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Citations de Jack London (2538)


— Ils deviennent de jour en jour plus nombreux. Qui aurait jamais pensé, autrefois, que je vivrais assez pour voir le temps où il y aurait danger pour sa vie à circuler sur le territoire de la station balnéaire de Cliff-House? Au temps dont je te parle, Edwin, alors que j'étais moi-même un enfant, hommes, femmes, petits garçons et petites filles, et bébés, accouraient ici, par dizaines de mille, à la belle saison. Et il n'y avait pas d'ours alors, dans le pays, je te l'assure bien. Ou du moins, ils étaient si rares qu'on les mettait dans des cages et que l'on donnait de l'argent pour les voir.
— De l'argent, grand-père ? Qu'est-ce ?

Page 10, Librio, 2018.
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Je viens de subir - je dis bien "subir" - une visite du directeur de la prison. Il est tout à fait différent du directeur Atherton de San Quentin. Récemment promu dans sa fonction, il était très ému, très énervé, et c'est moi qui ai dû l'inviter à parler. C'est sa première pendaison. Il me l'a franchement avoué. Moi, pour tâcher de le dérider de mon mieux, je lui ai spirituellement répondu que c'est aussi la première fois qu'on me pendait. Mais j'en fus pour mes frais : il m'opposa un visage fermé.
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Il haïssait le trou noir du sommeil : il y avait trop de choses à faire, trop de choses à vivre. Il en voulait au sommeil de chaque moment de vie qu’il lui volait et, avant que la sonnerie eût cessé son vacarme, il avait la tête plongée jusqu’au cou dans le lavabo et frissonnait au contact de l’eau glacée. (page 206)
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Le premier jour, aucun rôdeur ni pilleur n'approcha. Ils étaient nombreux cependant et nous apercevions, des fenêtres, la fumée de leurs feux de campements, qui étaient installés tout autour de l'Ecole. L'ivrognerie régnait parmi ces bandits et nous les entendions, à tout moment, chanter des obscénités et hurler comme des fous. Tandis que le monde s'écroulait autour d'eux, dans l'asphyxie d'une atmosphère saturée de fumée, ils lâchaient la bride à leur bestialité, s'enivraient et s'entretuaient. Peut-être, au fond, avaient-ils raison ? Ils ne faisaient rien que de devancer la mort. Le bon et le méchant, le fort et le faible, celui qui aimait la vie et celui qui la maudissait, tous pareillement y passaient.

Page 55, Librio, 2018.
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Jack London
Quand je considère les choses avec calme, je dois conclure que ce qu’il y a de plus grand dans la vie, toutes les vies, pour moi et pour tous les hommes, a été la femme, et restera la femme aussi longtemps que les étoiles se déplaceront dans le ciel et que les cieux poursuivront leur éternel changement. Plus grande que notre labeur et notre effort, que le jeu de l’invention et de l’imagination, la bataille, l’observation des étoiles et le mystère, plus grande que tout a été la femme.
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J'aime les livres et la poésie et chaque fois que j'avais le temps, je lisais - mais ça ne m'a jamais fait réfléchir comme vous. Je suis comme un navigateur à la dérive, sur une mer inconnue, sans carte ni boussole.
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Elle s’efforçait d’harmoniser ce discours gauche, hésitant et naïf, avec ce qu’elle voyait sur ce visage. Jamais elle n’avait vu des yeux exprimer de force aussi grande. Avec la puissance exprimée par ce visage-là, cet homme pouvait arriver à tout. Mais comme elle s’accordait mal avec la façon dont il exprimait sa pensée ! Il ressemblait à un géant ligoté qui se débat pour arracher ses liens.
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L'eau n'était pas vivante et cependant elle se mouvait. Elle paraissait aussi solide que la terre, mais elle n'était pas du tout solide. Conclusion : les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être ; il convient, en dépit de leur apparence, d'être à leur encontre en un perpétuel soupçon, de ne jamais s'y reposer avant d'en avoir vérifié la réalité.
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Partout régnaient le meurtre, le vol et l'ivresse. Des millions de personnes avaient déjà déserté New York, comme les autres villes. Les riches, d'abord, étaient partis, dans leurs autos, leurs avions et leurs dirigeables. Les masses avaient suivi, à pied, ou en véhicules de louage ou volés, portant la Peste avec elles à travers les campagnes, pillant et affamant sur leur passage les petites villes, les villages et les fermes qu'elles rencontraient.

Page 43, Librio, 2018.
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"Ainsi, je suis retourné à la classe ouvrière dans laquelle je suis né et à laquelle j'appartiens. Je n'ai plus envie de monter. L'imposant édifice de la société qui se dresse au-dessus de ma tête ne recèle plus aucun délice à mes yeux. Ce sont les fondations de l'édifice qui m'intéressent. Là, je suis content de travailler, la barre à mine à la main, épaule contre épaule avec les intellectuels, les idéalistes et les ouvriers qui ont une conscience de classe – et nous donnons de temps en temps un bon coup de barre à mine pour ébranler tout l'édifice. Un jour, lorsque nous aurons un peu plus de bras et de barres à mine, nous le renverserons, lui et toute sa pourriture et ses morts non enterrés, son monstrueux égoïsme et son matérialisme abruti. Puis nous nettoierons la cave et construirons une nouvelle habitation pour l'humanité. Là, il n'y aura pas de salon, toutes les pièces seront lumineuses et aérées, et l'air qu'on y respirera sera propre, noble et vivant."
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Jack London
Les plus belles histoires commencent toujours par des naufrages. - Jack London
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En dépit des trésors de beauté qu’il avait en lui et de son désir éperdu de créer, c’était pour elle qu’il se battait. Il était un amoureux d’abord et avant tout ; il subordonnait tout le reste à l’amour. (page 153)
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— De la mayonnaise ! Voilà qui serait bon. Et dire que voici plus de soixante ans qu'on n'en a vu ! Deux générations ont grandi sans connaître son merveilleux parfum. Dans tous les restaurants, autrefois, on en servait avec le crabe !

Page 17, Librio, 2018.
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Juché tout en haut des grands mâts qui oscillaient à me donner le vertige au-dessus du pont des navires, j'ai contemplé l'eau illuminée par le soleil : des profondeurs de turquoise surgissaient des coraux irisés. J'ai commandé la manœuvre qui devait mettre les navires à l'abri dans les lagons limpides comme des miroirs, où les ancres descendaient tout près de plages de corail ombragées de palmiers. Je me suis battu furieusement sur les champs de bataille du temps passé : même quand le soleil était au terme de sa course, le carnage ne cessait pas ; il se continuait pendant la nuit, sous les étoiles qui brûlaient au ciel. Et la fraîcheur du vent nocturne, refroidi aux lointains pics neigeux sur lesquels il avait passé, n'arrivait pas à sécher la sueur de la bataille : et puis je redevenais le petit Darell Standing qui à la ferme paternelle courait pieds nus dans l'herbe humide de la rosée printanière. Où, comme aux froids matins d'hiver, j'allais, de mes mains couvertes d'engelures, porter le foin aux bestiaux dans la tiède étable qu'emplissaient leurs haleines fumantes.
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Jack London
[...]Sur la route qu'il s'est frayée,
Quelquefois le regard rêveur
Voit flamboyer une lueur.
C'est une baleine, effrayée.
Puis quand vient l'aube, la rosée,
Sous l'éclat du soleil
fusant de biais au ciel vermeil,
sur les cordages s'est posée. [...]

extrait "Le Loup des Mers"; Chap 7.
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Chaque nuit, à neuf heures, à minuit, à trois heures du matin, ils faisaient entendre un chant nocturne, étrange et fantastique, auquel Buck était heureux de se joindre. Quand l'aurore boréale brillait froide et calme au firmament, que les étoiles scintillaient avec la gelée, et que la terre demeurait engourdie et glacée sous son linceul de neige, ce chant morne, lugubre et modulé sur le ton mineur, avait quelque chose de puissamment suggestif, évocateur d'images et de rumeurs antiques. Cétait la plainte immémoriale de la vie même, avec ses terreurs et ses mystères, son éternel labeur d'enfantement et sa perpétuelle angoisse de mort ; lamentation vieille comme le monde, gémissement de la terre à son berceau ; et Buck, en s'associant à cette plainte, en mêlant fraternellement sa vois aux sanglots de ces demi-fauves, Buck franchissait d'un bond le gouffre des siècles, revenait à ses aïeux, touchait à l'origine même des choses.
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Jack London
J'aimerais mieux être cendres que poussière. J'aimerais mieux que mon étincelle brille avec une brillante flamme, plutôt qu'elle soit étouffée par la sécheresse de la pourriture, j'aimerais mieux être un superbe météore, chacun de mes atomes irradiant d'un magnifique éclat, plutôt qu'une planète endormie. La fonction propre de l'homme est de vivre, non d'exister. Je ne gâcherai pas mes jours à tenter de prolonger ma vie. Je veux brûler tout mon temps.
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Le sommeil, c'était l'oubli et chaque jour il ne se réveillait qu'à regret. La vie l'ennuyait affreusement. C'était si long, la vie !...
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Le monarque absolu de ce beau royaume était, depuis quatre ans, le chien Buck, magnifique animal dont le poids et la majesté tenaient du gigantesque terre-neuve Elno, son père, tandis que sa mère Sheps, fine chienne colley de pure race écossaise, lui avait donné la beauté des formes et l'intelligence humaine de son regard. L'autorité de Buck était indiscutée. Il régnait sans conteste non seulement sur la tourbe insignifiante des chiens d'écurie.
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Jamais elle n'aurait deviné qu'à ces moments-là, cet homme venu d'un milieu inférieur la dépassait par la grandeur et la profondeur de ses conceptions. Comme tous les esprits limités qui ne savent reconnaître de limites que chez les autres, elle jugea que ses propres conceptions de la vie étaient vraiment très vastes, que les divergences de vues qui les séparaient l'un de l'autre marquaient les limites de l'horizon de Martin et rêva de l'aider à voir comme elle, d'agrandir son esprit à la mesure du sien.
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