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Critiques de Jean-Paul Sartre (842)
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La Nausée

Une véritable démonstration de roman philosophique ! Je l'ai trouver extrêmement intéressant et happant. Les réflexion sont très bien écrite (elle représente la majeur partie du livre). Une histoire simple, mais efficace pour la réflexion philosophique. Bien que l'histoire ne soit pas mise au premier plan (certain diront que c'est "une dissertation déguisée en roman"), je ne trouve pas que ce soit un problème.
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Entretiens avec Sartre

On apprend dans ses entretiens pourquoi Sartre détestait son beau-père : il voulait lui faire faire des maths. De Gaulle, mais pour d'autres raisons n'était pas non plus son idole.

Pas plus que le surhomme de Nietzsche.

Il ne s'épargnait pas non plus : "Si on est ce que l'on fait, je ne suis pas un vrai révolutionnaire, seulement un révolutionnaire de parloir, c'est à dire un réformiste."

Mélenchon sera t'il aussi lucide, à l'heure du bilan ?
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L'Existentialisme est un humanisme

Un livre particulièrement clair, ce que regrettera par la suite Jean-Paul Sartre.

Y est expliqué ce qu'est l'existentialisme.

Cette pensée qui remet au goût du jour le libre-échange...

Et l'angoisse qui va avec.

Mais s'y soustraire serait faire preuve de mauvaise foi.

Être un salaud, en langage sartrien...
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Les mots

Très belle autobiographie de celui qu'on appelait Poulou.

Souvent la biographie explique l'œuvre. Chez Sartre, on comprend mieux la haine du bourgeois ou du père (c'est d'ailleurs pour cela qu'il détestera autant le général De Gaulle).

C'est son livre le plus touchant et dans lequel il montre pleinement ses talents d'écrivain.
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Huis clos - Les mouches

Garcin est en enfer, mais c'est pas comme on dit : c'est en effet chauffé, mais à la bonne température.

Plus besoin de dormir, ni de se laver les dents (un rêve pour tous les gosses !)

En plus de Garcin, y a Inès et Estelle...

Pourquoi sont-ils là ?

Et si l'enfer c'était pas plutôt les autres ?

Un classique, comme on dit.
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Critique de la Raison dialectique 01 : Théori..

On voit vite où Sartre veut conduire son lecteur, qui trouvera parfois l'auteur inutilement prolixe. Cette prolixité n'en fait pas une mauvaise œuvre : le lecteur se plaira à saisir les critiques techniques adressées aux marxistes et dialecticiens contemporains (combien de fois Sartre reprochera à ceux-ci de réduire la Raison dialectique à une Raison analytique ? C'est pourtant bien un certain "matérialisme dialectique" que défend Sartre, mais un matérialisme historique, pas scientiste). Cela n'en fait pas non plus une somme indispensable, malgré l'emploi d'un lexique technique original et fourni.



Ici, le processus de totalisation ne donne pas lieu à une substance totale : c'est d'abord un mouvement qui "repousse". Il n'y a pas d'hyperorganisme. L'homme travaille librement à la constitution d'un champ pratico-inerte, où il s'inscrira dans une sérialité dans laquelle il rencontre l'impuissance et le destin : il y agira comme Autre face aux Autres. Ce moment du collectif, moment antidialectique (c'est ici que la Raison analytique se plait à inventer les terribles lois du marché quand elle n'est pas intégrée à la Raison dialectique), est un moment de la praxis. Et c'est "dans" la praxis qu'il se niera, que le groupe niera son destin, se fera groupe. C'est précisément à partir de là que l'institutionnalisation menacera à nouveau de sérialité. La souveraineté n'est pourtant pas, dans son principe, l'attribut d'une Idée-de-peuple qui serait usurpée par le gouvernement. Chaque membre d'un groupe, dans sa fonction, reconnait la praxis du groupe comme sa praxis, comme sa "possibilisation", à moins de retomber dans la sérialité, ce que pousse à faire le souverain (tout est sériel sauf lui).



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La Nausée

Ce n'est pas le livre qui devrait porter ce titre, mais bien son auteur, pédophile notoire, et sa vielle maitresse, profitant de son statut de professeur pour aller à la chasse de chair fraiche, pour son amant libidineux. Ne parlons pas de son attitude pendant l'Occupation...
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Les mots

La parole d'un enfant dans la bouche d'un homme accompli ? Ou bien, la pensée d'un homme empruntant ses mots d'enfants pour raconter sa rencontre avec la littérature ? C'est ici le plus bel enjeu de cette autobiographie de Sartre qui nous apprend à lire à mesure qu'il écrit à travers des maux et mots d'un enfant désireux de tout savoir. C'est un ange déchu, rapidement déchu, qui retrouve son auréole d'abord seul et en ermitage littéraire, puis dans le talent de l'écriture. On navigue sur les pages comme lui l'a fait et c'est quelques fois une mise-en-abîme qui se monte devant nous tant il a su trouver les mots justes et réveiller les sentiments de l'enfance. C'est presque un roman d'éducation, si seulement il parlait d'un autre, de nous peut-être, et non du petit Sartre.
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La P... respectueuse - (suivi de) Morts san..

« Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. », nous a enseigné, un certain président, à la pensée si complexe.



Et qui dit gare, dit train, dans lequel, quand vient un crime à être commis et que son auteur est de ceux qui réussissent, il est tout naturel de faire porter le chapeau à quelqu’un qui n’est rien. Pas de gâchis ! C’est en somme, le discours du sénateur visant à retourner l’esprit de Lizzie, indigente accusant indûment un encore plus misérable qu’elle, en le vouant ainsi à la pendaison. Pas de « happy end » à l’américaine pour celui qui est mal né.



Alors: le prêche du sénateur est-il en simple sophisme en vue de manipuler l’esprit malheureux d’une fille de joie ? Ou la quintessence d’une certaine vision du monde qui veut que si nous sommes tous égaux, certains le sont plus que d’autres ? Selon que vous serez puissant ou misérable, homme ou femme, noire ou blanc…



« Morts sans sépulture » vient contraster avec « La P… respectueuse » en posant cette fois des dilemmes moraux bien réels que les protagonistes vivent dans leur chair, autant que dans leur conscience. Accepter torture, viols… pour ne pas vendre les « copains ». Questionnement du sens de l’héroïsme : peut-on accepter d’aller jusqu’à (faire) mourir pour sauver autrui ? À l’inverse, peut-on encore vivre après avoir trahi ses frères (et sœurs) d’arme ? Avec toujours en filigrane, l’utilité, voire le sens de ce sacrifice ? N’aurait-il pas été préférable de « demeurer au repos, dans sa chambre », plutôt que de résister et prendre les armes ?



Deux pièces de théâtre brillantes, qui se lisent très bien, faute de pouvoir les voir interprétées. Je conseille donc chaudement.
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Huis clos - Les mouches

« Huis clos » et « Les mouches », deux pièces de théâtre ici réunies bien que différentes, mais avec comme point commun d'interroger notre liberté face au jugement, que cela soit celui d'autrui ou celui divin.



D'un côté, l'impossibilité d'être soi-même parmi les autres, tout en étant certain d'être personne sans eux.



De l'autre, le sentiment de culpabilité, du simple fait d'exister, face à un Jupiter, sans doute ici plus chrétien que romain.



Sans doute que dans la vie, comme au théâtre, chacun doit veiller à jouer son rôle pour éviter les actes manqués. Rideau !
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Questions de méthode

Sartre se perd un peu dans une écriture "au fil de la plume", mais la fluidité de la lecture est totalement assurée. Sartre, en défendant sa double appartenance au marxisme et à l'existentialisme, s'attaque en fait surtout aux marxistes dogmatiques, idéalistes aprioriques. On regrettera l'absence d'analyse vraiment portée sur les textes, ou tout du moins d'analyse un peu mieux orientée en matière d'histoire de la philosophie. Sans doute qu'il ne faut pas lui tenir rigueur : il s'agit ici d'un "écrit de circonstance", selon ses propres mots. On mesure aussi l'écart avec le Sartre d'avant-guerre : Sartre, à rigoureusement parler, n'est plus phénoménologue. Sartre conserve ses résultats, mais il remplace un schème par un autre. Il conserve ses résultats, mais en évacuant le fondement véritablement phénoménologique qui les justifiait initialement.

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Les Mains sales

On se croirait dans un cercle vicieux, dans une illusion, comme si la nature humaine était à tout jamais insaisissable, comme si le pouvoir de penser, de raisonner qui le distingue des autres créatures était plus dangereux, et que sous son emprise, ne peut que se former des plans machiavélique...
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Les mots

Pour être bref, c'est un excellant livre. Le style est très bon (meilleur que dans la nausée par exemple) etretrace des pensées existentiel. Ce n'est pas une autobiographie complète de l'auteur (il ne traite que de son enfance, et du début de son adolescence).

Cette ouvrage à cependant perdu une demi étoile, vu qu'il y a eu une certaine longueur, lorsqu'il parle de ce qu'il deviendrais lorsqu'il seras agrégée de lettre.
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La cérémonie des adieux / Entretiens avec Jea..

Ce livre qui détient certes des passages émouvants est principalement un règlement de comptes avec Benny Levy. Simone ne supportait pas l'influence que l'ancien maoïste avait désormais sur son compagnon. Pour prouver que cette influence n'était rien, elle s'attarde longuement sur la d'échéance physique de Sartre. Ce livre m'a mis très mal à l'aise, moi qui considère la Nausée comme un chef d'oeuvre de la littérature française.
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Les Mains sales

Hugo, membre du Parti, s'occupe du journal, et regrette qu'on ne lui confie pas de mission plus importante. Une opportunité va lui être donnée avec l'objectif d'assassiner Hoederer, un des dirigeants du Parti, qui souhaite pactiser avec l'ennemi... Tiraillé entre ses passions, ses origines bourgeoises et sa volonté de passer à l'action, parviendra-t-il à mener à bien cette périlleuse besogne?...

Une critique cinglante du monde politique dans laquelle il faut accepter de se salir les mains pour évoluer, quitte à bafouer la morale, le bon sens et ses propres convictions. Le constat amer de Hugo sur son expérience nous montre bien toute l'absurdité du monde et l'avidité de pouvoir des hommes.
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Les mots

Je l ai lu à l age de 23 ans...il faudrait que je le relise pour étre plus pertinent....de quoi me souviens je ?

Eh bien une auto biographie de son enfance par Jean Paul Soi même, à la fois facile à lire, pétillant et brillant...l impression d assister à des scènes de l enfance du héros...je crois qu en effet une deuxième lecture s imposerait car le livre contient beaucoup plus que ça, je me souviens d un grand plaisir de lecture en tout cas.
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La P... respectueuse - (suivi de) Morts san..

Il y a cette prostituée en proie à un horrible dilemme. Suite à un lynchage dans un train, un nègre est abattu et un autre a pris la fuite. Lizzie va devoir choisir entre rétablir une vérité ou mentir pour sauver le neveu du grand sénateur. Ce sont des hommes malingres et mesquins qui vont tourner autour d'elle afin qu'elle admette une vérité qui n'est pas la sienne. Une vérité qui fait du bien à cette ville, mais qui reste pour elle un piètre et infâme mensonge. Parce que oui, que vaut la vie d'un nègre face à celle d'un homme blanc supérieur en tout point ? Une plongée dans les bas-fonds de la médiocrité humaine.



Un groupe de résistants se retrouve capturé dans un grenier. Torturés et inquiets des futurs sévices qu'ils vont subir, leur inquiétude profonde est de savoir s'ils vont réussir à ne pas vendre la mèche. Par loyauté et orgueil pour leur cause, des actes vont être commis pour que personne ne parle.



Ces deux pièces de théâtre de Sartre dénoncent une certaine absurdité dans les choix de la conscience quand l’on se confronte à des réflexions à teneur moraliste et à des questions d'équité.
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Mallarmé : Le lucidité et sa face d'ombre

Dans le train, je me passionne en cherchant comment écrire sur le Poète...

(Je n'ai pourtant plus cette admiration "naïve" des débuts, un peu servile)

L'essai de Sartre est un titre que j'ai depuis longtemps, en tête..

Mais il y a des lectures qu'il vaut mieux faire plus tard que prévu.

Le temps de découvrir soi-même nombre d'impasses qui, si l'on a l'esprit aventureux, peuvent toujours être prises pour autre chose.



J'apprécie assez ce retournement qui fait admirer véritablement, sans facile ironie ni enfantillage, ceux qu'on nomme "Poètes" ; les fait admirer pour cela même qui leur rend la vie difficile ; ce "retranchement" parmi les vivants. Les fait admirer alors même qu'il serait facile de les mépriser, ayant perdu de leur "superbe" au cours du temps, de leur pouvoir aussi.

Etant devenus "superbes", en se rêvant misérables



Mallarmé est un cas particulier.



Mort de Dieu. Déclin du Verbe.

Même les croyants ne peuvent ignorer l'événement ; désormais, si l'on croit on est au moins forcés de le savoir..

Fin du romantisme et de la subjectivité (triomphante ou maudite).

Il faut écrire en pure perte ; la plus grande difficulté est alors de s'y mettre au lieu de se suicider.. Poe, Baudelaire et Mallarmé, finalement, qui va le plus loin, dans ce travail lumineux de vautour, n'ayant plus d'Idéal mais voulant de sa mort, non seulement montrer les ombres sur terre mais encore chercher toujours , "un mystère qu'il sait ne pas exister, et qu'il poursuivra, à jamais pour cela, du deuil de son lucide désespoir, car "c'eût été" la Vérité..."

(Lettre à Odilon Redon, 2 février 1885)

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Huis clos - Les mouches

Vraiment bien (notamment pour se vider l'esprit avec des contemplations un peu plus grandes que soi, le temps de deux petites heures, puis pour pouvoir briller en société), mais comme Sartre était un péd*criminel, je suis contrainte de retirer une étoile…
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Les Mains sales

Je fournis ici volontairement une critique singulière et ma foi assez subjective, en reproduisant les explications de Simone de Beauvoir dans La Force des choses sur cette œuvre mille fois critiquée. La mienne ne manquera pas, celle de Simone de Beauvoir ne sera pas dépourvue d'explications oh combien éclairantes !



"Le sujet lui en avait été suggéré par l'assassinat de Trotsky. J'avais connu à New York un des anciens secrétaires de Trotsky ; il m'avait raconté que le meurtrier, ayant réussi à se faire engager comme secrétaire lui aussi, avait vécu assez longtemps aux côtés de sa victime, dans une maison farouchement gardée. Sartre avait rêvé sur cette situation à huit clos ; il avait imaginé un personnage de jeune communiste né dans la bourgeoisie, cherchant à effacer par un acte ses origines mais incapable de s'arracher à sa subjectivité, même au prix d'un assassinat ; il lui avait opposé un militant entièrement dédié à ses objectifs. (Encore une fois, la confrontation entre la morale et la praxis). Ainsi qu'il le dit dans ses interviews, il n'avait pas voulu écrire une pièce politique. Elle le devint du fait qu'il prit pour protagoniste des membres du PC. Elle ne ne me paraissait pas anticommuniste. Contre le Régent, contre la bourgeoisie fasciste, les communistes constituaient la seule force valable ; si un dirigeant dans l'intérêt de la résistance, de la liberté, du socialisme, des masses, en faisait supprimer un autre, je pensais comme Sartre qu'il échappait à tout jugement d'ordre moral : c'était la guerre, il se battait ; cela ne signifiait pas que le Parti fût composé d'assassins. La sympathie de Sartre va à Hoderer. Hugo se décide à tuer pour se prouver qu'il en est capable, sans savoir si Louis a raison contre Hoderer. Il choisit ensuite de revendiquer cet acte étourdi alors que ses camarades lui demandent de se taire." (...) "La pièce sortait anticommuniste parce que le public avait donné raison à Hugo."

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