Jean-David Morvan

Qui devient résistant ? Et comment ?

C'est ce que l'on découvre en suivant la vie de l'une d'entre eux : Madeleine Riffaud.



Fille d'instituteurs, à peine âgée de 17 ans, elle sait déjà qu'elle ne sera pas de ceux qui se soumettent, qui végètent dans une passivité discrète en attendant que l'orage cesse.



Ces souvenirs, elle nous les raconte comme si nous étions chez elle autour d'une tasse de café dont les volutes passées nous apparaissent bleutées. Illustrés par les superbes aquarelles de Dominique Bertail, l'économie de couleurs rejoint les teintes d'une mémoire qui ne demande qu'à rejaillir, peut-être perturbée par les années sur certains détails, mais toujours vivante et captivante.



Cette BD s'augmente de poèmes de Madeleine et de la genèse illustrée du projet. On y parle de la nécessité de témoigner, des interrogations sur la forme. Et se pose en filigrane, peut-être aujourd'hui plus que jamais, l'impérieuse nécessité d'inspirer aux lecteurs le devoir de s'indigner, de protester de ne pas subir sans réagir.



Merci Madeleine

C'est dans un village de la Somme qui porte encore les cicatrices de la Grande Guerre que Madeleine grandit en faisant fi des convenances, entourée de ses parents instituteurs et de son grand-père qu'elle affectionne tout particulièrement. Jusqu'à ce que la Seconde Guerre Mondiale bouleverse tout.



Adolescente, la jeune fille est alors secouée par le terrible exode de 1940 et par le geste brutal d'un Boche envers elle. Sa volonté de s'engager dans la Résistance est tenace mais la tuberculose la contraint à séjourner dans un sanatorium dans les Alpes. Là-bas, elle y fera une rencontre décisive pour rejoindre les combattants clandestins.



Cette bande dessinée passionnante est le fruit de nombreuses heures d'entretien entre Madeleine Riffaud et les auteurs. Des confessions qui retracent son parcours hors du commun pendant la guerre ainsi que les coups durs qui ont malmené son existence.



Le scénario est captivant, rythmé de bout en bout et nous replonge avec émotion dans cette période majeure de l'Histoire. La force de caractère et le courage dont l'adolescente fait preuve suscitent l'admiration. 



Graphiquement, les décors sont magnifiques. La palette bleutée sied parfaitement aux illustrations et à l'atmosphère sombre de l'époque. 



Le destin exceptionnel de Madeleine Riffaud nous est restitué dans ce très bel écrin et il me tarde déjà de découvrir la suite de cette superbe trilogie. Un témoignage essentiel.
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Les Tomes 16 à 18 de Sillage, déjà rien que le fait que je sois allé aussi loin dans la lecture de cette série, montre bien qu'elle me plaît.



J'adore Snivel et Bobo, le Magister, etc... Tout les personnages secondaires et des plus important comme Juliette (une nouvelle, celle-là) qui a tout du génie prodige et précoce. Ou Yannseï, expert en combat, progéniture de Navis et de Clément Vildieu. Qu'on a plaisir à revoir... J'ai lu en deux ou trois fois cette intégrale, mais au lieu de vous en réciter bêtement le synopsis (qui n'a pas vraiment été fait) je vais vous parler plus de ma relation à l'œuvre.



Un, la beauté du livre, un ouvrage collector de collection indubitablement, qui restera longtemps sur le devant de la bibliothèque... Je lis un peu ça comme un Zombie qui a besoin régulièrement de sa dose de Sillage, et là je suis un peu mal, puisque j'arrives vers la fin. Je remercie grandement les personnes concernés qui n'ont pas fait un synopsis qui dévoile 30% de l'œuvre.



J'ai adoré le passage du retour sur la planète de Vildieu, les revoir tous ensemble c'était trop mignon, Clément a insisté pour que Navis ne reparte pas, le choix logique aurait été de rester aux côtés de l'être aimé, mais cela aurait mis un gros coup de frein, si ce n'est un terme, à la narration de l'histoire. Et on adore trop notre petite Navis pour lui dire au revoir, même si c'est au bras d'un grand homme.



On a vu moins de décolletés et plus de sentiments (Clément, le bonheur d'être mère, la peur de perdre son petit). Le dernier chapitre scindera le convoi de Sillage, mais je pense qu'il faut mieux lire la suite pour comprendre.



J'ai du mal à retenir le noms de tous les personnages ("Navis" et "Bobo" sont les deux seuls qui ne me demandent pas d'efforts lol!) des fois c'est comme ça, une œuvre nous touche on la suit, sans regarder le nom des étiquettes sur les flacons que l'on boit.



Mais j'aime vraiment bien la "Sauce Sillage" c'est à dire, une femme, une vraie, honnête, intègre, courageuse, intelligente, jolie. Et parfois un peu bêta à foncer tête baissée sans calculer le danger, on lui pardonne.



Atsukau (la grande asperge télépathe) a volé son enfant à Navis, avant de le lui rendre... Il... donnera beaucoup de sa personne pour se faire pardonner, mais Navis le maudira quand même...



La petite Juliette (connue comme Jules) n'a pas déméritée pour entrer dans une chambre froide chercher un antidote pour Bobo à l'agonie, Navis devra apprendre à cette impatiente qu'il faut un minimum s'équiper avant de plonger... Bien sûr, l'âge et la maturité joue beaucoup...



Navis se serait elle-même comportée de façon semblable auparavant. Elle a acquis une certaine prudence tout en gardant une grande autonomie et impulsivité.



Moi je dis que Navis aurait pu accéder au plus haut grade de Sillage, même par un mariage blanc comme dans Régénération de Guilhem Candie. Elle est fort fédératrice et se fait aimer par tout le monde, des fois un peu à l'image de Sangoku ralliant ses ennemis à sa cause, tel Végéta.



Regardez! Le Magister voulait l'embaucher et doubler son salaire! Mais elle s'en moque! C'est une femme libre! Un agent hors-pair et psy-neutre, un bijou de femme de terrain. C'est peut-être aussi pour ça qu'elle ne se retrouve pas haute gradée derrière un bureau, il faut de l'action à cette femme, et je la vois mal attendre derrière un bureau les jambes croisés à remplir des papiers.



Quant je pense à Sillage, j'y vois une possible réalité, peut-être que quelque chose m'échappe, mais la Terre n'y est jamais paru. On pourrait vénérer cette œuvre comme une sorte de scientologie, bien que évidement, cette phrase ne représente pas le point de vue de l'auteur, il me semble. Les extra-terrestres "peuple des étoiles" viendront ils juger de notre degré de civilisation, pour se révéler à nous ou non.



Poukram! Je crois bien qu'on a raté le test!:(...

C'était l'analyse du tome 6 de l'intégrale de Sillage par Hannibal le Lecteur.
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Critique de Sillage L'intégrale (5) Tomes 13 à 15 Par Jean-David Morvan et Philippe Buchet au éditions Delcourt Neopolis. Bon déjà mentionnant l'évidence: J'adore cette série, sinon je n'aurais pas persévéré jusque là. Le livre est vraiment un très bel objet. On peut qualifier l'introduction de "fluide" "prenante", parfois, une page complète ne comporte aucun dialogue, c'est la communication imagée qui est très réussie. Navis devient pilote pour un show de genre de téléréalité, elle est très belle allongée dans son vaisseau, un truc qui donne envie de lire le livre, et qui doit être amusant à écrire pour les auteurs, c'est de décrire toutes les belles tenues de Navis. Ainsi la scène de la douche a un charme fou. J'ai beaucoup aimé le "coiffeur automatique" peut-être que ça existera d'ici quelques années! Les auteurs font très bien "le JT des Aliens" (notamment la présentatrice qui est très réussie). La conductrice toute en rose avec des cornes, joue tout à fait son rôle de personnage à détester. Il y a de belles scènes de courses. Et les scènes de combat sont très réussies. Le charisme du méchant principal du tome 14 est top! Navis se bat à fond... Mais elle ne s'en sortirait pas sans... le soutien de ses proches, disons (Lisez, vous verrez bien!).
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Très belle adaptation graphique du roman éponyme de Roland Dorgeles. Les auteurs ont choisi de se consacrer à une année de guerre (de novembre 1914 à juillet 1915) et mettent en scène deux personnages principaux : Demachy, avec des dessins ocres et Dorgeles avec des dessins bleutés. En ressortent des sentiments d'abandon par les proches, d'attente avant le prochain bombardement, la prochaine montée au front, de tristesse.

Des dessins crus mais réalistes, n'occultant aucune des horreurs des tranchées.

C'est une histoire vraie assez passionnante que le destin de cette fille sauvage appelé Marie-Angélique le Blanc. Elle a prouvé qu'elle pouvait très bien s'insérer dans la société après avoir connue une vie à l'état sauvage.



Elle a dû traverser bien des épreuves depuis sa naissance sur le Nouveau Continent dans la région du Wisconsin. Fort heureusement, il y aura la noblesse à savoir le Duc d'Orléans puis la reine de France pour veiller sur son existence. J'avoue que je ne connaissais pas son histoire bien qu'il y ait déjà eu des cas d'enfant sauvage en France.



On peut reprocher à ce récit d'être un peu trop long. cependant, les scénaristes ont voulu faire durer le plaisir pour expliquer les différentes étapes de sa vie et surtout le fait de se remémorer un passé oublié. Ainsi, il y aura de nombreux flash-back mais pour une fois placé à bon escient. la lecture a été assez agréable grâce à un dessin tout en réalisme. Sauvage nous offre une bien belle histoire qui s'achève en parfaite harmonie.

Les dessins de cette bande dessinée sont d'un style enfantin, rond et joyeux, comme pour lutter contre le désespoir.

Cette série nous raconte le combat d'Irena Sandlerowa, qui devint une héroïne en sauvant plus de 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie.

Pas facile de s'immerger dans le quotidien du ghetto où la faim, le froid, la maladie, l'injustice et bien souvent la mort sont au rendez-vous.

Mais cette femme n'a jamais hésité, travaillant au sein du département d'aide sociale, elle a pris des risques énormes pour sortir chaque jour plus d'enfants de cet enfer, risquant sa vie à tout instant.

Arrêtée et torturée, elle n'a pourtant jamais regretté son choix.

Les couleurs majoritairement marrons, grises et beiges accentuent l'ambiance moroses au sein du ghetto et mettent en lumière le courage et l'abnégation d'une femme.

Une bande dessinée poignante sur une femme qui force l'admiration.

Dans une petite ville des états-unis débarque un jeune homme à la peau blanche mais à l'âme noire. Marqué par un crime raciste, il n'a plus qu'une seule idée en tête : se venger de cette bonne société qui hait les hommes de couleurs.



J'ai eu beaucoup de mal à apprécier cette histoire, adaptée du roman de Boris Vian. C'est très violent dun bout à l'autre de la bande dessinée. Le personnage de Lee est d'emblée antipathique et ses actes sont de plus en plus répugnants, jusqu'à cette conclusion particulièrement morbide. Il faut dire que les auteurs ne nous épargnent pas les détails... Je n'ai pas lu le roman mais au vu des différentes critiques l'adaptation est plutôt réussie. Je comprends alors le scandale de la parution dans les années 40. En plus d'un roman noir, glauque, le côté sexuel est trop présent en plus d'être lui aussi quasiment toujours emprunt de violence.

A ne pas mettre entre toutes les mains!

Quatrième tome de la biographie d'Irena Sendlerowa, résistante polonaise qui sauva 2 500 enfants juifs pendant la seconde mondiale, signée Jean-David Morvan, Séverine Tréfouël et magnifiquement dessinée par David Evrard. Cet opus montre l'action d'Irina dans la résistance avec un passage intéressant au zoo de Jan et Antonina Zabinski (évoqué dans le film La Femme du gardien de zoo). L'émotion est toujours présente avec la mort de ses parents. Un petit ton en dessous des premiers albums mais une lecture réjouissante.

Irena Sendlerowa, résistante et militante polonaise, déclarée Juste parmi les nations en 1965, fut l’une des plus grandes héroïnes de la Seconde Guerre Mondiale, sauvant près de 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie. Cette bande-dessinée en plusieurs tomes de Jean-David Morvan, Séverine Tréfouël et David Evrard a pour but de raconter son action aux jeunes d’aujourd’hui.



Pédagogique, Irena est une BD qui derrière des dessins d’un style enfantin qui contrebalancent avec la dureté du propos ne cachent pourtant pas ni l’horreur du quotidien des juifs dans le ghetto de Varsovie, ni la résistance courageuse d’Irena Sendlerowa. Le propos est terrible mais aussi on ne peut plus réaliste, permettant au lecteur de s’approprier l’histoire d’Irena sans difficulté.



Je ne connaissais pas l’histoire de cette résistante, cette bande-dessinée m’a donc permise de la découvrir tout comme elle montre aussi très bien la vie des juifs de Pologne durant la Seconde guerre mondiale. Le propos est intéressant, complet et mérite qu’on s’y intéresse de près.
Lien : http://www.lirado.fr/irena-m..

Originale que de faire une bd sur le monde des Yakuzas. L'un d'entre eux, le puissant Ichiro craint et respecté, est menacé dans sa vie alors qu'il vient de fêter ses 95 ans. Il va s'adjoindre les services de six autres criminels pour rétablir son autorité.



L'histoire se met en place tout doucement. C'est très agréable car les auteurs prennent leur temps pour nous expliquer ce qui conduit un jeune japonais à basculer dans le monde des criminels.



La première partie retrace son ascension fulgurante sur fond de Seconde Guerre Mondiale avec la capitulation puis de l'expansion économique du Japon avant l'éclatement de la bulle financière dans les années 90.



Bref, nous avons là une bd très intéressante qui recèle de détails sur l'histoire du Japon partagé entre les traditions et le modernisme. Les auteurs évitent également tous les clichés du genre.



J'ai beaucoup apprécié cette lecture au scénario rythmé et à l'esthétisme recherché. Cette manière de conter et de nous présenter les personnages m'a réellement plu. Il est vrai que l'action se situe surtout dans la dernière partie qui se termine d'ailleurs dans un bain de sang. Il faut vraiment s'accrocher car on se croirait dans le Kill Bill de Quentin Tarantino. Les Yakuzas ne sont 'ils pas les samouraïs des temps modernes ?



La révélation finale vaut le détour car on va savoir pourquoi on en veut autant à Ichiro au-delà du simple fait de prendre sa place. Les différents personnages ont tous du charisme. Autant d'ingrédients qui font de ce thriller une véritable réussite. C'est sans doute l'un des meilleurs "Sept" de la collection sinon la plus surprenante !

Merci à Masse Critique et à Babelio pour cette adaptation de Boris Vian, qui rend merveilleusement l'ambiance du roman.

D'abord une petite aparté: il y a un siècle ou deux, quand j'étais jeune, je me souviens avoir été passionnée par un magazine destiné aux adolescents que recevait mon collège, où se trouvait l'adaptation en BD d'un roman célèbre. Que de livres ce magazine m'avait donné envie de découvrir! De nos jours, je lis peu de BD adaptés de romans, alors ouvrir celle-ci m'a rendue fort nostalgique et donné l'envie de m'y mettre.

Au passage, cette BD n'est pas pour les plus jeunes, format dessiné ou pas, ne vous y trompez pas. Violence, sexe, racisme, peu de prix pour la vie humaine...et oui, la transposition est fidèle (même si j'avoue, ma lecture de ce roman est assez ancienne. Cela m'a donné envie de tout retourner pour retrouver mon exemplaire!)

Je trouve que le choix du graphisme a été fort judicieux: son style soutient l'intrigue avec harmonie, tout à fait en accord!

Une belle BD, à s'offrir ou à offrir aux amateurs du genre, ou pourquoi pas aux allergiques au roman qui auront l'occasion de découvrir celui-ci par ce biais?

Une bien belle personnalité qu'Irena Sendlerowa... cette série met en lumière son oeuvre, et rien que pour ça elle doit être lue. L'histoire de la Shoah à partir du ghetto de Varsovie et ces enfants sauvés... ne pas oublier. Le dessin, le texte portent cette histoire de manière pédagogique.

Jamais facile de donner son avis sur une BD qui compte plusieurs tomes, surtout si les critiques ne sont pas faites au fur et à mesure. Première planche Ghetto de Varsovie, mars 1941. Faire connaissance avec la courageuse Irina qui dirige le ´Pomoc Spoleczna’ ou aide sociale. Se familiariser avec les dessins et couleurs. Je m’empresse de lire les 3 autres pour découvrir l’histoire de Irena Sendlerowa qui a réellement existé et dont on m’a fortement conseillé la lecture.

Jean David Morvan trouve encore quelque chose à dire dans son univers si foisonnant du Sillage.

Ici pas de planète à explorer mais une histoire de vengeance qui fait directement suite au tome précédent. La révélation de fin de tome voit ses conséquences dans celui ci et il s'agit d'une histoire de famille plutôt touchante.

Ce tome est surtout axé sur l'action, Nävis se retrouve seul face à des assassins qui crient vengeance, et doit utiliser toutes ses capacités pour sauver à la fois ses compagnons mais également toute la flotte du Sillage, menacée par un trou noir.

Les graphismes sont toujours aussi bien réussis, qu'il s'agisse du dessin ou des couleurs. Nul doute que Philippe Buchet n'a plus rien à prouver, son style et son trait étant désormais bien définis.

Après 15 tomes, cette série est toujours de bonne facture. Les graphismes ne cessent de s'améliorer même si je constate quelques défauts. En effet, il serait temps que le dessinateur fixe une bonne fois pour toutes les proportions de ses personnages. Dans ce tome, en page 10, seconde case, Bobo fait une fois et demie la taille de Nävis alors qu'en page 19 ou 24, il est clairement beaucoup plus petit. Je ne bouderai néanmoins pas mon plaisir, car les graphismes sont d'une finesse exemplaire, et la créativité de Philippe Buchet transpire dans toutes les cases. Il est capable de mettre en scène une multitude de détails sans que ses dessins ne soient jamais trop chargés.

Côté scénario, on retrouve dans ce tome le début d'un nouveau cycle et il débute par une chasse qui ne prend pas la tournure attendue. De chasseurs protecteurs, Nävis et ses compagnons se retrouvent les proies d'une troupe de milliardaires dont l'activité dominicale favorite est la chasse.

Le scénario est bien mené, haletant jusqu'à une révélation finale qui renoue avec le passé et qui rattrape l'héroïne, toujours en recherche de ses origines, et dont c'est clairement le point faible.

On finit par s'attacher à elle, au bout de 15 tomes, mais il serait temps de faire avancer un peu le schmilblick car depuis le temps qu'on nous promet des explications sur sa nature humaine, on commence à perdre un peu patience....

Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël continuent de nous raconter l'histoire d'Irena mais ils racontent également l'histoire de ceux qui ont croisé sa route, qu'ils soient Juifs, malgré-nous ou qu'ils fassent partie des Justes comme Antonina et Jan Zabinski.



Ce tome 4 est très poignant. Jusqu'au bout, Irena aura fait abnégation d'elle-même. Néanmoins, il ne faut pas oublier toutes les personnes qui gravitent autour d'elle et qui lui ont permis de mener ses actions. Elle n'a jamais été seule, et, avec sa bienveillance et sa détermination, c'est ce qui a fait sa force. C'est un tome très fort, une série qui aurait le mérite d'être lu en milieu scolaire.

Ce tome ci semble marquer la fin d'un cycle. En effet, non seulement il terminer l'intrigue débutée dans le tome précédent mais en plus il boucle l'intrigue plus générale tournant autour de la conspiration qui gangrène le Sillage.

L'apparition de ce tueur impitoyable et apparemment invincible, envoyé par les très hautes instances à la source de la conspiration, sonne comme la fin d'une ère. Le titre de ce tome "liquidation totale" en dit long, comme si l'auteur souhaitait faire table rase et en finir avec cette histoire. De liquidation totale, il est question car bon nombre de personnages tombe sous la main inquisitrice du tueur, et qui en vient tout naturellement à "remonter" jusqu'à Nävis, qui a bien du mal à s'en défaire. D'ailleurs ce doit être la première fois dans le cycle de Sillage que l'on sent réellement l'héroïne en danger, ce qui ne peut la rendre que plus humaine ( après tout elle revendique son humanité depuis le tome 1!) et un peu moins invincible....

Finalement alors qu'on aurait eu tendance à se perdre un peu en route, Jean David Morvan fait preuve d'une grande cohérence avec ces deux derniers tomes en nous offrant une fin digne de la série. Mais cette fin résonne plus comme une continuation, une page tournée vers autre chose, pour faire évoluer la série sous les meilleurs auspices.

À suivre avec intérêt donc...

Nävis poursuit ses explorations et ses missions. Dans ce tome, nous sommes plongés immédiatement au coeur de l'action qui court sur une bonne partie de la bd, avant de faire une pause explicative. Pourquoi et comment l'héroïne s'est elle retrouvée sur cette planète vivante?

Le scénario est bien construit, on va de surprises en rebondissements, l'action est bien dosée, on ne s'ennuie jamais vraiment à la lecture de ce "Zone franche". Cet intitulé prendra tout son sens lorsque Nävis atterrira sur la fameuse planète vivante, de laquelle il est dit qu'on ne peut que dire la vérité. C'est là l'objet de sa mission pour faire parler son fugitif, qui détient des informations qui pourraient relancer le procès la concernant et la faire innocenter. Mais même si elle est la seule dont on ne puisse lire les pensées, la vérité éclatera à travers ses compagnons, qui eux, ne se gêneront pas pour la dire. Ainsi les différentes conversations nous mèneront jusqu'à une révélation finale, qui va certainement remettre en cause son amitié d'avec certains de ses compagnons.

Au fil des tomes, certains personnages prennent de l'ampleur, comme l'avocat, dont j'ai oublié le nom, et Rib'Wund, délivré par Nävis dans une aventure précédente. Et ce n'est pas plus mal car jusque là, les intrigues avaient tendance à tourner exclusivement autour de Nävis...

Intitulé "Infiltrations", ce nouveau tome nous propulse au coeur d'une machination qui concerne le convoi. Un complot qui va remettre Nävis en question. Ses compétences seront mises à rude épreuve et sa naïveté risquera bien de la desservir.

Ce tome se lit vite car il fait place à l'action, peu de temps morts, peu de dialogues si ce n'est pour révéler un pan de l'intrigue, mais la plupart du temps, les images suffisent à elles seules à dire l'essentiel. Et il faut avouer que s'ils n'étaient déjà très aboutis, les graphismes de Philippe Buchet semblent encore s'améliorer, gagner en finesse et en précision, les couleurs réellement bien choisies créant des atmosphères splendides.

Ce tome ne raconte pas grand chose en soi, mais il a la particularité de faire progresser l'intrigue générale de la série, et donc d’amorcer un virage dans celle ci, car les révélations vont sans aucun doute avoir un impact important sur la suite.