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Citations de Jack London (2535)


Plus tard, alors qu’elle lui lisait un passage de « La Princesse », son regard se posa fortuitement sur une tache de cerise qu’elle avait sur les lèvres. À l’instant même, sa divinité en fut ébranlée. Elle était argile, après tout, simple argile, soumise à la commune loi de l’argile, comme l’était son argile à lui ou celle de n’importe qui. Ses lèvres étaient de chair comme les siennes, les cerises les teintaient comme elles teintaient les siennes1. Et s’il en était ainsi de ses lèvres, il en allait de même de toute sa personne. Elle était femme, entièrement femme, comme n’importe quelle femme. L’idée, brusquement, le frappa ; la révélation le stupéfia. Il eût pu aussi bien voir le soleil tomber du ciel ou la pureté de son idole souillée.
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« Ruth ». Il n’imaginait pas qu’un son aussi simple pût être beau. Ce son ravissait son oreille. Il le répéta jusqu’à l’ivresse. « Ruth ». C’était un talisman, un nom doté d’un pouvoir de magie. (page 72)
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Quelques secondes plus tard, l'avant-garde de la colonne est passée devant nous. Ce n'était pas à proprement parler, une colonne… C'était la populace qui déferlait dans la rue comme un fleuve de boue. C'était le peuple de l'abîme, enragé par la gnôle et les mauvais traitements, qui s'était enfin dressé d'un bloc et poussait son rugissement, assoiffé du sang de ses maîtres.
(page 389)
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Haïr était sa passion et il s'y noyait. La vie, pour lui, était l'enfer. Fait pour la liberté sauvage, il devait subir d'être captif et reclus.
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L'idée que cet homme venu de l'autre versant de la montagne pût avoir des conceptions plus étendues et plus profondes que les siennes ne l'effleurait même pas. Ses vues se limitaient à l'horizon qu'elle connaissait - et les esprits limités ne voient que les limites des autres.
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Vous voyez, j’aimerais vous voir devenir socialiste avant de disparaître. Cela donnera une justification à votre existence. C’est la seule chose qui vous sauvera de la désillusion qui vous guette. (page 439)
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— Mais, bon Dieu ! Monsieur Greenleaf, vous oubliez que Kwaque et moi, on est deux lépreux…
Le Vieux Marinier jaillit de son siège comme un diable de sa boîte et retomba sur ses pieds. Son visage exprimait la colère du vieillard contrarié et la déception d'une âme généreuse. Il s'écria :
— Bon sang, monsieur, je vous ai dit que vous étiez mon ami et que j'étais le vôtre !
Toujours sous le coup de la colère, il tendit brusquement la main.
— Steward, Daughtry, Monsieur Daughtry, mon ami, ou monsieur, comme vous voudrez, nous n'en sommes plus aux contes de fées, au bateau découvert, aux relèvements croisés, ni au trésor enfoui à une brasse sous le sable. Je ne plaisante pas. J'ai un cœur. Ceci, monsieur — à ce point de son discours il agita sa main tendue sous le nez de Daughtry —, est ma main. Il n'y a qu'une seule chose que vous puissiez faire, que vous deviez faire, et tout de suite : vous devez prendre cette main dans la vôtre, et la serrer, et votre cœur doit parler par votre main, comme le mien parle par ma main.
— Mais, mais… murmura le steward, tout troublé.
— Si vous refusez, je ne sortirai pas d'ici. Je resterai ici, je mourrai ici. Je sais que vous avez la lèpre. Vous ne m'apprendrez rien là-dessus. Voici ma main. Allez-vous la refuser ? Vous y trouverez mon cœur. Il palpite, du pouls à l'extrémité des doigts. Si vous refusez, je reste assis ici, je le répète, et j'y mourrai. Je veux que vous compreniez que je suis un homme, monsieur, un gentleman. Je suis un ami, un camarade. Je ne suis pas un poltron esclave de la chair. Je ne vis pas, moi, dans cette fragile carcasse que j'habite momentanément, mais dans mon cerveau et dans mon cœur. Prenez cette main. Ensuite j'aurai à vous parler.
Dag, toujours hésitant, tendit sa main, que le Vieux Marinier saisit dans la sienne. Et il l'y pressa si fort, de ses vieux doigts secs, qu'il en fit mal au steward.

Chapitre XXI.
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Ratatiné sur lui-même et rampant, le vieux loup se rapprocha en ayant soin de ne pas être sous le vent des deux bêtes immobiles et muettes. Puis... il considéra le drame de la vie qui était en train de se jouer devant lui. Le lynx et le porc-épic attendaient. Tous deux prétendaient vivre. Le droit à l'existence consistait pour l'un à manger l'autre; il consistait pour l'autre à ne pas être mangé. Dans le drame, le vieux loup ajoutait son droit aux deux autres. Peut-être un caprice du sort allait-il le servir et lui donner sa part de viande.
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Jack London
Fais toujours se qui doit te rendre le plus heureux
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Jack London
"Sur les rayons des bibliothèques, je vis un monde surgir de l'horizon"
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La brise fraîchit à mesure qu'ils s'éloignaient du rivage ; bientôt le Dazzler s'inclina fortement, la partie du pont située sous le vent fut submergée et les flots bouillonnèrent jusqu'à mi-hauteur du cockpit. On avait décroché les feux de côté. Frisco Kid manœuvrait le gouvernail et près de lui Joë se tenait assis, méditant sur les événements de la nuit.
Les faits maintenant lui crevaient les yeux, et une peur intense s'empara de lui. S'il s'était mal comporté, raisonnait-il, c'était par ignorance, et il ne rougissait pas tant du passé qu'il ne redoutait l'avenir. Ses compagnons étaient une bande de fripons et de voleurs... des pirates de la baie, et il avait vaguement entendu parler de leurs méfaits. Et il se trouvait là, au milieu d'eux, possédant déjà sur leur compte suffisamment de témoignages pour les faire tous envoyer en prison.

Chapitre X.
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Martin ruisselait de sueur. Il buvait d’énormes quantités d’eau, mais la chaleur était telle, et si grands les efforts qu’il faisait, que cette eau lui sortait rapidement par tous les pores de la peau. (pages 218-219)
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Il s'était adapté partout, avait plu partout et à tout le monde à cause de sa facilité au travail et au jeu, de sa volonté de faire valoir ses droits qui commandait au respect. Mais jamais il n'avait pris racine. Il s'était adapté suffisamment pour satisfaire les autres, mais non pour se satisfaire lui-même. Partout un sentiment d'inquiétude l'avait poursuivi, partout une voix l'avait appelé ailleurs et il avait erré à travers la vie, mécontent, jusqu'au jour où il avait trouvé les livre, l'art et l'amour.
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Autrefois, il imaginait naïvement que tout ce qui n'appartenait pas à la classe ouvrière, tous les gens bien mis avaient une intelligence supérieure et le goût de la beauté ; la culture et l'élégance lui semblaient devoir marcher forcément de pair et il avait commis l'erreur insigne de confondre éducation et intelligence.
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L'ivrognerie, comme je la comprends, est presque exclusivement une habitude mentale. Ce n'est pas comme le tabac, la cocaïne, la morphine ou tout autre de ces drogues dont la liste est si variée. Le désir d'alcool, tout particulièrement, est engendré dans l'esprit. C'est une affaire d'entraînement mental et de croissance mentale, et c'est une plante qui est cultivée dans le terrain social. Sur un million de buveurs, pas un n'a commencé à boire seul. Toute ivrognerie est d'origine sociale, et est accompagnée d'un millier d'implications sociales.
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Ce n 'est pas dans le succès d 'une publication qu 'on trouve sa joie , mais
dans le fait d 'écrire .
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Jack London
Elle avait une de ces mentalités comme il y en a tant, qui sont persuadées que leurs croyances, leurs sentiments et leurs opinions sont les seuls bonnes et que les gens qui pensent différemment ne sont que des malheureux dignes de pitié. C'est cette même mentalité qui de nos jours produit le missionnaire qui s'en va au bout du monde pour substituer son propre Dieu aux autres dieux.
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À mon avis, trois conditions positives sont nécessaires au succès d'un écrivain. Premièrement, l'étude et la connaissance de la littérature d'aujourd'hui. Deuxièmement, une connaissance de la vie. Troisièmement, une philosophie efficace de la vie.
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Jack London
En ce qui concerne les études : je suis constamment en train d’étudier. Le but de l’université n’est que de préparer à une vie entière d’études. Je n’ai pas eu cette chance, mais je me retrouve au même point, en quelque sorte. Il n’y a jamais eu de soirée (que je sois sorti ou non) dont je n’ai passé les dernières heures dans mon lit, en compagnie de mes livres. Tout m’intéresse, tout — le monde est si riche. Mes principaux domaines d’étude sont scientifiques, sociologiques et moraux, ce qui comprend bien entendu la biologie, la science économique, la psychologie, la physiologie, l’histoire, etc. etc., sans limite. Et je m’efforce aussi de ne pas négliger la littérature.

Extrait d’une lettre adressée à la maison d’édition Houghton Miffin & Co - 31 janvier 1900
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Si Croc-Blanc n'était pas venu vers le feu des hommes, le Wild l'eût moulé en un vrai loup. Mais ses dieux lui avaient créé un milieu différent et l'avaient moulé en un chien qui conservait quelque chose du loup, mais qui était tout de même un chien et non un loup.
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