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191 pages
Presses de la Cité (01/01/1965)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Pénélope Hastings est une femme du monde, séduisante et riche, en tout point semblable à ses amies.
Son mari est vice-président de la City Federal Bank de New York.
Elle a deux enfants très réussis: Doris, 18 ans, Norman 20 ans, l'un et l'autre dans des collèges de bon goût.
Elle a des domestiques, s'habille chez Givenchy, va voir son psychanalyste tous les jours et est invitée partout.
Et sa vie est un abîme d'ennui.
Mais elle ne ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Qui est donc cette petite vieille trotte-menu et lente d'environ 70 ans, soeur jumelle d'une mère-grand de conte, qui dès potron-minet réalise un audacieux hold-up dans une agence new-yorkaise de la City Federal Bank ? C'est Penelope Hastings, épouse du président de la banque. Penelope éprouve l'irrésistible désir de voler sans motivation d'ordre économique, et contrairement à ses amies bourgeoises qui souffrent de névroses classiques de bon ton ou d'anxiétés raffinées, elle subtilise adroitement bijoux de grande valeur ou portefeuilles d'hommes importants. A son psychanalyste élitiste qui n'a dans sa patientèle que des personnes fortunées, elle explique depuis des années au rythme effrené de 5 séances hebdomadaires à un tarif exorbitant : « Je prends, je pique, je mets dans mon sac, parce qu'il le faut ». Voler est sa raison de vivre, un remède à son ennui. Mais encore ?


Penelope est rapidement suspectée car cette tête de linotte a effectué son braquage vêtue d'un tailleur Givenchy jaune canari, pièce unique teinte pour elle, pour elle cousue par des petites mains parisiennes. Malgré cette preuve filmée par les caméras de surveillance, la police fait tout pour fermer les yeux, jusqu'à inventer le vol du tailleur, car que deviendrait le monde si demain les unes des journaux tombaient en cascade : « Penelope Hastings, ennemi public n°1 », « La femme d'un millionnaire attaque une banque », « La City Federal Bank pillée par la propre épouse de son président », « Les actionnaires réclament la démission de James R. Hastings ».


Comme toujours chez Howard Fast, sous l'humour grinçant et la plume corrosive, il y a une critique cinglante de la société américaine et plus particulièrement dans Penelope, celle de la bourgeoisie et du milieu de la banque et des affaires. Car qui est Penelope ? «Le conformisme est une vertu, or Pénélope était non-conformiste, en règle générale ; marcher est une vertu et Pénélope n'y prenait aucun plaisir ; le théâtre est une distraction vertueuse mais Pénélope préférait le cinéma ; s'habiller de façon discrète est une vertu et Pénélope ne s'aimait qu'en rouge sang-de-boeuf et en jaune serin ; la douche froide est une vertu et Pénélope adorait mariner des heures dans un bain aussi chaud que son épiderme pouvait l'endurer, et cetera, et cetera… »


Penelope est considérée par son mari comme une bécasse dénuée de toute forme d'intelligence ou d'humour, d'ailleurs elle ne rit ni aux blagues paillardes ni aux histoires cochonnes, c'est dire comme elle est coincée. Dans ce monde d'hommes créé par des hommes pour les hommes, comment James - banquier qui accepte de l'argent de toutes provenances mais en privé déteste les catholiques, les juifs, les noirs, les baptistes - peut-il penser que son inoffensive et bêbête épouse se moque de ses certitudes creuses, de ses préjugés et de sa morale personnelle qui consiste à harceler un client tant et si bien que le pauvre diable se fait sauter la cervelle, ou à pousser des pères de famille à emprunter au-delà de leurs moyens avant d'emprunter encore et encore pour boucher les trous budgétaires jusqu'à sombrer dans la misère.


En conformité avec l'histoire, l'épilogue féministe est aussi d'une totale, savoureuse et réjouissante amoralité ! Edité pour la première fois en 1965, paru en 1985 aux Editions Neo, traduction de Gladys Molinari, couverture de Jean-Claude Claeys, du grand art !
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énélope Hastings épouse d'un riche banquier. Mais Pénélope estfort riche elle-même. Elle décide et réalise un ingénieur hold-up dans une des succursales de la banque de son mari.
Voilà pour le pitch de ce roman.
Fast nous propose là un polar enlevé, divertissant mais pas que. Un polar plein d'humour aussi. Une histoire et une intrigue fort bien mené et qui ressemble à s'y méprendre à une comédie américaine des années 50. On pourrait se croire à Hollywood et le divertissement est garanti voire assuré .
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le vol, par contre, avait ses moments de jubilation, même s'ils étaient épisodiques.
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Video de Howard Fast (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Howard Fast
Bref extrait de Spartacus, de Stanley Kubrick, d'après le livre de Howard Fast
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