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Critiques de Jake Hinkson (264)
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Sans lendemain

Sans lendemain comme le souvenir que me laissera ce livre!



Que dire .... une femme arrive dans un bled paumé de l'Arkansas pour y placer des films. Les films c'est mal c'est le pasteur du coin qui le dit, pasteur auto-proclamé pour mieux cacher ses vices et défaillances comme souvent là-bas et la femme du pasteur tombe dans les bras de la représentante de films....



Pas crédible, pas intéressant heureusement court ce qui m'a permis de le term
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Sans lendemain

[ 3 femmes ]



Billie, Amberly, Lucy.

La lesbienne criminelle, l'affranchie rêveuse et la justicière droite dans ses bottes.

Trois femmes atypiques dans une Amérique archaïque, puritaine et machiste.



1947, Billie Dixon sillonne le sud profond des États-Unis pour le compte d’un producteur de séries B hollywoodiennes. De bled paumé en bled paumé, elle visite les propriétaires de petits cinémas pour leur louer des films, mauvais westerns et autres navets.

De passage dans un patelin de l’Arkansas, elle se rend vite compte que pour espérer refourguer ses bobines au ciné du coin, il va falloir convaincre le pasteur fanatique que le 7ème art n’est pas l’œuvre du diable.

Le frère Obadiah Henshaw, aveugle, vétéran de la guerre, véritable intégriste, est marié à Amberly, femme fatale qui détonne dans cette région des Ozarks.

Entre Billie et Amberly, l’attirance est immédiate.

Ce qui n’aurait dû être qu’une aventure sans lendemain pour Billie, habituée à enchainer les conquêtes, va la faire pénétrer dans la spirale du mensonge et du meurtre.

Tout cela sous l’œil de Lucy Harington, la sœur du shérif.



Concis, rythmé, énergique, « Sans lendemain » m’a complétement embarqué.

L’ambiance immersive, les personnages impeccablement dessinés, le fond historique intéressant, les rebondissements savamment distillés, ici tout est maitrisé, la mécanique bien huilée - on est bien face à un grand polar.

Les habitués du genre ne devraient pas être déçus et pour les néophytes, voilà le livre parfait pour entrer dans le genre.



Traduit par Sophie Aslanides.
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L'enfer de Church street

Avec la réédition du Pike de Benjamin Whitmer et Exécutions à Victory, de S. Craig Zahler, L’enfer de Church Street ouvre la nouvelle collection des éditions Gallmeister, Neo Noir, consacrée plus particulièrement à des romans noirs américains plutôt urbains et dont l’action s’ancre dans le cœur d’une Amérique en crise – économique, morale, sociale – et s’attache à suivre les pas de personnages qui la subissent.

On est donc en plein dedans avec cet Enfer de Church Street qui débute sur une route de l’Oklahoma lorsqu’un repris de justice décide de braquer le client d’une épicerie qui lui réserve quelques surprises et peut-être aussi trois mille dollars :

« J’ouvris le portefeuille. Il était plein à craquer de billets de cent. Je ne les comptai pas, mais il semblait bien y avoir la somme en question. Je regardai à nouveau le gars. Pour une obscure raison, mes mains étaient poisseuses de sueur. Je savais que je pouvais flanquer une sacrée raclée à Geoffrey Webb. Je lui avais déjà mis une belle dérouillée, mais il avait pris la chose comme si ce n’était rien de plus qu’une tracasserie. Il n’avait pas peur de moi, et il n’avait pas peur de mon arme non plus. »

Si l’histoire de Geoffrey Webb pourrait tenir en deux courtes phrases (« L’histoire de ma vie, c’est que j’ai vécu, j’ai merdé, et je vais mourir. Je vais probablement aller en enfer »), il va néanmoins prendre le temps, durant cinq heures de route en direction de Little Rock, Arkansas, de la raconter en détail à son agresseur. L’histoire d’un garçon ayant vécu une enfance difficile avant de découvrir la religion… pour le pire :

« Il est difficile de savoir aujourd’hui si j’aurais été plus mauvais encore sans l’église, puisqu’elle a joué un rôle essentiel dans la décomposition de ma vie. »

Car ce que Webb a découvert durant son éducation baptiste, c’est que la connaissance de la Bible et le don de la parole conjugués constituent le meilleur moyen de manipuler ses coreligionnaires et d’obtenir, si ce n’est la fortune à tout le moins le pouvoir. Sauf que lorsque l’on manipule des humains, on s’expose, aussi bon soit-on pour anticiper leurs réactions et dresser des plans à l’avance, à ce qu’ils agissent en dépit du bon sens que l’on veut bien leur accorder et même à ce qu’ils soient encore plus vicieux que soi.

Ainsi le plan de Geoffrey Webb finit-il par se retourner contre lui. L’enfer de Church Street, c’est l’histoire de l’arroseur arrosé version massacre à la tronçonneuse dans la paroisse de la Petite maison dans la prairie qui aurait découvert la méthamphétamine, du type qui se débat dans des sables mouvants et s’enfonce un peu plus à chaque mouvement. L’innocence avec laquelle elle est racontée et les justifications a posteriori du narrateur font bien entendu penser au Lou Ford de Jim Thompson. Même si l’on ne peut pas vraiment comparer Hinkson à Big Jim, qui trône au sommet de la littérature noire, L’enfer de Church Street constitue néanmoins un bon roman assez barré (peut-être pas autant que ce que son début le laisse espérer, mais quand même) et résolument noir, une série B qui tient bien la route, une histoire poisseuse et sale.


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Sans lendemain

Lecture mitigée pour ce roman noir. La lecture est plaisante et l'écriture très agréable avec quelques phrases bien piquantes notamment sur la condition féminine de l'époque.

Cependant je trouve que l'histoire ne tient pas vraiment debout et au final j'ai trouvé la vie de Billie bien triste.

Je retiendrais tout de même que les principaux sujets sont bien abordés (l'homosexualité, la condition féminine et la religion) dans une Amérique d'après seconde guerre.



L'opposition entre la Californie (Hollywood) très libre et un bled paumé de l'Arkansas légèrement conservateur est très bien ressenti au fil de la lecture.



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Rattrape-le !

Lily, 18 ans, est convaincue que Peter, le père de son futur enfant ne s’est pas enfui à quelque jours de leur futur mariage, comme tout son entourage le pense et qu'il lui est arrivé quelque chose.



Elle alerte donc la police et se met à la recherche du jeune homme. Mais elle n'est pas la seule et comprend rapidement que tout le monde ne veut pas que du bien à son fiancé...



Lily, issue d'une famille pentecôtiste unitaire très pieuse qui vit dans une petite ville de l'Arkansas - son père est pasteur-, va trouver une aide inattendue auprès d'Allan, un collègue de Peter et accessoirement membre lointain de la famille.



Quelques années après L’enfer de Church Street », Jake Hinkson, né dans l’Arkansas nous tout d’abord un formidable roman noir plein de rebondissements et qu’on a beaucoup de mal à lâcher avant la fin



Son nouveau roman nous plonge au cœur de l'Amérique profonde, à travers le portrait d'une jeune femme qui, découvrant à la fois l'amour et la dureté de la vie, se démène pour faire surgir la vérité.



Son enquête haletante et sans temps morts questionne la religion et les traditions du sud des États-Unis.



Car ce qui est sans doute encore plus fort, c’est que l’auteur, qui en connait un rayon sur le sujet (fils d'un ’un père diacre dans une communauté évangélique et d’une mère secrétaire dans une église), nous livre mine de rien- sans jamais desservir l’efficacité du récit policier, une critique assez tonitruante de ses propres désillusions face aux croyances religieuses



Empruntant des chemins déjà usés par les plus grands du genre (Jim Thompson, Westlake, mais aussi les frères Coen),Hinkson réussit avec pas mal de brio à s'affranchir de ces illustres influences pour y imposer sa petite musique, entre cruauté et intensité.

Bref, un polar cruel et addictif, bref un bijou d’humour noir !!




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L'enfer de Church street

Vous avez un long moment à passer dans une salle d'attente ? Avant l'extraction d'une molaire douloureuse ? un trajet monotone à accomplir en train ? Ce livre est celui qu'il vous faut ! Court, dépaysant et délicieusement iconoclaste.

Le héros n'est pas antipathique malgré ses nombreux forfaits et c'est avec une incrédulité un peu coupable que l'on découvre le plaisir de sourire à ses méfaits. On n'adhère pas mais on comprend la logique. On ne l'excuse pas : on s'en fiche et on veut connaître la suite. Qu'on espère sur la voie de l'encore pire. Et on n'est jamais déçu !

Il faut dire que ceux qu'il abat ne sont pas très fins, pas très attachants non plus. Ca ne justifie rien, on est d'accord. Mais comme c'est agréable de les voir aussi facilement canardés !

Et puis cette forme d'escalade dans l'abominable. Pas complètement vraisemblable, mais après avoir abandonné la morale, on jette avec gourmandise son sens du réalisme aux orties. Ca n'en fait pourtant pas une farce et rien n'est grotesque. C'est à désespérer de la nature humaine sans même le secours du pathos. A ne même pas pouvoir en pleurer car personne ne le mérite. Ne reste que le plaisir d'une hisoire menée à toute allure et le rire parfaitement gratuit et décomplexé. Un petit bijou.
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Au nom du bien

J’étais très curieuse de découvrir l’auteur américain Jake Hinkson. C’est maintenant chose faite et je me réjouis déjà de lire ses précédents romans!

(...)

Au nom du bien est une plongée de vingt-quatre heures dans la vie de Richard Weatherford, le très respecté mais pas si respectable pasteur baptiste d’une petite bourgade du comté de Van Buren dans l’Arkansas. A Stock, la vie communautaire s’organise autour de l’Eglise et de son charismatique pasteur, un mari et un père modèle pour ses cinq enfants mais aussi et surtout un homme très influent ainsi qu’un ardent pourfendeur de l’homosexualité et un fervent défenseur de la prohibition de l’alcool dans le comté.



Lorsqu’en cette veille de Pâques, Frère Weatherford est réveillé à l’aube par Gary Doane qui a décidé de le faire chanter, il prend conscience avec effroi que toute sa vie est sur le point de s’effondrer. S’il ne veut pas que ses péchés soient exposés sur la place publique et anéantissent en un claquement de doigts tout ce qu’il a si patiemment construit, il va devoir réunir au plus vite la somme colossale exigée par Gary pour son silence. Mais comment? Et surtout à quel prix?



« Je ne suis qu’un être humain et les êtres humains sont prêts à tout. »



Prêt à tout pour préserver sa réputation, son statut social et sa famille, il s’engage alors dans la pire des voies. Ignorant toute frontière entre le bien et le mal, piétinant sans états d’âme le peu de principes qui lui restent, il déclenche une spirale infernale dont il ne sera pas prêt à assumer les conséquences dramatiques.



En situant son intrigue quelques mois avant les élections présidentielles de 2016 dans une petite ville pro Trump de la Bible Belt et en alternant les points de vue de plusieurs protagonistes gravitant autour de Frère Weatherford, Jake Hinkson dénonce avec vigueur mais non sans humour les faux-semblants, les secrets, la violence et les crimes d’une petite communauté engluée dans son conservatisme et son puritanisme hypocrite.



Un roman féroce et jubilatoire!



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Au nom du bien

Comment classer ce roman qui a tant plu aux lectrices et au lecteur de notre club de lecture : roman social , parce qu’il décrit si bien la société d’une petite ville de l’Arkansas groupée autour d’un pasteur charismatique, roman policier parce qu’il y a des meurtres, thriller parce que le suspens bien que prévisible est très bien mené. C’est tout cela et beaucoup plus. Parlons d’abord du contexte, le jour de Pâques la famille du pasteur Richard Weatherford est réunie pour célébrer le Seigneur en ce jour qui célèbre sa résurrection. Celui-ci est tourmenté car il a eu une relation homosexuelle avec un jeune de son village, Gary Doane . Celui-ci a décidé de fuir le village et la domination du pasteur avec de l’argent soutiré au pasteur pour ne pas dévoiler ces relations. Tout se passe en cette journée de Pâques et l’on sent que l’on va vers une catastrophe si prévisible. Mais le plus important n’est pas là, même si l’intrigue est très bien menée, à aucun moment on est dans l’interprétation des faits mais dans les faits eux-mêmes. Chaque chapitre tourne autour d’un personnage du village et peu à peu le village apparaît devant nos yeux et c’est vraiment très intéressant. Le titre dit tout de l’ambiance de Stock, cette petite ville où tout le monde connaît tout le monde et se surveille avec peu de charité chrétienne même si le pasteur est bien le personnage tutélaire de ce roman. On est dans l’Amérique profonde qui ne croit ni à le théorie de l’évolution ni à la liberté de penser. Un pas de travers et vous voilà rejeter de ce petit village qui donne envie de fuir. Mais pour cela, il faut un peu d’argent et c’est bien là le nerf de la guerre. Même si on sent bien que rien ne peut s’arranger, je ne peux pas dire que j’avais prévu la fin. Ce roman conviendra à toutes celles et tous ceux qui sont persuadés que les bons sentiments ne mènent pas le monde, même quand ils sont prêchés tous les dimanche d’une voix tonitruante. Un excellent moment de lecture que j’aimerais partager avec vous.




Lien : https://luocine.fr/?p=11171
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L'enfer de Church street

Une tentative de braquage avorté... Un homme qui en piste un autre, étant certain d'avoir une proie facile... Entre dans une automobile, pointe son arme, lui demande de l'argent... Et là, rien ne se passe comme prévu !! L'homme au volant n'en fait qu'à sa tête, et propose même que l'autre l'accompagne jusqu'en Arkansas, en lui promettant une somme d'argent à l'arrivée... Pendant la trajet, il se livre.... Ça fait si longtemps qu'il n'a pas conté... Comme toujours, c'est du lourd chez cette maison d'édition... C'est sombre, noir, comme j'aime... Un court roman qu'on lit d'une traite tant il est prenant... Une excellente lecture.
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Au nom du bien

J’avais bien aimé l’an dernier « Sans lendemain » de Jake Hinkson, mais j’ai cette fois pris une sacrée claque avec ce « Dry County ». On y fait la connaissance du pasteur Richard Weatherford la veille de Pâques, alors qu’il est très occupé. C’est un moment fort de sa paroisse, riche de plus de trois cents personnes en temps normal (Pâques va en attirer encore plus). Tous ses enfants sont réunis à la maison. Nous sommes en Arkansas, dans les Ozarks (on pense forcément à la série), en 2017, c’est l’Amérique profonde, où l’homosexualité est honteuse, où le pasteur est une figure de pouvoir importante. Ce matin, Richard est réveillé par un appel, à l’aube, le jeune Gary veut le voir tout de suite, il ne peut se défiler. Il ment à son épouse et sort. C’est le début de vingt-quatre heures pendant lesquelles tous ses repères vont se brouiller… On ne peut pas absolument pas s’imaginer ce qui va se produire. On ne peut qu’assister, évoluant dans nos perceptions de la situation à mesure qu’on connaît mieux ceux qui la racontent, à une construction totalement bluffante, qui se termine dans un crescendo haletant jusqu’au point final, un prêche magistral aux accents dévastateurs pour qui en savoure l’extrême hypocrisie. C’est un grand grand roman !
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Au nom du bien

L’action se passe quasiment de nos jours, oui, quasiment, puisqu’elle se situe pendant le second mandat de Barack Obama. En le lisant, je suis stupéfiée par l’obscurantisme de certaines personnes, pour ne pas dire l’obscurantisme de tous les personnages – je ne voudrais pas non plus exagérer. Dans la petite ville de l’Arkansas où se situe l’action, règne la prohibition. Certes, il est des personnes qui voudraient que la vente d’alcool soit à nouveau autorisée, elles sont cependant minoritaires. Le pasteur, bien sûr, est contre cette vente : il est marié, il est père de cinq enfants aux prénoms très bibliques qui m’ont rappelé la série WASP Sept à la maison : Matthew, Mary, Mark, Johnny et Ruth (trois prénoms en commun si vous faites des recherches). Pour Johnny, je vous rassure : c’est le diminutif de Jonathan. Ils font la fierté de leur père, en dénonçant notamment ce que leur apprennent leurs enseignants de science, très éloignés des enseignements religieux. Là, j’ai envie de dire « ouf » pour ses enseignants, qui me semblent réellement effectuer leur mission. Par contre, l’annonce que la jeune génération ne suit pas leur chemin m’inquiète plutôt : le sens critique, ce sera pour un autre monde.



Richard Weatherford règne vraiment sur cette petite communauté – même s’il craint le jugement de certains membres de sa paroisse. Il reçoit ses paroissiens à toute heure du jour, de la nuit parfois, et les aide – même si les conséquences ne sont pas celles attendues. Pensons à Randy, qui a arrêté l’alcool il y a huit ans : ses deux fils ont pourtant mal tourné, en dépit du soin qu’il a pris d’eux – ou des exigences nouvelles qu’il leur a imposées, traduisez comme vous voulez. Richard a cependant un problème assez important : il a eu une relation tendre avec un jeune homme, qui a aujourd’hui décidé de le faire chanter. Il faut bien gagner sa vie. Il faut bien partir et refaire sa vie ailleurs. Oui, Richard Weatherford peut passer pour un hypocrite, mais Gary n’est pas un amoureux qui souffrirait d’être dans l’ombre, c’est un homme qui entend bien profiter de la situation !

Il est ambivalent, Gary, lui et son amie (petite amie ?) Sarabeth. Gary a souffert de dépression, ce qui a mis fin à ses études, et il entend repartir du bon pied, loin de cette petite ville – avec Sarabeth, cinquième roue du carrosse familial, et de l’argent. Il a vu le profit qu’il pourrait tirer du pasteur, de l’attirance qu’il a bien vu que celui-ci ressentait pour lui. Chacun prisonnier de ses contraintes, de ses désirs, de l’image qu’il veut donner de lui, entraine une succession d’actions aux conséquences imprévisibles – ou comment ajouter un problème en croyant en résoudre un. Tout peut facilement devenir un problème dans cette petite ville puritaine.

Et tout problème peut entraîner une solution. Certains ne reculent devant rien, et pourront dire que ce n’est pas leur faute. Il faut de tout pour faire et défaire un monde.

Au nom du bien – mais qu’est-ce que le bien ?
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Au nom du bien

Marié, père de cinq enfants dont un porteur de handicape, frère Richard Weather ford, pasteur de son état possède la confiance de ses ouailles ainsi que toutes les apparences de la respectabilité. Quand le jeune Gary menace de révéler leur relation cachée s’il ne lui verse pas la somme de trente mille dollars pour son silence. Richard va mettre en place tout ce qui est en son pouvoir pour se sortir de ce mauvais pas. Chacune de ses actions va avoir des conséquences et de fortes répercutions sur la tranquillité du comté de Van Buren. Il faut imaginer la vie dans une petite communauté, les rumeurs et les « on dit » pouvant briser une vie plus rapidement qu’il ne faut pour le dire. L’action va se dérouler sur une seule journée et on ressent très fort l’angoisse de cette course contre la montre. Les personnages impliqués sont peu nombreux mais ils ont tous des liens entre eux : employé/employeur, beau-père /belle-fille/ petit- ami etc. Les personnages sont amenés à agir voir réagir sans avoir le temps de réfléchir, leurs actes reflètent souvent la bassesse et la frayeur. L’intrigue monte ainsi en puissance sans rien lâcher et le lecteur en total empathie vie les sentiments des uns et des autres. Peut-être est-ce dû à l’emploi de la première personne du singulier, ce « je », est employé par le personnage de référence du chapitre. Tout au long de l’intrigue on a le sentiment d’un jeu pervers du tout ou rien. Je n’ai pas arrêté d’imaginer des scénarii tout le long, avec des extrapolations toujours plus folles. L’auteur arrive à percer les méandres de l’âme humaine et à nous restituer tout ce dont l’homme est capable lorsqu’il est soumis à la pression sans pouvoir apercevoir le bout du tunnel. Un livre fabuleux sur la nature humaine qui nous en dit beaucoup sur la mentalité américaine mais bien entendu ceci est transposable n’importe où dans le monde. Bonne lecture.
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L'homme posthume

Jake Hinkson fait partie avec Benjamin Whitmer et S. Craig Zahler des auteurs qui ont ouvert la collection NeoNoir l’an dernier. Son Enfer de Church Street avait alors séduit et l’on attendait avec curiosité son deuxième roman.

Ce nouveau livre d’Hinkson résonne avec le premier. On est de nouveau à Little Rock, Arkansas, et là encore le personnage principal – que l’on peinerait à qualifier de héros – est un pasteur repenti qui va tremper dans une sale affaire. Elliot a tenté de se suicider et a presque réussi. Il est mort pendant trois minutes. Après cette expérience et un retour à la vie qu’il ne désire pas vraiment, il a tôt fait de se lier avec Felicia, l’infirmière. Sauf que Felicia est en affaires avec un trio aussi bête que dangereux constitué d’une paire de jumeaux – un muet inquiétant et un flic pourri – et de l’effrayant Stan the Man. Coincé mais sans plus rien à perdre, Elliot se trouve donc embringué dans le plan foireux de cette drôle d’équipe.

Il y a dans le personnage d’Elliot, suicidé raté mais déjà mort quelque chose d’incontestablement intéressant. Et la façon dont, comme un cadavre flottant, il se laisse porter par le courant jusqu’au moment où il va décider de prendre une autre direction et, d’une certaine manière, revenir à la vie est l’argument principal qui plaide en faveur du roman de Jake Hinkson.

Toutefois, les personnages qui évoluent autour de lui – à l’exception peut-être de l’étonnante fille du responsable de la décharge dont Elliot va avoir l’occasion de croiser le chemin – ont bien moins de relief et de complexité. Felicia, les jumeaux, Stan the Man, sont des archétypes de seconds rôles et de méchants tandis que l’histoire de braquage peine à tenir le livre, ce qui explique certainement sa relative brièveté (165 pages).

Bien fichu, proposant quelques scènes marquantes – on pense en particulier au passage dans la décharge ou au découpage de corps – L’homme posthume peine cependant à s’extraire du commun des romans noirs. Il n’y a certes pas de gros défauts, l’écriture est agréable et on lit cette histoire sans déplaisir, mais tout cela reste banal. Manque l’étincelle qui pourrait en faire un roman véritablement original. Une petite déception.


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L'enfer de Church street

Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir woh woh... sauf peut-être celui de se faire braquer et ça tombe bien, c'est pile ce qui arrive à Geoffrey Webb (qui n'avait plus d'espoir, donc)

Pas possible d'être aussi malchanceux. Vraiment, Webb on dirait un François Pignon mais néo-noir (hop, publicité Gallmeisterienne déguisée). Enfin en pire puisque comme il le dit si bien lui-même : "nous, on est une sacrée lignée de salopards qui se perpétue.", donc quand même, malchanceux mais pas blanc comme l'agneau neigeux qui vient de naître non plus.

Alors bon, quitte à se faire poser un flingue sur la tempe et avoir encore un peu de temps devant soi, autant poser ce lourd sac de briques de mauvaise conscience qui commence à peser au point que se faire tuer, ça semble encore ce qu'il peut arriver de plus beau.

Et c'est comme ça que Geoffrey Webb nous défile son CV dégueulasse qu'il a un peu cherché mais pas complètement non plus, y'a des gens comme ça, ils naissent sous une étoile mal formée et se trimballe ce fardeau toute leur vie.



Conclusion : gare aux flammes de l'enfer si vous voulez jouer au plus malin avec le vieux Barbu, pour une toute petite entourloupe histoire de vous donner toutes les chances de bien commencer votre vie, vous risquez au final de la devoir en monnaie d'échange.

L'arroseur arrosé dans sa version Jake Hinksonienne, du tout bon.



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Au nom du bien

Richard est le pasteur de la plus grande paroisse de son comté du Nebraska. Leader du mouvement prohibitioniste de sa ville, il se fait réveiller un samedi matin par un jeune de sa paroisse qui veut le rencontrer urgemment. Malgré que le weekend doit être consacré à la préparation des célébrations de Pâques, son interlocuteur ne lui laisse pas le choix. Ce dernier, un jeune ayant abandonné la fac, lui laisse une journée pour trouver 30.000 dollars. S'il n'a pas l'argent, il rendra publique leur liaison... Richard ne peut se permettre que la rumeur d'une relation homosexuelle vienne entacher sa réputation.

Le récit se déroule sur la journée de samedi. Le récit est assez haletant puisque l'on suit Richard qui va devoir trouver l'argent qu'il ne possède pas, tout en ayant le point de vue d'autre personnage impliqués directement ou indirectement. Le résultat sur la forme est bien réussi, l'alternance entre les différentes points de vue fonctionne bien.

Le roman se lit rapidement car il est assez court. Le point négatif est pour moi la psychologie des personnages qui n'est pas assez approfondie du fait de la taille du récit et le nombre de points de vue que l'on suit.

Un coquille m'a bien surpris. Nous sommes un pleine campagne présidentielle entre Hilary Clinton et Donald Trump et l'un des personnages dit à un moment donné : "nous sommes en 2017"... L'auteur et la maison d'édition auraient pu faire un peu plus attention...

Un roman divertissant, assez efficace mais sans grande prétention.
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Au nom du bien

Au nom du bien est une nouvelle immersion dans les tréfonds de l'âme d'un homme d'église. le pasteur Richard Weatherford est le guide respecté d'une petite communauté ultra-conservatrice de l'Arkansas, à la veille de l'élection de Trump. Mais le pasteur, dans un moment de faiblesse, a fauté avec un jeune homme : Gary, télécommandé par sa dulcinée Sarabeth (quelle pécheresse, celle-là !), exige du pasteur 30 000 dollars comme prix de son silence. Car l'homosexualité n'est pas très bien vue dans la communauté…

Le roman se déroule sur un week-end, dans un rythme haletant de compte-à-rebours : Richard Weatherford ne dispose que de 24 heures pour sauver les apparences… et sa vie de couple.

Chaque chapitre est raconté par un des protagonistes du roman, ce qui permet une bonne analyse des caractères et des motivations des personnages : tous convergent vers une issue pour le moins inattendue. Mais pas d'inquiétude, toute action commise le sera « au nom du bien » !

Après L'enfer de Church Street et Sans lendemain, Jake Hinkson est au mieux de sa forme, et on se régale à la lecture de ce roman noir, bien noir, qui bouleverse les frontières du bien et du mal et égratigne l'image de l'homme d'église, tout en dénonçant l'intolérance de ces communautés rigoristes de l'Amérique profonde. N'oublions pas de saluer la traduction toujours impeccable de Sophie Aslanides !



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Au nom du bien

Ala suite de de la remise en cause du droit des Femmes à l'avortement par la Cour Suprême, je me suis demandée comment vivait cette Amérique qui votait Trump. Ce roman se déroule dans une petite ville de l'Arkansas en 2016, pendant la campagne électorale. La petite ville est décorée des pancartes électorales que chacun pique dans son jardin ainsi que de slogans moralisateurs prohibitionnistes.



Roman choral, les narrateurs sont Richard Weatherford, le pasteur et Penny son épouse, Brian Harten un chômeur qui cherche à monter une affaire de spiritueux, Gary Doane un jeune étudiant et sa petite amie Sarabeth Simmons, vendeuse.



Chantage et maîtres chanteurs. Le pasteur Weatherford a entretenu une relation homosexuelle avec Gary Doane qui exige trente mille dollars  comme prix de son silence. Comment réunir une pareille somme? En monnayant son appui dans un vote interdisant la vente d'alcool sur le Comté auprès de Brian Harten qui doit alors trouver d'urgence les trente mille dollars. Cela ne peut qu'entraîner des catastrophes!



Le personnage principal est le Pasteur qui exerce une autorité despotique, au sein de sa famille et de sa communauté où il fait régner un conservatisme étouffant. Il s'immisce dans la vie privée de ses paroissiens. On devine très vite l'hypocrisie, le goût du pouvoir et le manque d'empathie.





Ecriture très efficace, critique au vitriol. Au nom du bien se lit comme un thriller.
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Au nom du bien

Richard Weatherford est un pasteur au-dessus de tout soupçon, très influent , dans une petite ville de l'Arkansas. C'est aussi un mari modèle et un père affectueux de cinq enfants. Mais c'est aussi un homme avec des zones d'ombre.

Alors qu'il prépare activement les fêtes de Pâques, le ciel lui tombe sur la tête : un ancien amant le fait chanter et lui réclame de l'argent.

Il doit faire preuve d'ingéniosité et de sang-froid pour régler ce problème en 24 heures et empêcher son monde de s'effondrer.

Ce roman a tout pour plaire : chantage, violence, désespoir à l'origine d'agissements désespérés. Un roman noir à l'américaine, captivant jusqu'à la fin.

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Sans lendemain

Un bon roman, bien écrit et agréable à lire mais après une première moitié sans temps mort, j'aurais aimé une seconde partie plus percutante et plus originale. En effet, la seconde partie de ce bon roman est, selon moi, un peu trop classique et manque un peu de rythme. Un auteur, néanmoins à suivre, que je continuerai à lire.
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L'enfer de Church street

Une rencontre improbable entre une victime et son braqueur et comme la victime ne se laisse pas faire, elle embarque son agresseur dans un voyage qui commence en Oklahoma pour finir en Arkansas. Ce voyage sert de prétexte à une confession hallucinante !! Tout au long de ma lecture, j'ai été sceptique, étonnée, scandalisée et tout cela avec le sourire quelques fois !! (D)Etonnant !
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