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Citations de Frédérick Tristan (230)


Je me tus, car du fond de la ténèbre la plus obscure j’entendis une rumeur extrêmement lointaine mais qui approchait comme une formidable vague, et maintenant déjà c’était le bruit immense d’un raz de marée qui se déversait dans la noirceur de la nuit avec ce même innombrable cri que pousse une armée se jetant à corps perdu dans la bataille, mais là, dans cette obscurité plus obscure que la plus nocturne des nuits, c’était comme si des milliards de milliards d’armées se jetaient les unes contre les autres en un déferlement de glaives, de javelots, de pierres, de plomb fondu, mais c’était les étoiles, les comètes, les terres et tous les soleils de tous les univers qui, noyés, emportés dans ce tumulte prodigieux comme des quilles dans un torrent, tournoyaient en hurlant, se précipitaient vers moi avec la puissance de l’océan lorsqu’il brise les digues et s’engouffre dans la vallée qu’il engloutit en un instant. Mais là dans cette obscurité plus obscure que la plus nocturne des nuits, c’était en moi-même que se déversait ce torrent que nul espace n’aurait pu recevoir sans en être anéanti, c’était en moi-même que toutes ces armées et tous ces univers se déversaient, arrachant tout sur leur passage.
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Une sorte de greffier tout de noir vêtu les accompagna, le nez baissé, à travers les couloirs obscurs que quelques torches éclairaient ici et là, abandonnant à l’ombre d’innombrables recoins où l’imagination de l’enfant plaçait des bêtes.
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Permettez-moi de douter qu'une femme élégante comme vous l'êtes prendrait le risque d'une telle mésaventure............ Vous préféreriez changer de coiffure ! .
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Mais, tout de même, dès que l'heure approchait, je me faufilais hors de la maison, je me rendais jusqu'à la salle obscure où le spectacle était donné, avec le même désir de pénétrer dans l'obscurité de ce mystère et la même crainte de devoir constater que jamais, jamais aucun des personnages ne parviendrait à sortir du film, à venir me rejoindre et s'asseoir à mon côté dans la salle.
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Si je savais où je vais, je n'irais pas.
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Je me doutais qu'il n'était guère heureux en ménage , mais de là à penser que ,dès le l'époque de leur mariage , lady victoria et lui vivaient sur deux planètes séparées........
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Le plaisir de la recherche ! descendre de plus en profondément dans l'infiniment petit. Rien n'est plus enivrant que cette plongée dans l'océan des origines ! Te rends-tu-compte ? Nous en sommes à palper l'énergie qui aimante les corpuscules entre eux. La zone des atomes est dépassée depuis longtemps.
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Je fume depuis l'âge de seize ans et je n'ai jamais eu la moindre difficulté à respirer .
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Ils étaient là, sur le manège, et ils tournaient !
La gravité de leur visage blafard témoignait assez de leur folie. Un enfant les regardait.

Ralph Abercombie auteur de référence pour le personnage principal du roman mais qui n'existe pas.
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La disparition d’un père vous rend adulte d’un seul coup.
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Pourquoi ce Scrymgeour s'intéressait-il ainsi à cette mort ? Pourquoi souhaitait-il qu'il s'en occupât ?
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Lord Cavendish, petit-fils du célèbre collectionneur d'orchidées William Georges Cavendish, duc de Devonshire; considéra avec attendrissement le plant d'Amherstia nobilis dont le premier spécimen connu avait été ramené des Indes en 1853. C'était Gibson, le collecteur du duc, qui l'avait découvert et l'avait amoureusement transporté dans une petite serre portative jusqu'au domaine de Chatsworth. Tous les ouvrages d'orchidophilie rendaient hommage à la sagacité du découvreur, à la fortune avisée de son commanditaire et, naturellement, à l'espèce rarissime dont la serre tiède du lord pouvait désormais s'enorgueillir.
L'aristocrate tirait plus d'orgueil de la serre de 5 200 M2 élevée par son ancêtre que de ses titres de noblesse. Il trouvait d'ailleurs fort légitime d'avoir été choisi comme président de la section de la Royal Horticultural Society, l'Orchid Club, qui avait pour but la préservation des espèces exotiques et l'étude scientifique des hybridations. Que de changements depuis l'époque où John Dominy avait réalisé le premier accouplement entre une Cattleya et une Laelia, créant ainsi une Laeliocattleya qui fit fulminer la prude conscience des ligues de vertu...Alors qu'aujourd'hui, la liste Sander des orchidées hybrides comprenait près de cent mille sous-espèces enregistrées.
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─ C'est l'histoire du chat de Schrödinger, laissa tomber Stupendal qui, décidément, jouait le monsieur-je-sais-tout. Vous prenez un chat bien vivant. Vou l'enfermez dans une boîte hermétiquement fermée en compagnie d'une capsule de gaz toxique qui n'entrera en action que selon une probabilité de un sur deux. Tant que vous n'aurez pas ouvert la boîte pour savoir si le chat a survécu, les deux possibilités seront potentiellement vraies. Autrement dit : le chat sera à la fois mort et vivant.
─ Pauvre bête ! s'alarma sir Angus. Ce Schrödinger est un sans-coeur ! N'aurait-il pas pu choisir un putois ?
─ Le fait d'ouvrir la boîte annule une des possibilités, poursuivit sir Willigan, imperturbable. On ne peut être et ne pas être.
─ Oh, fit remarquer Rangoon, il aurait été inutile d'ouvrir la boîte ! Il aurait suffi de la secouer un peu fort pour savoir si le chat était toujours vivant. Dans ce cas, je vous garantis qu'il aurait miaulé.
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En cette fin d'après-midi, sir Malcom Ivory laissait errer ses pensées tout en admirant la neige qui lentement tombait sur le parc de Falcon Manor. Scotland Yard ne l'avait pas appelé depuis près d'un mois, ce qui lui avait laissé tout loisir de s'occuper de la culture de ses chères orchidées et du rangement de sa somptueuse bibliothèque. Dorothea Pickwick, sa vieille majordome, en avait été ravie, elle avait toujours réprouvé les enquêtes que son maître semblait adorer au même titre que le jeu d'échecs. Pour elle, le monde du crime n'était peuplé que de malfrats assoiffés de sang et de filles aux mœurs abominables. En fait, Scotland Yard ne faisait appel à sir Malcom qu'à l'occasion d'affaires se déroulant dans le meilleur monde, parmi les aristocrates ou les riches habitués de la City.
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Notre père nous dominait par sa stature physique et morale. Tous les Écossais vous le diront : c'était un chêne. Et je ne sais si vous êtes comme moi, je n'ai jamais pu dialoguer avec un chêne...
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[…] nous partagions le même goût pour la lecture, c’est-à-dire pour une solitude peuplée par l’imagination et la sensibilité ]…]
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-Vous savez… comment vous expliquer cela? Eh bien, lorsqu’on écoute tout le monde bavarder autour de soi, on finit par apprendre bien des choses… Bien des choses…
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Madame Berthe parle. Les mots sortent tout seuls de ses lèvres blanches qui ne remuent presque pas. Au début, je tentais d'en comprendre la signification, mais c'était des mots gelés, une sorte de chinois ou d'hébreu avec des chan-tournures si compliquées et si ténébreuses que je n'osais m'aventurer dans leur dédale. Parfois, je guettais le moment où un brimborion de sens apparaissait et hop ! je sautais dans le torrent, et voilà que j'étais propulsé sur une espèce de canot de compétition qui, à toute vitesse, m'entraînait vers des cataractes de phrases d'où je ne sortais que noyé.
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John Stone déplaça Wellington qu'il posa devant la ferme de la Haie-Sainte. Cet emplacement lui parut correspondre davantage à la vérité historique telle qu'elle était décrite par Wilton, le spécialiste des guerres napoléoniennes. Les carrés de l'infanterie anglaise résistaient héroïquement face aux escadrons français dirigés par Ney et à la cavalerie de Kellerman. Telles devaient être les positions des forces en présence le 18 juin 1815 vers 15 heures.
Le juriste recula afin d'admirer l'effet d'ensemble de sa reconstitution de la bataille de Waterloo qu'il avait minutieusement agencée à ses moments perdus depuis plus de deux ans. Les deux cents figurines coloriées à la main avaient décidément belle allure et donnaient une impression de réalisme tout à fait convaincante.
- Alors, Mark, que t'en semble ? demanda-t-il fièrement à son fils qui venait d'entrer.
- Vous savez, père, que la stratégie n'est pas plus mon fort que le droit.
- Hélas, je ne sais que trop...il n'y a guère que le tennis qui t'intéresse. Tu sais pourtant que tu dois te préparer à ma succession. Tu as vingt-neuf ans, que je sache, et moi soixante-cinq. A mon âge, tout peut arriver. En es-tu conscient ?
Mark se prit à rire.
- Allons, père ! Vous êtes solide comme un chêne !
- Il n'empêche que ce n'est pas le sport qui te permettra de nourrir ta famille, si tu consens un jour à en former un !
Le jeune homme était ce qu'un psychologue aurait volontiers appelé un "dilettante profond".
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"...refuser l'absurde et son compagnon hideux, le mépris".
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