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Citations de Henry de Monfreid (135)


Henry de Monfreid
Etrange paradoxe que cette Angleterre perfide et vindicative, composée en général d'hommes droits, fidèles en amitié, et généreux : Perfide Albion, Loyale Angleterre.
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La fortune est comme la femme, elle vous sourit quand on sait lui faire violence. (p.151)
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7 février
La tempête fait rage, et je me félicite d'être dans cet abri - Mais je crains d'être retenu prisonnier longtemps, car en cette saison la mousson est se montre tenace. Cette mousson est devient sud-est dans la mer rouge, et en fait une mer houleuse.
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Dans cette brousse sauvage, balayée par le vent brûlant qui siffle dans les épines, au milieu de ces tourbillons de sable fuyant vers le large, ces tombes solitaires, quand on y pénètre, semblent poser sur vous le calem apaisant de leur ombre.
Ces quattres murs de pierres vous isolent de la nature farouche et hostile. Dans ce calme de ce sanctuaire, on se sent envahi d'un recueillement respectueux, comme si on entrait sous la protection d'une puissance mystérieuse.
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Nous prenons à la ligne traînante d’énormes poissons carnassiers, des monstres aux mâchoires terribles et vêtus d’arc-en-ciel. On les assomme à coups de barre de fer sur leur tête osseuse ; leur puissante queue frappe le pont, tout visqueux de leur sang et l’état nacré de leurs écailles s’éteint sur l’ordure où se débat leur agonie.

Un homme indifférent les entaillez, tout palpitant encore, pour arracher à leur ventre blanc les lambeaux de chair qui feront des appâts. D’un dernier soubresaut, ils sautent et répandent leurs tripes.
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Toute la nuit, le vent s’abat sur nous par rafales rageuses faisant vibrer le navire ; je dors mal, craignant toujours que l’encre chasse, malgré qu’elle soit bien enfoncée dans le sable du rivage. Il serait peu agréable de partir en dérive de notre abri pour aller bourlinguer dans une nuit noire.

Aussitôt que l’aube commence à blanchir le ciel, nous appareillons sous un simple foc, car le vent sera violent aujourd’hui.
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Quand l'adversité nous frappe, il faut résolument tourner le dos au passé, garder seulement le souvenir de la leçon que toujours il comporte et qu'un but nouveau devienne le seul objectif.
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Une face bovine, un regard de batracien et une voix cassée de don Juan hors service en faisaient un de ces êtres répugnants qui croient dissimuler la bassesse de leur âme sous des airs de rondeur et de simplicité tandis qu'elle s'épanouit sur leur visage comme une moississure vénéneuse.
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Le tabac est défendu à ces malheureux. Je leur jette les paquets, je sais qu'ils se les partageront, car les êtres humains captifs se sentent frères dans la commune misère.
C'est seulement dans l'enfer d'un bagne, quand l'homme a laissé tout espoir d'exploiter, d'asservir, ou d'opprimer les autres à son profit, c'est alors seulement qu'il pense à la fraternité : elle lui apparaît comme le remède à sa détresse, car en donnant peu il recevra beaucoup.
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Oméda fut questionnée. Elle raconta tout et mis fin au doute en montrant très ingénument qu'elle était vierge, c'est-à-dire cousue à la manière des filles de sa tribu. Argument sans réplique [...]
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Tout comme la nature, la société, fut-elle rudimentaire, élimine ses monstres. Elle repousse l'individu exceptionnel, le harcèle de sa haine et finalement le détruit.
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Pourquoi les mets-tu dans l'eau ?
- Cette eau est de l'eau de pluie absolument pure, de l'eau qui n'a jamais touché la terre, et telle qu'elle est née de l'union du feu et du ciel et des nuages blancs. Tu sais que les perles sont des gouttes de rosée tombées du ciel pendant les nuits de lune, et qui emportent avec elles, dans la mer profonde, un peu de cette lumière merveilleuse et douce de l'astre qui compte notre temps....
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Dire Dawa n'était rien, absolument rien à côté d'ici (Djibouti), qui est la COLONIE. Gens puants, poseurs, cancaniers. C'est la lie de notre société qui vient ici épanouir ce qu'elle a de plus sale et de plus ridicule.
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Chez lui, l'Abyssin use de ses esclaves femelles en toute propriété et c'est admis par la femme légitime qui malgré l'eunuque de ne se gène pas de son côté.
C'est faire injure à une femme abyssine si on est en tête à tête de ne pas lui proposer une partie de...piquet. C'est la moindre des choses.
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On a beau savoir qu'il s'agit simplement d'une mascarade, le prestige de l'habit est tel qu'on se prend au sérieux. Peut-être est-ce là le secret de la mentalité du m'as-tu-vu ?
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Les êtres pervers prêtent aux actes d'autrui des mobiles conformes à leurs propres penchants.
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Il faut une grandeur presque surhumaine pour accepter d'être dupe sans rancœur et garder toujours un sourire d'indulgence.
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Les cris stridents des mouettes m'éveillèrent et j'ouvris les yeux sur la profondeur du ciel où leur vol chatoyait dans le soleil levant comme une nuée d'étincelles. Les plus hardies se laissaient tomber en piqué et repartaient en frôlant le pont pour saisir au passage un morceau de poisson en dépit des cris et des menaces du mousse qui nettoyait la pêche de nuit.
Je revis les ruines de Moka d'où s'exhalait la légère fumée des feux de bois, car c'était l'heure où les femmes cuisent les galettes de dourah, et avec délices j'en respirais le parfum mêlé aux senteurs de la brousse portées par la brise de terre. Un troupeau de chèvres blanches courait sur la plage avec son escorte criarde de petits bergers tout nus, tandis que les pêcheurs chantaient leur mélopée en poussant à la mer leurs zarougs.
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Sous les voûtes de ces tables de corail vont et viennent des quantités de poissons de roche aux flamboyantes couleurs et, dans les parties où l'eau est parfaitement calme et ensoleillée, se pavanent les digails. C'est le paradisier de la mer. Il plane sur ses larges nageoires nacrées et si finement ornées qu'elles semblent vraiment être faites de plumes. Sa queue plus longue que le corps ondule comme un long voile aux couleurs changeantes tandis que la nageoire dorsale s'ouvre en éventail, irisée comme un morceau d'arc-en-ciel. Ses mouvements sont lents et rien ne semble troubler sa quiétude ; il ne s'effraie pas à l'approche d'un plongeur, mais ceux-ci savent quel piège dissimule tant de splendeur et s'éloignent en hâte. Il porte en effet de longues épines à toutes ses nageoires ; toutes sont recouvertes d'un mucilage très venimeux qui rend la piqûre très douloureuse et souvent inguérissable, mais à la queue et sur le dos il en est plusieurs qui sont creuses à ,la manière d'une aiguille de Pravaz, et celles-là sont mortelles par le venin qu'elles injectent. Il n'agit pas comme celui du serpent, bien qu'il provoque aussi des troubles cardiaques, mais il est funeste par nécrose des tissus, une sorte de gangrène propagée avec une effrayante rapidité. En moins de vingt-quatre heures, un empoisonnement du sang entraîne la mort.
Que de fois j'ai admiré ces digails dans un creux de roche où ils s'épanouissent dans l'eau claire comme une gigantesque fleur de rêve. Qui ne serait tenté de prendre à la main cette merveille qui semble s'offrir ?
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Dans ces pays primitifs, sans hôpitaux ni Assistance Publique, nul ne parle de charité, mais le passant trouve partout un gîte.
Le mendiant est inconnu, chacun partageant son pain sans attendre la prière.
Il a fallu le contact des Blancs pour créer les "Malheureux", alors qu'il n'y avait jusque là que des pauvres ; ainsi est née la Révolte
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