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Citations de Gilles Marchand (526)


C'est ce qui est bien dans les baisers. Ils ne se commandent pas, ils s'offrent.
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J'ai pris mon courage à deux mains et lui ai demandé s'il pleurait. Il a eu l'air étonné avant de m'expliquer que non, d'ailleurs il n'avait aucune raison de pleurer. C'était juste que son visage n'était pas étanche. Il n'y pouvait rien et ça n'était pas bien grave. C'est le genre de choses qui arrive de temps en temps, avec toute cette eau qu'on a dans le corps.
( p 124)
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La poubelle n'a pas été sortie. La concierge est morte il y a deux jours et personne n'ose la toucher. La poubelle, pas la concierge.
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Je veux vous accompagner, vivre avec vous. Je ne vous promets rien, n'exige rien de vous. Ça n'est pas pour la vie. C'est pour la vie d'un cheveu. [...] Quand mon heure sera venue, je ne m'accrocherai pas, j'accepterai mon sort et me laisserai emporter par le vent.
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Lucie et Émile se retrouvèrent au mois de juillet 1910.
Émile et Lucie se retrouvèrent au mois de juillet 1911.
Emie et Lucile se retrouvèrent au mois de juillet 1912.
Émice et Lulie se retrouvèrent au mois de juillet 1913.
Leur vie n'était que juillet. Le reste de l'année n'existait pas, n'avait pas d'intérêt, n'était que torture, solitude et malheur.
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Je repensais à un vieil officier qui m’avait dit un jour que les dates gravées sur une pierre tombale n’avaient pas de valeur en soit : que ce qui comptait, c’était le trait d’union.
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La guerre, quand tu y as goûté, elle est dans ton corps, sous ta peau. Tu peux vomir, tu peux te gratter tout ce que tu veux, jusqu’au sang, elle ne partira jamais. Elle est en toi. Alors j’y retournais. Ça sentait encore la cendre et la poudre. Les croix s’étendaient à l’infini. Et j’enquêtais, inlassablement. Durant toutes les années 1920 et une bonne partie des années 1930, j’ai fait ce drôle de boulot d’enquêteur.
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Certains les insultaient. D'autres leur parlaient. Moi j'évitais. Ils nous ressemblaient trop. Et puis ça se voyait qu'ils étaient perdus. Qu'ils avaient peur, qu'ils étaient fatigués, qu'ils avaient des poux tout comme nous. Si on avait su qu'un Boche c'était rien qu'un Français qui parle allemand, on aurait eu du mal à leur tirer dessus.
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Si on avait su qu’un boche c’était rien qu’un Français qui parle allemand, on aurait eu du mal à continuer à leur tirer dessus.
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« La guerre c’est avant tout l’absence des femmes. Quand tu meurs, t’appelles ta mère. Quand t’es seul, t’écris à ta femme. »
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En 1925, la France fêtait sa victoire depuis sept ans. Ça swinguait, ça jazzait, ça cinématographiait, ça électroménageait, ça mistinguait. L’Art déco flamboyait, Paris s’amusait et s’insouciait. Coco chanélait, André bretonnait, Maurice chevaliait. 
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Je repensai à un vieil officier qui m'avait dit un jour que les dates gravées sur une pierre tombale n'avaient pas de valeur en soi : que ce qui comptait, c'était le trait d'union.
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Ils étaient perdus les officiers, ils ne comprenaient plus les règles. Ils ne le disaient pas, bien sûr. Je le voyais dans leurs yeux, dans leurs haussements d’épaules : ils ne comprenaient plus les règles. Avant, c’était facile : on chargeait. On l’emportait ou on perdait. Avec les tranchées, les soldats se sont transformés en rats. Il n’y avait plus ni gagnants ni perdants. Des rats. Des rats allemands, des rats français. Et des anglais, des canadiens, des italiens. On venait du monde entier pour se transformer en rats.
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On a tous une histoire d'amour intense, forte, dévorante. Une qui a tout emporté sur son passage et qui ne s'est pas finie, ou qui n'a jamais eu lieu parce qu'elle n'était pas réciproque. Une qu'on n'a pas osé déclarer, une qu'on a gardé pour soi parce qu'on avait peur. Et même quand tout se passe bien, on a encore peur : que l'intensité s'en aille, que la passion se soumette comme un animal sauvage à qui ont aurait appris à lever la patte. La passion ne donne pas la patte, elle te la met dans la gueule. Et quand tout va bien, on cherche des noises, on va au conflit sans savoir pourquoi, alors que la réponse est simple : faut que ça bouge, faut que ça brûle, faut que ça pète. Pas tout le temps, mais parfois, juste pour permettre au sang de faire un tour et de revenir. Juste pour voir si on a encore des larmes, si les cris peuvent encore sortir ou s'ils restent bloqués au fond de notre gorge.
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On pourra te confisquer ton argent, ta montre, ta maison, ton travail. Même ta virginité et ton honneur peuvent être volés. Personne ne pourra jamais te voler les livres que tu as déjà lus. C'est pour ça que l'on fait croire aux pauvres et au miséreux que la culture n'est pas faite pour eux : parce que l'on sait que s'ils parviennent à l'acquérir,  jamais on ne pourra la leur reprendre. (p362)
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Il avait sa propre cicatrice et il devait prendre soin de moi. Il n'avait pas le choix. Il n'avait pas d'écharpe mais appliquait les règles de sa propre réalité quand la sienne ne lui convenait pas. Il n'a rien inventé, il a juste un peu arrangé les choses pour que ce soit supportable.(p109)
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Je me souviens avoir passé d’excellent moments avec des hirondelles qui m'expliquaient que leur plus grand plaisir était de voler le plus bas possible pour faire croire aux vieux qu'il allait pleuvoir. Elles n'avaient aucune idée d'où cette croyance improbable pouvait venir.
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Et je comprends aujourd'hui que les vrais héros ne sont pas ceux qui ont des super pouvoirs, mais ceux qui en sont dénués et qui continuent à avancer.
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Alors, nous avons continué à ne pas être d'accord sur tout, à ecouter de la musique, à lire, à visiter des expositions sans nous soucier de ce qu'il fallait faire. Nous étions dans la vie et non dans le devoir.
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Le discours d'adieux c'est la main du noyé qui se dresse une dernière fois à la surface de l'eau parce qu'il sait que dans quelques instants si l'on parle encore de lui, ce sera uniquement au passé. (p.40)
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