes de ses magasins avec un poinçon dans la nuque. Dans chaque magasin, une morte. Il n'y a que celui des Halles qui n'a pas eu encore son heure de gloire funeste. Qu'à cela ne tienne, San-Antonio positionne Béru et Pinuche en planque pour coincer le meurtrier.



Mais Béru, attiré par les jolies femmes qui viennent faire emplettes, se met à faire des siennes et s'expose comme un malotru en grimpant sur l'une d'entre elles de manière peu conventionnelle. Et pourtant, malgré tout ce fatras, une autre cliente est tuée. Dès lors, San-Antonio se voit contraint d'être limogés par le Président mais quelques heures à peine plus tard, ce dernier le contacte pour l'envoyer en mission en Irlande.



Tandis que Béru et Pinuche restés en France s'occupent de l'affaire Lebrouf, San-A s'envole pour Dublin à la recherche d'une cantatrice détentrice d'une lettre classée secret défense datant de la dernière guerre qui révèle un grand secret d'état. Sauf qu'évidemment, les surprises s'enchainent et les déconvenues sont légions.



Une enquête que j'ai trouvé assez dispersée, il y en a partout, et San-A, à force d'être sur tous les fronts, s'avère être nulle part. La chance et le hasard sont toujours là pour le tirer d'un mauvais pas, ses enquêtes sont bien souvent au point mort mais les situations qui en découlent sont quand même rocambolesques et prêtent à sourire.



Enfin, on en apprend un peu plus sur sa relation avec Marie-Marie. C'est rare que San-A se laisse émotionner de la sorte par une femme, mais l'on savait depuis belle lurette que c'est elle qui fait chavirer le coeur de notre commissaire coureur de jupons.



Une belle lecture qui nous balade et nous distrait le temps que ça dure. J'aime beaucoup le style dard, même si l'enquête n'est pas enrichi de véracité, au moins l'intrigue est riche en rebondissements plus ou moins farfelus.



Bonne lecture amis lecteurs.
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Les mariolles

Pas beaucoup de lecteurs et lectrices pour ce polar des années 60 de Frédéric Dard, réédité il n'y a pas si longtemps.

Je suis encore une fois déçu par ce roman de cet auteur qui a bercé mon adolescence et même après, avec ses San Antonio et ses polars hors série, "La vieille dame qui marchait dans la mer", "Faut-il tuer les petits garçons...".

Du mal à entrer dans l'histoire, presque dix jours à le lire, et ne l'ai fini que parce qu'il s'agissait de F.Dard.

Certes, cette gamine qui voudrait appartenir à tout prix à ce gang de "motards", ou plutôt de conducteurs de mobylettes, est sympathique, capte notre atention par sa tenacité, les moyens qu'elle se donne pour arriver à ses fins. Mais ses accusations gratuites et graves, ses revirements de déclarations, jugulent fortement cette qualité.



§Certes l'auteur évoquera en fin de livre la "difficulté du passage du monde de l'adolescence à celui des adultes, mais le déroulé de son histoire n'aura pas réussi à me convaincre, quant à sa façon d'étayer ce "passage".

Le ménage à trois qui se met en place ponctuellement entre Elisabeth, 17 ans, personnage central, avec le pharmacien qu'elle accuse du meurtre d'une adolecente, et puis la femme de ce dernier, semble plus qu'improbable, à moins que Dard n'ait voulu "écrire" quelque chose sur le "pardon", mais c'est loupé.

Sans parler de ces personnages qui sont quelque peu "taillés à la serpe" psychologiquement, qui déclarent "aimer" l'autre au bout de 24 heures et remmettre leur vie en cause...

Un roman lourd, tant sur le fond, que sur l'écriture, dans laquelle, en ce qui me concerne, les mots écrits ne sont pas ceux que j'espérais".

Peut-être un autre roman de cet auteur qui a mal vieilli, plus de 60 ans après sa parution.....

L'histoire se répète, on a toujours tendance à enjoliver certains souvenirs, qui demeurent vivaces dans notre esprit, à les glorifier, à les ériger en "rêves" absolus, mais quand on les retrouve, qu'on les revit, on est déçu.

J'ai toujours eu un sentiment d'optimisme en fermant un polar de San Antonio et à trouver la vie encore plus belle -du moins à l'époque où j'en lisais plus que de raison"-, mais c'est plutôt de la déception quand je referme maintenant un des polars de cette époque. Pas de la tristesse, de la déception.

Mais c'est déjà beaucoup...
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Du sirop pour les guêpes

Le vaillant commissaire pensait passer du bon temps en profitant de quelques jours de vacances sur la côte, mais, comme il le reconnait lui même, il "attire l'affaire criminelle comme la m... attire les mouches, c'est quand même formide un destin pareil, non ?"

Le patacaisse dans lequel il met les pieds est effectivement "formide". L'aide d'un Bérurier au mitan de sa forme ne sera pas du superflu pour couper le sirop qui attire les guêpes.
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Fais gaffe à tes os



Et une aventure de plus pour notre San Antonio.

Cette fois-ci il est envoyé en Espagne (« chez les Espagos » pour employer une de ses expressions).



L’objectif est d’abattre une ex grosse-tête de la Gestapo, ancien bras droit d'Himmler. Nous sommes 10 ans après la guerre.



Accompagné de Bérurier pour cette mission, Antoine va se prendre de sacrées castagnes au point d’y (presque !) rester. Il sera sauvé in-extremis par… (je ne peux le dévoiler ici mais c’est pour le moins surprenant !). Son acolyte Béru ne sera pas épargné non plus…



San Antonio ne sortira pas indemne de cette aventure, émotionnellement parlant j’entends, mais encore une fois je ne peux vous en donner la raison.



Je ne peux que vous conseiller de lire ce dix-neuvième épisode qui vous réjouira j’en suis certain ! Le rythme est toujours aussi soutenu, notre héros toujours aussi attachant.

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La tombola des voyous

Une tête humaine découverte au milieu de têtes de vaches mortes aux halles et c'est le début d'une nouvelle aventure pour Sana, secondé par son incontournable duo, Pinuche et bérurier. Pour ne pas la perdre, les trois lascars vont devoir se creuser la tête pour dénouer les fils de cette machiavélique tombola organisée entre gens du milieu.
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Le cauchemar de l'aube

Le cauchemar de l’aube /Frédéric Dard

Philippe Haruet qui vient d’arriver d’Algérie où il a fait son service militaire, fait du stop pour aller de Marseille à Paris et est embarqué dans un camion dont le chauffeur a déjà installé deux jeunes filles stoppeuses dans la benne. Peu après un accident survient alors qu’une charrette est sur le point de traverser la route. Voulant éviter le choc, le chauffeur percute un arbre. Philippe, le narrateur, a eu le temps de voir que dans la charrette retenue par une jeune fille, étaient amassés des poteries. Une des deux jeunes stoppeuses est décédée. Sérieusement blessé, Philippe est hospitalisé.

À sa sortie de l’hôpital, il n’a qu’une idée en tête : revoir le lieu de l’accident. Apercevant un paysan, il demande s’il y a bien un potier dans les environs. C’est bien le cas : c’est un Grec du nom de Nikos Xidos et c’est sa fille Madalenia qui a été à l’origine de l’accident. Philippe décide de leur rendre visite. C’est immédiatement le coup de foudre pour Philippe à la vue de Madalenia, une sauvageonne brune et svelte.

Une sympathie réciproque se crée avec le père et Philippe revient plusieurs fois chez le potier et sa fille. Quelques semaines plus tard, Philippe épouse Madalenia.

Pour avoir leur indépendance, les jeunes mariés louent un petit pavillon de garde dépendance d’une bâtisse de maître à moitié en ruine. Bien placé en bordure de route, l’endroit leur permet de vendre avec bonheur aux touristes les poteries du père.

Depuis quelques jours ils ont observé le manège d’une grosse voiture noire qui va et vient, passant et ralentissant devant l’entrée du domaine. Même si Philippe a un incontrôlable pressentiment et la sensation d’un danger indéfinissable, ils ne savent pas qu’ils vont connaître de terribles ennuis qui vont prendre corps le jour où le bâtiment en ruine est racheté par la très riche propriétaire de la grosse voiture noire. Une personne mystérieuse et intrigante qui ne fait aucuns travaux de rénovation et peu à peu rentre dans l’intimité du couple… Elle dit avoir une fille, Nathalie, mais on ne la voit jamais… De même pour le mari qui reste invisible…

Je n’en dis pas plus. Frédéric Dard, l’auteur de San Antonio, un maître du suspense, signe là un thriller éclair surprenant, palpitant et décapant, tout en atmosphère, où les pulsions humaines les plus noires se font jour. Un roman littéralement envoûtant à lire d’une seule traite : 180 pages. À noter la belle écriture efficace de Frédéric Dard, toute simple et pleine de séduction. Un petit chef d’œuvre dans le genre !

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La Fin des haricots

La précédente enquête, "Ne mangez pas la consigne", m'avait un peu déçu. C'était même la première fois de mémoire où je n'avais jamais réussi à accrocher au récit malgré un début prometteur. Du coup, après plus de 40 enquêtes, je me demandais si il n'y avait pas un sentiment de lassitude qui commençait à se présenter chez moi.



"La fin des haricots" me prouve qu'il en est rien. La recette fonctionne toujours et cette fois-ci, je suis vraiment bien rentré dedans. Comme toujours, le final me parait un peu trop tiré par les cheveux par rapport au postulat de base mais ça fonctionne. Cette histoire de sadique est prenante et même si pour le coup, je me suis très vite douté de l'identité de ce serial killer de prostituée, j'ai passé un très bon moment de lecture.



L'humour y est toujours aussi bien présent tout comme l'action et le jeu avec la langue française. Bref, me voila reparti comme en 40 avec San Antonio pour ma plus grande joie (surtout qu'il m'en reste encore plus d'une centaine sous la main à lire dans ma bibliothèque)
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Ne mangez pas la consigne

Jusqu'à présent, j'étais plutôt content de mon cycle San Antonio que je découvre au fil des enquêtes en les lisant dans l'ordre chronologique à raison de 2 par mois.

Il aura fallu attendre la 43ème enquête pour que je tombe sur un tome qui me déçoit un peu. Les codes sont là, les ingrédients habituels aussi mais je n'ai pas réussi à accrocher. C'est dommage car le début est pas mal, bien prenant mais ensuite ça m'a laissé de marbre. C'est pas mauvais mais c'est clairement pas une enquête qui me marquera parmi les 175 écrites par Frédéric Dard.
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Les bras de la nuit

Steve Huff, mari volage et chef d'entreprise véreux, a disparu. L'inspecteur Wilkins est chargé d'enquêter et d'interroger la principale suspecte, Doris, la femme du disparu. Problème technique de taille : le fier inspecteur succombe au charme torride de la présumée veuve. Un amour à priori partagé, mais qui n'est pas sans poser quelques problèmes, notamment déontologiques.

Les raisons qu'avait Steve Huff de s'enfuir sans laisser de traces semblent nombreuses, pris qu'il était entre une femme désespérée, une maîtresse tyrannique et des affaires en péril. C'est en tout cas ce que s'efforce évidemment de démontrer Wilkins. Ce qui ne manque pas de le mettre en porte-à-faux vis à vis de Keyes, son adjoint, qui, de son côté, tente d'incriminer Doris par tous les moyens. Quitte à s'opposer à son patron.

Une longue fuite en avant, véritable descente aux enfers, commence alors pour Wilkins, descente qui ne s'arrêtera, comme souvent chez Frédéric Dard, que lorsque l'irréparable aura été commis. Roman noir écrit au milieu des années 50, dans le style si caractéristique du maître du genre. Addictif.
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Refaire sa vie

Philippe, jeune homme oisif et déprimé, séjourne en Italie accompagné de Lina, sa compagne plus âgée, très riche mais tyrannique. Philippe a de plus en plus de mal à supporter la difficile présence de Lina mais ne peut se résoudre à la quitter, ni même à la supprimer (!). de guerre lasse et sur un coup de tête, il jette sa voiture contre un mur mais, contre toute attente, le couple en réchappe. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas...

C'est dans cette atmosphère pesante que les deux tourtereaux fatigués rencontrent le Presidente, un chauffeur de taxi haut en couleurs, qu'ils vont charger de les raccompagner à Paris en traversant l'Italie par étapes. La présence de dernière minute de Sirella, la jeune fille du Presidente, va être l'élément déclencheur qui va faire déraper l'histoire.

Philippe, en effet, ne reste pas insensible au charme (pourtant très discret) de Sirella et va se mettre à la poursuivre lourdement de ses assiduités (le mouvement #MeToo est encore loin), et ce malgré la présence marquée de sa compagne légitime et du père de la belle. La tension monte, le drame est prévisible mais de quelle manière va-t-il se matérialiser ? Une chose est sûre : oubliant toute prudence et dignité, Philippe veut "refaire sa vie".

Excellent roman noir du milieu des années 60, cette longue errance à travers l'Italie finira forcément mal, dans le pur style Frédéric Dard. A ce titre, les scènes du pédalo, puis de la cabine de bain, sont des modèles du genre que je relis régulièrement avec délectation !



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Le fil à couper le beurre

18ème aventure pour San Antonio !



Cette fois, Antoine restera sur le territoire pour conduire son enquête. Une enquête non officielle qui démarre un peu par hasard alors que notre agent secret souhaite échapper à un invité plutôt ronchon et pénible que la maman a invité à la maison.



Ensuite le scénario ne diffère pas des précédents : « cigarettes, whisky et p’tites pépées » !



Des coups, des blessés, des morts font partie du « pacage » habituel.



San Antonio côtoie la mort de (très !) près au point d’avoir peur à en crier (eh oui ça lui arrive !).



Mais il s’en sortira, n’ayez crainte, grâce à sa bonne étoile.



Point important dans ce 18ème livre : un rôle bien plus étoffé pour Bérurier qui coopérera largement dans ce numéro en tant que Roi de la filature (ou presque !)



Et pour terminer une touche émouvante de San Antonio pour sa maman Félicie qu’il adore. Très beau.



Bref, un bon numéro que ce 18 !

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Ne soldez pas grand-mère, elle brosse encore

Histoire en deçà des autres. Voire décevante.

San-Antonio à Hong-Kong et à Macao, en passant par la Chine. De l'action, des femmes, du raisiné au fil des chapitres. Salami, le Basset, qui gamberge, le sauve d'un aller simple pour le terminus des prétentieux. Pinuche et le Gros sont bien présents pour faire beau, à la marge

Dommage.
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Cette mort dont tu parlais

Le trio maudit constitue une constante dans l'oeuvre de Frédéric Dard (« Le Maitre de plaisir », « Refaire sa vie », « La dame qu'on allait voir chez elle », « La vieille qui marchait dans la mer » …), décliné sous toutes ses formes. Ici, le trio maudit est constitué de Paul, le mari, un ancien colonial (retraité précoce) de retour en France, de Mina, son épouse rencontrée par petites annonces, et de Dominique, le fils de cette dernière. Peu après leur mariage, Paul et Mina emménagent dans une ferme en Sologne, dans laquelle une femme a trouvé la mort (possiblement assassinée par son mari). Un bien mauvais présage...

Paul a toujours trouvé l'idée du mariage ridicule et un peu indécente. Comme il le dit lui-même, il aimait l'usage des femmes mais pas leur société. Ce n'est pas cette expérience personnelle qui risque de lui faire réviser son jugement.

Les deux tourtereaux commencent leur union nouvelle en faisant chambre à part, par égard pour le fiston qui vient de les rejoindre, car en convalescence ; idée que le nouveau marié ne peut s'empêcher de trouver saumâtre. En plus, une succession de détails pour le moins curieux lui font peu à peu pressentir que la vie à trois (voire tout simplement la vie de couple) risque de ne pas être un long fleuve tranquille… L'ambiance se fait lourde, glauque. Les tensions s'accumulent, les masques tombent, l'asservissement est total jusqu'à ce que l'irréparable soit commis.

Dard dans sa période roman noir, un modèle du genre. Délectable !
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