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Citations de Jack London (2535)


- (...) Tout le monde meurt, et quand on est mort... eh bien, on est mort. C'est pour échapper au mal et à la tristesse que les hommes de mon temps, comme moi, cherchent à s'amuser, à s'étourdir, à nouer de folles intrigues.
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Je suis content d'avoir vu au travail des acteurs de cinéma. Ce sont des types épatants!
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Il y a une extase qui nous porte au point le plus haut de la vie, au-delà duquel la vie ne peut s'élever. Le paradoxe est qu'elle se produit alors qu'on est - sans s'en rendre compte- pleinement vivant. Cette extase, cette inconscience d'exister appartiennent à l'artiste, saisi et projeté hors de lui-même dans une nappe de feu ; au soldat, pris de folie guerrière sur le champ de bataille, qui refuse de faire quartier. Elles appartenaient aussi à Buck, en tête de la meute, poussant le cri du loup, tendu vers la proie vivante qui fuyait à toute allure devant lui au clair de lune. Il exprimait ainsi le tréfonds de lui-même, de cette partie de son être plus ancienne que lui, et qui remonte à l'origine des temps. Le flot de la vie le subjuguait, tel un raz de marée ; il était tout à la joie immense de sentir jouer ses muscles, ses articulations, ses tendons, qui n'avaient rien de la mort, débordaient de vigueur et de puissance, et trouvaient leur expression dans le mouvement, volant triomphalement entre les étoiles et la surface inanimée de la terre.
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Un proverbe chinois prétend que, si un homme vit dans l'oisiveté, un autre homme meurt de faim à sa place, et Montesquieu ajoute : "Si plusieurs tailleurs travaillent à l'habit d'un seul homme, beaucoup d'autres hommes n'auront pas de quoi se vêtir." Une phase complète l'autre. Je ne pouvais pas comprendre le travailleur qui mourait de faim, malingre, dans l'East End [...] jusqu'à ce qu'il me fût donné de voir ces solides cavaliers du roi, du West End, et que l'idée montât en moi que le premier devait nourrir, habiller et entretenir le second. p123
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"Mais Johnny Upright ne lutte pas seul. Loin, très loin, sur les bords de la ville, les petits hommes d'affaires, les petits industriels et les notaires opulents ont installé leurs pénates. Ils vivent dans de petits cottages, dans des villas isolées les unes des autres, avec un petit bout de jardin. Ils ont là de quoi remuer, et de l'espace pour respirer. Ils sont bouffis d'orgueil, et manifestent un profond mépris pour le Gouffre auquel ils ont échappé, et remercient le Seigneur de n'être pas comme ces gens inférieurs. Et voilà que Johnny Upright arrive, avec la cité tentaculaire à ses trousses. Les maisons de rapport surgissent comme par magie, on construit sur les jardins, les villas sont divisées et subdivisées en plusieurs appartements, et le manteau noir de Londres vient tout engloutir dans son linceul crasseux.
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Une heure plus tard, le convoi ne ressemblait plus qu'à un crayon noir se traînant en une longue ligne droite sur une immense feuille de papier blanc.
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Il avait sottement cru, jadis, que toutes les personnes qui se distinguaient de la classe ouvrière par le vêtement possédaient intelligence et goût de la beauté. A ses yeux, la culture et le faux col allaient de pair, et il s'était trompé en pensant que la formation universitaire et la maîtrise du savoir étaient une seule et même chose.
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Jack London
Voilà qui cadre à merveille avec l'omnipotence des valeurs établies, répliqua-t-il, entraîné par son animosité contre la gent éditoriale. Ce qui est, non seulement est bien, mais ne pourrait être mieux. Le fait qu'une chose existe suffit à sa justification ! Notez que l'ignorance des gens seule leur fait croire une pareille stupidité...
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Jack London
Autrefois, il s'imaginait naïvement que tout ce qui n'appartenait pas à la classe ouvrière, tous les gens biens mis avaient une intelligence supérieure et le goût de la beauté; la culture et l'élégance lui semblaient devoir marcher forcément de pair et il avait commis l'erreur insigne de confondre éducation et intelligence.
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Jack London
En général les individus ont une tendance à singer ceux dont ils reconnaissent la supériorité, qu'ils érigent en modèles.
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Jack London
Elle avait une de ces mentalités comme il y en a tant, qui sont persuadées que leurs croyances, leurs sentiments et leurs opinions sont les seuls bons et que les gens qui pensent différemment ne sont que des malheureux dignes de pitié.
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Il n'y avait pas de vie future, avait-il décidé; il fallait vivre et bien vivre, et puis sombrer dans le néant.
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-j'espère que vous avez bien dormi,dit gravement la petite.
-ça , pour sur! répondit-il sans la quitter des yeux ,stupéfait par sa grâce délicate.Depuis combien de temps tu tenais ce truc-là au-dessus de ma tête?
-Oh,oh! fit-elle en réfléchissant , depuis bien , bien longtemps .Je finissais par croire que vous ne vous réveilleriez jamais .
-Et moi, je t'ai prise pour une fée en t'apercevant!
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Histoires du pays de l'or

Traversant presque le Yukon, ils longèrent sa rive occidentale d’une allure tranquille autant que rapide ; au bout de quarante minutes, ils découvrirent une courbe à gauche autour de l’extrémité inférieure d’une île, et soudain Forty-Mile se déploya devant eux.
Les deux rameurs se redressèrent pour contempler le paysage. Ils l’examinèrent longtemps et méticuleusement, s’abandonnant à la dérive, et une expression de surprise et de consternation apparut peu à peu sur leurs visages.
Pas une spirale de fumée ne s’élevait de ces centaines de cabanes en rondins. Pas un coup de hache ne s’entendait dans le bois, pas un coup de marteau, ni un grincement de scie. Ni chiens ni hommes ne flânaient devant le grand magasin. Nul vapeur n’était amarré à la berge, aucune pirogue, aucun chaland, pas le moindre bateau à perche. Le fleuve était aussi dépourvu d’embarcations que le village privé de vie.
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Alors il entreprit de construire son feu.

Sous les broussailles qui bordaient la rivière et où la crue du printemps dernier avait apporté, par paquets, des brindilles aujourd’hui desséchées, il trouva le bois qui lui était nécessaire. Il établit avec soin un petit foyer, puis tira de sa poche une allumette, en même temps qu’un morceau d’écorce de bouleau, sur lequel il la frotta. Le bouleau s’enflamma plus rapidement encore que ne l’eût fait un bout de papier, et le feu jaillit, en sifflant. L’homme, se courbant sur la flamme, fit fondre la glace qui lui recouvrait la figure. Puis, devant la bienfaisante chaleur, il sortit ses mains de ses mitaines, et se risqua à manger ses biscuits. Il avait dominé le froid. Le chien, satisfait lui aussi, s’allongea tout près du feu, le plus près qu’il lui fût possible, sans se roussir les poils.
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Tandis qu’ils descendaient la berge en boitant douloureusement, il arriva que l’homme qui marchait le premier chancela parmi le chaos de rochers. Tous deux étaient fatigués et faibles ; leurs visages contractés avaient cette expression de patience que donnent les privations longtemps endurées. Ils étaient lourdement chargés de couvertures roulées et retenues par des courroies à leurs épaules : d’autres courroies leur passaient sur le front et aidaient à soutenir le fardeau. Chacun des deux hommes portait un rifle et marchait courbé, les épaules en avant la tête penchée, les yeux à terre.

— Je voudrais bien avoir deux des cartouches qui sont enfouies dans notre cache, dit le second homme.

Sa voix était sans expression aucune… L’autre ne répondit pas.
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Quelque part dans l’État de Nevada, il existe une femme à qui j’ai menti sans vergogne pendant deux heures d’affilée. Je ne cherche point ici à faire mes excuses, loin de là ! Je désire seulement m’expliquer. Hélas, je ne connais pas son nom, encore moins son adresse actuelle. Si, par hasard, ces lignes lui tombent sous les yeux, j’espère qu’elle voudra bien m’écrire.

Je me trouvais à Réno durant l’été de 1892, à l’époque de la foire. La ville était infestée de malandrins et de clochards, sans parler d’une horde affamée de Hoboes, qui rendaient cette cité inhospitalière. Ils frappaient si souvent aux portes des maisons que les habitants finissaient par ne plus leur répondre.

Pour ma part, je me passai de plus d’un repas. Cependant je courais aussi vite que les autres au moindre bruit de porte qu’on ouvrait pour nous tendre de la nourriture, pour nous inviter à table ou nous offrir un cent.

À cette époque je battais tellement la dèche qu’un jour, dans une gare, après avoir évité un employé, je pénétrai dans le compartiment réservé d’un millionnaire au moment où le train démarrait. Je m’avançai résolument vers le richard, tandis que l’employé, à un pas de moi, essayait de m’atteindre : j’interpellai le millionnaire à l’instant où mon poursuivant sautait sur moi. Mais je ne m’attardai point en politesses :

« Donnez-moi un quart pour manger ! » hurlai-je.
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... notre équipage était surtout composé de cow-boys, de maçons et de clochards – davantage de ces derniers que les autres ! Où donc les agents recruteurs avaient-ils pu les dénicher ? C'est difficile à dire et nombre d'entre eux ont été enivrés pour les obliger à embarquer, c'est certain.
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Rappelez-vous que de tout temps, en tout lieu et parmi tous les peuples, il y a toujours eu et il y aura toujours des hommes pour croire au retour de l'âme qui a quitté le corps.
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Basset ne pouvait admettre que la sphère sonore fût la goutte de rosée rouge échappée à la crinière léonine d'un Soleil supplicié : elle représentait à ses yeux un effort voulu, et non un jeu du hasard ; elle devait renfermer la parole et la sagesse des étoiles.
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