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Bon sang ! J'ai souvent dit ici que la fin des années soixante était une grande époque pour la série… « Viva Bertaga », troisième trimestre 1968 ; on y est… Et malgré ça, aucun souvenir de cet opus important : celui qui voit le transfert de Zazie du métro en Amérique du Sud. Enfin, on m'aura compris, sa cousine Marie-Marie, nièce de Berthe et d'Alexandre-Benoit, Bérurier, bien sûr. Marie-Marie, une gamine délurée qui joue un grand rôle dans ce soixante-neuvième tome de la saga. Un grand rôle qui apporte un grand coup de fraîcheur dans une recette qui commençait parfois à tourner plan plan. Bérurier en cure ! d'amaigrissement pour coller au rôle que cette nouvelle mission impose : se faire passer pour Krackzek, un scientifique tchèque de soixante-cinq kilos. Il faut dire que la situation est grave : les chinois on monté une usine d'extraction de sulfocradingue au Rondubraz, une petite république d'Amérique latine atteinte de révolutions saisonnières. Notre joyeuse équipe devra neutraliser le stock de sulfocradingue sous peine de guerre totale. Un scénario pas très original, mais qui doit son intérêt au fait que cette fois, F. Dard s'est appliqué. Tous les ingrédients qui font un bon San-Antonio sont réunis ici. Tout, le trio infernal San-A, Béru, Pinaud, et même Berthe ; avec en plus Marie-Marie qui apporte du sang neuf et du rythme. Beaucoup de gags, de calambours, de jeux de mots… des situations loufoques et/ou désespérées, des rebondissements, une (ou plusieurs) révolutions, le duo Berthe/Bertaga… Bref, ça faisait un moment que j'attendais un grand San-Antonio dans ma relecture chronologique de la série. le voilà ! Aucun souvenir de ce volume à part la couverture quand j'ouvre le bouquin, et au fil de des pages, les sorties de Marie-Marie qui me remontent de mes quinze ans. Un bon moment de lecture et de nostalgie… + Lire la suite |
« Cette compilation qui se voudrait anthologie complète […] a pour but de proposer aux lecteurs de revisiter l'oeuvre de l'auteur par la lorgnette des aphorismes, des fragments, des éblouissantes et percutantes réflexions qui ont traversé son esprit entre 1943 et 1987 […]. » (Préalable & remerciements)
« […] La meilleure histoire belge, je vais te la dire, c'est la plus terrifiante de toutes : « Il est une fois Scutenaire et les Belges n'en savent rien ». Et les Français non plus. (...) Il dit tout, mais par brèves giclées, Scut. Il sait la vie, la mort, l'avant, l'après (...), l'amère patrie, le surréalisme, les frites, les cons, les moeurs, les larmes et la façon dont, chez lui, il doit éteindre au rez-de-chaussée avant d'éclairer au premier pour ne pas faire sauter le compteur électrique. » (Frédéric Dard)
« Le texte lapidaire est une spécialité belge. […]
[…] cet orpailleur de l'apophtegme reste merveilleusement méconnu […]. « J'écris, dit Scutenaire, pour des raisons qui poussent les autres à dévaliser un bureau de poste, abattre un gendarme ou son maître, détruire un ordre social. Parce que me gêne quelque chose : un dégoût ou un désir. » […] Scut le météorite a tout lu, tout vu, tout englouti et tout restitué dans un habit neuf.
« J'ai quelque chose à dire et c'est très court. » Maximes en percussions et sentences en saccades sont étrillées, débarbouillés au gant de crin. Sa façon de dire merde alentour est à nulle autre pareille. […]
[…] Réfractaire, récalcitrant, insoumis sous toutes les latitudes, Scutenaire n'est point de ceux qu'on puisse congédier en ambassade. Dans les poussées d'angoisse, il usait, comme d'un remède à toute épreuve, des aspirines de l'humour. Elles ne le guérissaient pas mais l'apaisaient.
[…] » (Patrice Delbourg, les désemparés, Éditions le Castor Astral, 1996)
« Mes inscriptions sont une rivière de Californie, il faut tamiser des tonnes de sable et de gravier pour trouver quelques pépites, voire des paillettes. Remarquez, sable et
gravier ne sont pas matières inutiles. » (Louis Scutenaire)
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Référence bibliographique : Louis Scutenaire, J'ai quelque chose à dire. Et c'est très court., Collection d'Inscriptions, évocations et autres textes rassemblés par Jean-Philippe Querton, Cactus Inébranlable éditions, 2021.
https://cactusinebranlableeditions.com/produit/jai-quelque-chose-a-dire-et-cest-tres-court/
Image d'illustration :
https://www.kobo.com/us/en/ebook/louis-scutenaire-1
Bande sonore originale : Crowander - Don't You Leave
Don't You Leave by Crowander is licensed under an Attribution-NonCommercial 4.0 International License.
Site :
https://freemusicarchive.org/music/crowander/from-the-piano-solo-piano/dont-you-leave
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