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Critiques de Jean-Louis Fournier (1548)
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Où on va, papa ?

Troisième lecture et toujours autant de bonheur. Avec Jean-Louis Fournier, on peut rire de tout. Ici, il arrive à nous faire rire de son malheur et du handicap de ses fils. Il balaye tout un pan de sa vie à une allure folle avec des phrases courtes, percutantes et souvent bien vues, et des chapîtres ultra brefs. J'ai plusieurs livres de lui et je ne me lasse pas de m'y replonger de temps en temps, comme une cure de bonne humeur, c'est bon pour le moral. Si vous ne l'avez pas encore lu, foncez !
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Où on va, papa ?

Jean Louis Founier raconte le poids d'élever trois enfants dont deux qui sont handicapés physiquement et mentalement : Mathieu et Thomas. Il décrit son rôle de père et les espoirs déçus qu'ils portaient pour ses fils, les difficultés et l'impact de leur maladie sur leur quotidien et aussi la perte d'un enfant. C'est un ouvrage dont le sujet est dur, mais qui est abordé avec un humour plutôt noire et une pointe de cynisme, mais surtout avec beaucoup de tendresse et d'amour sans tomber dans le larmoyant. Je pense que c'est un livre qui est très déculpabilisant parce qu'il est intime, sincère et que d'une certaine manière, il peut faire écho à nos vies, même si notre situation est dans une moindre mesure. Dans le parcours d'un malade chronique, il y a l'annonce, le deuil de certaines choses qu'on avait imaginé pour soi qui ne sont finalement plus possible, la déception, le fait aussi que parfois quand il nous arrive quelque chose de grave, on a l'impression qu'on ne peut pas en rire socialement, car c'est désagréable, dérangeant même. Voilà, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage que je recommande, car quand on termine, on garde un petit peu avec nous Mathieu et Thomas. Je rappelle que l'objectif du livre était qu'ils ne restent pas seulement d'eux une photo sur une carte invalidité… le pari est réussi.
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Veuf cherche femme immortelle

Autant j'avais été émue à la lecture de Où on va papa? alors que je ne m'y attendais pas, autant j'ai été déçue par ce roman-ci dont j'attendais beaucoup.



J'ai retrouvé ce qui m'avait plu dans la plume de l'auteur au début. Mais après quelques pages, quand on est passé dans le mode "épistolaire", plus rien pour moi. Je pensais au moins y retrouver l'humour grinçant qui avait émaillé ma précédente lecture, mais pas du tout. J'ai presque eu l'impression que ces pseudo-lettres étaient un inventaire des femmes, réelles ou fictives, qui ont attiré l'oeil de l'auteur et dont il nous faisait un bref billet biographique. Je n'y ai trouvé aucun intérêt, ni dans la forme, ni dans le fond.



Et là où je m'attendais à trouver de l'émotion, je n'ai plus rien trouvé s'en approchant à partir de la page 13. Et c'est vraiment dommage car entre le potentiel du sujet exploité et l'art de l'auteur, on aurait pu avoir un petit bijou. Dommage.

J'espère au moins que ça lui a fait du bien d'écrire ce qu'il semble considérer comme un hommage à sa femme et que j'ai pris, pour ma part, comme une porte qu'on peut refermer sur hier pour passer à autre chose.
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Veuf cherche femme immortelle

Au risque d'aller à l'encontre de nombreux avis sur cette lecture, je ne suis pas du tout séduit par l'écriture de Jean-Louis Fournier. Déjà, avec Où on va papa ? j'avais ressenti un léger malaise certes lié au sujet mais également au ton employé. Pourtant, je pense connaitre le monde du handicap, ayant formé pendant plus de vingt ans des personnes chargées de l'accompagnement de personnes en situation de handicap. On a beaucoup parlé d'humour concernant cet ouvrage, alors je dois être hermétique à sa forme d'humour. J'apprends à la lecture de Veuf cherche femme immortelle, que Jean-Louis Fournier était un proche de Pierre Desproges dont je suis un inconditionnel mais il y a pour moi un monde entre les deux, cela n'empêche pas l'amitié entre eux, j'en conviens.

L'auteur a perdu sa femme Sylvie, la femme de sa vie et il imagine passer une petite annonce d'où le titre. Des femmes immortelles dans nos mémoires lui répondent comme Jeanne d'Arc, Cléopâtre, Camille Claudel ou Olympe de Gouges, la mère Denis ou Emma Bovary. A la suite de chacune de ces lettre, il imagine la réponse que lui aurait faite sa Sylvie, réponse dans laquelle Sylvie nous explique de qui il s'agit comme si l'on n'avait pas compris.

Bien entendu, je ne suis pas insensible aux drames qu'il a connus avec la perte de son épouse, après celle de ses deux enfants et à l'éloge posthume de la défunte Sylvie mais il y a un "je ne sais quoi" dans le ton et dans la forme qui ne passe pas.



Challenge Multi-Défis 2023

Challenge Riquiqui 2023.
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Je n'ai plus le temps d'attendre

Un roman sur la patience, l'impatience, le temps qui passe, sur notre société dans laquelle tout va trop vite.



Jean-Louis Fournier est un auteur que je lis avec délectation tant son humour, souvent noir, son cynisme, font mouche avec moi.



J'aime beaucoup la construction de ses écrits avec des petits textes plus ou moins longs. Mais même si ses textes sont courts, ils poussent à la réflexion.



Quant à moi, je n'ai plus le temps d'attendre de lire un autre livre de cet auteur.

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Veuf

"Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre.

C'est bien triste.

Cette année, on n'ira pas faire les soldes ensemble."



C'est ainsi que commence le livre de Jean-Louis Fournier paru en 2011 chez Stock.



L'auteur a perdu sa femme, subitement, de façon inattendue, après 40 ans de vie commune. Elle qui n'aimait pas être mise en avant, la voilà au centre de ce texte. "Elle n'aimait pas parler d'elle, encore moins qu'on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu'elle est partie." Et voilà donc cet homme qui s'adresse à sa femme, dans de petits textes courts regroupés sur un peu plus de 150 pages.



Si vous suivez un peu ma page, vous savez que je n'ai pas du tout aimé un autre ouvrage de l'auteur pourtant encensé: Où on va, papa? Un texte dans lequel il parlait de son rôle de père auprès de deux fils porteurs de handicaps. J'avais trouvé ce texte profondément injuste à leur égard, dur, méchant, à charge. Je n'avais pas ressenti une once d'amour et d'empathie de la part de leur père. Alors oui, cet humour noir, cette distanciation dont l'auteur a usé dans son texte auraient pu me plaire. Mais cela aurait peut-être été le cas si le texte avait contenu quelques gentillesses, quelques points positifs, un peu d'humanité. Je n'ai rien senti de cela... Et lorsque j'ai découvert que la mère des enfants était même victime d'une décision de justice lui interdisant la possibilité d'un droit de réponse, j'ai été profondément choquée.



Est-ce que j'ai préféré Veuf? Oui, tout à fait. J'ai aimé la forme, les textes, l'humour, les souvenirs. Est-ce que Jean-Louis Fournier m'est pour autant plus sympathique? Non. Il se dépeint lui-même comme un être égocentré et invivable. Cela n'engage évidemment que lui, mais c'est bien ce qui ressort pour moi de mes deux lectures. Je ne peux cependant pas lui retirer un talent d'écriture qui me donne envie de poursuivre malgré tout la découverte de ses textes. Le fameux dilemme: "Faut-il séparer l'homme de l'artiste?". Je continue à me poser la question, inlassablement!
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Trop

Comme Jean-Louis Fournier l'annonce sur la quatrième de couverture : est-ce un livre de trop ?

C'est de l'autodérision parce que "Trop" est un recueil de chroniques comme un coup de gueule sur l'abondance. L'auteur fait la démonstration que l'on est souvent dans la démesure et qu'à force d'avoir trop de choix on finit par ne plus choisir.

On est conditionné par la société de surconsommation, qui en douterait ?

Ces textes courts et désopilants ont le mérite de dénoncer la production et la consommation excessives comme, par exemple, les trop nombreuses variétés de beurres ou de brosses à dents mais aussi les énormes paquebots qui transportent facilement cinq mille touristes à Venise où ailleurs.

Je trouve qu'il est bien de dénoncer la situation de façon humoristique mais la dérision a parfois un goût amer avec la nostalgie du temps passé un peu trop systématique. Est-ce que c'était mieux avant ? On peut se poser la question mais ce qui est certain c'est que la sobriété doit prévaloir car quand c'est trop c'est trop.





Challenge Riquiqui 2023

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Veuf cherche femme immortelle

Cher Jean-Louis Fournier,

Au hasard de mes lectures, je viens de découvrir votre annonce.

J’aurais sans doute pu faire comme vous et en publier une dont le titre aurait été Veuve cherche homme immortel. Car comme vous, je suis veuve, mais j’avoue que je n’y ai pas pensé, car on ne peut remplacer quelqu’un qu’on a beaucoup aimé, c’est lui l’éternel et aucun autre ne pourra jamais répondre à ce que j’attends.

Oui, nous avons un point commun, mais je ne serai jamais votre immortelle comme vous ne serez jamais mon immortel. Et si je vous écris aujourd’hui, ce n’est pas pour prétendre être celle que vous cherchez, mais pour vous dire combien j’ai aimé votre livre. De nombreuses femmes célèbres, de celles qui ont fait l’Histoire ou l’histoire des arts y sont convoquées, et vous jouez avec humour, fantaisie et espièglerie à les faire répondre à votre annonce. Dans chaque réponse on retrouve la personnalité de son autrice, son style et parfois un peu de sa vie. Mais après que vous ayez lu chacune d’elles, Sylvie est là, près de vous, elle vous guide, elle vous accompagne avec bienveillance et aussi avec humour. Elle vous connaît bien, elle sait à quel point vous êtes sensible au charme des femmes, à leur beauté, à leur esprit. Elle est votre immortelle et vous l’aurez toujours à vos côtés.

Merci pour ce livre savoureux que j’ai dégusté par petites lettres, dont certaines m’ont émue ou m’ont fait sourire.
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Où on va, papa ?

"Je n'ai pas eu de chance. J'ai joué à la loterie génétique, j'ai perdu."



Un livre court et facile à lire, qui évoque tantôt la détresse, tantôt la tendresse de ce père pour ses deux garçons handicapés.



Une histoire vraie où humour et dérision permettent de ne pas sombrer.



Lu en 2009
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Où on va, papa ?

Où on va papa ? est un court roman largement autobiographique dans lequel tragédie et humour se côtoient en permanence, un humour désespéré et absurde.

Ce récit, Jean-Louis Fournier, cet écrivain, humoriste, comparse de Pierre Desproges et réalisateur de télévision, le consacre à ses deux premiers enfants Mathieu et Thomas, handicapés moteurs et mentaux. Il a eu quelquefois la tentation de leur offrir un livre à Noël, ne l’a jamais fait « ce n’était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire ». Il va quand même leur en offrir un, celui-ci, qu’il a écrit pour eux, pour qu’on ne les oublie pas et pour dire des choses qu’il n’a jamais dites.

Le titre « Où on va papa ? » fait référence à la phrase que son fils Thomas ne cesse de répéter lorsqu’ils sont en voiture, dans cette fameuse Camaro.

L’auteur se souvient du premier médecin qui a eu le courage de leur annoncer que Mathieu était définitivement anormal, qu’il n’y avait rien à faire. Il se souvient de l’horreur qui s’en suivit, puis la joie nouvelle, teintée d’inquiétude à l’arrivée d’un deuxième enfant, deux ans après.

Impossible que ça arrive une seconde fois et à la naissance, Thomas est un bébé superbe. Il confie alors à des amis que cette fois, il se rend compte de ce que c’est d’avoir un enfant normal. Mais il a été optimiste un peu vite, Thomas se révèle rapidement un enfant fragile et souvent malade jusqu’à ce que leur médecin traitant ait le courage de leur dire la vérité : « Thomas est, lui aussi, handicapé, comme son frère ».

Jean-Louis Fournier, pour garder la tête hors de l’eau se moque lui-même de ses enfants. Il livre sans réserve ses sentiments, avec cet humour cru qui est une façon pour lui de surmonter ce qu’il nomme ses « deux fins du monde » et la comparaison n’est pas usurpée.

Pour ne pas sombrer, le rire et la plaisanterie ont fait office d’antalgiques à cet homme, lui permettant d’aller de l’avant et de rester debout. L’humour employé tout au long du bouquin lui sert à exorciser sa douleur et dévoile en fait toute la tendresse et tout l’amour qu’il porte à ses garçons qui ne connaîtront jamais la musique, la peinture, la littérature, le cinéma... « De ces grandes joies-là qui aident l’humanité à vivre, ils vont être privés aussi. » Il aurait tant aimé leur faire découvrir tout ça…

Outre ces espérances déçues, il confie ses regrets de n’avoir jamais pu communiquer avec eux et avoue aussi n’avoir pas toujours été suffisamment patient.

La moquerie et la dérision n’empêchent pas les sentiments. Où on va papa ? serait un récit absolument insoutenable si l’auteur ne détournait pas la gravité de la situation par sa drôlerie.

Bouleversant, émouvant, poignant et déchirant quand s’adressant à « ses petits oiseaux », il avoue sa tristesse à penser qu’ils ne pourront jamais goûter à ce qui fait le sel de la vie, qu’ils ne pourront jamais conjuguer à la première personne du singulier et à l’indicatif présent ce verbe « aimer ».

Un peu surprise au début par cet humour noir quelquefois grinçant, un peu gênée parfois de sourire sur un sujet aussi grave, j’ai rapidement été conquise par le style de ce poème en prose, le ton sincère et juste et l’immense sensibilité dont fait preuve l’auteur.

J’ai retrouvé avec Jean-Louis Fournier cet humour noir et ce sens de l’absurde que j’appréciais tant chez Pierre Desproges et qui affirmait : « Le rire est un exutoire et je ne comprends pas qu’on dise qu’il ne faut pas rire de ce qui fait mal. Ça fait moins mal quand on en a ri. »

C’est exactement ce que j’ai ressenti avec cet ouvrage qui, avec le rire permet de dédramatiser cette situation tellement noire et inhumaine, tout en mettant en évidence cet amour inconditionnel que porte ce père à ces enfants !

Où on va papa ? Prix Femina 2008, se lit quasiment en apnée. De plus, ce livre a été adapté au théâtre par Michel Lavoie, avec Alain Guerry et Sandrine Girard.

En écrivant cette relation avec ses deux enfants lourdement handicapés, Jean-Louis Fournier a souhaité montrer que la vie de ses fils ne se résumait pas seulement à une photo sur une carte d’invalidité et il a réussi à établir ainsi un véritable dialogue avec eux d’une tendresse inouïe.

Les lecteurs de ce petit bouquin n’oublieront pas de sitôt Mathieu et Thomas !


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Je n'ai plus le temps d'attendre

Le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles toujours pressé, portant une montre gousset, craignant toujours d'être en retard en couverture, un titre empreint d'urgence "Je n'ai plus le temps d'attendre", dès le début, le ton est donné.

Au crépuscule de sa vie, Jean-Louis Fournier nous offre un recueil de pensées et de réflexions sur notre rapport au temps qui passe et nos impatiences du quotidien.

(Impatiences, qui au fil du temps, cèdent la place au plaisir d'attendre, à la patience, car face au peu de temps qui reste, de façon inéluctable quand l'heure arrive, si le train est en retard, nous ne sommes pas pressés et c'est bien l'une des seules fois où nous avons le temps.)

Il nous livre avec délicatesse et tendresse ses angoisses de petit garçon, ses souvenirs d'enfance teintés de mélancolie et de nostalgie, la peur de perdre ceux que l'on aime.

C'est court, concis, plein d'esprit, le choix des mots est pertinent, c'est toujours juste, drôle et parfois absurde.

Vous écrivez " Certains lecteurs m'en veulent, ils disent qu'ils n'en ont pas pour leur argent.

Mais je préfère faire court. Peut-être que mes idées sont courtes", non monsieur Fournier, vos idées ne sont pas courtes, elles questionnent, interrogent et engendrent bon nombre de réflexions. Merci.
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Veuf

Tellement juste, tellement vrai !

Ce récit est un très bel hommage à sa compagne si soudainement disparue.

Tout y est dit avec beaucoup de délicatesse, poésie, nostalgie, pudeur et humour : le bonheur des temps heureux, les parfums du passé, les souvenirs couleur lilas et sepia, les objets témoins de ce passé heureux, aujourd'hui chargés d'émotion, tout parle de l'absence si présente et de la vie qui pourtant continue et s'épanouit.

Jean-Louis Fournier a su trouver les mots justes, ceux qui résonnent en chacun de nous, pour évoquer les absents.

C'est avec beaucoup d'émotion que je referme ce livre.

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Ça m'agace !

Ce qui m'agace un peu et me rend pensif en même temps, c'est que ce petit volume joliment illustré de Jean-Louis Fournier devrait être cent fois plus épais!

Je vais dire que l'essentiel y est, tout de même et bien sûr, joliment illustré en quarante-sept chapitres (dont un premier introductif et d'un dernier conclusif).

Ah, tous ces agacements que l'on ne perçoit même plus, tant ils sont devenus notre quasi-lot quotidien!

Un ouvrage bien sympathique, que l'on peut déguster par morceaux, si l'on est un gourmet de la jolie prose de l'auteur. Moi, je l'ais avalé d'un coup, que j'en redemanderais encore! (voir le premier paragraphe de la présene critique...)

En tout cas, un joli petit volume à mettre en évidence dans une salle d'attente ou dans votre vestibule.

Le bon goût des agacements, ça se partage!

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Il a jamais tué personne, mon papa

Jean-Louis Fournier | 150 pages | Le livre de poche | 3.72/5 (477 notes!)| "Il a jamais tué personne, mon papa"|1999

Jean-Louis, alors enfant, nous raconte la vie de son papa... Papa qui conduit mal, écrase les poules et les moutons, boit et fume beaucoup, a recours a de multiples tentatives de suicide/auto mutilation/ Fait de faux témoignages. Jean-Louis nous explique à la fin, qu'il est désormais plus indulgent envers les gens qui "font ce qu'ils peuvent pour supporter l'insupportable" ... Je peux pas trop lui donner tort! La spirale infernale... C'est pour ça que je devrais faire plus de prévention... Pour me sortir de ma m* j'ai du prendre le taureau par les cornes! Ca me renvoi à mon propre père... Pourrais je un jour jamais lui pardonner??... (désolé pour cette parenthèse perso, ça faisait longtemps!) un p'tit roman sympa... Qui ma foi sent un peu l'autothérapie pour moi, ou plus proche, un certain hommage?! Je suis impressionné par sa capacité à pardonner... Mais bon, il précise qu'au moment où il écrit ces lignes, il a plus de 40 ans !! ...

Petit livre pas long à lire, pas cher non plus...

A parcourir pour tout ceux qui ont des "Daddy s issues"... ou ont subis des drames familiaux. Bon courage ;*

(NB : tu peux cliquer sur le lien ce serait cool).

On se voit si possible demain pour la dernière critique de l'année ; )...
Lien : https://vella.blog/
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Veuf

Résumé éditeurs :

Sylvie est partie discrètement sur la pointe des pieds, en faisant un entrechat et le bruit que fait le bonheur en partant.

Elle ne voulait pas déranger, elle m'a dérangé au-delà de tout.

Cette année, l'hiver a commencé plut tôt, le 12 novembre. Je crois qu'il va durer très longtemps et être particulièrement rigoureux.

Sylvie m'a quitté, mais pas pour un autre. Elle est tombée délicatement avec les feuilles. On discutait de la couleur du bec d'un oiseau qui traversait la rivière. On n'était pas d'accord, je lui ai dit tu ne peux pas le voir, tu n'as pas tes lunettes, elle ne voulait pas les mettre par coquetterie, elle m'a répondu, je vois très bien de loin, et elle s'est tue, définitivement. Les pompiers sont arrivés, ils n'ont pas réussi à ranimer le feu, elle s'était éteinte.

Elle n'aimait pas parler d'elle, encore moins qu'on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu'elle est partie.



Encore un livre de J.L. Fournier qui m'a émue, touchée. Cet auteur a une façon très personnelle d'écrire, de décrire, de suggérer, de raconter.
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Où on va, papa ?

Résumé éditeur :

"Cher Mathieu, cher Thomas,

Quand vous étiez petits, j'ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.

Je ne l'ai jamais fait. Ce n'était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu'à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures... "

Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi? J'avais honte? Peur qu'on me plaigne?

Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c'était pour échapper à la question terrible: "Qu'est-ce qu'ils font?"

Aujourd'hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j'ai décidé de leur écrire un livre.

Pour qu'on ne les oublie pas, qu'il ne reste pas d'eux seulement une photo sur une carte d'invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n'ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d'ange, et je ne suis pas un ange.

Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d'une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d'eux avec le sourire. Ils m'ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.

Grâce à eux, j'ai eu des avantages sur les parents d'enfants normaux. Je n'ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n'avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu'ils feraient plus tard, on a su rapidement ce que ce serait: rien.

Et surtout, pendant de nombreuses années, j'ai bénéficié d'une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j'ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.

Jean-Louis Fournier



Ce livre m'a beaucoup touchée. L'auteur, comme à son habitude, raconte un vécu douloureux avec humour, tendresse, authenticité. Chapeau !
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Ma mère du Nord

Résumé éditeur :

« Petit, chaque fois que j’écrivais quelque chose ou faisais un dessin, j’avais besoin de le montrer à ma mère pour savoir si c’était bien.

Qu’est-ce qu’elle penserait aujourd’hui de ce que je suis en train d’écrire sur elle ?

Je suis inquiet. Elle doit en avoir assez qu’on parle de son mari alcoolique. Ne pas avoir envie qu’on parle d’elle, la discrète, la réservée, de ses maladies imaginaires, de sa tristesse.

Va-t-elle savoir lire entre les lignes, comprendre que ce livre est une déclaration d’amour ? Que j’essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l’aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maîtresse.

Ce livre, je l’ai écrit pour la faire revivre.

Parce qu’elle me manque. »



Superbe déclaration d'amour d'un fils à sa mère. J'apprécie beaucoup le style d'écriture de Jean Louis Fournier.
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Je vais t'apprendre la politesse...

Mon avis :



C'est un coup de cœur +++💖💖💖



Les différentes règles abordées sont complètes, dans divers domaines notamment la façon de s'adresser aux autres ou encore ce qu'il ne faut pas dire. Ce livre est un rappel de bienséance avec des situations amusantes et variées, ce qui apporte un côté réaliste, de la profondeur et de l'authenticité au récit.



La plume de l'auteur est fluide, amusante, ce qui nous embarque bien plus dans le récit



En soit, c'est une excellente lecture que j'ai adorée, retrouver ces règles de bases avec beaucoup d'humour est vraiment intéressant. J'ai passé un très bon moment de lecture.



Merci d'avoir lu ce post, n'hésitez pas à le découvrir et je vous retrouve pour un prochain post.



Bye Bye les petits rêveurs😄




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Veuf cherche femme immortelle

Superbe déclaration d’amour de Jean-Louis Fournier envers Sylvie, sa femme décédée il y a une dizaine d’années.



Prétexte d’une annonce quelque peu étonnante « veuf cherche femme immortelle « , Jean-Louis instaure un dialogue avec sa femme décédée et d’autres illustres immortelles.



Ami de Pierre Desproges, Jean-Louis Fournier a de l’esprit, de la répartie et manie la langue française avec brio. Un pur régal de lecture où les bons mots fusent et l’émotion jaillit par ses déclarations d’amour. Superbe
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Où on va, papa ?

Où on va papa? le titre de ce récit est donné par la seule phrase prononcée par Thomas l'un des deux fils de jean-Louis Fournier, l'autre Mathieu, handicapé lui aussi, ne parle pas. Dans ce texte poignant l'auteur nous fait partager son quotidien avec ses fils handicapés. Avec beaucoup d'humanité mais aussi de l'humour et de l'autodérision, il nous révèle la complexité des sentiments face au handicap des ses enfants, tout ce qu'il ne pourront jamais faire et la réaction des autres, oscillant entre la stupeur et la pitié en l'apprenant.

Dans un style bref et concis l'auteur retransmet avec beaucoup de justesse l'ambivalence de ses sentiments en imaginant différentes façons de mettre fin à leur vie ou à tout ce qu'il aurait pu faire s'ils avaient été normaux. difficile de décrire la vie d'enfant pour laquelle aucune évolution n'est possible, malgré la tristesse qui se dégage de ce récit l'amour du père imprègne mot !

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