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Citations de Jean-Pierre Andrevon (348)


Ses trois compagnons se retournèrent vers lui ; sous leur scaphandre boudiné, leur silhouette se perdait, et ce n’était plus qu’un groupe de bidendum qui faisait face à Patrick, au « commandant » Patrick !
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Les histoires ne finissent jamais tant qu'il y a quelqu'un pour les raconter.
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La première chose, c'est la conscience de respirer. Les côtes qui s'écartent comme un vieux ressort à boudin distendu, et les deux sacs, les deux éponges, qui gonflent, s'emplissant d'une eau épaisse à Tanière-goût de Javel. Puis le ressort se contracte en grinçant, comprimant les éponges mitées qui expulsent la Javel par les grossiers tuyaux aboutissant au double siphon des narines, obstruées par des touffes raidies de poils de balai. Inspiration, expiration. Une fois mise en train, cette opération douloureuse ne semble pas vouloir s'arrêter. Non, elle ne s'arrêtera pas : les outres poreuses s'emplissent du liquide pisseux, les arceaux de métal rouillé s'écartent en gémissant, et le mouvement inverse suit immédiatement, compression, expulsion.
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Ils sont venus me réveiller à l'aube. Ou même avant l'aube. Ils y sont carrément allés à coups de pieds, pour ne pas me faire perdre de temps.
Sympas et tout, les mecs.
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" le grand tout noir qui se cache là-bas au fond, viens donc t'asseoir au premier rang à côté du petit palot "
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C'était, je crois, un été magnifique, j'en ai encore du soleil dans les yeux, mais du vert surtout, le vert des prés, intensément lumineux, le vert sombre des arbres, avec la dentelle de lumière entre les feuilles.
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Je suis bien placé pour savoir que les morts ne s'en vont jamais tout à fait, qu'ils ne sont jamais bien loin. On marche dessus, pour ainsi dire.
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Ce dont on ne parle pas existe moins, on fait en tous cas semblant de le croire.
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« Peine rétrospective » de Martine Hermant
La vision est splendide. D'où ils sont perchés, ils voient l'étendue de la vallée s'enfuir vers un horizon de monts bleutés qui épousent le ciel dans un infini porteur de rêves. Des estives monte le chant des sonnailles, message de paix pastorale qui incite à se taire pour apprécier la douceur printanière de l'air, véhiculant les effluves ensoleillées des genêts.
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Mais imaginer, même si l'imagination est une lente torture qui dure des heures et des jours, c'est une chose. Voir, c'est tout autre chose. La réalité pénètre alors avec ses épines acérées, et reste présente chaque séquente, chaque décime. On ne peut pas fermer les yeux ni détourner sa pensée. Il faut vivre avec le réel, le subir et, plus prosaïquement, finir par l'accepter.
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Sans doute ne fait-on pas d'omelette sans casser des oeufs. Le problème était qu'on faisait beaucoup trop d'omelettes.
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Un visage allongé, au teint mate mais pâle, des cheveux bruns assez longs dans le cou, des yeux marron au blanc vaguement jaunâtre. C'était bien lui... C'était bien lui ? Mais qui, lui ? Sa mémoire était désespérément vide, comme si le malaise survenu dans le couloir et les fantasmes morbides qu'il avait fait naître avaient fini de lui sucer les pensées.
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Ce n’est que lorsqu’il eut inopinément piqué son épouse avec une épingle et qu’il put voir celle-ci se ratatiner sous ses yeux en quelques secondes que Benjamin Le Coazec comprit qu’il vivait depuis vingt-sept ans avec une poupée gonflable.
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Ce rêve
aux frontières déchirées
ce rêve
aux grands sursauts de truite
ce rêve
qui vient se coller à mes draps
ce rêve au tendre
ma source ma sève
surtout ne me réveillez pas.
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Ton sourire

Ton sourire
pour apéritif
ta bouche
pour entrée
tes seins
comme entremet
ton sexe
comme plat de résistance
ton sexe comme vin fin
ton sexe comme liqueur
ton cri
pour dessert
ton sourire
au café
et si le repas était bon
ton amour pour après
ton amour pour toujours

si tu voulais
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La présence de ces militaires revêtus de leur uniforme protecteur emplissait François d'une angoisse rampante. Que pouvait bien signifier cet accoutrement, sinon que la région était contaminée par les retombées ? Que l'un d'eux au moins quittât son masque, ne serait-ce que quelques secondes, et il se serait senti rassuré. Aussi guettait-il les deux hommes, dont le profil d'insecte cuirassé devenait à ses yeux une représentation symbolique de l'âge de la peur, dans lequel il avait été poussé brutalement à partir d'une certaine heure d'un certain dimanche de printemps. Mais les soldats ne bougeaient pas, et leur respiration lourde, filtrée par les groins de métal, était une preuve supplémentaire de leur appartenance à un autre monde, où seuls seraient sauvés ceux pouvant arborer l'uniforme emblématique des temps nouveaux : la peau de pachyderme, le casque de coléoptère.
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Les légendes ne sont-elles pas plus belles lorsqu’elles restent des légendes ?
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Lorsqu’on étudie l’Histoire, on est frappé de constater combien, à mesure que l’on s’approche de l’époque moderne, les événements se précipitent, se resserrent : pendant l’Antiquité, il faut des siècles pour que se forment et croulent les empires, pour qu’une civilisation ait le temps de modeler son visage, pour qu’une innovation technologique ait le loisir de perturber les strates figées des sociétés engourdies dans le limon des âges.
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...C’était l'un de ces tueurs en série ayant obtenu une remise de peine à condition de se soigner en participant aux jeux du cirque. La pertinence de la thérapie était douteuse, cependant le cas des contaminés toujours plus nombreux ne relevait plus des droits de l'homme. Tout humain dit normal pouvait disposer d'eux comme bon lui semblait . ....Guillaume G. Lemaitre " Catharsis 2.0"
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Au ras des vitres, de grandes gueules noires hérissées de crissantes dents de givre s'ouvraient et se refermaient, des masses imprécises, lourdes comme des panses gonflées d'une horrible vie larvaire, se bousculaient avec indolence sous le jet pisseux des phares. Il était complètement rond, il ne manquait plus que les éléphants roses.
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