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Citations de Henry de Monfreid (135)


La peinture a été inventée pour rendre un peu de jeunesse à ce qui est décrépit, je ne parle pas des femmes à qui d'ailleurs ça ne réussit pas toujours, mais pour les vieilles voitures et les vieux bateaux, c'est souverain ...
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Il est vrai que bien des crimes les liaient l'un à l'autre mais en général ce lien devient un jour corde de pendu ...
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La zeima avait été retardée par les vents contraires au détroit du Périm, autrement dit Bab el-Mandeb, la Porte des Larmes.
Un voilier ne peut réussir à franchir cette passe vent debout qu'aux heures où le courant porte contre le vent.
Mais alors la mer devient très dure avec des lames courtes et déferlantes.
Dans ces conditions les changements d'amures, c'est à dire les virements de bord qui ne peuvent se faire que lof pour lof avec le gréément arabe, deviennent une dangereuse manoeuvre qui exige un nombreux équipage bien entraîné ....
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Les vagues lourdes de la mousson du Sud, surprises dans leur course par cet ilot surgi des grands fonds, viendront se briser sur la plage étroite et jeter au pied du mort leur écume blanche. Par les nuits sombres, les phosphorescences s'allumeront sur le récif comme une nappe de feu et mettront leur reflet livide au mur de la tombe solitaire. La lune mystérieuse, dont les rayons magiques pénétrant au fond des mers, ira le visiter dans le silence des nuits.
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La noce donna lieu à de grandes fêtes en tous points dignes d'un homme aussi riche. Elles attirèrent à Eïd la foule des amis toujours nombreux autour des tables plantureuses des festins.
La fille du wali se nommait Amina ; elle avait dix-huit ans, ce qui est déjà beaucoup pour un époux qui en compte soixante-cinq.
À cet âge, les hommes sont d'ordinaire plus exigeants ; mais, nous le savons, c'était un mariage politique.
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[...] Nous sommes ainsi d'ailleurs avec les êtres qui partagent notre vie . Nous ne les voyons que d'une certaine manière, fort incomplète ; nous ignorons en partie leurs plus belles qualités, ne pouvant les concevoir à si courte distance. Mais à la faveur d'une séparation, un ensemble se révèle et nous restons surpris de tout ce que nous avions si longtemps ignoré. Nous restons alors charmés ou désespérés selon que nous avons été bêtement aveugles ou cruellement injustes.
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N’ayez jamais peur de la vie, n’ayez jamais peur de l’aventure.
Faites confiance au hasard, à la chance, à la destinée.
Partez, allez conquérir d’autres espaces, d’autres espérances.
Le reste vous sera donné de surcroît.

Citation extraite du livre : «  Les secrets de la mer rouge » de Henry de Montfreid
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Par mon travers, l'île Moucha barre la mer d'une mince ligne jaune, avec la tache blanche de son phare, posé comme une mouette sur un bâton flottant. Nous virons de bord et tribord amures, nous cinglons vers cette petite terre. Bientôt, les fonds verts des bancs de sable étincellent comme des émeraudes, et, couché sous la brise maintenant très fraîche, le Sahala vole au-dessus des récifs de coraux. C'est pour moi une joie de contempler ce monde sous-marin que l'eau limpide laisse baigner dans le soleil. C'est là que se cachent tous les trésors à la recherche desquels je suis parti !... De distance en distance, les dômes de roches émergent des abîmes bleus comme des cathédrales irréelles et des myriades de poissons zébrés de couleurs vives tournent autour comme des oiseaux de rêve. Il faut contourner ces dangereux amas de madrépores, décelés par des taches jaunes ou violettes. Plus on approche de l'île, plus le dédale se resserre. La nuit ou à contre-jour, la navigation y serait impossible. A proximité de l'île Moucha, nous jetons l'ancre sur un fond de sable blanc où par le jeu de la lumière, l'eau semble verte comme une pure émeraude. L'île plate, taillée en corniche, forme là une petite plage aussi blanche que de la neige. Le gardien du phare vient nous attendre, suivi de nombreux bambins qui gambadent tout nus dans une joie de lumière et de liberté. (Les secrets de la mer Rouge)
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- Voyez votre maître s'enfuir ! leur cria-t-il. Il vous abandonne lâchement ! Rendez-vous et vous aurez la vie sauve...
Les Éthiopiens, dont plusieurs comprenaient le dankali, se mirent à hurler des protestations, ne voulant pas être frustrés du massacre qu'ils espéraient.
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Dans la lumière de ce matin ruisselant de rosée, les créatures immémoriales ne savent plus qu'elles ont souffert et ignorent l'angoisse du lendemain. Leur Présent seul existe sans notion de durée comme une éternité dans la joie de vivre. Une seule de ces créatures a été chassée de ce paradis pour s'être révoltée contre la Nature, pour avoir méconnu ses lois et violé ses secrets: c'est l'Homme, esclave aujourd'hui du monstre de fer qui le porte à l'abîme: la Machine. p.7.
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évidemment émaillé de vagues risques, mais c'est diablement passionnant et cette existence d'imprévus est absolument indispensable à ma raison de vivre " , écrit-il à sa femme le 1er juin 1914 (lettres de la mer-Rouge)
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Henry de Monfreid
N'ayez jamais peur de la vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hasard, à la chance, à la destinée. Partez, allez conquérir d'autres espaces, d'autres espérances. Le reste vous sera donné de surcroît.
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Chacun a le droit de choisir son bonheur. Celui qu'on vous impose ne vaut rien. Ceux qui veulent vous rendre heureux à leur manière vous apprennent simplement que vous ne l'êtes pas, et ça fait des révolutions.
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Ne sourions pas des naïves superstitions des hommes que nous appelons "sauvages", car nous portons tous d'invisibles "gris-gris" au fond de notre âme, et c'est peut-être de toutes nos illusions, une des plus précieuses ...
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Nous avons traité cette nature avec mépris, en esclave passive ; nous avons voulu faire mieux qu'elle, sans rien savoir de ses secrets; nous avons tenté de la remplacer par de savantes mécaniques. Tant pis pour nous maintenant si nous avons des surprises désagréables et des déconvenues d'enfant touche-à-tout. [...] mon émotion devant ce monde de lumière où les éléments, dans toute leur pureté, s'harmonisent, se complètent et expriment par leur ensemble, avec tant de profondeur, cette âme universelle, cette essence divine, qui anime et donne reflet d'espérance aux formes immuable des choses inertes.
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Partir avec un itinéraire où tout est réglé au jour le jour et à l'heure, élimine précisément ce qui fait la beauté du voyage : l'imprévu et l'aventure ...
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Mais ce spectacle merveilleux ne me fait rien renier de l'âpre désert. J'évoque malgré moi, au milieu de cette nature luxuriante, la brousse épineuse écrasée sous le silence de midi, et une nostalgie intense me vient au coeur ...
Pourquoi cette nature riante et fraîche, aimable et jolie, me donne-t-elle le regret du désert, des sables arides, des plages balayées par le vent ? C'est probablement parce que ces immuables solitudes nous représentent mieux la pérennité de l'univers et nous dominent de la majesté de tout ce qui demeure, de tout ce qui nous regarde mourir.
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On dit que le diable a perdu l'homme en lui faisant manger une pomme, comprenne qui voudra. Moi, je dis que c'est en inventant le système de l'argent, parce que les hommes se sont pourris en voulant jouir de tout sans peiner, au moyen de cet argent qui le leur donne, sans la satisfaction de l'avoir conquis par l'effort. Alors, de déceptions en dégoûts, ils arrivent dans ce désert où le milliardaire, dépouillé de toutes illusions, se laisse mourir d'ennui, comme le Bédouin crève de soif dans le désert.
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- Non, monsieur, vous n'irez pas à Tadjoura !
- Cependant, monsieur le gouverneur, tous les commerçants arabes peuvent...
- Je ne veux plus discuter, entendez-vous. Vous n'êtes pas arabe, vous êtes français. Il y a à peine six mois que vous êtes à Djibouti, et vous ne voulez en faire qu'à votre tête. Les conseils de vos aînés devraient vous servir au moins à quelque chose, croyez-moi. Mais non, vous ne voulez écouter personne. C'est très gentil de faire le fou, en plein soleil, sans casque et de fréquenter les cafés somalis. Vous n'avez pas honte de vous faire donner un nom indigène par les coolies de la plus basse condition ?
- Je n'en suis nullement honteux, au contraire. Mais ce qui me fait de la peine, c'est de savoir l'opinion que ces gens là ont des européens, et je fais mon possible pour ne pas être compris dans le nombre.
- Alors l'opinion de ces sauvages vous intéresse plus que la nôtre ?
- Peut-être...
(extrait du premier chapitre "Premier contact avec la mer rouge")
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Tout ce qui se passe en ce moment autour de l'Ethiopie est lourd de conséquences par l'état de saturation auquel sont parvenues les questions coloniales limitrophes.
Une cause insignifiante peut produire un phénomène brutal analogue à la brusque cristallisation bien connue en physique.
Pour comprendre cet état suraigu et permettre au lecteur de me suivre avec profit aux frontières éthiopiennes, il est nécessaire de revenir deux années en arrière pour voir les origines du conflit aujourd'hui imminent ...
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