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Critiques de Jean-Louis Fournier (1548)
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Où on va, papa ?

Où on va, papa ?

Cette citation éponyme résonne comme un chemin, une déflagration, un cri du coeur tout au long de cette confidence que nous offre Jean-Louis Fournier.

Où on va, papa ?

Cette phrase mille fois répétées dans la même journée par son enfant, Thomas, la tête peut-être penchée vers le ciel ou bien sur ses chaussures...

Ici, là, ailleurs, ou bien nulle part.

À tire d'ailes, avec des ailes blessées, ou sans ailes, qui sait...

Jean-Louis Fournier nous parle de son existence de parent, celle qu'il partage avec ses deux enfants, ses deux garçons Mathieu et Thomas, qui ne sont pas comme les autres enfants, ne le seront jamais.

Un jour, il a décidé de leur écrire un livre, celui dont je vous parle, une longue lettre d'amour qui leur est dédiée...

Il dit les choses avec humour et émotion, ce ciel qui leur est tombé, à lui et à sa femme, sur leur tête par deux fois... Cette faute à pas de chance, comme on dit... Deux fois, vous imaginez ? Non, moi non plus.

Mais il dit aussi la chance, une autre façon de voir les choses, les voir d'une autre manière, les dire aussi d'une autre manière, c'est la force du récit...

« Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d'une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler de vous avec le sourire. Vous m'avez fait rire, et pas toujours involontairement. »

Il dit cela de manière cocasse et touchante, c'est un texte souvent tendre et ironique, parfois cynique et empli d'auto-dérision.

« Deux enfants handicapés, c'est deux fois la fin du monde. »

Ce sont des mots qu'on n'a pas l'habitude d'entendre de la part de parents d'enfants handicapés.

« Je me console en pensant que les enfants normaux aussi empêchent leurs parents de dormir. Bien fait pour eux. »

Le regard des autres, entendre dire des tas de bêtises, des poncifs, des choses toutes faites, ceux qu'on voudrait dire si on était à leur place, mais voilà on n'est pas à leur place...

Où on va papa ?

Ici et là, dans des pages sans mélo ni pathos, Jean-Louis Fournier nous invite dans la réalité d'un père qui vit au quotidien avec deux enfants pas comme les autres, qui ne grandiront jamais comme les autres.

Les mots que convoque Jean-Louis Fournier ne sont pas là pour le rendre drôle ou choquant, c'est sa seule façon de garder la tête hors de l'eau, comme il l'avoue au tout du début du récit. C'est un privilège de père, peut-être le seul, nous dit-il. Alors, on lui reconnaît cette grâce et cette légèreté qu'il nous offre et qui lui sont données par l'humour et sans doute un coeur grand comme ça.

Alors j'ai ri, j'ai pleuré. J'ai été touché. Ce texte m'a remué et m'a replongé dans le souvenir de l'enfant pas comme les autres d'un couple d'amis, un enfant devenu adulte aujourd'hui et qui ne grandira jamais... Impossible d'oublier son sourire qui est la seule parole qu'il sait dire...

« C'est sans doute la seule façon qu'il a trouvée de créer un lien avec nous, pour qu'on le tienne par la main. »

On se sent brusquement léger à traverser ce récit, malgré le poids du fardeau que nous évoque ce père presque pas comme les autres.

Ce sont de petites tranches de la vie quotidienne, qui forcément nous rappellent ô combien que nos instants ordinaires paraissent si dérisoires à côté de ceux évoqués dans ce récit, le jour qui se lève, le coucher du soir, Noël qui approche, deux enfants qui grandissent, qui vont désormais à l'institut médico-pédagogique, c'est presque l'école, mais c'est différent aussi ; et puis il y a le reste, immense, qu'on ne peut dire...

C'est un père qui se moque de lui, qui se moque de ses deux enfants, comme des albatros sur le pont d'un bateau. Il se moque avec tendresse, il a besoin de cela pour tenir debout, tenir debout pour leur tenir la main, car sinon, qui d'autres le ferait ?

C'est une leçon de vie, un véritable coup de coeur qui m'a traversé et continue de me traverser ce soir de part en part en vous écrivant.

C'est un magnifique récit épris d'humilité sur l'acceptation de la différence et sa difficulté aussi de l'accepter.

Où on va papa ?

Je ne sais pas, fiston.

Sans doute ici ou ailleurs, ou bien dans un autre endroit qui n'est ni ici ni ailleurs.

Un endroit à inventer ensemble.

Pour toi, pour ton frère, un endroit à réinventer pour les enfants comme vous.

Un endroit surtout où tu continueras de me dire à jamais « où on va papa ».

Un endroit où aller à tire d'ailes, où poser tes ailes, même blessées.

Poser les miennes aussi.

Même sans ailes, nous irons là-bas.

Un endroit où exister.

Ensemble.

Où on va papa ?

Je viens de te le dire, mais tu n'écoutes jamais et puis tu as raison de ne pas m'écouter, le mieux est d'y aller tout simplement, sans se poser de questions.

Allez, viens...

Où on va papa ?

« Ne pas être comme les autres, ça ne veut pas dire forcément être moins bien que les autres, ça veut dire être différent des autres.

Qu'est-ce que ça veut dire, un oiseau pas comme les autres ? Aussi bien un oiseau qui a le vertige qu'un oiseau capable de siffler sans partition toutes les sonates pour flûte de Mozart. »



♫ Explique-moi, Papa

C'est quand qu'on va où ? ♬

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Où on va, papa ?

Un roman autobiographique court et rapide à lire, composé de chapitres très courts, et davantage construit comme un journal de pensées, de souvenirs, de réflexions, le tout autour du quotidien d'une famille, et plus particulièrement d'un père et de ses 2 fils, lourdement handicapés, physiquement et mentalement, Thomas et Mathieu, ses 2 fins du monde. Une situation totalement improbable, terriblement difficile que Jean-Louis FOURNIER a choisi de nous raconter à travers ses mots, avec son style grinçant et son humour mordant.



Je comprends que ce livre puisse choquer ou déranger mais j'avoue que le récit de Jean-Louis FOURNIER m'a surtout beaucoup émue et attendrie. Je connais trop bien cette façon de cacher ses émotions, ses fêlures derrière la dérision et l'ironie, utilisées comme un bouclier ou une armure et non comme une arme... Et j'ai vu dans ce roman, qui m'a tour à tour fait sourire puis hausser les sourcils, qui m'a surprise puis serré le coeur, un hommage, un cri de douleur, mais surtout un cri d'amour d'un père à ses 2 garçons, malgré lui, malgré eux, malgré ce mur invisible dressé par la maladie entre eux. Un roman empli d'un humour noir, très noir, de constats et d'évidences, énoncés sans concession, en toute conscience, avec tristesse mais surtout avec beaucoup de tendresse ; empli d'un humour que seuls les parents d'enfants handicapés sont autorisés à avoir, un avantage bien peu enviable mais oh combien nécessaire, un privilège, comme l'écrit si bien l'auteur : « ... Il avait raison, ce n'était pas drôle. Il n'avait pas compris que c'était la seule façon que j'avais trouvée de garder la tête hors de l'eau. Comme Cyrano de Bergerac qui choisissait de se moquer lui-même de son nez, je me moque moi-même de mes enfants. C'est mon privilège de père. »
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Je n'ai plus le temps d'attendre

C’est un auteur que j’apprécie énormément de lire, car à travers son humour noir, il fait passer des messages à ses lecteurs avec beaucoup de subtilités.

Jean-Louis Fournier nous offre un très court récit sur le temps qui passe qui se lit d’une traite.

Ce récit est plein de tendresse, de mélancolie d’humour sur la patience et nos urgences du quotidien.

L’auteur revient sur ses souvenirs d’enfance, ses états d’âmes, son quotidien, sur le temps qui passe avec une plume délicatement fluide et en utilisant un pointe d’ironie et beaucoup d’autodérision pour masquer sa souffrance et il dédramatise certaines situations.

Quel immense plaisir de le glisser entre mes mains et de retrouver sa plume dommage que ce court roman soit beaucoup trop court néanmoins, je pense qu’il n’avait plus le temps d’attendre…
Lien : https://juliechronique.fr/20..
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Il a jamais tué personne, mon papa

On a tous le souvenir de ces rédactions d’école élémentaire où la gentille maitresse ou le maitre sévère mais juste (rayez la mention inutile) nous demandait de raconter un Dimanche après-midi, nos vacances chez les grands-parents ou encore faire un portrait de notre papa. Un classique. Ca ne prenait guère plus d’une page quadrillée grands carreaux avec une marge bien large pour gagner un brin de place sur le peu que nous avions à écrire. Non qu’il n’y avait rien à dire, mais nous ne savions pas comment le mettre en mots. Et puis c’était un peu gênant de dire des choses aussi intimes à un étranger, même si la gentille maitresse ou le maitre sévère mais juste, ils étaient comme un peu de la famille.

Jean Louis Fournier a attendu d’avoir 60 ans pour composer cette rédaction si particulière. Avec un style enfantin mais parfaitement maitrisé, il nous parle de son papa. Pas de son père, non, ce n’est pas la même chose. S’il avait raconté son père, on aurait senti la distance qu’instaure automatiquement le vouvoiement par exemple. On aurait flairé une écriture trop cérébrale pour dire ce qu’il y a dans le cœur. Il est bien question de son papa, et puisque c’est son papa, il l’aime bien. Même si celui-ci passe sa vie au bar, dans les cafés, les bistrots à entretenir son foie d’alcoolique. Pourtant le papa de Jean Louis a un vrai métier. Il est docteur. Il soigne les gens. Parfois pour rien. Son papa, il soigne les gens, il ne se contente pas de soigner son image de marque (grosse voiture sportive, pavillon éclatant dans un quartier huppé, vacances aux Baléares l’été, à Courchevel l’hiver). De toute façon, le papa de Jean Louis ne part jamais en vacances. Bien sûr, parce qu’il passe autant de temps devant un comptoir qu’en consultation, il est parfois un peu violent, le papa de Jean Louis. Mais il n’a jamais levé la main sur quiconque. Pas même sa femme. C’est-à-dire la maman de Jean Louis. Lorsqu’il rentre tard, il a bien du mal à enclencher sa clé dans la serrure de la porte d’entrée. Et plus ça prend de temps, moins c’est bon signe. Il ne sera pas d’humeur à rigoler, le papa de Jean Louis. Avant de s’effondrer dans le couloir, il aura gueulé un bon coup.

Chaque chapitre qui n’est pas plus long qu’une bonne vieille rédaction, c’est-à-dire une page d’un petit livre de poche, contient le mot papa. Et on pense forcément aux aventures de Martine. Il y a Papa et le curé, Papa et son vélo, le violon de Papa, Papa parle latin, Papa et les indiens, Papa à l’hôpital, Papa projectionniste, Papa et les gendarmes…

Alors, bien sûr, quand le papa de Jean Louis y meurt, tout le monde est triste. Ses clients, parce c’était un bon docteur, le papa de Jean Louis. Les cafetiers du coin, parce qu’il était un bon client, même qu’un avait déclaré que le papa de Jean Louis avait subventionné son établissement. Le petit Jean Louis ne connaissait pas le mot subventionner. Heureusement il avait regardé la définition dans le gros dictionnaire. Et puis, Jean Louis lui-même était triste à l’enterrement de son papa et, maintenant qu’il a plus que l’âge de son papa quand il est mort, il regrette de ne pas l’avoir mieux connu. Classique.



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Il a jamais tué personne, mon papa

Ce récit de Jean-Louis Fournier est doux-amer, comme à l'accoutumée, riche en souvenirs mélancoliques et en humour libérateur.



Sa posture d'enfant au regard candide lui permet de raconter avec pudeur les frasques de son papa médecin ET alcoolique.



Un drame familial raconté avec légèreté et sensibilité...
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Veuf cherche femme immortelle

Je n’ai pas trop accroché et pourtant je suis assez fan de cet écrivain. Cela dit on retrouve son humour, son amour pour sa femme et cette dérision qui n’appartient qu’à lui.

Un bel hommage à son épouse disparue sans aucun doute, mais les réponses à son « annonce » sont parfois un peu longues. Pas grave Jean-Louis Fournier garde sa place dans mes auteurs préférés.

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Veuf cherche femme immortelle

Sans nul doute un des livres qui m'a le plus touchée dernièrement.



"En mourant la première, tu as évité des larmes. Qu'est-ce que j'en sais ? Peut-être qu'on pleure au ciel. La pluie c'est peut-être les larmes de ceux qui regrettent de ne plus être vivants."



Hier en me promenant dans une librairie j'avais envie d'une lecture différente, un livre que je n'avais pas encore vu passer sur les réseaux, une lecture sans influence, une lecture découverte.

Le hasard a encore bien fait les choses car j'ai lu en quelques heures cette pépite, j'ai souri, j'ai fermé la dernière page très émue...c'est un coup de foudre.



Suite au décès de sa femme Sylvie, il y a 10 ans, Jean-Louis Fournier (écrivain,réalisateur, créateur de la noiraude, les plus anciens se souviennent) décide de publier une annonce « veuf cherche femme immortelle ».



Les nombreuses prétendantes, toutes immortelles qui lui répondront seront entre autre : la Joconde, Jacqueline Maillan, George Sand, Audrey Hepburn...

Se met alors en place des speed dating épistolaires dans lesquels Sylvie donnera son avis ce qui permettra à Jean-Louis de rebondir sur une anecdote ou un souvenir.

À chaque lettre , j'essayais de deviner qui en était l'auteure, je souriais, c'était ludique.

Les réponses de Sylvie étaient délicates, teintées d'humour et de second degré.

Jean-louis lui est émouvant... Terriblement émouvant.

Au travers de toutes ces lettres d'héroïnes célèbres, c'est le portrait de son épouse qui est dressé, se rendant compte de tout ce qu'il avait et qui aujourd'hui n'est plus. Regrettant ce qui a été dit, fait, les écarts et les non-dits de toute sa vie avec elle. Le bonheur était là, sous ses yeux, si évident qu'il n'y prêtait plus autant attention. Sylvie a été le véritable amour de Jean-Louis, qui, depuis sa disparition tente de survivre en inventant des conversations avec elle pour la faire vivre encore un peu, pour combler le manque, toujours dans l'attente de la retrouver pour l'éternité cette fois.

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Arithmétique appliquée et impertinente

Jean-Louis Fournier Arithmétique appliquée et impertinente. LP. 120 pages. 4,5 étoiles.

JLF né en 38 à Calais. Il est écrivain et humoriste.

Par ailleurs, il a été le complice de Pierre Desproges en réalisant les épisodes de La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède.

Il faut donc s’attendre à des exercices d’arithmétique genre : données / question/ corrigé.

Surface, volume, longueur, poids, règle de 3, le cercle, fractions, les prix…

Une question peut porter sur le diamètre du sein de la baronne ou le poids de vrai bulgare dans un yaourt au goût bulgare ?

Déjanté.

Et en même temps très utile à présenter à vos enfants en parallèle à ce qu’ils apprennent à l’école. Cela risque de leur plaire et vous aussi de les voir prendre plaisir, sourire aux lèvres, à résoudre des problèmes d’arithmétique.

Un petit livre indispensable…à découvrir pour rigoler entre copains.ines.

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Où on va, papa ?

OÚ ON VA PAPA? De J L FOURNIER

Papa de 2 enfants handicapés l'auteur démarre sur un mode ironique et mordant qui lui est cher. Puis le propos vire progressivement teinté d'amertume l'ironie se faisant plus discrète . Ce livre est une merveille pour moi mais je conçois qu'il puisse choquer certains.
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Le C.V. de Dieu

LE CV DE DIEU de JEAN LOUIS FOURNIER

Un petit livre jubilatoire. Dieu déprime et cherche un boulot. C'est pas de la grande littérature mais qu'est ce qu'on rigole. Si vous avez le blues lisez ce bouquin, il fourmille de bons mots et d’un humour de bon aloi. Une plume unique dans le panorama littéraire français
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Satané Dieu !

trouvé dans la boîte à livres posée près de l'église Saint Hilaire :) un petit bouquin pour changer un peu de mes livres "habituels", quoique je n'aie pas vraiment de style de livres exclusif.

bon, ce livre est-il destiné à faire rie, sourire? sans doute.

en même temps, comme dirait un autre dieu, il peut être assez ... flippant. quand on y réfléchit un peu.

en tout cas il ne m'a pas autant fait rire que je croyais en le prenant, c'est une lecture très rapide, et les chapitres très courts ... ça fait un peu "play list"?

voilà Dieu, qui est normalement tout Amour, qui habite au dernier étage d'une tout d'où il observe les humains .

et voilà "qu'à chaque fois qu'il voit quelqu'un d'heureux, Dieu est pris de nausée" et il invente "quelques petites.. contrariétés".

l'auteur nous fait grâce de quelques inventions en fin de volume : le lumbago, les chasseurs, les mites,la boue, André Rieu... :)

mais auparavant, nous saurons comment et pourquoi des choses qui n'existaient pas sont arrivées sur terre, alors que les humains étaient heureux, immortels; leur bonheur emm... Dieu.

Saint Pierre, bien qu'apparemment plus "humain", n'en partage pas moins la vie de Dieu, et l'aide à trouver de quoi pourrir la vie.

depuis un humain a inventé VDM, de quoi se moquer de ses soucis quotidiens hahaha lol mdr et j'en passe!

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La servante du Seigneur

Il ne s’attendait pas à voir sa fille un jour religieuse. Elle venait d’être diplômée d’une école renommée pour être graphiste.

Un jour, elle part dans le sud, elle lui dit qu’elle va devenir religieuse.

Comment cela est-il possible ?

C’est la dernière chose à laquelle il aurai pu penser.



On se plonge dans ce livre, on s’imprègne de ses sentiments, émotions et de ses questionnements.



Les 2 dernières pages, sa fille lui répond sur certain point du livre. On peut se dire qu’elle est heureuse et épanouie de cette vie choisie.



J’ai lu le livre en 1h, j’ai été happé par les mots de Jean-Louis.

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Veuf cherche femme immortelle

Cher Jean-Louis,



Je viens de prendre connaissance de ton annonce, et afin d'éviter toute équivoque entre nous, sache que je ne souhaite pas postuler au titre de femme immortelle. Non, par cette correspondance, je veux juste te partager quelques réflexions... Te dire qu'aucune femme ne pourra jamais être à la hauteur de celle que tu regrettes, celle qui partie avant toi, occupe toutes tes pensées.... Elle ne souffre aucune comparaison, tu tiens déjà là ton éternelle, tu n'as besoin d'aucune autre....



Et aucune autre ne pourra jamais te satisfaire... Ou se satisfaire de toi, c'est selon...

Ce que je comprends à la lecture de tous ces échanges épistolaires c'est ton amour des femmes, ta fascination devrais-je préciser, pour toutes celles qui, à travers les siècles, depuis la première apparue sur terre jusqu'à la tienne, ont attiré ton regard. Tu leur rend hommage, avec humour, avec admiration et peut-être parfois un peu d'impertinence. Mais celle qui te connaît parfaitement sait qu'aucune n'est pour toi, qu'aucune ne pourra être celle qu'il te faut.



Et en fait, la femme essentielle est là, près de toi, en permanence. Dans chacune de tes pensées car même lorsque tu parles des autres, ce n'est qu'à elle que tu t'adresses..ton immortelle amour qui sous ta plume reste si proche de toi. Alors plutôt que de te faire une offre, je préfère te lire.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Veuf cherche femme immortelle

Un savoureux speed dating épistolaire !

Jean-Louis Fournier nous offre ici un roman doux et drôle où j'ai pu retrouver la même tendresse dans ses souvenirs que dans "Veuf".

C'était un chouette moment de lecture, Jean-Louis Fournier est auteur à (re)découvrir sans plus tarder.
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Veuf cherche femme immortelle

Jean-Louis Fournier a beaucoup aimé Sylvie, sa seconde partenaire. Elle est morte avant lui, presque une faute de mauvais goût, ironise-t-il. Dans ce nouveau livre, il imagine les réponses à une petite annonce « Veuf cherche femme immortelle » car il ne veut pas souffrir une fois encore de la perte d’un être cher.

Les réponses sont nombreuses, des femmes ayant existé, d’autres imaginaires, d’autres représentées par un tableau, une statue. Leurs lettres sont assez courtes, amusantes.

« Je n’ai pas de bras mais j’ai beaucoup de cœur » Vénus de Milo

Parfois, il y a « L’avis de Sylvie », elle commente et elle interpelle son mari, c’est très drôle.

« Toi non plus tu ne pourras pas la prendre dans tes bras. Malgré tes biscotos t’es pas assez costaud. Elle pèse 900 kilos. »

De temps à autre une missive déclenche quelques pages de réflexion, de souvenirs chez l’auteur. On apprend à mieux le connaître, à comprendre la relation unique, forte, qu’il avait avec son épouse.

Avec un sujet triste (la mort de celle qu’il aime), il a écrit un livre pétillant de bonne humeur, de joie, d’humour, de dérision.

« Peut-être parce qu’elle avait peur de vieillir et se savait mortelle, Sylvie ne supportait pas qu’on lui souhaite son anniversaire. » Comme je me suis reconnue dans cette phrase !

J’ai trouvé cette lecture très plaisante. Jean-Louis Fournier parle une fois encore de son couple, de sa vie de veuf, il rend hommage à sa compagne car finalement, il ne donne suite à aucune des rencontres proposées par les personnes qui lui ont répondu ;- ) Il a sans doute réalisé qu’à défaut d’être immortelle, Sylvie était irremplaçable !


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Veuf cherche femme immortelle

C’est avec les larmes aux yeux que je vous écris ce soir.



Je viens de refermer le dernier bébé du père Fournier, et si je m’y attendais, je suis quand même surprise d’être aussi émue.



- Mazette, v’là que la Galette impitoyable admet avoir pleuré.



Oui, bah personne n’est parfait.



Les vieux qui pleurent ont un effet lacrymal assez démesuré sur ma petite personne.



Alors, tu te doutes bien qu’un veuf qui plaisante pour masquer son chagrin, il ne m’en faut guère plus pour lâcher la bonde.



On avait quitté Jean-Louis Fournier en 2011 sur une note assez triste. Il venait de perdre sa femme, Sylvie.



Un infarctus, et boum.



Réanimation à la Salpêtrière. Coma sur plusieurs jours. Machine débranchée. Et la boîte en sapin.



Sylvie n’était plus. Jean-Louis restait, vaillamment. Sans tenter de passer à autre chose, il parlait de Sylvie et à Sylvie pour qu’elle existe encore.



Sa fille lui avait offert un chat. Jean-Louis lui avait appris la littérature, la musique.



Le jardin, si beau jardin cultivé par Sylvie, continuait de fleurir impitoyablement, montrant de belles couleurs bien loin du crêpe sombre.



Et Jean-Louis de nous décrire, d’un air tendre, nostalgique, mais jamais éploré, la femme parfaite. Douce, aimante, soucieuse du bonheur des autres avant le sien.



Ce livre, c’était Veuf, paru en 2011.



Dix ans après le drame, Jean-Louis nous fait état des lettres reçues après avoir paru une annonce dans le journal : Veuf cherche femme immortelle.



Rien que ça.



Evidemment, il croule sous les réponses, et pas des moindres. Piaf, Anne Sylvestre, Maria Callas, Colette, Camille Claudel, Jeanne d’Arc… Toutes ont été émues par son appel et veulent lui offrir la tendresse promise de l’amour éternel.



Alors, Jean-Louis demande conseil à Sylvie. Et elle lui répond, de là-haut.



Sans jalousie, bien sûr. Car Sylvie est la femme parfaite.



C’est un livre simple écrit par un homme vieux et fatigué.



Car Jean-Louis a 85 ans.



Veuf cherche femme immortelle sonne comme un livre-testament, le point d’orgue d’un auteur qui a toujours voulu montrer qu’il était heureux.



Père d’un oiseau qui a le vertige et de deux pantins désarticulés à qui il rendait déjà hommage dans Où on va papa ?, grand copain de Desproges, auteur d’une grammaire impertinente, entre autres choses.



Et veuf.



On avait quitté en 2011 Jean-Louis Fournier sur une note d’espoir ; ayant perdu son épouse à 75 ans, on aurait pu penser qu’il aurait su s’en sortir, retrouver quelqu’un qui l’aimerait autant, sans pour autant oublier la défunte.



C’est d’ailleurs ce à quoi on se raccroche à la vue du chagrin d’un veuf – ou d’une veuve. Il pourra aller de l’avant, retrouver le bonheur et ne plus se morfondre dans un lit désormais vide et froid.



Certains y parviennent.



Pas Jean-Louis.



Et dix ans après, le constat est amer ; il est un vieux solitaire, qui met le couvert pour deux au lieu d’un. La race la plus triste des vieux. Celle qui avance courbée, le regard vide.



Ces oiseaux déplumés ne pleurent plus. Ils attendent simplement le moment où la pendule d’argent sonnera l’heure où ils pourront refermer leurs ailes.



Et ils rejoindront alors leur femme immortelle.



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Veuf cherche femme immortelle





Veuf, Jean-Louis Fournier avait déjà consacré un très beau livre à Sylvie. Comme il se sent seul et ne veut pas connaître un nouveau veuvage, il décide de passer une petite annonce ainsi libellée: Veuf cherche femme immortelle.

De nombreuses femmes, pour la plupart célèbres, lui répondent, truffant leur missive d'indices permettant de les identifier.

C'est drôle, enjoué et suscite souvent un commentaire  de Sylvie qui lit par-dessus l'épaule de Jean-Louis. Se dessine aussi en creux un nouveau portrait de cette femme présentée comme exceptionnelle, et il le fallait bien pour supporter l'auteur qui bat sa coulpe à de nombreuses reprises.

Un texte qui oscille entre nostalgie , tendresse et humour et permet de passer un très bon moment de lecture .



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Où on va, papa ?

"Cher Mathieu, cher Thomas,

Quand vous étiez petits, j'ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.

Je ne l'ai jamais fait. Ce n'était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu'à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures... "



Lu d'une seule traite hier dans la soirée , ce livre raconte des moments de vie avec le papa et ses deux enfants handicapés .

Il y mèle l'humour et la franchise. J'ai beaucoup aimé .
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Veuf cherche femme immortelle

Sa femme Sylvie était très bien élevée, elle aura commis dans sa vie une seule faute de savoir-vivre, elle est morte avant lui. Elle avait beaucoup de qualités, il lui en manquait une : l’immortalité. Jean-Louis Fournier ne peut se faire à son absence ni à la solitude, il a besoin d’une compagnie, d’une présence. Alors il décide de passer une annonce : « Veuf cherche femme immortelle. » Jean-Louis va recevoir de nombreuses réponses, certaines de gens anonymes, d’autres de personnes célèbres toutes décédées. De l’au-delà Sylvie va lui donner des conseils pour choisir la bonne compagne.



Voilà un livre dont le sujet est vraiment original, traité avec un humour plein de finesse. Mona Lisa, la belle de Cadix, Jeanne d’Arc, Carmen, Édith piaf, Camille Claudel, la Vénus de Milo, Juliette Gréco, George Sand, et bien d’autres encore, toutes ces femmes se proposent de consoler le veuf éploré. Heureusement, Sylvie veille pour que notre homme ne tombe pas dans un piège. Entre chaque courrier reçu, Jean-Louis Fournier se remémore tous les bons moments passés avec Sylvie. Finalement, ce récit est sans aucun doute une des plus belles déclarations d’amour.



Si vous souffrez d’insomnie, si vous n’avez pas le moral, si vous êtes migraineux, un conseil : jetez tous vos médicaments à la poubelle et lisez ce petit livre, effets garantis.

Merci aux éditons JC Lattès pour leur confiance.



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A ma dernière cigarette

J'aime beaucoup Fournier et ses maximes. Mais dans ce court essai je ne retrouve pas la verve et l'humour de l'auteur. Je me suis ennuyée, trop de répétition sans saveur ni odeur... de cigarette. Il s'agit d'une succession de phrases banales, de trop peu d'intérêt pour en faire un essai à remarquer.
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