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Critiques de Jean-Louis Fournier (1548)
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Trop

Coup de cœur pour un cri du cœur !
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Il a jamais tué personne, mon papa

L'image de ce papa docteur vu avec beaucoup de fraîcheur et de détachement a quelque chose à la fois de très contemporain et de daté. Il emporte dans sa serviette médicale tout un pan de l'histoire déchirante de ces médeçins de famille qui étaient bien souvent en s'introduisant ainsi dans les foyers un vrai évènement social à chaque visite, non seulement il connaissait tout par coeur de la santé de ses patients qu'il suivait avec abnégation et science, mais c'était quelqu'un qui était reçu sur la base d'une confiance absolue -on s'en remettait à son médeçin -, d'un certain charisme, il venait du monde du savoir, de l'empirisme aussi, tout généraliste qu'il était. S'est-on soucié un jour de leur propre santé à ceux-la même qui étaient considérés comme des sur-hommes à qui on donnait le bon dieu sans confession, le regard du fils ici paraît presque inquisiteur..



J'ai des réminiscences de notre médeçin de famille qui était un homme extraordinaire. C'est le souvenir du gamin que j'étais que je conserve : il exerçait jusqu'à plus soif, et je crois qu'il a été emporté par la maladie le brave homme qui avait un aspect fragile comme ça, à la manière de Tchékhov, je le voyais tout frêle, tout blanc d'une paleur étrange, -quelle ironie du sort - car à un moment donné il a disparu de ma vie au moment même où nous avons quitté son périmètre d'action pour aller s'installer ailleurs et moi plus encore, comme une fin de cycle !..



Le médeçin du livre me fait penser au facteur que j'ai connu dans ma Bretagne profonde, qui montait les côtes à pied, tellement la malle avant de son vélo était chargée de nouvelles, bonnes, mauvaises, de plis divers et variés, de mandats .. Il portait à son cou comme un joug la pochette en cuir qu'il ne fallait pas perdre d'un oeil : c'étaient les mandats en cash - je n'ose même pas imaginer le risque de porter ça aujourd'hui ! Il fallait qu'il affiche une mine zelée, mais je sentais bien qu'il était usé avant l'heure, qu'il prenait sur lui, sur sa santé ; je le voyais bien -bien qu'imparfaitement à mon jeune âge - puisqu'il s'arrêtait presque que dans chaque foyer à prendre un café quand ce n'était pas un fond de "la goutte" qui le grisait et lui permettait sans doute de terminer sa tournée. Mon regard s'arrêtait sur lui tendrement, cela me paraissait mystérieux et intimidant, et déjà sûrement les premiers édifices d'une vie adulte que je projetais en toute innocence. Ce n'était pas ce qu'on appelle quelqu'un de sobre, mais il avait un coeur extraordinaire du genre à tout donner et s'il avait pu ne prodiguer que des bonnes nouvelles, il l'aurait fait à n'en pas douter, mais il savait dans le fond que la vie n'était pas facile pour personne : il en avait sa part à enfourcher sa bicyclette de facteur, par tout temps, avec comme impératif de porter sa tenue aussi rèche qu'une tenue de soldat été comme hiver. Voilà de quoi on se souvient de ces hommes qui ne sont pas toujours des exemples à suivre mais qui ont marqué notre enfance par des qualités d'abnégation au travail au delà du commun !..

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Mon dernier cheveu noir : Avec quelques con..

Des aphorismes amusant, un livre divertissant pour ceux qui n'ont que de courtes périodes de concentrations disponibles.



On est là sur de la technicité, à la manière des exercices de style de Queneau plus que sur du contenu, mais on sourit à quelques reprises.
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Le C.V. de Dieu

Je n'ai pas été convaincu par cette lecture.

Quelques blagounettes m'ont fait sourire.

Le roman se lit vite : c'est écrit gros, il y a des pages titres et certains chapitres font 1/4 de page.

C'est décalé, sans offrir de franches rigolades ni de réflexions philosophiques. C'aurait pu être une lecture réellement reposante si j'avais trouvé le style drôle.
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Le C.V. de Dieu

C'est un livre facile et rapide à lire qui fait rire autant que réfléchir. La satyre est suffisamment subtile et le texte toujours léger. Une bonne idée, originale et bien construite.

J'en rajouterais bien des tartines, mais le livre est court et il est difficile d'en faire une plus longue critique, vous passeriez plus de temps à la lire qu'à le découvrir.
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Je ne suis pas seul à être seul

De tempérament solitaire, ce livre m'a apporté un certain réconfort. Texte court, noir et parfois misanthrope, il n'est pas dénué d'humour. L'auteur décrit sa part de souffrance tout en assumant la liberté qu'il tire de sa solitude. Au fond, ce qu'il redoute le plus est de tomber dans l'oubli ! Écrire serait donc un moyen d'exister et de laisser une trace. Plus globalement il traite de la question de la vieillesse (seul), de l'isolement et de la nostalgie des (belles) années passées...
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Je n'ai plus le temps d'attendre

Bonsoir,

Un petit livre sur l’impatience, la patience, le temps fait de très courts textes de quelques lignes à une page, racontant une histoire d’attente, de temps qui passe, de course après le temps…

Bref vous l’aurez compris il faut prendre son temps pour le lire et j’ai beaucoup aimé.

"Je n’ai plus le temps d’attendre" de Jean Louis Fournier en Le Livre de Poche.

Quatrième de couv. « Je ne voulais pas attendre plus longtemps pour vous écrire, vous parler de mon impatience, peut-être pour apprendre à attendre et ne plus être l’enfant gâté qui veut tout, tout de suite. En attendant, j’attends le bonheur et mon plombier. »



Avec son ton unique, son humour, son esprit inimitable, Jean-Louis Fournier nous offre un récit plein de tendresse, de mélancolie et de rires sur la patience et son contraire : nos impatiences, nos urgences, notre rapport au temps.
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Ma mère du Nord

Un très joli petit roman, que j'ai quasiment lu d'une traite.

Cet homme qui tente de reconstituer la vie de sa mère, à travers d'anciennes photos et les souvenirs des membres de sa famille, est très touchant.

On sent tout son amour pour sa mere, toute son admiration d'adulte pour cette femme qui n'a pas eu une vie facile...et toute la pudeur de ces deux-là.

Une bien jolie lecture qui m'a beaucoup touchée.



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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J'ai enfin lu Nous sommes Charlie, après (déjà!) Toutes ces années.

Je me souviens...

Ces soixante textes, certains brefs et d'autres plus longs, me ramènent encore à ce jour funeste, cette matinée maudite du 07 janvier 2015. Matinée de mort, cauchemar éveillé, et ce chagrin, ce chagrin!

Philippe Lançon, Chloé Verlhac, Riss et Patrick Pelloux sont passé avant.

J'avais laissé ce poche collectif noir sur l'étagère huit années entières avant d'enfin, tout de même, de l'ouvrir et de l'enfin lire.

Toute la sidération, l'incompréhension, la colère et la réaction me sont revenues intactes car à peines enfouies et toujours prêtes à ressurgir.

Ces soixante-là ont unis leurs voix, leurs mots, leurs cœurs pour parler et dire... Dire NON à la peur et à l'indicible. Tous.

Soixante voix qui, au final, n'en font qu'une riche et variée dans une cantate à la Liberté.

Horusfonck est Charlie, encore et toujours, à jamais.
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Veuf

L'auteur nous parle de 40 ans de vie commune qui d'un coup cesse par la perte d'un être cher.



Il est souvent difficile de se reconstruire face a un tel drame qui est souvent inattendu.



La plume de l'auteur m'a embarqué.



Ce roman restera mon préféré de l'auteur.
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Où on va, papa ?

On dit que la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit, et pourtant Jean-Louis Fournier a eu deux enfants handicapés : Mathieu et Thomas. Comme il est humoriste, c’est justement l’humour qu’il a choisi pour parler d’eux, et même pour leur parler à travers ce court roman qui se lit d’une traite. Et évidemment, la question se pose : peut-on vraiment rire de tout ? Peut-on vraiment aborder la question du handicap, sous l’angle de la dérision ? On peut mais on ne plaira pas à tout le monde et c’est normal.



Pour moi en tout cas, « Où on va, Papa? » fut un réel coup de cœur. J’ai ri, mais j’ai aussi été incroyablement touchée par la tendresse et l’amour qui pointent sous la plume assassine. Un vrai beau roman d’amour.
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Le C.V. de Dieu

L’homme ne croit plus en dieu, il a perdu la foi. Du coup dieu ne croit plus en lui et s’ennuie. Il est temps pour lui de se reconvertir, de chercher un travail et de rédiger son curriculum vitae. Dieu descend sur Terre pour passer un entretien.



Amateurs de légèreté et d’humour noir, cet essai vaut vraiment le détour ! Il se lit très (trop) vite. Au delà du fil rouge qu’est l’entretien d’embauche, Jean Louis Fournier jette noir sur blanc au fil du livre des réflexions rigolotes et pertinentes sur les créations de Dieu sous forme de questions psycho, de correspondances épistolaires entre dieu et le pape, d’épreuve morale, du casier judiciaire de dieu.

Pourquoi les moustiques ? Pourquoi n’aime t’il pas son fils alcoolique, Jésus ? Pourquoi dieu préfère les blondes ? Et pourquoi les femelles hippopotames ne peuvent pas mettre de collier ?



L’auteur humanise Dieu avec ses qualités, ses défauts, bienveillant et parfois méchant, sarcastique, grossier et lucide mais surtout drôle et attachant.



Après « où on va papa », « Il a jamais tué personne mon papa » et « veuf » qui étaient des récits drôlement poignants de la vie de l’auteur, j’ai découvert un livre fantaisiste pour mon plus grand plaisir !! Une magnifique parenthèse littéraire.



Le petit plus : pour ceux qui ne connaissent pas l’auteur, celui ci est l’ancien complice de Desproges réalisant les épisodes de la minute nécessaire de monsieur Cyclopède.

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Veuf cherche femme immortelle

Je crois avoir lu tous les livres de JL Fournier; j'ai parfois beaucoup ri, parfois souri, j'ai souvent été émue; certains m'ont agacée comme celui sur sa fille.

Ici, j'ai à peine souri et été peu émue.

Certes un bel hommage à Sylvie et une certaine originalité dans l'imagination des réponses à sa petite annonce mais bon , ça n'a pas trop marché ce coup-ci. Les petits mots qu'il fait dire à Sylvie depuis l'au delà m'ont intéressée: une forme d'autodérision de la part de notre vieil ami.
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Veuf cherche femme immortelle

Jean-Louis Fournier, à 84 ans, écrit toujours. Veuf cherche femme immortelle est son dernier opus. Comme les précédents, c'est un ouvrage court et fragmenté, qui a pour personnage central, Sylvie, sa femme disparue trop tôt et brutalement en 2010 à l'âge de 64 ans. Elle se fait discrète. Jean-Louis Fournier imagine ses commentaires alors qu'il reçoit des réponses de femmes à sa petite annonce de rencontre. La liste des prétendantes est plutôt variée. La mère Denis y côtoie Mona Lisa. C'est drôle, parfois même désopilant. L'auteur insère aussi quelques souvenirs de Sylvie, de leurs différentes maisons et automobiles. Il se fait un tas de reproches face à Sylvie qui seule a pu incarner la femme idéale.



Lorsqu'on a lu quelques uns de ses ouvrages, on est tout de suite replongé dans l'univers fantasque de Jean-Louis Fournier. A travers l'écriture, il se rapproche de celle qui l'a quitté, et parvient à communiquer encore avec elle. Elle survit grâce à lui. L'amour est plus fort que la mort. Chacun de ses livres est une tentative de la conjurer, en une sorte de pied de nez.



Comme ses autres livres, Veuf cherche femme immortelle est tendre, malicieux, sensible, plein d'humour et d'autodérision. C'est un moment de lecture doux qui permet de sourire même au sujet des évènements les plus difficiles d'une vie.
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Où on va, papa ?

Il faut bien reconnaître que ce roman est un peu inclassable … Un père qui a eu deux garçons lourdement handicapés raconte, sous forme de courts chapitres ressemblant plus à des anecdotes récupérées ici ou là, les relations qu’il a pu entretenir avec eux. Mais j’avoue que j’ai été assez mal à l’aise par le ton choisi par l’auteur. Parfois cynique, parfois drôle, parfois amer, parfois émouvant, parfois injuste, parfois lucide, Jean-Louis FOURNIER fouille au plus profond de sa paternité si particulière et des leçons et regrets qu’il en a tirés. Mais on ne sait jamais trop ce qu’il a derrière la tête. Pourquoi a-t-il écrit ce livre ? Pour se plaindre, pour défendre les enfants handicapés, pour dire aux futurs parents de ne pas garder un fœtus dont on sait qu’il donnera naissance à un bébé handicapé ? On ne sait quoi retenir de ce livre … et c’est déstabilisant !
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Où on va, papa ?

L'auteur est le le papa de deux enfants handicapés mentaux et physiques.

Ce petit livre leur est dédié et lui permet de faire le bilan sur son rôle de père qu'il n'estime pas avoir toujours bien rempli.

Jean-Louis Fournier se livre beaucoup, rend hommage à ses enfants, fait son auto-critique.

Mais pas d'effet larmoyant à travers cette "collection" d'anectodes puisqu'il revendique, fièrement, et avec beaucoup de second degré, ses victoires qui lui ont permis d'aller de l'avant.

Une tendresse infinie se dégage de ce livre sur un sujet pourtant "lourd" et pesant avec une plume toujours incisive.

On peut se surprendre à rire et pleurer en même temps

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Où on va, papa ?

Où on va papa? Est un bel hommage de Jean-Louis Fournier à ses deux fils, Mathieu et Thomas, lourdement handicapés. Et c'est un texte très touchant, sans pitié, mais rempli de l'amour qu'il n'a pas toujours su leur exprimer. Car il est difficile d'assumer une telle paternité. L'auteur dit avec humour et cynisme son désarroi face au handicap auquel il n'était pas préparé.



J'ai découvert l'auteur avec Veuf et Mon dernier cheveu noir. J'avais beaucoup apprécié son autodérision. Il aborde des thèmes graves à travers de tous petits riens du quotidien. Ici, le sujet touche à l'intime et au plus profond du vécu de Jean-Louis Fournier. Il garde toujours une grande pudeur dissimulée sous des couches de comique et de rires jaunes.



On comprend que ce livre ait ému nombre de lecteurs. Il a obtenu le prix Femina 2008. La culpabilité transpire à chaque ligne, en même temps que le reproche. On est loin du respect mêlé de gêne que la plupart des gens affichent face au handicap. La langue de Jean-Louis Fournier est directe, franche et sans détour, provocante souvent. Il dresse toutefois un portrait très personnel de chacun de ses fils. Leur caractère se dessine très bien sous sa plume, et on a l'impression de les connaître. On ne peut s'empêcher de les aimer aussi, le petit Mathieu, qui ne sourit jamais, et Thomas, qui interroge encore et encore, où on va papa? Ces petites têtes hirsutes et baveuses, on a envie de les embrasser.



Le handicap pose question. Pourquoi? La faute à qui? On ne le choisit pas, évidemment. Il relègue à la marge, dans une zone de hors norme. C'est presque un univers parallèle. Le regard des autres, et le regard sur les enfants "normaux" des autres fait mal. Jean-Louis Fournier préfère parler de différence. La réponse, c'est l'amour et l'humour. Jean-Louis Fournier a pu faire face parce qu'il déborde de l'un et l'autre. Son livre admirable apporte une perception nouvelle, lucide, et totalement assumée du handicap. Il y a mis beaucoup de poésie – culminante dans le passage consacré à l'atelier de peinture de l'IMP avec la colombe. On peut lui dire bravo et merci.
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Histoires pour distraire ma psy

J'aime beaucoup Jean-Louis Fournier!



Dans l'ensemble, je me suis régalée avec les petites histoires qu'il raconte à sa psy. C'est court, les histoires durent environ trois pages, ce qui rend la lecture fluide. Pour mon plus grand bonheur, ce style change de ce que je lis habituellement.



C'est parfois triste, parfois drôle et parfois glauque.



Humour noir, ironie et second degré font partie des ingrédients de ce recueil.



Et bien sûr, on retrouve la mélancolie qui était déjà présente dans ses autres romans.

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Poète et paysan

Le titre et la 4ème de couverture m'avaient attirée faisant écho à mon expérience personnelle. Je ne savais pas très bien ce que je cherchais dans cette lecture mais je ne l'ai pas trouvé...

Une histoire caricaturale ou peut-être pas tant que ça qui m'a arraché quelques sourires en coin.

Sourires, qui ont bien vite laissé place à de l'ennui face à ce récit de vie au final un brin pathétique et morose.



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Où on va, papa ?

Difficile de parler du handicap sans déclencher toute une palette de sentiments : la honte, la colère, l'injustice mais aussi l'empathie et la bienveillance. Jean-Louis Fournier se lance dans un exercice plutôt perilleux : un roman autobiographique cynique, vacillant entre l'humour noir et le profond désarroi lorsqu'il décrit la vie de ses deux enfants handicapés.

En tant que lecteur on vascille aussi : entre l'esquisse d'un sourire et la terrifiante réalité.
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