Citations de Jean-Paul Sartre (2294)
On se défait d'une névrose, on ne se guérit pas de soi
La liberté est ce petit mouvement qui fait d’un être social totalement conditionné, une personne qui ne restitue pas la totalité de ce qu’on a fait de lui.
Moi, je suis méchante : ça veut dire que j'ai besoin de la souffrance des autres pour exister. Une torche. Une torche dans les cœurs. Quand je suis toute seule, je m'éteins
C'est dans l'angoisse que l'homme prend conscience de sa liberté.
(L'Être et le Néant - 1943)
Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent.
Les mots boivent notre pensée avant que nous ayons eu le temps de la reconnaître.
Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut mais on est responsable de ce que l'on est.
Quand on vit, il n'arrive rien. Les décors changent, les gens entrent et sortent, voilà tout. Il n'y a jamais de commencements. Les jours s'ajoutent aux jours sans rime ni raison, c'est une addition interminable et monotone.
Si seulement je pouvais m'arrêter de penser, ça irait déjà mieux. Les pensées, c'est ce qu'il y a de plus fade. Plus fade encore que de la chair. ça s'étire à n'en plus finir et ça laisse un drôle de goût.
La lecture est un pacte de générosité entre l'auteur et le lecteur, chacun fait confiance à l'autre, chacun compte sur l'autre.
C'est mon habitude et puis c'est mon métier. Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée : à présent je connais notre impuissance. N'importe : je fais, je ferai des livres ; il en faut ; cela sert tout de même. La culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c'est un produit de l'homme : il s'y projette, s'y reconnaît ; seul ce miroir critique lui offre son image. Du reste, ce vieux bâtiment ruineux, mon imposture, c'est aussi mon caractère : on se défait d'une névrose, on ne se guérit pas de soi.
L'important n'est pas ce qu'on a fait de moi ; mais ce que je fais moi-même de ce qu'on a fait de moi .
La lecture est création dirigée.
QU'EST-CE QUE LA LITTÉRATURE ?, II. Pourquoi écrire ?
[…] On me croit modeste et c’est tout le contraire : je pense que je ferais mieux aujourd’hui et tellement mieux demain.
Je ne peux pas supporter qu'on attende quelque chose de moi. Ca me donne tout de suite envie de faire le contraire.
Je suis plein d'angoisse : le moindre geste m'engage.
Est-ce que c'est possible qu'on soit un lâche quand on a choisi les chemins les plus dangereux ? Peut-on juger une vie sur un seul acte ?
L'enfer, c'est les autres.
Je reconnais que la violence, sous quelque forme qu'elle se manifeste, est un échec. Mais c'est un échec inévitable parce que nous sommes dans un univers de violence.
Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut mais on est responsable de ce que l'on est.