Citations de Howard Fast (175)
Nul peuple ne peut être libre sans avoir appris ce que c'est la liberté.
Mais ce peuple qui tenait tête à des évènements plus forts que lui, qui se battait inlassablement, même contre tout espoir, le stupéfiait. Murray n’arrivait pas à croire que les Indiens avaient un idéal de liberté et d’indépendance semblable à celui des Blancs.
La femme portait son deuil sous forme de déshabillé noir sur de transparentes lingeries noires; ses pieds étaient chaussés de mules de satin noir, un mouchoir noir flottait au bout de ses doigts.
Par tout les diables de l'enfer, je vous répète que je ne me souviens de rien! Je n'ai pas d'existence... savez-vous ce que cela signifie? Savez-vous ce que cela signifie de ne pas savoir qui l'on est, ce qu'on est, ce qu'on a pu faire, quels faits terribles, monstrueux recèle peut-être votre passé, quelle femme vous a aimé, quels enfants vous avez pu avoir? Savez-vous ce que cela signifie? Savez-vous ce que cela signifie, que d'être à la fois mort et vivant, oui, les deux ensemble, mort et vivant!
(…) pourquoi un groupe minoritaire dans notre République ne peut-il légalement occuper le pays qu’il a habité pendant des siècles ? Ne voyez-vous pas que le problème dépasse celui de votre responsabilité, ou de la mienne, ou celle de l’agence ? Nous sommes une nation faite de centaines de minorités liées par ce simple principe que tous les hommes ont été créés égaux – politiquement s’entend, pour qu’il n’y ait pas d’équivoque sur le terme. Actuellement, toutes les forces armées des États-Unis dans la région des Plaines se consacrent à un but unique, l’anéantissement des habitants d’un village indien, dont le seul crime est d’avoir voulu vivre en paix dans son propre pays.
« Ils mourront vaillamment. […] On dirait que c’est tout ce qu’ils savent faire ces Indiens, mourir. » (p. 108)
« Bien sûr, leur idée de la liberté n’est pas la même que la nôtre. » (p. 300)
- Lucy, pourquoi t’obstines-tu à vouloir les nourrir ?
–Mais il s’y attendent.
–Ils ne le devraient pas. Ils ne devraient pas s’attendre à être gavés de sucreries chaque fois qu’ils viennent par ici. J’essaie d’être absolument loyal et juste dans le calcul de leurs rations.
On laissa Myra venir à lui et l'embrasser tandis qu'on lui passait les menottes; ils n'avaient rien à se dire; ils s'étaient déjà tout dit quant au passé. Pour l'avenir, ils n'avaient pas encore de paroles, mais ils savaient que si loin qu'ils fussent l'un de l'autre désormais, les liens qui les unissaient se resserreraient de plus en plus. En ce sens, ce jour ne marquait pas une fin pour eux, mais un autre commencement.
Quand un être éclate du besoin d'aimer et d'être aimer, si l'amour ne lui apporte que tristesse et désillusion, il repousse avec une aveugle violence le premier geste de bonté ou d'affection que l'on a pour lui.
Je suppose que la plupart des hommes ne prennent que lentement conscience qu'ils n'atteindront jamais leur but. Nous vivons dans une société où règne l'opulence, où ce but est la richesse. Certains appellent cela la sécurité, mais vous pouvez posséder un siècle de sécurité enfoui dans votre cave ou votre coffre sans pour autant jouir d'un certain statut, non celui qui accompagne manteau de vison, diamants, titres, propriété somptueuse, mais le bonheur qui n'est plus à la mode dans les conversations.
Le vol, par contre, avait ses moments de jubilation, même s'ils étaient épisodiques.
... qui d'entre nous peut dire de quoi est capable le cerveau et l'âme d'un être humain ? Le meurtre est un terrible aboutissement. C'est le spectre, le monstre, tapi, partout où vivent des être humains.
- Zen... Comment dit-on déjà ? "Ceux qui savent, ne parlent pas. Ceux qui parlent, ne savent pas". Etes-vous d'accord ?
A Los Angeles, il y a tout ce qu'il y a dans toutes les grandes villes du monde ; à Beverly Hills, il n'y a que des propriétés, beaucoup d'argent et quelques personnes pour profiter du tout.
Nous évoquions ce monde d'autrefois nimbé de la clarté rose de l'espoir et de notre fraîcheur d'âme ; mais je pense qu'il en est ainsi de tous les souvenirs et que chaque génération les revoit baignés de cette même lumière.
- S’il vous plaît, pourriez-vous me donner une cigarette ?
Rothschild avança son paquet. Gonzalez remarqua les doigts jaunis de nicotine et s’en voulut de n’avoir pas deviné combien à ce moment-là, elle pouvait avoir besoin de fumer. Pour lui, par principe, il n’appréciait pas de voir fumer les jeunes femmes mais, en raison de ce qu’elle avait traversé, il était prêt à lui pardonner. Lui pardonner ! « Mais qui diable es-tu donc, se demanda-t-il avec colère, pour exiger ou pardonner n’importe quoi ? »
Ayant séché ses yeux, elle les remercia l’un et l’autre, Rothschild pour la cigarette, Gonzalez pour le mouchoir.
En ayant terminé, elle demeura immobile sur son siège à les regarder. Puis elle se mit à pleurer et Rothschild prit la parole.
- Allons, il ne sert à rien de pleurer maintenant, Miss Dillman. Vous nous avez raconté votre histoire. Il s’agit d’y réfléchir et de voir ce que nous pouvons faire.
Gonzalez avait dans sa poche un mouchoir propre, soigneusement plié. Sa mère repassait ses mouchoirs avec l’amour qu’elle eût consacré à une œuvre d’art. Il sortit ce mouchoir propre et le tendit à Sally Dillman. Tout en s’essuyant les yeux, elle murmura :
- S’il vous plaît, pourriez-vous me donner une cigarette ?
Rothschild avança son paquet. Gonzalez remarqua les doigts jaunis de nicotine et s’en voulut de n’avoir pas deviné combien à ce moment-là, elle pouvait avoir besoin de fumer.
- Si vous faisiez l'aumône d'un peu de sympathie à l'égard des petites gens ? suggéra-t-elle.
- Il n'y a pas de petites gens, il n'y a que de petits esprits.
Votre firme est tellement riche que, quand elle saigne, elle saigne de l'or.