Isabelle Autissier emmène ses lecteurs au pays des extrêmes, en Patagonie ( Ouchouaya ! ) en période d'évangélisation protestante (fin 19ème siècle).
Le titre aurait pu être "quand la venue des uns fait le malheur des autres". Ce roman sur la NON-tolérance entre les peuples, sur la dénonciation des préjugés et du racisme, contient un récit qui raconte le retour à la nature d'une jeune gouvernante anglaise. Elle est prête au détachement ultime, au grand renoncement de sa vie d'avant.
Cette dénonciation d'un obscurantisme religieux qui fait fi des besoins d'exister des peuples et du pouvoir intime de la nature sur eux est noir - dur - terrible. Mais il est nécessaire pour que nous cessions de faire comme si rien ne s’était jamais passé.
"Ce qui doit être sera" dit la chamane Yamana, et au triste roman de nous raconter comment « les Blancs ne savent pas éduquer mais seulement dresser » en scandant : " Sauvage un jour. Sauvage toujours ".
Les Indiens pensent « Comment ils ont cru que l'on pouvait dresser le tronc quand seul le vent lui donne sa forme et le plie pour lui apprendre à résister.
L'homme blanc oublie que l'arbre droit casse."
Comme pour « Soudain seuls », j'ai aimé le fond mais moins la forme, reprochant à Isabelle Autissier, cette fois encore, de nombreuses longueurs notamment quand elle décrit les espaces. Et puis, ça manque de rythme un peu tout ça. J’aime profondément la nature, mais ce texte m’a alanguie.
Enfin, dernier reproche...Je n'ai pas cru une seconde à cette histoire d'amour. Subsiste le niveau de lecture humaniste et historique de ce texte qui valent qu’on s’y arrête. Malgré tout.
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