La série Lazarus est une dystopie qui fait froid dans le dos. Dans ce monde, il y a quelques familles qui décident de tout, il y a les serfs (qui sont employés par les Familles) et le reste, ce sont les rebus, les déchets…
Mais attention, pour être employé par les familles, vous devez être au-dessus du lot, tant au niveau de vos compétences, que du niveau de votre santé.
Forever Carlyle est le Lazarus de cette famille : une sorte de tueur à gage, l’ange gardien de sa famille, une femme d’action, super entraînée, super transformée, qui résiste aux balles.
En fait, les familles, c’est comme une mafia : on les paie pour louer, occuper des terres, on leur donne un tribut et en échange, la famille doit vous protéger, vous aider…
Oui, ça, c'est la théorie, en pratique, après des inondations et une tempête, les Barret qui exploitent une ferme du Montana, n’ont pas vu l’aide arriver et quand elle est enfin arrivée, trop tard, tout était détruit et Carlyle, le big boss, allait réclamer le paiement pour cette aide.
Les pérégrinations de cette famille seront l’autre arc narratif de ce tome, le premier étant l’enquête de Forever, après avoir découvert qu’on volait du matériel et que la famille pouvait être en danger.
Le premier tome m’avait bien accroché, alors j’ai récidivé avec le deuxième. Si dans le premier, on faisait connaissance avec ce monde dystopique aux règles violentes, j’avais trouvé que les personnages étaient trop faiblement esquissés, qu’ils n’avaient pas de profondeurs.
Dans ce deuxième tome, on en apprend un peu plus sur Forever, le Lazarus de la famille Carlyle, propre fille du grand patron.
Les dessins sont très bien faits, réalistes, je les apprécie. Le scénario, qui semblait assez classique au départ (des familles qui se font la guerre, des gens qui tentent de survivre,…), mettra assez vite le lecteur mal à l’aise, vu ce qu’il aborde : l’oppression des classes laborieuses par les classes dirigeantes, la loi du plus fort, la sélection selon les capacités de chacun, un environnement post apocalypse, viols, attaques, corruption, êtres humains mis au rebu,…
Dans cette série, c’est le capitalisme pervers, outil d’asservissement, qui est mis en avant, nous montrant des gens prêts à tout, afin d’avoir un meilleur avenir, pour eux ou pour leurs enfants…
Tout le monde rêve d’une vie moins dure, plus agréable, rien de plus. De déchets, ils veulent arriver au stade de serf, même si c’est pour être esclave, parce qu’au moins, ils mangeront et auront une couverture sociale. Hélas, l’ascenseur social ne fera pas monter tout le monde au niveau suivant…
Bref, une fois de plus, on est dans l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Nous ne sommes pas que dans des guerres intestines entre familles, pas que dans les missions accomplies par Forever, mais dans un univers qui éveillent des échos horriblement familiers dans nos têtes.
Assurément, un comics que je suis contente d’avoir découvert et que je compte bien poursuivre, afin de voir si les auteurs vont continuer dans cette lignée ou encore nous surprendre.
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