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Critiques de Greg Rucka (342)
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Wonder Woman Rebirth, tome 1

Après la Justice League et Batman, voici ma chronique sur Wonder Woman. Ces derniers temps, Urban Comics multiplie les sorties sur l’Amazone. On a eu droit Wonder Woman Terre-un par Grant Morisson, Wonder Woman Dieux et Mortels par George Perez et puis à Greg Rucka présente Wonder Woman. Tous ces récits sont très bons, dans des styles variés, mais chaque auteur a su poser sa patte et proposer de très bonnes choses sur le personnage de Diana Prince.



Dans ce Wonder Woman Rebirth, c’est Greg Rucka qui reprend du service, accompagné au dessin par Nicola Scott, une illustratrice et dessinatrice qui a notamment travaillée sur Earth-2, les Teens Titans ou encore les Birds of Prey dont les dessins sont vraiment très beaux.



J’avais beaucoup aimé ce qu’avait fait Greg Rucka précédemment, et c’est avec grand plaisir que j’ai lu ce nouveau départ pour notre Amazone, qui est traitée avec beaucoup de justesse. Elle n’est pas encore l’icône forte de la féminité telle qu’on la connait, puisque l’on nous présente encore une fois ses origines.



Oui, car la publication est assez particulière. Ce tome, propose les chapitres #2, 4, 6, 8, 10, 12, 14, qui sont centrés sur les origines du personnages. Aux USA, cela est découpé de la même façon, mais ces chapitres-là ont été mis dans le tome 2. En France, Urban a choisi de commencer par ces chapitres afin que les nouveaux lecteurs puissent pleinement découvrir le personnage. C’est une bonne chose, mais si comme moi vous avez lu les différentes origines du personnages, vous n’apprendrez rien de nouveau et il faudra donc attendre le deuxième tome pour voir un peu quel va être le premier arc de Wonder Woman.



Malgré tout cela ne m’a pas dérangé de relire une énième fois les origine de Diana Prince, car Greg Rucka maitrise parfaitement son personnage ainsi que l’aspect découverte du monde. En effet, Diana n’a jamais quitté son île, et lorsqu’elle arrive sur le monde des hommes, elle est sans cesse surprise par diverses choses. J’ai beaucoup aimé son coté naïf, ainsi que son apprentissage des règles et des codes des hommes.



L’autre chose que j’ai vraiment aimé, c’est la présentation de Steve Trevor ainsi que sa rencontre avec Diana. Autant j’avais moyennement accroché au personnage lors des New-52, autant là, je l’ai trouvé plus humain, moins pleurnicheur. Cela vient sans doute du fait que l’on le voit bien avant qu’il s’écrase sur l’île des amazones. C’est tout bête, mais on le suit en filigrane, et du coup, lorsqu’il rencontre Diana, et ben on le connait déjà un peu. Cela aide beaucoup au développement du personnage et ça aide à la construction de la relation entre lui et Diana.



Il y a aussi un personnage très intéressant, que je n’avais encore jamais vu, donc je ne sais pas si elle existait avant ou si c’est un nouveau personnage, il s’agit de Barbara Minerva, une chercheuse qui a consacré sa vie à la recherche des Amazones. Elle apporte un coté exploration de type Indiana Jones qui ne dénote pas du tout dans le récit et qui apporte un coté mythologique sympathique, surtout qu’on ne voit pas les Dieux de l’Olympe dans ce tome.



Très accessible, ce premier tome est vraiment de grande qualité, même s’il manque un brin d’originalité, puisque l’on commence encore une fois par les origines du personnage. Les dessins et la construction des personnages apportent un gros plus au titre et permet de ne pas s’ennuyer. Sur la lecture des quatre premiers tomes de DC Rebirth, celui-ci se place en deuxième position, entre Batman Rebirth qui est mon coup de cœur et Justice League Rebirth qui est très sympa mais qui manque un peu de profondeur, en tout cas, en comparaison de Batman et Wonder Woman.


Lien : https://chezxander.wordpress..
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Lazarus, tome 1 : Pour la famille

Woaw !

Un comics dystopique vraiment très noir, acheté par ma fille sur les conseils d'un libraire passionné. Une histoire qui se dévore à tel point qu'arrivé à la fin de ce tome 1, on se dit "mince, c'est déjà fini !".



L'histoire de ces "familles" se partageant le monde sur le dos des "serfs" et des "déchets", en ayant, elles, toute la puissance nécessaire et le pouvoir "génétique" pour arriver à créer des sortes de surhommes, est un "avenir" plutôt plausible, carrément glauque et débectant.



Si le fond, donc, demeure relativement classique (jeux de pouvoir, trahisons, complots, etc), la richesse de cette bande dessinée réside dans les personnages clés que sont les "Lazare", ces surhommes et surfemmes créés de toute pièce, autoréparables et capables de ressusciter, sous certaines conditions.

Ils semblent "contrôlable" mais certains indices laissés par les auteurs montrent que ça risque de ne pas durer, et que la complexité psychologique de ces personnages va être passionnante à suivre, du moins je l'espère, dans les tomes suivants.



Les dessins sont un peu brouillons à mon goût, les traits des personnages manquent de finesse, cependant les décors sont au top, et la qualité de l'ensemble demeure grâce à un scénario des plus intéressants ! Il me tarde la suite !

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Wolverine : Le retour de l'indigène

• « Wolverine : Le retour de l'indigène » de Greg Rucka, publié chez Marvel Panini.



• Les deux paragraphes masqués suivants sont ceux que je publie concernant cette collection depuis quelque temps, ouvrez-les sans crainte de spoil, je les masque simplement pour le confort des personnes qui connaissent déjà ces deux paragraphes depuis dix publications..







• On arrive enfin au bout de cette collection à bas-prix sortie chez Carrefour il y a plus d'un an.. J'ai déjà acheter celle de cette année dans son entièreté mais elle m'emballe clairement moins que celle-ci, qui réservait de très bonnes surprises, ce dernier numéro en faisant partie.



• Ce dixième volume couvre un héros culte pour toute personne connaissant un minimum le monde des super-héros Marvel, en la personne de Logan Aka Wolverine (ou encore Serval pour les anciennes publications françaises). Ce tome était parmi les plus attendus tant son personnage a marqué le monde de l'industrie des comics, que cela soit dans son format papier, animé et pour le grand public, au cinéma sous les traits de l'incroyablement charismatique Hugh Jackman ! Oui, c'est un antihéros, malgré son statut de justicier, il ne faut jamais oublier que Wolvi est l'homme qui sera toujours prêt à faire le sale boulot que les autres ne sont pas prêt à faire pour le bien de ses proches notamment. C'est cette confrontation entre son côté animal sauvage, bestiale et sa bonté de cœur qui en font personnage aussi incroyable.. Je pourrais m'étendre des heures sur le sujet, en citant certains comics à la clé, mais il faut clairement passer à mon avis sur ce numéro dix.



• Juste un petit passage pour dire que la couverture est très cool, et illustre bien le côté bestiale du personnage. La colère de celui-ci transparait totalement, avec une colorisation parfaitement orchestrée !



• Le recueil est composé de trois run, chacune avec une approche différente, ce qui est parfait, et évite de lasser le lecteur initié ou non. La première aventure est un pur classique, qui il faut bien le reconnaître, ne présente rien de vraiment original. La fameuse traque et exploitation de l'arme X, une confrontation avec Dent-de-Sabre, la comparaison entre l'homme qu'est Logan d'aujourd'hui et une autre expérimentation plus sauvage, une romance immédiate, la culpabilité.. tout cela est connu pour les aficionados et ne les surprendrons pas, mais pour les nouveaux, c'est une excellente mise en bouche de ce qu'est l'essence même du personnage. Ajoutez à cela des dessins magnifiques, avec des décors sauvages et naturels, et vous ne pourrez pas passer un mauvais moment.



• La deuxième histoire change radicalement de ton, avec une mission spéciale se déroulant dans un pays en guerre, que seul le mutant est capable d'accomplir. C'est également une bonne approche de la psyché du personnage et de son expérience du monde. On suit tout du long ses pensées, ses réflexions, un procédé très souvent utilisée pour ce personnage complexe. L'aspect graphique de ces pages est assez inédite pour moi, avec une approche très colorée, proche de la bichromie et un mix entres des dessins aux formes précises et des détails moins exposés (je décris très mal les différents procédés graphiques de façon générale..). Une aventure très sympathique également.



• Enfin, dernier récit avec notre X-Men adoré avec la particularité de suivre l'un de ses bourreaux, ce qui là-aussi est assez originale. On découvre au fur et à mesure l'employé de cette firme qui mène une vie plutôt.. triste à mourir et qui petit à petit va être emprunt de doutes, accentués par les dialogues de notre captif. Intéressante, mais c'est celle qui m'aura le moins emballée, ce genre de trame n'étant pas ma tasse de thé.



• Et bien on peut dire que cette collection se clôture bien, avec un tel personnage, le ratage aurait été tout de même criminel. La collection était globalement bonne, avec des inattendus, des personnages bien présentés, même si pour certains, c'est clairement le cassage de gueule. Pour le prix de chaque numéros à leur sorti, c'est d'une qualité plus qu'acceptable.

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Black Magick, tome 3 : Ascension I

Ce tome fait suite à Black Magick, tome 2 (épisodes 6 à 11) qu'il faut avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 12 à 16, initialement parus en 2020, écrits par Greg Rucka, dessinés, encrés et mis en couleurs par Nicola Scott, avec l'aide de Chiara Arena pour la mise en couleurs. Il comprend également les couvertures originales réalisées par Nicola Scott.



Par une nuit de pleine lune, dans les bois, le cercle de sorcières s'est réuni pour célébrer la fête de Beltaine. Certaines chantent, certaines dansent, d'autres s'amusent entre elles ou avec un homme. Rowan Black est assise par terre, adossée à un arbre, en train de picoler pour se détendre. Alexandra Grey s'approche d'elle et lui suggère de danser. Rowan reprend une lampée et lui répond qu'elle n'en a pas envie, qu'elle n'a pas envie de répondre aux œillades de Benedict, qu'elle va rentrer chez elle, ce qu'elle fait. En arrivant sur le perron de sa demeure, elle entend une personne fredonner une chanson. Elle lui intime de se montrer, et un spectre féminin se manifeste. Elle exige que son compagnon se manifeste également, ce qu'il fait. Elle les chasse par un sort jeté d'un revers de main. Elle pénètre enfin chez elle, et son familier, le chat Hawthorne, se moque de sa mauvaise humeur apparente. Elle lui jette un vase plein de fleurs à ses pieds. Dans sa propre maison, Alexandra Grey accueille à bras ouvert Laurent Leveque qui lui a apporté une belle tulipe. Ils commencent à se déshabiller l'un l'autre, et ont tôt fait de se retrouver au lit. Après leurs ébats, Alexandra dit son plaisir qu'il ait pu venir pour Beltaine. Elle constate qu'il a amené plusieurs livres assez lourds : il répond que c'est un voyage d'étude pour lui. Laurent demande si Rowan en a dit plus ce qui lui est arrivé lors de l'automne dernier. Alexandra répond que non, mais qu'elle est convaincue qu'un événement l'a changé.



Le lendemain, Rowan Black a pris son service au commissariat comme d'habitude. Le commissaire distribue les tâches du jour. Rowan Black se retrouve à travailler avec Nicky Colt, car elle est toujours en froid avec Morgan Chaffey, ce que tous les autres inspecteurs de la brigade ont bien remarqué. Black & Colt se rendent sur les lieux de l'accident Gabriel Ortega décédé, percuté par un tramway dans la station de garage. Il était membre du gang des Dusk Dragons, mais cet endroit ne fait pas partie de leur territoire. Le médecin légiste et Colt s'éloignent un peu pour partir. Black se sert de son toucher sur le cadavre et elle perçoit les ondes en provenance de l'assassin. Elle se dirige vers le wagon d'où elles émanent, tout en sortant son arme à feu de son étui. Quelques temps plus tard, Gary, le prévenu, est dans la salle des interrogatoires, face à Rowan Black. De l'autre côté de la glace sans tain, avec Colt, le commissaire observe son inspectrice en train de poser ses questions. Au début, Colt fanfaronne et répond avec des sarcasmes. Black pousse un papier devant ses yeux en lui demandant si elle a bien orthographié son nom dessus. Il répond que oui.



Le titre de ce tome 3 annonce déjà la direction générale de l'intrigue : Rowan Black va accéder à la plénitude de ses pouvoirs, mais pas dans ce tome qui n'est que la première partie de son ascension. Les utilisations de la magie deviennent donc visiblement plus aisées : charme pour faire avouer un suspect, repousser une démone et son compagnon d'un simple geste de la main, envoyer une décharge linéaire d'énergie dans une autre démone, effectuer un autre geste de la main pour soigner une fracture. À chaque fois, l'artiste montre la décharge d'énergie associée qui se manifeste en couleur alors que le reste du récit est en noir & blanc, avec des nuances de gris et une légère nuance de brun presque imperceptible. Les manifestations magiques ne sont pas omniprésentes : elles restent ponctuelles et peu nombreuses dans chaque épisode, mais les sorcières y recourent sans arrière-pensée, avec facilité et naturel. Comme dans les tomes précédents, le scénariste commence par une cérémonie Wicca, cette fois-ci à l'occasion de la fête de Beltaine. Il la situe effectivement à la première lune de mai. Toutefois, ici, il n'est pas question de rituel particulier, juste quelques feux de camp, quelques danses pour celles qui le souhaitent, et une célébration du corps par le biais de relations sexuelles. Comme dans les tomes précédents, Rucka n'a aucune intention de plonger dans les croyances de cette foi, de le développer, ni même de les exposer dans le détail. Cela s'apparente donc à un habillage de façade, sans aucune consistance, avec pour seul but de poser l'existence de sorcières, disposant de réels pouvoirs magiques.



Le lecteur perçoit bien que le scénariste a pensé son récit comme un roman, et que ce demi-chapitre (certainement complété par le tome 4, c’est-à-dire la deuxième partie de l'Ascension) continue de construire sur les bases du premier. Sur le plan de l'intrigue, la direction devient plus claire, entre Rowan Black qui s'émancipe sous une forme en cohérence avec sa personnalité, et les forces en présence qui voient son instrumentalisation comme un moyen pour atteindre leur propre objectif. Le lecteur retrouve donc cette jeune femme à la forte stature, au caractère tout aussi fort, très investie dans son métier d'inspecteur de police, mais rongée par un manque et un mal être qu'elle perçoit bien, sans parvenir à en cerner la source, à le nommer. Les dessins de Nicola Scott font honneur à cette femme : une silhouette bien découplée, sans exagération anatomique, sans body-building, un port de tête décidé, une assurance qui se lit dans ses postures. Le lecteur prête une aussi grande attention à l'expression de son visage : décidé, un peu fermé, une volonté d'aller de l'avant, entre acceptation de ce qu'elle est et résignation avec une part de colère quant à ce qu'est sa vie, et ce qu'elle est elle-même. Le lecteur n'a pas envie de se mettre sur son chemin, et en même temps il admire sa détermination, son énergie, sa capacité à vivre avec les contrariétés et les dangers. Il ressent régulièrement le malaise de Rowan, que ce soit dans sa consommation d'alcool, significative sans être hors de contrôle, son insatisfaction dans ses relations avec les autres sorcières du clan, avec ses collègues de travail, dans sa manière de précipiter une relation amoureuse avec une collègue.



Dans ce tome, le lecteur redécouvre Alexandra Grey : une sorcière tout aussi imposante que Rowan, avec une capacité d'accepter les choses qu'elle ne peut pas changer. Elle impressionne tout autant que son amie, à la fois par son physique là aussi solide, et par les émotions qui passent sur visage, correspondant à un état d'esprit différent de celui de son amie, moins en colère, mais inquiète à sa manière. L'artiste sait donner une personnalité à chaque protagoniste, à la fois par son apparence, son langage corporel, et son visage. Même si par définition, les personnages secondaires disposent de moins de place pour exister, Laurent Leveque est charmant, prévenant et plein de sollicitude, Nicky Colt est à la fois chaleureuse et craintive, Stepan Hans est brutal et efficace. Ces personnages ne sont pas unidimensionnels, et même le dernier génère une forme d'empathie chez le lecteur, bien qu'il n'ait pas le beau rôle, grâce aux dessins qui les rendent à la fois concrets, plausibles, et bien réels. Cette capacité à leur insuffler de la vie et de l'épaisseur se retrouve également chez Ferdinand Hestes & Nate Bellowes, les deux inspecteurs de l'inspection générale.



Ce récit relève également du thriller, avec l'héroïne harcelée par une démone bien mystérieuse, et devant essayer d'échapper à l'enquête de l'inspection générale, sans se rendre compte que la communauté Aira se rapproche également d'elle. Tout le travail de construction des personnages donne du sens à l'évolution de Rowan Black. Sa forme d'insatisfaction et de mal être a pour conséquence qu'elle a moins d'emprise sur ses émotions, y compris négatives, une forme de déprime l'amenant à être moins précautionneuse, ce que la démone met à profit. Les événements se précipitent la contraignant à agir, sans pouvoir en mesurer les conséquences. D'une certaine manière, elle doit faire usage de ses capacités alors qu'elle ne les maîtrise pas. Il est possible d'y voir l'allégorie de l'entrée dans l'âge adulte, cette femme disposant d'un grand potentiel, sentant confusément que les cercles où elle évolue ne lui permettent pas de l'exploiter pleinement, et devant sortir de la sécurité de ces cercles, poussée sans consentement par des individus souhaitant l'exploiter (la démone), ou une autre partie de la société souhaitant supprimer, ou au moins réprimer, un être humain aussi hors norme. Ce conflit interne et externe donne l'occasion à Nicola Scott de réaliser des planches magnifiques lors des scènes d'action et de conflit physique : accident de voiture, agression de la démone à la bouche cousue, chevauchée à moto, enlèvement, avec une utilisation très particulière de la couleur. Rowan Black évolue dans un quotidien gris, et la couleur s'invite par touche dès que la magie est utilisée, c’est-à-dire dès qu'elle peut donner libre cours à sa vraie personnalité.



Le lecteur retrouve avec plaisir Rowan Black et les autres personnages. Nicola Scott & Greg Rucka insufflent une vie remarquable dans chacun d'entre eux, en faisant des individus complexes, des êtres humains avec plusieurs facettes. La narration visuelle est toujours aussi plaisante à l'œil, avec des choix marqués, par exemple l'utilisation restreinte de la couleur. L'intrigue progresse sans jamais prendre le pas sur les personnages et leur évolution, sans non plus s'aventurer sur le terrain des croyances religieuses.
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Star Wars : Les ruines de l'empire

Les Ruines de l’Empire proposé par les éditions Panini regroupe concrètement quatre comics intitulés Shattered Empire publiés en 2015. Cet opus est en one-shot qui doit être lu après avoir vu tous les épisodes pour être pleinement apprécié.



La pratique de vouloir mettre en images, ce qui se passe entre les différentes trilogies est devenue une habitude plus au moins heureuse et nous pouvons désormais constater une grande variété des supports (films, romans, bandes dessinées, séries). Les Ruines de l’Empire exigera un investissement minimum et devrait plaire à un public assez large puisqu’il multiplie les clins d’œil.



L’histoire débute alors que la bataille d’Endor s’achève. Si les rebelles parviennent à renverser le cours de la bataille, l’empire n’est pas encore défait. Bien au contraire, car l’empereur a prévu un plan – non pas d’urgence – mais de vengeance. Pour cela, il compte bien utiliser une technologie similaire à celle de l’étoile noire et des troupes qui lui sont restés fidèles. Sa vengeance portera notamment sur Naboo, ou comme de bien entendu, Leïa est envoyée en mission sans escorte.



De nouveaux personnages font leur apparition dont Shara Bey et son mari, qui vont devenir les parents d’un certain Poe Dameron. Pour contenter tout le monde, Luke fera une apparition dans le dernier chapitre puisqu’il va devoir chercher un mystérieux colis gardé par l’empire… Bien entendu, Han Solo, Chewie, R2D2, C3PO et Lando sont de la partie avec des rôles plus au moins importants. Il n’y aura en revanche pas de grand méchant, malgré une opportunité (Le messager) qui a été inutilement sacrifiée.



Le scénario est classique. Certains passages fraient avec le ridicule. Les séquences de bataille en vaisseaux tiennent beaucoup (trop) de place notamment dans les deux premiers comics. Certaines séquences semblent assez curieuses : ainsi la seule apparition de Dark Vador, ou la mission (au final assez ridicule) de Luke. Une fois n’est pas de coutume puisque les femmes volent la vedette à leurs homologues masculins ! Si le pari est bien vu, sa concrétisation est parfois contre productive (ainsi le départ depuis Naboo pour une nouvelle bataille aérienne).



Le point fort restera ici le style graphique. Quelle claque !! Même si les séquences aériennes finissent pas lasser, il faut reconnaître qu’elles sont réussies et de toute beauté. Le démarrage se fera à Endor avec des références réussies aux films. Les personnages profitent également de ce travail et tout particulièrement les figures historiques. Ces dernières sont curieusement rajeunies et semblent nimbées d’une certaine aura.



Voici un album qui vaut le coup d’œil au sens premier du terme. L’effort particulier consenti pour les dessins devrait ravir les adeptes de la série. Même si le scénario ne brille pas par son originalité, il permet de retourner à Naboo et de retrouver l’esprit du film Le retour du Jedi.
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Batwoman, Tome 0 : Élégie

Difficile de passer à coté de ce bouquin sans en dire un mot : amalgame hétéroclite (**), il mélange les styles et l'équipe graphique - attribuer toute la gloire au seul dessinateur serait un déni de justice tant il y a fusion complète entre le dessin, la couleur et les effets de traitement d'image sur certaines planches que l'on pourrait attribuer à Mucha dans le meilleur de ses affiches ou à Windsor Mac Cay dans ses pages au plus fort de ses tendances "art nouveau" irisé - l'équipe graphique, donc, fait des merveilles ... mais pas tout le temps. Le parti pris de traiter les flashbacks dans un style différent (le genre Bob Kane ancienne manière, trait gras et vignette très schématique) est assez décevant même si, en fin de compte, il fait ressortir nettement la virtuosité du reste. Donc ce n'est pas un pur chef-d’œuvre - un dernier petit coup de griffe au passage - et les personnages qui sont sensés être des "hybrides" donnent lieu à quelques vignettes franchement ridicules.



(**) le terme sonne bizarrement par rapport au contenu de l'histoire... :) mais je garde pour moi le détail des explications que pourrait fournir à ce sujet mon esprit pervers.
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Lazarus, tome 2 : Ascension

La série Lazarus est une dystopie qui fait froid dans le dos. Dans ce monde, il y a quelques familles qui décident de tout, il y a les serfs (qui sont employés par les Familles) et le reste, ce sont les rebus, les déchets…



Mais attention, pour être employé par les familles, vous devez être au-dessus du lot, tant au niveau de vos compétences, que du niveau de votre santé.



Forever Carlyle est le Lazarus de cette famille : une sorte de tueur à gage, l’ange gardien de sa famille, une femme d’action, super entraînée, super transformée, qui résiste aux balles.



En fait, les familles, c’est comme une mafia : on les paie pour louer, occuper des terres, on leur donne un tribut et en échange, la famille doit vous protéger, vous aider…



Oui, ça, c'est la théorie, en pratique, après des inondations et une tempête, les Barret qui exploitent une ferme du Montana, n’ont pas vu l’aide arriver et quand elle est enfin arrivée, trop tard, tout était détruit et Carlyle, le big boss, allait réclamer le paiement pour cette aide.



Les pérégrinations de cette famille seront l’autre arc narratif de ce tome, le premier étant l’enquête de Forever, après avoir découvert qu’on volait du matériel et que la famille pouvait être en danger.



Le premier tome m’avait bien accroché, alors j’ai récidivé avec le deuxième. Si dans le premier, on faisait connaissance avec ce monde dystopique aux règles violentes, j’avais trouvé que les personnages étaient trop faiblement esquissés, qu’ils n’avaient pas de profondeurs.



Dans ce deuxième tome, on en apprend un peu plus sur Forever, le Lazarus de la famille Carlyle, propre fille du grand patron.



Les dessins sont très bien faits, réalistes, je les apprécie. Le scénario, qui semblait assez classique au départ (des familles qui se font la guerre, des gens qui tentent de survivre,…), mettra assez vite le lecteur mal à l’aise, vu ce qu’il aborde : l’oppression des classes laborieuses par les classes dirigeantes, la loi du plus fort, la sélection selon les capacités de chacun, un environnement post apocalypse, viols, attaques, corruption, êtres humains mis au rebu,…



Dans cette série, c’est le capitalisme pervers, outil d’asservissement, qui est mis en avant, nous montrant des gens prêts à tout, afin d’avoir un meilleur avenir, pour eux ou pour leurs enfants…



Tout le monde rêve d’une vie moins dure, plus agréable, rien de plus. De déchets, ils veulent arriver au stade de serf, même si c’est pour être esclave, parce qu’au moins, ils mangeront et auront une couverture sociale. Hélas, l’ascenseur social ne fera pas monter tout le monde au niveau suivant…



Bref, une fois de plus, on est dans l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Nous ne sommes pas que dans des guerres intestines entre familles, pas que dans les missions accomplies par Forever, mais dans un univers qui éveillent des échos horriblement familiers dans nos têtes.



Assurément, un comics que je suis contente d’avoir découvert et que je compte bien poursuivre, afin de voir si les auteurs vont continuer dans cette lignée ou encore nous surprendre.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Lois Lane - Ennemie du peuple

Les faits parlent à l'esprit, la vérité au cœur.

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Ce tome contient une histoire complète, entretenant un lien avec la continuité de l'époque des titres Superman. Il regroupe les 12 épisodes, initialement parus en 2019/2020, écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Mike Perkins, qui a également réalisé les couvertures principales. La mise en couleurs a été réalisée par Paul Mounts pour les épisodes 1 à 4 et 6, Gabriel Eltaeb pour les épisodes 5, 7 et 8 par Andy Troy pour les épisodes 9 à 12. Les couvertures alternatives ont été réalisées par Jenny Frison, Nicola Scott, Sana Takeda, Emanuela Lupacchino, Mirka Andolfo, Elena Casagrande, Yasmine Putri, Kamome Shirahama, Bilquis Evely, Tula Lotay, Joëlle Jones, Amanda Conner.



À Chicago, dans le luxueux hôtel Drake, la femme de chambre Alejandra Ortiz est en train de faire le ménage dans la suite occupée par Lois Lane : elle fait le lit, elle prend bien soin de ne pas déranger tout ce qui traîne par terre ou sur les meubles. Elle laisse la télévision allumée en continue sur une chaine d'informations, tout en entendant le staccato du clavier alors que la journaliste rédige un article. Ayant achevé son article, elle s'adresse enfin à la femme de ménage en rappelant ses trois consignes : faire le lit, changer les serviettes, remplir le minibar, et ne pas prêter attention au bazar omniprésent. Une fois Ortiz partie, elle envoie son article à Perry White. Celui-ci l'appelle rapidement en lui reprochant ses fautes d'orthographe, en lui posant des questions sur son article, sur la solidité de ses sources, si elle veut vraiment signer l'article de son nom ou si elle préfère qu'il soit attribué à l'équipe du journal. Il termine en l'informant du décès de la journaliste Mariska Voronova. La version officielle est qu'elle souffrait de dépression et qu'elle s'est suicidée. Cette version ne mentionne pas qu'elle avait pour habitude de critiquer le Kremlin.



Au beau milieu de la nuit, Lois envoie un très court courriel : besoin de se voir, en mode Woodward. Peu de temps après, au beau milieu de la nuit, Lois Lane se retrouve dans un parking souterrain où elle rencontre un mystérieux individu. Elle lui explique que la journaliste Voronova a été retrouvée morte ce jour et qu'elle a la certitude que ce n'était pas un suicide. Voronova conservait des sauvegardes cachées et elle lui a avait confié leur localisation. Lane confie les documents permettant de les récupérer à son interlocuteur et lui demande de les ramener. Enfin elle rentre dans sa suite d'hôtel et se déshabille pour aller prendre une douche. Elle se rend compte avec plaisir qu'il y a déjà quelqu'un sous la douche et elle y rejoint son mari. Elle se réveille peu après six heures, et Clark est toujours à ses côtés : il la regardait dormir. Ils vont prendre un petit déjeuner ensemble, à l'extérieur. Clark a du mal à se contenir quand il surprend un homme murmurer une épithète injurieuse vis-à-vis de Lois parce qu'elle a embrassé Superman publiquement. À Moscou, un groupe de nervis est déjà en train de rechercher les clés USB de la journaliste.



En 2017, l'éditeur DC Comics commence la publication de Mister Miracle de Tom King & Mitch Gerads en 12 numéros. Le récit est un succès et l'éditeur décide de publier d'autres récits dans ce format, dont deux dérivés du personnage de Superman : celui-ci et Superman's Pal Jimmy Olsen: Who Killed Jimmy Olsen? de Matt Fraction & Steve Lieber. Le début de l'histoire laisse supposer que Lois Lane va partir en guerre, ou du moins aller enquêter sur l'assassinat de sa consœur. Mais en fait, elle confie la récupération de la clé à une autre personne. Par la suite, il est question de malversations et de prévarication, d'affaires de corruption et de prises illégales d'intérêt. Mais en fait, il est question de tentative d'assassinat sur sa propre personne, ou peut-être sur celle d'un intermédiaire haut placé. Lois Lane doit également gérer sa relation avec son époux et ses capacités extraordinaires, ce que lui a dit le père de Clark, et ce que souhaite faire leur fils Jon. Mais en fait, c'est l'existence même de l'homme de main qu'elle emploie qui soulève des interrogations difficiles. Au bout de la moitié des épisodes, le lecteur n'est plus très sûr de l'histoire que raconte réellement le scénariste, entre allusions transparentes à la porte-parole du gouvernement du quarante-cinquième président des États-Unis, et continuité des aventures de Superman en 2020.



D'un autre côté, les responsables éditoriaux ont su affecter un artiste unique tout le long de ces 12 épisodes, avec une approche réaliste et urbaine qui colle bien à cette ambiance d'enquête journalistique à haut risque. Il porte une attention soutenue aux différents environnements : la chambre d'hôtel et sa décoration, son ameublement, les piliers en béton et les murs nus du parking souterrain, la promenade à pied sur les quais à Chicago, la salle de conférence pour la conférence de presse de la porte-parole du gouvernement, l'appartement saccagé de Mariska Voronova, le bureau de rédacteur en chef de Perry White, les vues du ciel de Chicago quand Superman tient Lois dans ses bras, quelques bars et cafés, bien ou mal fréquentés, un cimetière où se déroule une cérémonie d'enterrement, un parloir, un plateau de télévision, etc. De la même manière, il soigne l'apparence des personnages, que ce soient les tenues de Lois Lane, des figurants civils, des militaires, des hommes de main, de Superman et de deux autres superhéros. Le degré d'implication de l'artiste apparaît encore plus lors des séquences de combat physique : elles sont réfléchies, donnant à voir un enchaînement de coups logique et cohérent, avec une exagération mesurée pour les rendre plus spectaculaires. En y prêtant plus attention, le lecteur se rend également compte que les scènes de discussion bénéficient aussi d'un plan de prise de vue pensé, plus riche qu'un simple enchaînement de cases avec seulement des têtes en train de parler dans une alternance de champ et contrechamp. Les différents metteurs en couleurs œuvrent dans un registre naturaliste, avec une palette de couleurs souvent assombries.



Jusqu'à l'épisode 6, le lecteur éprouve des difficultés à déterminer le fil directeur du récit. À l'évidence, ce n'est pas une enquête journalistique dépourvue de superhéros. La question de l'assassinat de la journaliste russe ne constitue pas le fil directeur du récit, voire disparaît même en cours de route. Avec l'épisode 6, celui de l'enterrement, le scénariste met au cœur de son récit un décès survenu dans les séries Superman, alors écrites par Brian Michael Bendis. Dans un premier temps, le lecteur peut n'y voir que le professionnalisme de l'auteur qui s'accommode des événements d'actualité pour Superman et donc son épouse. De la même manière, il se dit que les responsables éditoriaux sont bien accommodants de le laisser reprendre des éléments que Rucka a développé plus de dix ans plutôt, tels que la religion du crime dans la série hebdomadaire 52 (2006/2007), puis dans The Question: Five Books of Blood (2007), et de mettre en scène un de ses personnages fétiches, Renee Montoya, présente dans plusieurs séries qu'il a écrites. La deuxième moitié du récit s'avère encore plus inattendue avec une intrigue qui repose sur l'existence du multivers. Mais dans cet épisode 6…



… Lois Lane confronte ses valeurs à celles de son père : c'est une véritable profession de foi Finalement, malgré la présence d'une superhéroïne en tant que gare du corps, malgré la présence en filigrane de Superman, malgré cette intrigue qui tourne autour de la présence d'individus issus d'un autre univers, l'histoire est bien focalisée sur Lois Lane, et pas simplement parce qu'elle est le personnage principal. Derrière l'apparence réaliste et adulte des dessins, le lecteur est déstabilisé par la présence d'éléments superhéros très premier degré avec costume moulant coloré, d'une science-fiction qui porte la marque des années passées. Ce n'est pas forcément ce qu'il attendait. Il voit bien que Greg Rucka s'amuse avec la porte-parole du gouvernement qui évoque l'aplomb de Sarah Huckabee Sanders, et la collusion entre le gouvernement et des intérêts financiers privés. Cela reste des évocations, sans devenir une analyse critique avec un questionnement de la liberté de la presse, des effets tangibles du quatrième pouvoir ou de la pandémie d'infox. Pourtant la dernière de l'histoire met en lumière le questionnement sur une facette du journalisme qui court tout du long : la recherche de la vérité. Le scénariste se montre plus fin que prévu sur le thème des faits avérés et de la vérité.



A priori, le lecteur s'attend à un bon polar sous forme d'enquête journalistique menée par l'héroïne. Il remarque bien le teeshirt porté par l'héroïne sous la couverture, mais en se disant qu'il s'agit juste d'attirer le client. Il trouve bien une narration visuelle dans un ton urbain assez réaliste et sombre. Du coup, il s'interroge sur la pertinence d'éléments typiquement superhéros, en décalage avec son attente. Il faut alors qu'il accorde sa confiance au scénariste. Sous cette réserve, le récit révèle sa subtilité, à la fois en prise directe avec les éléments superhéros inévitables pour l'épouse de Superman, à la fois une étude de caractère sur la motivation de cette femme hors du commun.
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Wonder woman, tome 1

J’adore la collection DC Signature qui nous permet de lire des runs majeurs sur nos super-héros favoris. Jusqu’à maintenant je n’ai jamais été déçu, que se soit avec Grant Morisson présente Batman ou encore Geoff Johns présente Green Lantern, Superman ou Flash. Je n’ai pas eu l’occasion de lire Paul Dini présente Batman mais ça doit valoir le détour également.



Mais là, nous parlons de Wonder Woman, un de mes personnages favoris chez DC, et même tous comics confondus. Marvel a beau mettre des femmes à tout bout de champ dans chacune de ses séries aucune n’arrive à la cheville de Wonder Woman, et encore moins quand un auteur comme Greg Rucka s’en occupe.



Ce premier tome plutôt conséquent (296 pages) commence avec un Graphic Novel écrit quelque temps auparavant par Greg Rucka. Plus tard, c’est lui qui reprendra le personnage de Wonder Woman, et c’est une très bonne chose d’avoir le Graphic Novel The Hiketeia en ouverture. L’histoire se suffit à elle même et pose le style et la narration de Greg Rucka, que l’on retrouvera ensuite dans la série régulière.



Après The Hiketeia, nous commençons l’histoire par le chapitre #195, celui à partir duquel Greg Rucka reprend le personnage de Wonder Woman. Je vous rassure, vous n’avez pas besoin d’avoir lu les 194 précédents chapitres, puisque vous avez ici un parfait point d’entrée sur le personnage de Diana Prince.



Autant le dire tout de suite, The Hiketeia est un vrai bijou. Une parfaite réussite, et je ne vous dirais d’ailleurs rien dessus car je risquerais de vous gâcher la surprise. Je vais donc parler de la suite, (qui ne spoile pas The Hiketeia) c’est à dire des chapitres #195 à 201.



Nous y retrouvons Diana qui doit concilier sa double casquette de membre de la Justice League et d’ambassadrice de Themyscira. On la suit lors de ses longues journées à travers le monde, ainsi que son équipe à l’ambassade de Themyscira. J’aime beaucoup cette manière de montrer qu’elle se plie en quatre pour aider son prochain, travaillant d’arrache-pied pour contenter tout le monde.



Mais très rapidement, elle décide d’écrire et de publier un livre pour expliquer au gens sa façon de voir les choses ainsi que les différences qui existent entre ses croyances et celles des humains. Mais hélas, son livre va avoir l’effet d’un bombe et elle va se mettre à dos l’Amérique puritaine qui va lui reprocher de détourner la jeunesse avec des valeurs obscènes et le culte des dieux païens.



Et comme si les choses n’étaient pas assez complexe, les dieux font des leurs et c’est bien évidemment Diana qui doit gérer des situations toutes plus complexes les unes que les autres.



Comme je l’espérais, Greg Rucka développe parfaitement le personnage de Wonder Woman. On peut voir à quel point il est difficile pour Diana de gérer ses différents rôles sans froisser qui que ce soit. D’ailleurs, elle seule est développée, les autres personnages sont vraiment secondaires ce qui n’est pas plus mal car on reste ainsi centré sur le rôle d’icône de Wonder Woman.



Une parfaite réussite et une très bonne entrée en matière pour quiconque veut découvrir le personnage. De plus, la série comportera 3 tomes, dont le suivant sort le 19 mai. Chose amusante, c’est également Greg Rucka qui va s’occuper du personnage de Wonder Woman lors du DC Rebirth, avec le titre Wonder Woman Rebirth qui va paraitre au mois de juin prochain.


Lien : https://chezxander.wordpress..
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Lazarus, tome 3 : Conclave

Avec ce tome, on entre encore plus dans le fonctionnement des familles.

Greg Rucka nous emmène au coeur d'une soirée mondaine pour nous présenter les autres familles et pour ainsi faire avancer son intrigue, qu'il maitrise, cela dit au passage, à merveille.

C'est l'occasion de nous ouvrir les portes de cette société oligarchique et d'en comprendre les liens, les tensions, les enjeux de pouvoir et les alliances très fluctuantes qui rythment leurs existences.

L'accent est mis sur les Lazare pour nous expliquer à quel point, ils peuvent former eux mêmes une sorte de famille, tout à fait exceptionnelle. Et un évènement va venir bouleverser tout cela et amener à l'affrontement entre Forever et un Lazare adverse avec qui elle commençait à nouer une amitié, comme pour mieux nous rappeler que ceux ci ne sont que des exécutants, corps et âmes au service des dirigeants des familles.

Greg Rucka s'attarde ainsi également sur les liens familiaux, qu'ils soient simulés, véritables ou acquis, avec l'épisode concernant le frère traitre de Forever.

Si dans le tome précédent, la prise de conscience de Forever quant à ses origines prenait tout juste racine, ici elle fait quelques bons en avant, légitimant ainsi les réflexions de Forever et confirmant malheureusement ses doutes. Et c'est tout à fait passionnant...!

C'est simple, je dévore cette série dont je ne possède malheureusement que les premiers tomes pour le moment.

Ce troisième tome, Conclave, porte bien son nom, puisqu'on y entrevoit parfaitement le fonctionnement de la haute bourgeoisie.
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Whiteout, Tome 1 :

C'est le grand blanc dans cette enquête originale située en Antarctique, menée par deux femmes, Stetko et Sharpe, dans le très grand froid du début de l'hiver polaire.



L'intrigue est assez classique avec des hommes que l'appât du gain va conduire à multiplier les meurtres et, en filigrane le passé douloureux de la principale enquêtrice qui remonte pour la faire vaciller. Beaucoup d'informations sur l'Antarctique, altitude, températures extrêmes, population animale viennent ajouter à l'ambiance très froide et permettre de mieux comprendre l'incidence du froid sur les développements de l'enquête.



Ce sont surtout les planches de Steve Lieber qui font la richesse de cette BD avec des visages et des expressions travaillées en noir et blanc qui donnent de très beaux effets sombres ou lumineux suivant les situations.



De l'humour également dans certains dialogues qui tombe à propos pour dégeler quelque peu l'atmosphère polaire.
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Lazarus, tome 2 : Ascension

Ce tome fait suite à Famille (épisodes 1 à 4) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 5 à 9, initialement parus en 2013/2014, écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Michael Lark (avec l'aide de Brian Level), et mis en couleurs par Santi Arcas.



Dans le secteur South Central de Los Angeles, Forever Carlyle va s'enquérir de la santé de Cady Rosales, après avoir ordonné l'exécution de son père (voir le tome précédent). Johanna Carlyle s'atèle à la tâche de gérer ce même secteur, dont elle a la responsabilité au sein de la famille (pour essayer de se faire pardonner son alliance peu glorieuse avec son frère (voir le tome précédent).



Quelque part dans une ferme du Montana, Bobbie et Joe Barret ne peuvent que constater que l'aide (payante) de la famille Carlyle n'arrivera pas à temps pour protéger leur domaine des inondations. Le lendemain, ils ont tout perdu. Ils décident d'emmener leur fille Leigh et leur fils Michael au recrutement de l'Ascension (Lift), organisé par la famille Carlyle, auquel des milliers de gens tentent leur chance. Les prétendants subissent une batterie de tests physiques, biologiques et psychologiques. Seuls les individus les plus parfaits peuvent après coup faire valoir de leurs compétences professionnelles en espérant être embauchés par la famille Carlyle (= rémunération assurée, couverture santé, etc.).



À Los Angeles, Forever Carlyle enquête sur des vols de matériel et réussit à appréhender Emma, une femme ayant distrait l'attention de gardes en leur pratiquant des faveurs sexuelles. Ces différents fils narratifs sont entrecoupés de quelques retours en arrière sur l'entraînement de Forever Carlyle, par Marisol, et la supervision sporadique de son père.



Dans le cadre de la politique éditoriale d'Image Comics, le premier de tome la série était sorti très rapidement, avec une pagination assez faible (< 100 pages) correspondant aux quatre premiers épisodes. Ce point de départ était accrocheur, mais sans que les personnages n'acquièrent assez d'épaisseur, conduisant à un défaut d'empathie de la part du lecteur. Du coup c'est presque par acquis de conscience qu'il se plonge dans ce deuxième tome.



Dans les premières séquences, Greg Rucka se contente de poursuivre son récit, avec les doutes qui commencent à faire mollement surface dans l'esprit de Forever Carlyle, sur sa réelle ascendance génétique, sur la forme oppressive de la justice expéditive qu'elle met en œuvre. Parallèlement, Rucka montre une ou deux séquences d'entraînement de Forever enfant, assez classiques. Enfin il introduit un nouveau fil narratif, celui de cette famille de fermiers qui est obligé de tout miser sur une sélection peu probable pour accéder au statut privilégié d'employés de la famille Carlyle. À nouveau, cette lecture est assez divertissante, avec des dessins de types réalistes, avec un bon niveau de détail, et un encrage légèrement soutenu pour appuyer le côté désespéré de la situation.



Le lecteur découvre ainsi les 2 premiers épisodes de manière tranquille, en se disant que le niveau de divertissement est satisfaisant, sans que le récit ne déchaîne les passions. Toutefois, au fil de la découverte de l'intrigue, le malaise se fait de plus en prégnant, au point qu'il finit par s'interroger sur sa véritable nature. Pourtant à bien y regarder, il n'y a rien que de très classiques : une justice expéditive, un environnement post catastrophe écologique, l'oppression des masses laborieuses par une classe dirigeante, des espoirs qui reposent sur une bonne dose de chance, etc. Tout ça participe d'un récit d'aventures, avec une pincée de survie en milieu dégradé, sauf que...



Sauf que la composante relative au capitalisme est prégnante et utilisée avec une rare adresse. Des individus qui passent leur vie à essayer de s'en sortir, en remboursant leur emprunt, en rêvant de ne pas laisser de dette à leurs enfants. Des individus qui passent d'innombrables tests de sélection en espérant accéder à un emploi stable. Des individus qui sont prêts à utiliser leur corps comme une marchandise sexuelle pour obtenir un passe-droit. Des individus qui quittent tout, dans l'espoir fallacieux d'un avenir meilleur. Avec un tout petit peu de recul, le lecteur constate que Greg Rucka a écrit une métaphore sur le capitalisme comme outil d'asservissement, d'une rare puissance.



Tous les individus qui peuplent le récit deviennent autant de personnes asservies au système en place, que presque personne n'ose remettre en question du fait de la pénurie des ressources. Sous des dehors de récit d'anticipation, Greg Rucka dresse le portrait d'un prolétariat réduit à l'état de ressource humaine surabondante. Le pire est qu'il n'y a pas vraiment de méchants dans cette histoire. Tout le monde accepte le système tel qu'il existe, faute d'alternative (ce qui ressemble furieusement à la situation politique actuelle où l'alternative au capitalisme peine à émerger). Même la famille Carlyle n'est pas mauvaise en soi ; elle essaye de redémarrer une économie de pénurie.



Avec ce point de vue en tête, les dessins de Lark deviennent encore plus désespérés et factuels, dans la façon dont ils montrent simplement le dénuement des individus, les barrières physiques érigées pour protéger les zones de richesse, etc. Tous les personnages sont représentés de la même manière descriptive, sans que les images ne donnent l'impression de favoriser l'un ou l'autre. Au fur et à mesure que le récit progresse, le constat devient de plus en plus terrifiant. Lorsque le lecteur se rend compte qu'Emma n'a d'autre choix que de capituler devant la pression des Carlyle, il pend conscience que tout adulte est dans l'obligation de s'inscrire dans un système qui lui assure l'assouvissement de ses besoins primaires (se nourrir, se loger, se soigner) de manière pérenne, que s'il ne le fait pas pour lui son altruisme le conduira à le faire pour ses proches.



Le lecteur est entièrement convaincu par le mode de narration prosaïque qui ne privilégie aucun personnage, et par le récit qui constate l'absence d'alternative viable, l'obligation de renoncer à ses idéaux.
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Lazarus, tome 1 : Pour la famille

Impressionnant premier tome.

Je découvre cette série ainsi que leurs auteurs et je suis ravi par ce premier contact

En quelques lignes, quelques pages, Greg Rucka trace les grands traits de son histoire, de son univers et de ses personnages.

On rentre dans l'action immédiatement, histoire d'accrocher le lecteur et le garder jusqu'à la fin.

Il dresse le portrait des personnages principaux avec une finesse et un soin tout particulier, leur apportant une complexité des ce premier tome, et cela en quelques cases.

L'auteur n'a pas besoin de s'étaler inutilement puisqu'en quelques mots bien choisis, il réussit à présenter cet univers dystopique aux allures post apocalyptique, dans lequel des familles riches sont au pouvoir, et sont représentés et protégées par des membres, hommes ou femmes, hors normes, augmentés technologiquement, les Lazare. Complot, trahison, guerres internes sont au rendez vous au sein de ses familles très clairement assimilés à la mafia.

Le personnage de Forever apparait comme la figure de proue de ce récit, le personnage qui va bouleverser l'ordre établi.

Énergique, dynamique, violent et passionnant sont les qualificatifs de ce premier tome percutant qui réussit à marquer les esprits.
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Star Wars : Les ruines de l'empire

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Panini France et Babelio pour m'avoir permis de lire ce comics dans le cadre d'une opération Masse Critique.



Star Wars : Les Ruines de l'Empire est une mini-série en quatre épisodes réalisée en 2015 par le scénariste Greg Rucka et le dessinateur Marco Checchetto.

Ce comics s'articule autour d'un personnage : Shara Bey, la mère de Poe Dameron. Shara est une pilote casse-cou, qui par son talent se verra confier des missions périlleuses en compagnie notamment de la princesse Leia ou encore de Luke Skywalker.

Les deux premiers épisodes se déroulent pendant la période qui suit la mort de l'empereur. Les forces de l'empire se lancent dans une contre attaque d'envergure, la guerre ne fait que commencer. le scénario offre ici beaucoup de possibilités et nous permet de nous projeter dans le futur de la saga.

Les deux épisodes suivants sont moins aboutis, relevant presque de l'anecdote. Une mission diplomatique qui tourne mal, et un sauvetage dans une base infesté de stormtroopers. du réchauffé.

La force de cet opus réside dans le découpage narratif, ainsi que dans les dessins époustouflants de Checchetto - au passage on notera la qualité de la représentation des icônes de la saga originale.

Au final, un très beau comics dont le scénario aurait mérité d'être un peu plus abouti.

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Gotham Central, tome 4

• Gotham Central, Tome 4

• Comics

• Ed Brubaker, Greg Rucka & Michael Lark



Après un tome 1 que j'avais aimé bien que classique, les tomes 2 et 3 m'avaient d'autant plus convaincus et je les avaient trouvés excellents.

Ce quatrième et dernier volume ne fait que confirmer, la série était excellente.

Pour ce qui est de ce tome, comme d'habitude, il sera divisé en plusieurs arcs narratifs différents. Seront mis en avant, la relation police / journalistes, ou encore la corruption de la police de Gotham. Rien à redire, c'est prenant, les personnages sont bien écrits, et on est happé du début à la fin.



Si Ed Brubaker est un habitué des polars, ici épaulé de Greg Rucka pour un scénario à quatre mains, le duo nous offre ce qui est sans doute une de leurs meilleures œuvres respectives. Un polar dans l'univers DC, un polar dans l'univers de Batman, un polar où nous suivons des policiers normaux dans un monde anormal, un polar où des policiers humains font face à des criminels parfois dotés de pouvoirs.

Et malgré cela, les auteurs arrivent à nous prouver l'utilité de ces policiers qui font la différence malgré le monde dans lequel ils évoluent.

Gotham Central aura été une super lecture et restera dans mon top de mes lecture DC, voir de mes lectures tout court.
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Gotham Central, tome 1

On le sait, les adversaires de Batman sont à son image : des reflets déformés de l'être humain, et bénéficiant souvent d'aptitudes ou de technologies peu communes.

Comment réagit-on alors quand on enquête sur les crimes de tels malfrats particuliers alors qu'on est soit-même qu'un simple flic équipé des moyens du bords ?

C'est ce que vous propose de découvrir Gotham Central.



Deux scénaristes (et pas des moindres), chacun aux commandes d'une équipe de la brigade criminelle de Gotham, dont on suivra les enquêtes successivement.

Et si on pouvait craindre la redite, chacun choisira une approche différente pour aborder la série.

Ed Brubaker fera dans le classique mais redoutablement efficace, avec une vraie série policière à plusieurs voix, nous faisant découvrir l'équipe dans son entièreté par petites touches, chacun se révélant dans l'action au cœur de l'enquête. Chaque dialogue est crédible, chacun à sa voix, son caractère, tout sonne juste.

Greg Rucka, lui, préfère s'attarder sur l'un des membres de son équipe : Renee Montoya. Comme à son habitude, l'auteur parvient à écrire des personnages féminins forts avec leurs failles et faiblesses, tout en restant crédible et juste. Il aborde également des thèmes qui lui sont chers et que l'on peut retrouver dans d'autres de ses écrits. Moins choral que l'enquête précédente, plus intime, on suit Montoya aussi bien dans son affaire que dans sa vie privée, les deux se retrouvant étroitement liées pour l'occasion.

Michael Lark officie aux dessins pour les deux équipes, mais accompagné d'un coloriste différent. Son trait parvient parfaitement à entraîner le lecteur dans cette ambiance polar presque noir et réaliste.

Le tout se lit avec une fluidité redoutable, on est happé dans des histoires impossibles à lâcher, ça se lit comme une bonne série télé.



Aux amateurs de l'univers de Batman qui veulent le découvrir sous une nouvelle facette. Aux amateurs de polar qui veulent s'essayer doucement au genre super-héroïque. Ou tout simplement aux amateurs de bonnes histoires et de très bons personnages.



On attend la lecture des prochains tomes comme on attend le prochain épisode ou la prochaine saison de sa série policière préférée. Avec impatience, donc.
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Lazarus, tome 1 : Pour la famille

Amérique du Nord, futur indéterminé. Le pays est exsangue et la lutte pour les produits de première nécessité est à son comble. Les multinationales ont changé de visage et ce sont à présent une poignée de Familles qui mènent la danse économique et politique. Forever Carlyle est le Lazare de la famille Carlyle, un être génétiquement modifié, quasi indestructible, manipulé psychologiquement par sa parentèle pour tenir le rôle de bras armé. Sa mission : protéger la famille envers et contre tous, et notamment contre les attaques des autres familles.

Mais contrainte d'effectuer des actions toujours plus radicales, Forever commence à se poser des questions sur les motivations et l'intégrité de ses frères et sœurs.



Un sentiment partagé m'anime à la lecture de ce premier tome. D'une part l'engouement pour la narration graphique, tout simplement bluffante, qui permet de s'affranchir, parfois totalement, du texte. Les dessins sont tellement forts qu'ils parlent d'eux-mêmes. Mais d'un autre côté, mon enthousiasme a été un peu refroidi par l'histoire, somme toute assez classique, voire rabâchée... La lutte pour les ressources naturelles, des Familles en guerre, deux Lazares de familles opposées qui se rapprochent... Tout cela a un air de déjà vu.

Cependant, dans la balance, le plaisir de lecture l'importe et j’attends le second opus avec impatience, espérant simplement qu'il sera un peu plus surprenant.

Un agréable lecture, à déconseiller cependant à celles et ceux qui cherchent à se remonter le moral, car « Lazarus », c'est très sombre, très violent et franchement peu optimiste...
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Lazarus, tome 2 : Ascension

Dans ce tome 2, l'accent est mis ur une famille de fermiers qui se retrouve du jour au lendemain sans rien, ni ferme, ni terres, ni ressources. La seule option consiste à tenter d'entrer au service des Carlyle, et devenir leurs serfs et ainsi espérer pouvoir subvenir à ses besoins.

C'est l'occasion pour l'auteur, Greg Rucka de dresser là le portrait de notre société capitaliste, poussé à l'extrême, dans laquelle, l'être humain devient une ressource pour les plus riches, les plus pauvres, les déchets, ne vivent que pour travailler sous bonne garde, et selon le bon vouloir ou les besoins des riches. Certains réussissent à obtenir des privilèges, bien maigres, sous forme de points, mais ce sont bien les riches, ces grandes familles comme les Carlyle, qui détiennent tout, l'argent, le pouvoir,la technologie, les terres, et les ressources (et donc les humains), et qui n'ont rien d'autres à faire que de guerroyer entre elles.

C'est une dystopie pas si éloignée que cela de notre réalité, quand on veut bien faire l'effort d'y regarder de près...

Dans ce contexte, l'on suit donc les pas de Forever, le "Lazare" de cette famille, . Elle est à la fois la main et le bouclier, la représentante et et le gardien de la famille, ayant subi un entrainement intensif et quelques améliorations technologiques et génétiques pour faire d'elle le parfait soldat.

Mais au fil du récit, les évènements poussent Forever à se poser des questions sur elle, ses origines, son appartenance à cette famille. Même si elle fait partie de la fratrie, elle en doute de plus en plus et c'est avec un intérêt certain que nous suivons ses réflexions.

Oui car le récit que propose Greg Rucka se lit à plusieurs niveaux et c'est tout ce qui en fait la richesse et la densité. Et c'est magnifiquement illustré par Michael Lark et son style réaliste.

Entre le contexte politique aux forts accents mafieux qui semblent organiser le fonctionnement des "familles", les prises de conscience de l'héroïne et son parcours personnel, l'intrigue sous jacente qui semble concerner toutes les familles, les relations qui se nouent entre personnages et qui sont sources d'enjeux dramatiques, cette série est tout simplement géniale.
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Star Wars : Les ruines de l'empire

Après avoir détruit l'Etoile de la mort, les Rebelles continuent attaques contre l'Empire dans le but d'en finir définitivement et de retrouver la paix dans la Galaxie...

Ce ne sera pas aisé car, même en ruine, l'Empire conserve un pouvoir de destruction considérable...

Cette époque marqué aussi l'avènement d'une pilote hors pair Shara, nulle autre que la mère de Poe Dameron...

Même si je préfère la série sur Vador, ce Comics reste un très bon complément à la saga Star Wars...
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Wonder Woman Rebirth, tome 2

Je commencerai cette critique par des commentaires sur les graphismes, car en ouvrant les premières pages, de fortes interrogations me sont venues.

Liam Sharp succède à Nicola Scott dans les épisodes rassemblés de ce tome, et leurs styles diffèrent complètement et cela se voit immédiatement.

J'ai d'abord été surpris par la rugosité du premier chapitre, ce prologue signé également de Matthew Clark, alors qu'il n'est pas crédité sur les suivants. Je ne sais quelle fut la place de chacun, mais Wonder Woman apparait ici très masculine, avec des muscles saillants, une posture très rude, des cuisses carrées, des épaules très larges. On notera quelques soucis de proportions puisqu'elle parait trapue dans certains cases, alors qu'elle est sensé mesurer presque 1m90...! Son visage est très anguleux, bref sa morphologie a perdu toute sa féminité. Non que je tienne absolument à sexualiser Wonder Woman, mais lorsque le dessin dessert le personnage et même s'il s'agit d'une guerrière, je ne suis pas d'accord.

Dans les chapitres suivants, on change de nouveau de style, et seul Liam Sharp est crédité. Les dessins sont bien meilleurs et même si pour moi, les cases sont très chargées, non pas en détail, mais en encre, ce qui m' posé la question de l'utilité de la couleur. Et je trouverai ma réponse avec le cahier graphique de fin de tome. Les esquisses, crayonnés et autres essais en noir et blanc de Liam Sharp, se suffisent à eux mêmes. En effet, en comparant, je m'aperçois que la couleur est superflu à un point tel qu'elle étouffe, qu'elle alourdit le tout et rend extrêmement pesant et suffocant le travail du dessinateur. Bon il faudra reconnaitre que le genre sied bien à toutes les scènes se déroulant dans la jungle, étouffante, humide et oppressante...

Côté scénario, c'est très déstabilisant de suivre des épisodes qui se déroulent plusieurs années après ceux contenus dans le tome 1, surtout que Wonder Woman est en proie à des doutes quant à sa mémoire et ses souvenirs. Cela jette une confusion dans l'esprit du lecteur et même si l'on peut suivre l'intrigue concernant Cheetah, qui arrive là comme un cheveu sur la soupe, soit dit au passage, on a du mal à raccrocher les wagons du tome 1.

jusqu'au chapitre final qui va nous permettre d'être un peu moins paumés, mais guère moins...
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