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Critiques de Jean Giono (1499)
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Au pied du sapin : Contes de Noël de Pirandel..

Bientôt Noël, et cela m'a donné envie, pour la modique somme de 2 euros, de replonger un peu dans cette ambiance si particulière...



Le livre se présente en trois parties, pas forcément très logiques: des réveillons inattendus, des Noëls de rêve, des Noëls peu traditionnels.



L'ensemble est assez inégal. Certains textes ne m'ont pas tellement plu, m'ont ennuyée comme " Les santons" de Jean Giono et " Noël quand nous prenons de l'âge "de Dickens, d'autres sont trop cruels et impitoyables , comme " Nuit de Noël "de Maupassant. Même si j'ai apprécié le cynisme de l'auteur...



Par contre, mention spéciale à deux d'entre eux, subtils et bien écrits, émouvants: " Le réveillon du colonel Jerkof " de Joseph Kessel et " Un arbre de Noël et un mariage" de Dostoïevski.



Et j'ai beaucoup aimé la version fantaisiste et écologique du Petit Poucet , de Michel Tournier!



A tous, je souhaite une très belle fête de Noël, dans la chaleur familiale ou amicale . Et au pied du sapin...plein de belles découvertes livresques !

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La trilogie de Pan, tome 3 : Regain

Me voici dans la relecture de Regain de Jean Giono. C'est le dernier tome de la trilogie de Pan, je ne sais pas si je lirai ensuite les autres.

C'est La Provence, destination de mon mois de mai, qui m'a remis Giono et mes lectures adolescentes en mémoire. Mon souvenir en classe de quatrième est une lecture de révélation, fulgurante et résonnante. La rédaction qui avait sanctionnée la fin de la lecture était à la hauteur de ce coup de cœur, de cette flèche, de cette envolée lyrique et extatique.

Relire Regain, est pour moi aujourd'hui quelques dizaines d'années plus tard prendre le pouls de ce qui faisait frémir mes quatorze ans. Ma lecture est sur écran géant: je me regarde lire, je relis, je savoure, je recopie, je note ; incroyable, je retrouve le rythme d'une élève studieuse qui sait qu'elle devra rendre copie.

Je suis éblouie, fascinée devant tant de poésie, les métaphores pleuvent et soufflent pour annoncer le Regain de la terre et des hommes.



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L'homme qui plantait des arbres

Alors qu'il fait une marche dans un coin sauvage et désert en Provence, Giono relate la première rencontre entre le narrateur et un berger solitaire plantant des arbres qui font cruellement défaut dans cette région. Ce dernier lui promet que d'ici quelques années ces arbres seront multipliés.

Au cours de sa première promenade, le narrateur évoquait l'état des lieux qu'il parcourait alors ; les villages étaient abandonnés, la sécheresse sévissait, le climat était rude, la désertification des lieux, les mentalités étriquées témoignaient de la désolation de cette région.

Le narrateur est alors intrigué par les réalisations du berger. il observe, fasciné puis s'en va.

Il oublie et revient dix ans plus tard. Les arbres ont bien poussé, c'est désormais une forêt riche qui se déploie sous ses yeux. En prime, le berger est devenu rucher. L'eau coule à flot. La flore se déploie, les villages reprennent vie,, le climat lui-même en est changé, le vent est apaisé. La vie revient. L'arbre n'en est-il pas son symbole ?

A travers le personnage du berger et de ses actions, Giono met en scène la force de l'être humain qui s'attache à faire fructifier, édifier, construire et préserver la nature et l'être humain dans un environnement plutôt hostile. L'homme est élevé à l'égal de Dieu. C'est une image du Paradis faisant pendant à la guerre qui fait rage et détruit tout sur son passage, ailleurs.

Ce berger incarne aussi la figure de la générosité, du courage, de la persévérance, de la force humaine, d'une idée du bonheur, de l'humilité aussi, de l'humanisme et du don de soi pour la survie de l'humanité et de la Paix contre les pulsions destructrices.

Cette nouvelle est une fable humaniste, pacifiste, écologiste, un rêve qui rend hommage à l'être humain dans ce qu'il a de meilleur.

Un beau récit à découvrir, à faire découvrir, à mettre entre toutes les mains, à faire entendre à toutes les oreilles.

La leçon du Candide de Voltaire a bien été retenue dans cette nouvelle qui est plus que jamais d'actualité.
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L'homme qui plantait des arbres

Comme Patricia, la docteur ès arbres et amoureuse des bois de Richard Powers et de son Arbre-Monde, aurait aimé l'Eléazard Bouffier de Jean Giono!



Chantre du terroir provençal qu'il a magnifié dans de nombreux romans, Jean Giono tisse avec L'homme qui plantait des arbres un récit au carrefour du réalisme et du conte parabole. Très court, moins de vingt pages, le texte ne s'inscrit pas moins profondément dans l'esprit et le coeur du lecteur. Personnellement, j'ai été enchanté par les merveilleuses descriptions du narrateur et encore plus par le personnage si atypique d'Eléazard. Homme simple qui passa la deuxième moitié de sa vie dans les solitudes pré alpines de la Provence, à planter chaque jour des arbres, consciencieusement. Homme de peu de paroles, non par misanthropie comme l'indique le narrateur lorsqu'il explique qu'il fait bon être auprès de cet homme qui ne demande rien mais n'exige rien non plus.



De berger de ses moutons il devient berger d'une grande et belle forêt qu'il planta gland après gland, fêne après fêne, variant les essences en fonction des caractéristiques du terrain qu'il semble connaître comme un démiurge connaîtrait sa créature et pourtant sans jamais prétendre à la moindre possession de la terre ou des arbres.



Tant de constance, de générosité et d'abnégation forcent l'admiration. Eléazard semble avoir abandonné la temporalité humaine pour se calquer sur le temps long, lent des arbres et de la Nature.

Pour le lecteur du XXIème siècle, pris dans un rythme de vie toujours plus effréné et une angoisse croissante pour les richesses naturelles, lire L'homme qui plantait des arbres devient une nécessité de prise de conscience des beautés du monde, et un bienfait pour ralentir son propre tempo.



Un livre à lire, relire, et à partager autour de soi sans modération.
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Le bonheur fou

Où le mystère n'est pas où on le cherchait

ET

où les Bourgeois Gentilhommes se croient Tartuffes.



J'ai lu ce livre avec un plaisir non mitigé. C'était un grand bonheur ! Un bonheur,comme de vivre un de ces après-midis d’été, ivres de soleil, où le temps même s’écoule langoureusement et où rien, vraiment rien ne peut vous détourner de l’essentiel. Et l’essentiel, c’est ici et maintenant.



Pourtant. Pourtant il y aurait à redire. Car quand j’essaye de reconstituer ma lecture, je trouve un blanc. Ou plutôt, en lieu et place du blanc, je trouve Angelo. Angelo est comme ces textes qui pensent se suffire à eux-mêmes. Il ne se mettent pas au service d’une thèse, n’apportent pas d’arguments, n’attaquent ni ne défendent rien ni personne. Ils se content. On les écoute, comme on entend les rivières couler. Et quand le texte a fini de s’écouler, quand, la couverture refermée, le silence se fait, on se rend compte que c’est fini. La magie de l’instant s’est évaporée. C’est fini. Mais que s’est-il passé ?



Vous avez été mené, emmené, emporté dans les bras d’un conte. Vous lui cherchez des raisons, des buts et des moyens, mais il n’en avait d’autre que de vous enchanter. Ce qui fut fait, et vous laisse pantois.

Mais comment, me direz-vous, comment fonctionne cet enivrement ? Par magie. Angelo est une créature mythique, un héros. L’héros est cette créature, faite en apparence comme vous ou moi, mais qui se différencie par l’exagération d’une caractéristique. Chez Angelo, c’est le courage. Non pas le courage de celui qui mène un long combat contre l’infortune, mais celui du spadassin. Il est l’héritier d’une belle tradition, qui a chanté les exploits d’Hercule, d’Achille et d’Hector, d’Ulysse et même de d’Artagnan. Il cherche ce qu’il appelle le bonheur, et veut le trouver dans l’action héroïque, de préférence même dans la mort héroïque. Un héros ne se justifie pas par des raisonnements, il ne fait qu’accomplir sa destinée. En ce sens, Angelo échouera : il est invincible et l’héroïsme ne le mènera pas au Panthéon. Mais quelle fougue, quelle audace, quelle force ! C’est ce qui fait briller les yeux des enfants, et des hommes qui jugent leur vie par trop grise. L’héros, lui, s’oppose au destin, et c’est ce qui le distingue. Nous manquons cruellement d’héros …



Que penser d’un livre sans thèse ni message? Serait-on justifié à se sentir floué parce que n’ayant rien appris ? Ne s’agirait-il que de littérature d’amusement ? Alors, que penser, justement, de grands classiques tels que l’Odyssée, des pièces de Shakespeare ou de Molière ? Quelle est la fonction du Médecin malgré lui ou du Bourgeois Gentilhomme ( ne parlons pas d’utilité) ? Sans doute avaient-ils un message social ou politique au moment de leur écriture; message qui est beaucoup moins visible aujourd’hui. Mais même s’ils n’en avaient pas, qui oserait contester leur valeur ? Il doit y avoir en moi quelque chose de puritain, qui estime perdre son temps quand il n’apprend pas

quelque schéma qui lui permette de mieux saisir la réalité, et qui s’en sent alors coupable. C’est étrange, car je ne me voyais pas ainsi. Je ne crois pas que tout doive avoir une fonction. J’apprécie la beauté, et pourtant, il y a ce coté puritain ( qui n’a d’ailleurs rien à voir avec la religion mais plutôt avec un furieux besoin de comprendre) .



Ainsi, bien qu’ayant été ravi par un conte, et n’ayant rien eu à comprendre, j’aurais appris quelque chose. Surprenant, non ? Surprenant, ou magique …











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La trilogie de Pan, tome 1 : Colline

Parlant de ce livre Jean Giono disait :"En faisant Colline , j 'ai

voulu faire un roman , et je n 'ai pas fait un roman : j 'ai fait un poème ! " "Colline est le drame de l 'eau : parce qu 'une

source tarit ,un hameau est menacé de mort .Mais l 'épreuve

-l 'incendie qui éclate- recrée la solidarité des hommes .Colline est aussi et surtout l 'exaltation de la terre ,conçue

comme une personne , non seulement vivante mais sensible

Toutes les erreurs de l 'homme viennent de ce qu 'il

s 'imagine marcher sur une chose inerte alors que ses pas

s 'impriment dans la chair pleine ! " ( 4 e de couverture ) .

Ce roman est un véritable hymne à la nature .
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Naissance de l'Odyssée

La naissance de L’Odyssée est le premier récit achevé de Giono. C’est l’abbé Lombardi, ami de la famille, qui avait offert au jeune manosquin une série de livres, parmi lesquels figurait l’Odyssée. Ainsi débute sa connaissance d’Homère et sa passion pour l’Antiquité , ses auteurs, qu’il approfondit plus tard grâce aux « classiques Garnier ». Il entreprend ce récit en 1920 alors qu’il est employé de banque à Marseille, Giono s’évade de son univers professionnel aux côtés d’Ulysse dans le bleu de la Méditerranée et l’azur du ciel  provençal, pris , lui aussi, aux mirages des îles. Giono va raconter une histoire bien différente de celle narrée par Homère , l’Odyssée, le voyage d’Ulysse pour revenir jusqu’à son île natale Ithaque , où est sensée l’attendre sa fidèle épouse Pénélope. (L’Odyssée original commenté récemment par Mélanya).

Ce long texte déterminera sa vraie vocation et son devenir de romancier.

Ici, ce retour, d’île en île, est une musardise de femme en femme et Ulysse l’artificieux se complet à passer du temps, beaucoup de temps ,de couche en couche, celles de belles dames : Kallisté, Timarete, Orée, Lyssia, Melitte, Calyptso, Circé. Il coule des jours heureux, peu pressé de rentrer au bercail jusqu’au jour où Menelas qui a retrouvé son Hélène lui confie que Pénélope n’est pas fidèle, elle a pris moult amants, des jeunes évidemment dont un certain Antinoüs qui, de surcroît, la gruge. Il surprend des conversations qui semblent confirmer son triste sort «  Paraisse le godelureau aux joues nettes et vous voilà sur le dos… Vous faites comme a fait la femme d’Ulysse.. Madame Pénélope passe pour une femme de sagesse… pour l’heure elle est passée  »Ulysse le crâneur prend le cafard, il est amer il faut qu’il rentre chez lui, dare-dare, il est temps de se hâter. Mais que dire lorsqu’il faut justifier d’une si longue absence ? dix ans ! Peu de chose. Un gros mensonge !

Les décors de la Grèce antique deviennent ceux de la Provence : mas, caboulot, calanque, combe, maquis, cigale, pigeonnier rond, manoir, taillis d’avelaniers (noisetiers en provençal)…

C’est un récit poétique, onirique, truculent, plein de philosophie.

Je me suis revue dans la cour du Lycée Stéphan Gsell, lors des récréations, réinventant avec force imagination, avec mes copines de classe , les histoires de dieux, déesses, héros grecs à notre façon, leur donnant à travers nos récits plus de vie et d’aventures .
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Le grand troupeau

De meurtrissures en atrocités, voilà ce que raconte ce livre qui décrit avec des mots simples, la Grande guerre : la douleur innommable des soldats confrontés à la faim, à la soif, au froid, celle du troupeau des caprins, tout en parallèle, qui doit quitter l'alpage faute de bergers appelés à combattre, la douleur aussi forte des civils, celle des paysans restés au pays, qui doivent affronter la perte d'un être cher, la folie qui frappe , qui gagne peu à peu les plus sensés.

C'est fort, c'est vrai, un témoignage d'un romancier qui a vécu cet enfer.
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Le Hussard sur le toit

Azuréen d'adoption depuis récemment, il me prend durant ces lourdes périodes de canicule des envies de trouver aussi dans les livres la langue d'ici se mêlant au chant des cigales. Et je repense donc à mes lectures anciennes de Pagnol ou Giono, hasards de rencontres, sans réelle volonté d'approfondir ces auteurs. Pour ce dernier, le voyageur immobile de Manosque m'a laissé une impression contrastée. Les envolées lyriques et le magnifique chant de la nature de Regain n'a en effet rien à voir avec l'écriture, le cadre et le message du Hussard sur le Toit.



Les aventures d'Angelo Pardi, jeune aristocrate carbonaro italien en fuite qui, en 1832, explore la ville de Manosque en pleine épidémie de choléra, fait plus penser aux héros de Stendhal et Balzac. le message humaniste le rapproche de la Peste de Camus ou de la Condition Humaine de Malraux.



C'est par la confrontation avec la maladie et la souffrance qu'Angelo va trouver un nouvel élan d'exister; la maladie révèle hommes et femmes dans leurs instincts les meilleurs et les pires. Va en naître une histoire d'amour aussi forte que platonique avec Pauline, dans une mise à nu symbolique. Pauline est aussi son double féminin, incarnant intelligence et courage. le Hussard sur le Toit met avant tout en lumière la folie et la beauté des hommes, luttant avec leurs émotions face aux vicissitudes de l'existence.



Roman d'amour et d'aventures donc -bien rendu dans le film de JP Rappeneau- , plein d'action, le Hussard sur le Toit est aussi un roman initiatique et moral, plus symboliste que réaliste, où le duo prinicipal est en fait celui formé par Manosque aux prises avec le choléra, Pauline et Angelo observant la lutte entre le courage et la peur. La nature, tou,ours aussi bien décrite chez Giono, est dans ce roman mise au service d'une expression symbolique de cette lutte.



Un très bon roman donc, assez théâtral, dramatisé, paroxistique, émouvant, et plein de rebondissements ; mais aussi sombre, parfois presque glauque, pessimiste, touffu (plus de 500 pages) , et poussant à la réflexion, au terme d'une lecture faussement simple et linéaire. Contraste aussi dans le rythme, parfois alerte, et à d'autres moements languissant.

Pour ma part, j'ai cependant préféré le style plus tranché de Camus et Malraux d'une part, De Balzac et Stendhal d'autre part... mais ce beau roman de 1951 n'en est pas moins à lire.
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Jean le Bleu

"C'est ma vie intérieure que j'ai voulu décrire dans Jean le Bleu. Cette vie qui était essentiellement magique. Je ne pouvais pas la raconter autrement qu'en créant autour de moi les personnages qui n'existaient pas dans la réalité, mais qui étaient les personnages magiques de mon enfance". Tel est le commentaire de Jean Giono, lui même, au sujet de « Jean le bleu »…



« Jean le bleu », un ouvrage plus où moins autobiographique, donc, publié en 1932 où l’auteur nous invite dans son enfance à Manosque dans la grande maison qui voit s’activer sa mère Pauline, la blanchisseuse et son père, cordonnier.

Du général - une chronique de la vie d’un bourg de Provence au début du vingtième siècle – au particulier – le parcours initiatique d’un jeune garçon - , une évocation qui prend fin au moment du départ pour la guerre de 14.

Finalement, un roman ou l’on retrouve les plantes, les arbres, la terre, des hommes, des collines, des femmes, de la douleur, de la douceur… Bref, tout l’univers de Jean Giono.



Même si ce « Jean le bleu » n’est pas l’ouvrage à choisir pour découvrir la prose de Jean Giono, du fait d’une structure quelque peu particulière, il reste un régal pour les « initiés »…Marcel Pagnol ne s’y trompa pas, qui en adapta au cinéma un épisode pour « La femme du boulanger ».





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Un de Baumugnes - Provence

“Un de Baumugnes” est le premier texte de Jean Giono que je lis.



Ces quelques  pages sont un souffle littéraire qui m'a subjuguée dès le début de ce court roman. Je me suis prise une gifle, une bonne gifle.



J'avais apprécié les romans de Thyde Monnier et son ode à ses terres de Haute Provence, mais avec Giono, l'écriture particulière permet à la littérature de porter plus haut et plus fort encore les valeurs de la Nature à travers une  poignée d'hommes et de femmes humbles et courageux.



La langue de Giono, c'est d'abord un choc ; il m'a fallu relire plusieurs fois la première page avant d'entrer dans son style. Il y a là quelque chose de rugueux, de brut et de fort mais jamais déplaisant. J'ai tout de suite été immergée dans le passé, dans l'ailleurs, dans un monde enfoui et oublié. Tout ce que je cherche dans la lecture.



Les mots, les phrases ont épousé l'esprit des personnages, leur monde, leur essence. Cette prosodie, si particulière rapporte au mieux leurs pensées, douleurs, mais aussi les barrières sociales qui sous-tendent ces récits.



Et puis, ces gens sont poètes mais ils ne le savent pas. Giono, lui, nous le montre.



Comme un torrent qui charrie les pierres et emporte tout sur son passage, comme les sentiers arides qui relient les collines entre elles, cette histoire de sauvetage est d'une puissance incroyable.



Dans le cadre d'un hymne aux Hautes Alpes, les thèmes gionesques s'entrecroisent et se heurtent pour nous raconter le double destin d'une victime et d'un rédompteur. La victime, c'est Angèle, séduite par un mauvais garçon marseillais, donc victime de  la ville. le rédempteur, c'est Albin, le fils de la Terre. le narrateur, Amédée est merveilleux de pudeur et de bravoure et nous colle à notre lecture, mieux qu'avec un polar moderne.



La musique d'Albin, parce qu'elle est la voix même de la pureté  du village de Baumugnes “enlève” le Coeur d'Angèle, parce qu'elle est la musique de la promesse et de la réconciliation, et m'a enlevé le Coeur moi aussi. J'en redemande…
Lien : http://justelire.fr/un-de-ba..
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La trilogie de Pan, tome 3 : Regain

Pan est le dieu des bergers. Dans le sud de la France, au début du XXè siècle, Panturle est un pauvre berger. Dans son village d’Aubignane, tout le monde est parti, il ne reste que lui.

C’est, je pense, un roman d’atmosphère.

C’est un classique qui crie l’amour de la Terre cultivée et les Paysans.

Ce livre est aussi une ode à une région : la Provence.

J’ai d’abord un peu modifié ma « patate de sensibilité», comme l’écrit Nastasia. Je m’explique :

Je l’ai lu en 2015. A cette époque, je sortais d’une longue période de lecture de thrillers, j’aimais l’action et les rebondissements ! Quand j’ai lu « Regain », j’ai trouvé ça très « mort » : 2 étoiles !

.

Mais aujourd’ hui, je m’aperçois que :

c’est un hymne à la lenteur ;

mais je me rappelle, en le relisant, comme on est bien à la campagne… ;

mais c’est très bien écrit, une sorte de poésie en prose, un hymne à la douceur et à la lenteur campagnarde, avec des mots choisis pour la Nature que j’adore, le vent, les plateaux, les arbres morts, les genévriers…

Cependant, sur le même sujet, je préfère « La billebaude » d’Henri Vincenot, qui va plus loin que Jean Giono, et soutient une belle philosophie rurale contre les folies du progrès.

Cette lenteur, le covid nous y a convié, démontrant que non seulement les soignants, mais aussi les agriculteurs étaient indispensables à la vie.

.

Et c’est aussi et surtout un hymne au troc et à l’autarcie.

Comme chez Vincenot, les agriculteurs du début du XXè siècle vivent de peu, vivent presqu’en autarcie, vivent de troc, et ça, j’aime bien ! Ils n’entrent pas dans cette société de consommation qui va pourrir, à mon avis, les citadins et même aussi les ruraux.

Le troc, l’autarcie, j’aime !... car …

Le troc, ce serait la grève de l’argent, de la banque et des riches : les riches seraient obligés de bosser vraiment à la production ;

l’autarcie, c’est le contraire de la dépendance : jadis, on était pratiquement indépendant, tout le monde bossait, le chômage n’existait pas.



A 17 ans, je voulais faire le concours de l’ENSA, parce que j’étais amoureux de ma prof de bio, et j’avais vraiment bien aimé les deux stages effectués dans une ferme à » traire les vac », à tourner la baratte à beurre, à monter les bottes de paille dans le chariot, et aussi à conduire la moissonneuse !

.

Ce livre a donc gagné une étoile par rapport à 2015, car je pense mieux apprécier la poésie du livre qu’à l’époque.

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L'homme qui plantait des arbres

L'homme qui plantait des arbres est un court texte d'une trentaine de pages paru en 1953. Jean Giono a cherché à véhiculer de nombreux messages concernant l'écologie, l'humanisme ou encore la politique. L'histoire d'Elzéard Bouffier est considérée dans la littérature écologiste comme une parabole de l'action positive de l'homme sur son milieu. Ce texte constitue une véritable ode au travail. L'humilité et la patience dont fait preuve de le personnage principal permet de réfléchir sur soi-même et sur la relation qu'on peut entretenir avec l'environnement dont la préservation est essentielle. La véracité des faits a été particulièrement reproché à Giono, mais n'est-ce pas le rôle d'un écrivain d'inventer des personnages ? L'homme qui plantait des arbres a été un véritable succès quantitatif tant il a été traduit et médiatisé à travers le monde. Giono a magnifié son amour réel des plantations d'arbres dans ce court récit, et sa conception écologiste particulièrement assumée continue aujourd'hui dans d'autres oeuvres.
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La trilogie de Pan, tome 3 : Regain

Ce livre a l'odeur de mes livres d'enfance , ceux pris à la bibliothèque quand j'étais enfant.



Il sent l'ancien temps, comme le temps que Jean Giono nous décrit là.



Une écriture qui rend hommage à la nature, à celle que les paysans façonnaient à la sueur de leur front il y a longtemps mais peut être pas tant...



Je pense ainsi à mon grand-père maternel, ouvrier agricole ayant vécu quand on travaillait la terre avec les chevaux, quand on aiguisait sa faux sur sa pierre.



Mon grand-père tuait les lapins et en vendait même parfois la peau. Je l'accompagnais sur la terre pour ramasser les patates et mes souvenirs remontent en vagues nostalgiques comme une mer de blé aux touches rouges des coquelicots et bleus des bleuets.



Un livre, un classique, une écriture qui rend hommage à la terre et aux gens qui la vénèrent et qui en ont besoin.



Un autre temps mais une ode à la nature et à ce qu'elle nous offre.



Des portraits tout en humilité et en fragilité mais aussi en force et en adaptabilité.



Une rencontre d'amour ♥ Arsule et Panturle pour un regain.





Une très belle lecture.

Il est toujours agréable de découvrir des classiques.

Je suis heureuse de l'avoir lu,

il m'a emmené au coeur de la terre dans toute sa poésie.
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L'homme qui plantait des arbres

Dans les montagnes de Provence, Jean Giono rencontre un jour un personnage extraordinaire, hors du temps et hors du monde. Cet homme, c’est Elzéard, berger de son état, habité par une mission sacrée : planter des arbres dans ces territoires désolés.



Et il réussira son rêve. Grâce à son acharnement et sa méthode implacable, il repeuplera cet univers. Avec les arbres, la faune se réveillera, les sources couleront, les hommes reviendront.



C’est un message d’espoir et de confiance que nous offre ici Jean Giono : l’espoir dans les hommes, la confiance dans la nature. Avec cette plume légère et évocatrice, Giono nous livre une très jolie ode à la nature.



En ces temps incertains où nous respirons particules fines et mangeons légumes nourris aux pesticides, il est important de retourner aux sources et de prendre soin de notre Mère Nature. Quel joli rêve…

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La trilogie de Pan, tome 3 : Regain

Le regain, c'est à la fois cette herbe qui repousse après la première fauchaison mais c'est aussi le synonyme de retour, le retour de ce que l'on croyait être perdu.



Dans ce troisième volet de la Trilogie de Pan, Jean Giono nous chante à nouveau un merveilleux hymne à la terre.

Panturle, un vieux garçon, se retrouve seul à Aubignane. Viendra alors une femme, Arsule, pour que la terre renaisse et soit fécondée à nouveau.

Giono dévoile ici avec lyrisme, simplicité, modernité et à recours de métaphores le mythe grec des origines.

On retrouve dans ce roman tout l'attachement de Giono pour la terre et la vie paysanne. Il s'agit bien là d'un retour aux sources, d'un renvoi à nos racines profondes, d'une sorte de rappel à l'ordre qui nous dirait : «  Souviens-toi d'où tu viens, n'oublie pas cette terre qui te nourrit, n'oublie pas celle qui est notre Mère à tous. » Mais ce n'est pas un retour à la vie primitive qui est prôné ici. Bien au contraire. Panturle et Arsule, au contact l'un de l'autre, vont simplement retrouver le chemin de la Civilisation : la nécessité du feu, le besoin de propreté, l'envie de pain d'où découlera la culture de la terre et pour finir, le besoin de procréer. Et tout cela, en harmonie avec la nature. Giono nous invite là à une réflexion écologique sur le rapport des hommes avec leur environnement et c'est une bien douce leçon de vie...



La Trilogie de Pan se termine là. On comprend bien à la lecture de ces trois romans la référence au dieu Pan, divinité de la Nature, dieu des bergers et des troupeaux. D'ailleurs, Giono n'a pas choisi au hasard le nom du personnage de Panturle. Il fait référence à la montagne toujours présente dans son œuvre, la Lure, montagne de Haute-Provence et bien évidemment au dieu Pan.



Je viens d'achever cette trilogie mais ma (re)découverte de Giono ne s'arrêtera pas là car j'ai soif de son œuvre !
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La trilogie de Pan, tome 1 : Colline

Giono, pour moi, c'est un lointain souvenir, si lointain que je me suis même demandée, il y a peu, si j'avais déjà eu l'occasion de lire ses œuvres.

Cet oubli est impardonnable, j'en ai bien conscience.

Oublier Giono, c'est comme si j'avais oublié d'arroser les fleurs dans mon jardin, en pleine canicule. Mais, ça, malheureusement, ça peut m'arriver aussi !

Bon, je ne suis pas très fière de moi...Et il était temps que je répare cet affront fait à Giono, et bien naturellement, à l'un de ses personnages préférés : Dame Nature.



Et c'est bien de cela dont il s'agit dans Colline. Les hommes d'un petit hameau provençal vont devoir expier les crimes commis contre la Terre, cette mère qui les a toujours nourris, qui les enveloppe de sa bienveillance et qui, soudain, semble irritée...

Ce conte, qui donne la part belle aux quatre éléments et notamment à l'eau , prend sa source dans les légendes mythologiques, dans les vieilles superstitions qui subsistent encore dans les campagnes, et se complait dans le merveilleux et le surnaturel.



C'est beau mais surtout ça donne évidemment à réfléchir sur les relations entre l'Homme et l'environnement naturel qui l'entoure, sur les transformations qu'il lui fait subir, sur les cataclysmes qui en découle...



Je pose l’œuvre de Giono sur ma table de chevet. Il me reste à lire les deux autres romans de la Trilogie de Pan.
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L'homme qui plantait des arbres

Parlait-on déjà d'écologie en cette première moitié du vingtième siècle? D'ailleurs, pourquoi ramener à un concept relativement nouveau une pratique simple et ancestrale?

Un homme passe quarante ans de sa vie à planter des graines dans une lande aride. dans ce petit hameau provençal où ne vivent plus que quelques ronchons belliqueux et remplis d'amertume, le vieil homme trie chaque soir ses glands, soigne ses pousses dans sa petite pépinière et parcourt des kilomètres en semant ou plantant. Le narrateur se prend d'amitié pour cet homme qui fait émerger une forêt inexplicable pour le maire et toute sa confrérie - et il se garde bien d'en avouer la responsabilité-.

Mais ce n'est pas seulement une forêt, c'est aussi une source qui reprend vie et murmure son flot pur dans la vallée, c'est toute une faune sauvage qui vient s'installer et avec elle, des familles entières, jeunes, rescapées de la guerre, qui y construisent un village.

Et c'est un merveilleux exemple de générosité désintéressée, de respect et d'humilité envers la Terre; des kilomètres de forêt ont apparu, tout comme des kilomètres de graines enfouies qui n'ont pas germé: des années de labeur. Une belle histoire pour nous, et un bel exemple pour nos petits écolos du futur.
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L'homme qui plantait des arbres

Dans les années cinquante, Jean Giono est contacté par l'illustre magazine américain The Reader's Digest qui lui propose d'écrire un texte pour la rubrique intitulée « Le personnage le plus extraordinaire que j'aie jamais rencontré ». L'écrivain se plie volontiers à l'exercice et envoie rapidement son récit, L'homme qui plantait des arbres. Une lettre enthousiaste arrive sans tarder, le félicitant. Quelques jours passent et Giono reçoit une seconde missive. Cette fois, le ton est différent : on le traite d'imposteur. Son étonnement est grand ; évidemment que son personnage, Elzéard Bouffier, n'existe pas... il est romancier, son travail est d'inventer des histoires ! The Reader's Digest refuse de publier son texte.

En voilà l'histoire.

Été 1913. Le narrateur, un jeune homme de vingt ans entreprend une longue marche « dans cette très vieille région des Alpes qui pénètre en Provence ». Petit point dans l'immensité, il parcourt la montagne désolée où juste quelques lavandes disséminées osent pousser. Les villages qu'il trouve sur son chemin ont été abondonnés, faute d'eau. Seul le vent souffle à ses oreilles. La vie semble avoir quittée cet endroit. Après plusieurs jours de déambulation, il rencontre un berger qui lui offre l'hospitalité. L'homme s'appelle Elzéard Bouffier. Jadis, il eut une femme, un fils et une ferme. Suite à leur perte, il s'est retiré ici dans une petite maison en pierres, chaleureuse et confortable, avec ses brebis et son chien.

Devant le narrateur, l'homme se met à trier des glands... et le lendemain, il le voit les planter dans la terre avec une longue tringle de fer. Bouffier lui confie alors qu' « il avait jugé que ce pays mourait par manque d'arbres. Il ajouta que, n'ayant pas d'occupations très importante, il avait résolu de remédier à cet état de choses. » Depuis trois ans, il avait planté près de cent mille arbres.

Le jeune homme n'oubliera jamais cet homme qui plantait des arbres. La guerre de 1914-18 fait rage, et tue beaucoup. Soldat pendant cinq ans, les yeux emplis d'atrocité, il retourne en Provence, sur ce lieu qui l'apaise tant. Elzéard est encore là. S'il s'occupe maintenant de ruches, il poursuit toujours son rituel de reforestation d'un pas lent, avec patience et persévérance. Le paysage s'est modifié, de jeunes arbres poussent désormais, l'eau recommence à couler...

La dernière fois que les deux hommes se virent, le plus vieux allait sur ses quatre-vingt dix-sept ans. Une forêt avait remplacé le désert de 1913, on avait construit des maisons entourées de jardins, on pouvait voir au loin des fermes et des champs d'orge, et on entendait ruisseler l'eau...

Cette fable est une ode à la nature, à la générosité et à la vie. Par la seule volonté d'un homme, par son geste, par sa main, une forêt est née. Cet homme qui s'était retiré de la civilisation, dans une profonde solitude, ignorant les guerres, avait su ramener la vie là où elle avait disparu.


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Le Hussard sur le toit

Dix ans de pratique et trois cents ans d'arrogance héritée

OU

L'odyssée provencale d'Angelo .



Angelo, fils naturel d'une duchesse richissime, est à la croisée de deux mondes. Aristocrate illégitime, révolutionnaire prodigue d'un argent qu'il n' a pas gagné, humaniste de coeur aimant manier le sabre, il enjambe les frontières et cherche sa demeure. Il se cherche, aussi. Il cherche à se définir par la défense d'une cause, celle du peuple, de sa liberté, mais il doute. Il doute de lui-même : combat-il pour la cause, ou pour justifier son orgeuil ? Il doute du peuple, surtout, car les circonstances n'en donnent pas une image flatteuse.



C'est qu'Angelo, engagé dans une action révolutionnaire piémontaise, a dû fuir son pays. Il est allé chercher de l'argent en Provence, auprès d'un ami - Giuseppe, son frère de lait - et y est surpris par une épidémie de choléra. L'ordre social implose sous les ravages de la maladie, et le peuple se livre aux pires exactions : lynchages, vols, règlements de compte en tous genres dans un climat d'hystérie collective croissante.



Ce n'est pas seulement l'homme qui se dresse contre l'homme : bientôt la nature même cherche à l'éliminer. Les oiseaux , corbeaux mais aussi pigeons et même rossignols ou moineaux, s'attaquent aux cadavres, et même aux vivants quant ils font mine de s'assoupir ! le soleil est une véritable fournaise qui fait un ciel de plâtre, abattant tout ce qui vit. Les pluies, vers la fin du livre, sont un déluge digne de Noé. Tout se dresse contre tous, et tous se craignent ou se combattent. L'homme, la nature semblent retourner au chaos originel.



Dans cette tourmente, chacun essaye de survivre comme il peut. Angelo reste fidèle à ses façons chevaleresques, même si dans la déroute ils trouvent parfois des expressions bizarres : ainsi il passe un temps indéterminé - des jours ? , des semaines ? - à laver des cadavres souillés, abandonnés en pleine rue, en attendant que la charrette des " Corbeaux" ne les mène au bûcher. Idéaliste, fougeux, aimant se battre - un OSS117 intelligent car habité par le doute - il traverse ces épreuves. C'est justement cet idéalisme qui le protège, car au fil du livre, il apparait de plus en plus clairement que le choléra est une chose mentale, psychologique. S'il n'est pas imaginaire, c'est une sorte de déchéance à laquelle l'homme se laisse aller. Un pourrissement de l'âme, qui aurait des symptômes physiques, sociaux et qui affecterait même la nature. Une maladie de civilisation, un mal du monde , ou une voie d'échec toujours ouverte à l'homme. A moins de continuer à y croire et d'être ainsi protégé de ces miasmes, comme le fait Angelo. Il doute, mais il ne désespère pas. le choléra - quelle que soit la réalité qui se cache derrière ce mot - n'a pas prise sur lui.



L'on se souviendra, bien sûr, des expériences de Giono. Fils d'un cordonnier anarchiste - on parle beaucoup de bottes dans le Hussard - et d'une couturière, il passe toute la première guerre mondiale dans les tranchées, est de toutes les grandes batailles. Il a vu, de très près, la bestialité à visage humain, même la nature - les rats, la dysenterie, la boue - se dressant contre l'homme. Il a vécu au milieu de gens essayant de survivre dans cette horreur. le choléra en est-il une image ? Après-guerre, Giono a flirté avec le communisme, mais il s'en est vite détourné, préférant une petite communauté champêtre à la révolution prolétarienne. L'homme, qui n'avait pas d'affiliation politique claire, a fait quelques faux pas pendant l'occupation, en a pâti, puis s'est détourné entièrement de toutes considérations politiques ou sociales. C'est cet homme, le Giono d'après guerre, qui a écrit le Hussard. Ce qu'il montre, c'est un homme qui doute, certes, mais qui reste fidèle à lui-même et à ses convictions, dans un monde qui connaît la beauté, mais aussi des épisodes d'une horreur profonde.



















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