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Critiques de Jean-Pierre Pécau (1072)
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La malédiction du pétrole

S’il est un BD noire, c’est bien celle-ci : noire comme le pétrole, noire comme l’état dans lequel se retrouvent les lieux investis par La malédiction du pétrole.

Il faut dire que Fred Blanchard s’est magistralement mis au diapason du texte signé Jean-Pierre Pécau. Ce dernier, après un prologue qui m’emmène à Bakou, conte toute l’histoire de ce qui fut pompeusement appelé « l’or noir », une ressource de notre planète dont nous ne savons plus nous passer et qui, pourtant, ne peut que disparaître, laissant, après extraction, des dégâts irréversibles.

C’est donc à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan aujourd’hui, que les frères Nobel ont découvert par hasard l’utilisation de ce fameux pétrole. Aujourd’hui, dans le sanctuaire d’Atchgah, une flamme brûle encore… pour les touristes, alimentée par une conduite car celle qui brûlait naturellement depuis 2 000 ans s’est éteinte à l’aube du XXIe siècle.

Là-bas, Robert Nobel a créé la Branobel sur ce premier centre d’extraction du pétrole. Dès 1880, plus de trois cents puits existaient autour de Bakou, devenu la ville noire. Transporté d’abord en charrette puis dans des tuyaux pour remplir les cuves des bateaux, il commençait à bien se vendre.

Les barons Rothschild investissent. Une ligne de chemin de fer est créée puis un pipe-line de soixante-huit kilomètres à travers le Caucase.

Bon, il ne faut pas oublier les USA où 1859 constitue l’année zéro de l’industrie pétrolière avec « la folie de Drake ». Oil Creek (Pennsylvanie) devient le nouvel Eldorado, une ville noire comme Bakou. Quand les puits sont épuisés, c’est la ruine mais entrent en jeu des noms connus comme Rockfeller car le pétrole sert à s’éclairer, à se chauffer, à faire tourner les machines, à les lubrifier, à les entretenir.

Pour se jouer des lois anti-trust, Rockfeller crée les sept sœurs dont certaines sont encore connues comme Esso, Texaco, Royal Dutch Shell. Les pétroliers se partagent le monde et les deux grands conflits mondiaux du XXe siècle sont favorables à leur développement avec les puits du Moyen-Orient. C’est à Ghouar (Arabie saoudite), en 1948, qu’est découvert le plus grand gisement de pétrole du monde : 300 km de long sur 30 km de large !

Le Vénézuela s’y met, la CIA intrigue, l’OPEP entre en scène, écarte les gêneurs et les pétro-monarchies sont de plus en plus riches. Trois géants, trois sœurs, s’affirment : Exxon mobil, BP-Amoco et Shell.

En épilogue, les auteurs prouvent que la malédiction frappe encore car des découvertes de nouveaux gisements mettent en péril des régions intactes de toute pollution comme en Alaska, au Mexique, en Chine ou en Iran car le pétrole est un formidable accélérateur pour le capitalisme.

Si Barack Obama avait un peu freiné ces explorations visant les schistes bitumineux, Trump a tout balayé. Est-ce que Biden aura le courage de rectifier cette course folle, course folle qui ne dérange pas les trois sœurs qui se moquent de la fonte des glaciers et du réchauffement climatique. D’abord, le profit !

La malédiction du pétrole est une BD qui ne manque pas d’inquiéter mais se révèle très instructive sur l’histoire de cette matière première surexploitée polluant toujours plus notre planète Terre.




Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

Le 11 Novembre, commémoration de l'Armistice, en mémoire des morts de la Grande guerre, sous la Grande Arche, devant la tombe du Soldat inconnu.

Mais ce Soldat, qui était-il ?



Seul, le Commandant Joseph Sorbier le sait, il l'a côtoyé et combattu à ses côtés. C'est Boubacar, un natif de la Côte d'Ivoire, un esclave qui a sauvé Sorbier, au moins 2 fois... En Afrique, contre d'autres Noirs et en France, dans la Champagne ( un pays de vignes?):



"C'est du sang qui coulait des grappes de raisin et les villages n'étaient plus que des pierres retournées cent fois. Nous devions nous enterrer dans les tranchées, La maladie et le froid tuaient davantage que les balles des Boches..."



Le racisme, le mépris des officiers supérieurs, leur stupidité ( qui valut le grade de Général au Commandant De Forest, et la "Légion d'Honneur") .

Un odieux gradé que Bouba sauva, au péril de sa vie...



Bouba devint "ami" avec Joseph Sorbier ( le Colon qui l'exploitait, lui et sa famille, dans les champs de Cacao. ) Sorbier fit même rechercher le cadavre de son compagnon d'armes, afin de l'enterrer dignement!

Voyez comment Sorbier réussit à faire rendre hommage à Bouba, en permutant son cercueil avec celui choisi par le 2e classe Auguste Thin, le 10/11/1920...



Mais, vous connaissez tous le visage du Soldat inconnu, ...de Bouba!

C'est celui du Noir, tout sourire, sur les boîtes et paquets de Cacao "Banania"...



"Je vis avec ton regard

Depuis le jour de mon départ

Tu grandis dans ma mémoire

Bou-ba-car .Où es tu où es tu ?

Bou-ba-car .Où es tu où es tu ?"
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Jour J, HS : Mai 68

« Et si »...



Numéro hors-série de la série BD uchronique « Jour J », qui refait l’histoire en se demandant "et si ça c’était passé autrement..." Édition spéciale Mai 68, publiée à l’occasion du cinquantenaire des événements et rassemblant les tomes 6 et 8 de la série.



Intitulés respectivement « L’imagination au pouvoir » et « Paris brûle encore », et augmentés d’un cahier didactique sur les "Journées de Mai", ces deux volumes ont pour point commun d’imaginer la suite de ces insurrectionnelles si elles s’étaient transformées en révolution institutionnelle et sociale.



Pêchant par leur manque d’originalité, car après l’ordre, devinez quoi, vient le chaos, elles ont tout de même l’intérêt de nous parler de ces événements majeurs sur un rythme enlevé et décalé. On se régale dans le premier des délires architecturaux d’une « imagination au pouvoir » qui est incapable d’inventer un nouveau modèle de société, et le dans le second, emporté par le souffle d’une guerre civile sanglante et destructrice impossible à maîtriser.



À lire donc, pour ceux qui s’intéressent au sujet, ou pour s’en approcher sous un autre angle plus coloré et dynamique. Dans tous les cas, tout reste à construire...

« Et si », donc, « Et si »...



Lu en avril 2018.
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Revolutions, tome 3 : 1358

On excusera les nombreuses erreurs historiques repérables dans cette bd : placer la défaite d'Azincourt (1415) avant celle de Poitiers (1356) à la page 6 ; le déclenchement de l'épidémie de peste (1348) après Poitiers (1356), en page 11, il manquait visiblement quelqu'un pour corriger tout ça ; ou encore bondir trop vite de 1356 à 1358, comme s'il n'y avait rien eu dans l'intervalle, cela va trop vite, et il manque des épisodes essentiels qui permettraient de comprendre qu'Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris n'est pas cet homme dépeint dans la bd empressé de faire entrer les Anglais dans Paris, soit par inconscience, soit par traîtrise, puisqu'au contraire membre influent des États de langue d'oïl, il faisait partie de ceux qui voulaient continuer la lutte contre les Anglais alors que le roi Jean II le Bon, prisonnier des Anglais, voulait au contraire faire la paix ; et ce n'est qu'en 1358, voyant le roi s'opposer à la réunion des États et le Dauphin s'enfuir de Paris, que perdant tout espoir, Marcel s'est vraiment rallié à Charles de Navarre et a laissé des bandes anglo-navarraise, peu recommandables, s'approcher de Paris et qu'il a envisagé de leur faire ouvrir les portes de la capitale ; avant cela, il n'y avait pas plus "patriote" qu'Étienne Marcel si cela a du sens au XIVe siècle - le roi lui ne pensant qu'à obtenir sa libération ne l'était plus guère. Et le Dauphin cherchait à jouer sa propre carte au milieu de tout cela, s'appuyant sur les Parisiens dont une partie lâcha Marcel quand ils le virent changer de poulain : le Prévôt avait en effet voulu se servir du Dauphin Charles pour faire signer par lui des ordonnances favorables à la bourgeoisie ; quand le Dauphin lui échappa, Marcel se tourna vers Charles de Navarre. Voilà l'histoire à l'endroit et elle est plus complexe - cent fois - qu'il n'est dit dans cette Bd.



MAIS, MALGRÉ CELA, NE BOUDONS PAS NOTRE PLAISIR ET DONNONS 4 ÉTOILES À CETTE BD.

POURQUOI ? Pour plusieurs raisons.

D'abord en raison de la satisfaction que l'on peut éprouver à voir enfin la bande dessinée historique s'emparer de cette tranche de l'histoire médiévale, en pleine guerre de Cent Ans. L'action de la série: le Trône d'Argile se situe au XVe siècle. Ici, nous sommes entre 60 et 80 avant. Et je m'étonnais que personne n'exploite ces événements. Voilà qui est fait.

Et je trouve l'ensemble fort intéressant : l'évocation de Paris, "ville des deux rois", me plaît bien, même si le Dauphin Charles n'est pas roi mais seulement Lieutenant du roi puis Régent, certainement parce que cela convenait à Étienne Marcel, et même si Étienne Marcel et ses quatre échevins n'étaient maîtres que des affaires bourgeoises dans la capitale, et qu'aucun ne siégeait au Conseil du Dauphin (ils avaient besoin du sceau du Châtelet pour faire approuver par le Dauphin les décisions prises par les États de langue d'oïl).

Ensuite, il est juste de dire, comme le font les auteurs de cette bd (page 40 à 44), qu'à partir du moment où des Parisiens voulurent s'opposer, les armes à la main, à la présence des troupes de mercenaires anglo-navarraise à la solde de Charles de Navarre, les habitants de la principale ville du royaume se détournèrent en nombre du Prévôt des marchands, et que le Dauphin profita de cette situation pour se réintroduire en ville.

On passera sur l'erreur iconographique qui montre un début d'Hôtel de Ville de Paris à la place de la Maison aux Piliers (page 40). Mais on ne peut que louer Jean-Pierre Pécau, Manny Clark, Adriano Vicente et les autres de s'être livrés à cet exercice. Et d'avoir fait un bon travail, même s'il nous paraît que l'action de leur héros inventé, Conan de Nesle, lui donne une importance qu'un seul homme ne pouvait avoir durant cette période. L'intérêt de camper ce personnage est de montrer qu'en ces troubles temps un homme vertueux et courageux pouvait aussi se vendre au plus offrant, et pas pour les meilleures causes.

Cela est très réaliste.



François Sarindar, auteur de Charles V le Sage Dauphin, duc et régent (1338-1358), publié en 2019 (hasard de l'histoire ?)

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Jour J, tome 1 : Les Russes sur la Lune !

Lancement d'une sonde par la Chine, sur Mars, le 23/07/20, Le Monde AFP.

"En cas de réussite, la Chine aura devancé les Etats-Unis"...





...Depuis leur échec sur la Lune: le 21/07/69, Apollo 11 avait explosé,

-"Le module Lem a été percuté par une micro-météorite", un minuscule caillou, au dessus de la mer de la Tranquilité.

"Un putain d'énorme rocher pour le programme Apollo." Dira un journaliste.





Le 19/09/69, l'URSS pose un vaisseau spatial, avant les Etats-Unis, titre le Magazine Paris Match. "Ils ont décroché la lune"

Les Russes avaient été les premiers sur la lune...





Théorie complotiste, gag ou... Uchronie? Et si...





Le président Nixon (con comme la lune!) relance la "guerre des étoiles". Mais sur l'astre lunaire, les passagers d'une Jeep lunaire américaine sont sauvés par les Russes. Un circuit de refroidissement d'air stoppe et les Russes doivent se réfugier chez les capitalistes.





La vodka coule à flots et on se partage les joints de canabis. Une cosmonaute russe montre sa pleine lune, et tome enceinte... d'un américain ! "Une lune de miel" pendant 9 mois...





Quand le pot aux roses est découvert, tout le monde tombe de la lune et la tension monte entre les Etats-Unis et l'URSS...

La cosmonaute Russe accouche, "l'enfant des etoiles" pourra-t-il sauver la Terre?





"Longue vie à l'URSS, mère patrie de tous les astres libres de la Galaxie." S'écrie Valentina Terechkova au moment de fouler le sol lunaire.





"Mmm, j'ai demandé à la Lune

Et le soleil ne le sait pas

Je me suis dit "quelle infortune"

Et la Lune s'est moqué de moi." Indochine.
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Arcane Majeur, tome 1 : Pandora

♫Méfie-toi des puissances, méfie-toi de l'aisance

Au jeu du corps à corps l'esprit est bien plus fort

Méfie-toi des puissances, des vierges sans défense

Leurs forces sont subtiles, la force est féminine

Et quand l'esprit frappe c'est un fouet qui claque

Méfie-toi quand même

C'est la onzième lame, majeur est l'arcane

Vierge iconoclaste

Dieu, que l'icône est classe♫

-Mylene Farmer- 1999 -

----♪----♫---🃏♠♥♣♦🃏---♫----♪----

Méfie-toi, les ingrédients de cette chanson sont réunis

Au même moment, Little Boy, Hiroshima, Nagasaki

Des signes avant coureurs, les cartes doivent s'équilibrer

37em arcane majeur, Enola Gay est protégé

Les Sœurs de l'Eternel Tourment

Cavale, pour suite et tueur à bout pourtant

On dit bien des sottises

dans les dortoirs des novices

Le faucon doit protéger le lièvre du crotale

La 𝙆𝘼𝘽𝘽𝘼𝙇𝙀, ses pouvoirs pour faire le bien ou le mal !?

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Jour J, tome 36 : Tout l'or de Constantinople

L'uchronie peut être un genre sérieux ; la revue Guerre et Histoire s'y est bien essayée dans un hors série, il y a quelques mois.



En bande dessinée, c'est sans doute plus compliqué. Car là, quand l'on se demande ce qui aurait pu se passer si..., on veut aussi broder et beaucoup, et le risque est que l'on finisse par tout mélanger.

Alors, si Venise est bien responsable du détournement de l'expédition en 1204, avec la prise de Constantinople par les Croisés, manipulés par la République de la lagune, peut-on imaginer que si, contre toute attente, l'Occident avait réagi à temps en 1453 et s'était uni pour porter secours à la capitale de l'Empire byzantin face à la menace turque, les "Grecs" auraient laissé venir les Européens pour mieux se venger de la traîtrise de 1204, une fois les Ottomans vaincus.

C'est un peu tordre l'Histoire dans un sens excessif. Et cela se voit, les ficelles sont grosses, surtout quand l'on vient introduire là-dedans un Vlad Dracul (l'Empaleur), qui se fait complice de cette vengeance byzantine - mieux, qui épouse les "querelles byzantines" - pour mieux laisser libre cours à sa cruauté insatiable, une cruauté qui viserait presque plus les Chrétiens (le prince de Valachie étant présenté ici comme un suppôt du diable), que les Turcs, considérés ici comme de simples ennemis, presque secondaires, dès lors qu'ils sont regardés comme vaincus (puisque l'on est dans une uchronie). Un peu tarabiscoté tout cela.

Le dessin est bon, l'imagination fertile, pour ne pas dire échevelée. Mais ce n'est pas de l'uchronie pure et simple. On est plutôt ici dans une grande fiction et l'on met en scène des personnages animés par des passions qui les enferment dans des comportements extrêmes. Enfin, l'on flirte avec l'irréel et la légende, comme par exemple avec cette disparition ou cette évasion finale de Vlad Dracul de la prison où il aurait été jeté. Cela finit vraiment trop brusquement. Tout cela parce que l'histoire imaginée est peu crédible. C'est dommage.
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Ombres massives, chapeaux hauts de forme et redingotes noires… Salons victoriens où des hommes en favoris, leurs corps perdus dans de profonds fauteuils, se murmurent les yeux mi-clos quelques lourds secrets… Et c'est à peine si la rumeur tapageuse de Londres parvient jusqu'à ses tristes sires…

Une BD vaguement « steampunk » où nous retrouvons le grand Sherlock Holmes fidèle à lui-même. Toujours aussi « drôle de paroissien » ! Éternel égocentrique et antisocial. Cocaïnomane à ses heures perdues. Insupportable d'arrogance et de morgue, même si son flegme et son humour « so british » parviennent à le rendre parfois un peu plus sympathique. Mais quelle importance, puisque le bon Watson est toujours là pour ramasser la vaisselle cassée…

Le voilà reparti en guerre contre son ennemi juré, le seul à être de son niveau, le sinistre, génial et déjanté Moriarty.

Assisté de Mycroft, son frère aussi puant que lui, et du encore jeune et intrépide Churchill, Sherlock va courir après le docteur Jekyll et Mister Hyde, à moins qu'il ne s'agisse de la même personne, et d'une redoutable impératrice asiatique régnant sur une armée de drogués…

Mais toujours Moriarty aux mille visages lui échappe, mais toujours Moriarty a un coup d'avance sur lui…

Beaucoup de noirceur et d'inquiétude dans cette BD. L'atmosphère y est oppressante.

Une belle réussite quand même.











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Jour J, tome 36 : Tout l'or de Constantinople

Suite du tome 27, cette série alterne le bon et le moins bon, et c'est plutôt réussi, Vlad Drakul est plus sanguinaire que jamais, le récit est centré sur le comte Dracula, beaucoup plus que sur la chute de Constantinople.



Les auteurs ont visiblement pris du plaisir à faire de Vlad Drakul l'empaleur, un fou furieux fidèle à sa réputation.



Un bon moment de lecture, entre le tome 27 et 36 ce fut long à attendre. J'ai donc relu le premier puis enchainé avec le second.





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Constance d'Antioche, la Princesse rebelle,..

La collection "Les Reines de Sang" s'étend avec une nouvelle série consacrée à Constance d'Antioche. On revit l'histoire des croisades par les yeux d'une femme à la fois « poulaine » c'est-à-dire occidentale née en orient et métisse puisqu'elle revendique fièrement ses héritages arméniens (ou contraire de sa mère qui plus royaliste que le roi les renie, à l'image de ces latinos qui militent pour le Parti Républicain aux États-Unis ou à l'image de ces immigrés de 2e ou 3e génération qui militent au sein du FHaine).

Descendante des Capétiens français, des Hauteville normand et des Malatyatides arméniens, Constance princesse d'Antioche se retrouve en 1130 à la fois orpheline et prisonnière : sa mère Alix de Jérusalem veut le pouvoir à tout prix, car en bonne pourriture de l'aristocratie elle considère sa propre progéniture comme un instrument de pouvoir comme un autre, et à la mort de son père Bohémond II lors d'une bataille contre l'émir Gazi Gümüchtegin elle réalise un coup d'État en enfermant sa fille pour gouverner toute seule en son nom pour une durée qu'elle organise indéterminée… Il y a donc une phase enfance très proche du conte de fées où la princesse rebelle se fait martyriser par la marâtre et ses créatures (sauf que la belle-mère est une pétasse narcissique assoiffée de pouvoir à la Cersei Lannister doublée d'une mère indigne de la pire espèce), puis une phase adolescence où la princesse rebelle est sortie de prison pour être mariée immédiatement et sans son consentement et elle échange la tyrannie de sa mère pour la dictature de son époux, Raymond de Poitiers de 25 ans son aîné… Elle ne peut pas haïr de dernier qui fait ce qu'il peut pour se montrer doux et attentionné, mais elle veut être souveraine alors qu'on la cantonne dans les rôles de d'épouse de mère (5 enfants en 5 ans !), la cour occidentale de son mari ignore sciemment ses opinions d'orientale et sa mère qui n'a pas renoncer au trône de fer multiplie les complots et les intrigues (on dirait la vendetta entre Louis XIII et Marie de Médicis ^^). le couple tient bon parce que malgré les cultures différentes de l'homme et de la femme, il a le même objectif : sauver la Principauté d'Antioche du marteau musulman et l'enclume byzantine, ou du marteau byzantin et de l'enclume musulmane. le destin se joue à la Bataille d'Inab où l'ost de Raymond de Poitiers allié à l'armée des nizârites d'Ali Ibn Wafd affronte l'armada du Glaive de l'Islam Nur ad-din : c'est la victoire ou la mort !



Jean-Pierre Pécau qui a été rôliste avant d'être scénariste de bande dessinée retrouve avec l'Orient des croisades médiévales un de ses sujets préférés que pourtant il n'a que trop peu exploré, et c'est même amusant de retrouve les aïeux de tous les personnages du "Château des Djiins" le tome 2 de la saga ésotérique "L'Histoire Secrète" ! Toujours bon dialoguiste je le trouve ici moins efficace dans le pur récit historique que dans les Séries B transgenres pleines d'humour et de 2e degré, mais cela reste pas mal du tout avec cette idée intéressante que les Arméniens sont liés au destin des Chrétiens et que les Kurdes sont liés au destin des Musulmans : comme le disait la fable De La Fontaine on a toujours besoin d'un plus petit que soi, et on s'aperçoit que dans le Moyen-Orient d'aujourd'hui la morale est toujours d'actualités (les grandes puissances qui roulent des mécaniques sur le terrain de la réalité doivent passer par les minorités). Pour ne rien gâcher on revisite la Deuxième Croisade et la guéguerre entre Louis VII et Aliénor d'Aquitaine par leurs yeux des locaux, mais ce tome pâtit comme le reste de la série d'un côté romanesque plus ou moins stéréotypé (même si bien sûr on a choisi des personnages à fort potentiel romanesque) : on oppose de manière manichéenne Alix ambitieuse, égoïste, injuste et mauvaise mère à Constance ambitieuse, altruiste, juste et bonne mère (et puis vachement instruite, vachement cultivée, vachement douée et vachement zen la jeune fille enfermée durant toute sa jeunesse par sa pétasse narcissique de mère), et l'Arménien Thoros et le Nizârite Ali Ibn Wafd sont trop proches des héros de cape et d'épée pour ne pas être un peu artificiel malgré leur coolitude ^^

Sans être extraordinaires les dessins Gabrielle Parma sont agréables, sans doute car bien mis en valeurs par les couleurs chaudes de Dimitri Fogolin qui collent bien au sujet du Proche Orient des croisades médiévales...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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L'Ombre rouge

Pourquoi n'ai-je pas lu ce remarquable roman graphique plus tôt? Il rejoint Les Phalanges de l'Ordre Noir de Bilal et Christin dans mon panthéon personnel.

Les dessins de l'Espagnol Jandro González (La Vampire de Barcelone) sont magnifiques, mais que dire du scénario???!!!

Idée géniale de faire de Jorge Semprún (❤️) le personnage principal de L'Ombre rouge, de le replonger dans son passé de clandestin quand il était Federico Sánchez.

En 1983, un ancien agent du G.R.U. lui demande d'enquêter sur la mort mystérieuse de la photographe et militante révolutionnaire Tina Modotti, survenue en 1942 à Mexico. Et Semprún de partir sur les traces de l'Italienne, qui fut actrice aux Etats-Unis, photographe et militante dans le Mexique des années 20 et 30, activiste lors de la guerre d'Espagne et agent du Komintern.

C'est le Mexique en pleine effervescence politique et artistique de Riviera, Kahlo, Siqueiros, Edward Weston, qui revit, et évidemment l'assassinat de Trotsky par Ramón Mercader en 40 qui revient sur le tapis auquel Modotti serait peut-être mêlée?



Car parmi les hommes de sa vie, Weston, le photographe américain, Mella, l'un des fondateurs du Parti communiste cubain assassiné sous ses yeux en 29, il y a surtout l'italien Vittorio Vidali agent secret et espion (qui sera le comandante Carlos du Quinto Regimiento pendant la guerre d'Espagne). Vidali est un peu comme l'Etoile Noire, quand il entre en orbite, on sait qu'il y aura des morts.

On l'aura compris L'Ombre rouge (clin d'oeil au film de Jean-Louis Comolli?) est une excellente bande dessinée d'espionnage qui revient sur la stalinisation des partis communistes, la chasse aux Trotskystes, la guerre d'Espagne, la Résistance.



Bref, un scénario brillant, que l'on doit à Jean-Pierre Pécaud, qui restitue toute la complexité des liens entre les courants des différents Parti Communiste, de ses antennes dans nombre de pays, évite tout manichéisme, inscrit le militantisme des personnages dans la prise de conscience des injustices sociales (peones mexicains, wobblies littéralement massacrés aux Etats-Unis..): « «  Bien sûr, j'y ai cru moi même. Nous étions en guerre, une guerre sans merci. Il fallait de la discipline, une discipline de fer. C'est ça qui m'a sauvé la vie au camp. Si je n'avais pas été un militant communiste si le parti ne m'avait pas pris en charge, je serais mort à Buchenwald. » dit Semprún. Pécaud démonte donc les rouages des organisations clandestines où l'Ombre de Moscou plane comme un oiseau de proie mortifère. Mais qui mieux que le romancier espagnol pour ouvrir les placards où sont planqués les cadavres? Comme il l'a écrit dans Autobiographie de Federico Sánchez : «Car ça ne va pas être facile de le réduire au silence, Federico Sánchez. »







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Jour J, tome 37 : Lune rouge 1/3

2019, les 50 ans des premiers pas sur la lune, c'est cet anniversaire qui a sans doute inspiré les auteurs de Lune rouge.



Situant leur intrigue en 1980. la révolution des soviets à gagner la partie. L'Europe de Gibraltar à la Sibérie est totalement sous le joug de l'URSSE, l'union des républiques socialistes soviétiques d'Europe.



La lune est colonisée dès les années 40!!!, où des prisonniers de droits communs et politiques extraits l'hélium 3, source principale d'énergie de la terre. Le goulag réinventé.



Les dessins sont sombres et fades mais très réalistes.



Ce qui est dommage dans cette série qui promettait beaucoup c'est qu'on est passé de l'Uchronie, à la science-fiction pure et dure.



C'est donc une trilogie qui débute, ce tome 1 ne m'a pas emballé mais comme je suis un entêté je lirai le second en espérant le meilleur...



Ce n'est que mon humble avis.













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Indochine, tome 1 : Adieu, vieille Europe

Armand Baverel, est le héros de cette nouvelle série consacrée à la guerre d'Indochine, pilote Français ayant réellement exixté.



Une scène de combat aérien pour l'entame de cette série met l'eau à la bouche, dynamisme, humour, histoire, intrigue, voyage et aventure tous les ingrédients sont là pour intriguer le lecteur que je suis.



L'auteur sait très bien où il veut nous emmener et je suis rentré dans cette série doucement mais surement et c'est plutôt bon signe.
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Androïdes, tome 12 : Marlowe (2/2)

Fin de la déroute de la capitaine Marlowe dans ce dernier épisode du diptyque qui met sans doute fin à la série Androïdes.



Si quelques tomes sortaient du lot, ce dernier ne laisse pas une impression favorable sur l'ensemble. Les dialogues sont à la peine, vulgaires et vraiment pas convaincants.



Quant aux androïdes, il n'en reste plus qu'un seul, pleurnichard et bien mal loti dans un univers terrestre réaliste des plus confus. La capitaine ne dégage pas particulièrement d'empathie, même avec la dernière planche de ses yeux.



Satisfaction et soulagement d'avoir terminé cette série.
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Le grand jeu - Intégrale, tome 1

Jean-Pierre Pécau n’en finit décidément plus avec les uchronies (dommage que comme Christophe Arleston cela fasse bien longtemps que l’intérêt commercial passe avant l’ambition artistique) ! Dans celle qu’il développe dans "Le Grand Jeu", on a écouté Charles de Gaulle au lieu de Philippe Pétain et on était donc bien « en ordre de bataille » face aux Allemands lors de la WWII. D’ailleurs cette WWII n’a pas duré longtemps puisqu’au lieu de lécher le cul des Nazis, la France et l’Angleterre se sont alliées à l’URSS du coup ils ont été pris à revers dès « la Drôle de Guerre ». Mais plus les changent et plus elle restent les mêmes : Hitler et le NSDAP prétendument disparus, les Occidentaux se sont empressés de signé l’armistice et de laisser les régimes totalitaire s’expliquer entre eux (parce qu’un fasciste qui respecte le droit de propriété de la ploutocratie vaudra toujours mieux qu’un communiste qui se torche le cul de l’un comme de l’autre)…

Du coup l’Angleterre et la France sont restées des grandes puissances, l’Oncle Sam n’a pas racketté l’Europe une 2e fois pour prendre sa place, la guerre continue sur le Front Est, et comme Staline est trop occupé à vaincre la Bête Immonde armée par le Grand Capitale, en Orient Tchang Kaï-chek a vaincu Mao et le Japon Impérial se fait tout petit. Politiquement la décolonisation n’est pas à l’ordre du jour, les services d’ordre de Doriot et de Thorez se livrent de véritables guerres de rues et Charles de Gaulle attend son 18 Brumaire...



Mais Jean-Pierre Pécau est aussi un amoureux des genres de l’imaginaire, et il mélange tellement bien fiction et réalité qu’on finit pas s’y perdre d’autant plus rapidement queles personnages s’y mettent aussi (genre l’ancien catcheur Angelo Ventura qui sort des répliques de Michel Audiard). D’une autre manière que Serge Lehmann il rend donc hommage à toute la pulp-culture : super-slips américaine, loup-garous tibétains, sorciers lovecraftiens, ruines cyclopéennes et Grandes Anciens croisent à la fois des détournement de personnages réels et des caricatures de personnages jamesbondiens (avec pour fil rouge cette fameuse terre-creuse). Nestor Serge ancien des brigades internationales, transfuge de L’Humanité qui est passé à France Soir, est le héros journaliste typique des récits de cette époque (Tintin, Lefranc, Clark Kent, Peter Parter), mais on le trimballe d’un lieu à un autre pour que l’auteur puisse le voir sévir là où il le veut. Ce dernier a toujours été bon dialoguiste donc il sert de passe-plats à un déluge de références et de punchlines.



Par contre ça va trop vite (parce que c’est pulpien, mais pas que). A partir du tome 3 on passe de 48 à 56 pages et on voit de suite la différence avec un meilleur travail sur le rythme, l’ambiance, le développe de l’histoire et des personnages… Mais chassez le naturel il revient au galop : on gratte des pages pour faire durer la série quand elle vend bien, puis on expédie voire on bazarde tout quand elle vend moins bien. Les dessins de Léo Pilipovic sont satisfaisant mais inégaux dans le sens où certains éléments sont mieux dessinés que d’autre (comme les engins dieselpunks). Cela manque de détails, de précision dans les décors (ah les onomatopées en grosses tailles de caractères), d’ambition donc de dynamisme et de fluidité dans le découpage aussi, mais parfois c’est réussi donc je me demande si la colorisation de Thorn ne joue pas aussi (tout comme l’encrage). Dans tous les cas je l’ai déjà trouvé en meilleur forme qu’ici...





Tome 1 : "Ultimé Thulé"

http://www.portesdumultivers.fr/grand-jeu-le-tome-1-ultima-thule-jean-pierre-pecau-et-leo-pilipovic/



Tome 2 : "Les Dieux Noirs"

http://www.portesdumultivers.fr/grand-jeu-le-tome-2-les-dieux-noirs-jean-pierre-pecau-et-leo-pilipovic/



Tome 3 : "La Terre creuse"

http://www.portesdumultivers.fr/grand-jeu-le-tome-3-la-terre-creuse-jean-pierre-pecau-et-leo-pilipovic/
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Le dernier dragon, tome 1 : L'oeuf de Jade

Jean-Pierre Pécau a commencé sa carrière comme créateur de jeux de rôles et auteur de Livres Dont Vous Êtes le Héros, avant de se reconvertir en scénariste de bandes dessinées avec des univers originaux volontiers uchroniques, des personnages cool et des dialogues fun remplis d'humour et de punchlines… Cela fait longtemps que je me demande ce qu'il pourrait faire en réalisant une série entière en mode « serious business » : est que "Le Dernier Dragon" va répondre à mes questions ? ^^

Nous sommes entre l'Europe et le Moyen-Orient en 1499, et nous sommes dans un fantasy uchroniques :

- avec une citation tirée de "L'Enquête" d'Hérodote, il nous amène vers le "Téméraire" de Naomi Novik… Les dragons existent, ils ont été domestiqués, et depuis l'Antiquité ils font et défont les batailles dirigés par les dragonnières, nonne-guerrière ressemblant fort aux moines-guerriers que furent les templiers dont le réseau chapitral s'étend du Mont Saint Michel en Occident à la Montagne des Assassins en Orient… Sauf que leur puissance se tarit, entre les dragons domestiqués qui fatalement reviennent à l'état sauvage au fil du temps, la chasse qui leur est donné et qui conduit l'espèce lentement mais sûrement vers son extinction, ainsi que la qualité déclinante de leur élevage que affaiblit les dragonnières désormais davantage proies que prédatrices !

- avec une citation tirée du "Dune" de Frank Herbert, il nous amène vers le "Dragon Blood" d'Anthony Ryan… Comme Lucifer les dragons ont une gemme verte incrustée dans le crâne faisant office de graal, et elle fonctionne peu ou prou comme l'Épice : elle allonge la vie du commun des mortels, et offre des pouvoirs fabuleux à ceux qui savent en faire usage comme le font les soeurs sorcières de l'ordre drak fondée par la Médée !



Ce tome 1 intitulé "L'Oeuf de Jade" est un pur tome d'introduction et d'exposition et nous suivons la mise en place des pions sur l'échiquier :

- en Orient, l'Écossais Duncan récupère un oeuf intact dans la Vallée des Dragons et compte bien revenir en Occident vendre sa merveilleuse trouvaille au plus offrant

- les dragonnière envoient « Umas » la guerrière retrouver Duncan et récupérer « le dernier dragon »

- le pape Benoît envoie Torque le mercenaire retrouver Duncan et récupérer « le dernier dragon »

- les dracs envoient Draga la sorcière retrouver Duncan et récupérer « le dernier dragon »

Arrivant à Gênes, les mercenaires de la Compagnie de Fer (remember les soudard de Martin dans le film de Paul Verhoeven intitulé "La Chair et le sang") qui ont a récupéré la dragonnière déchue « Stali » vont se retrouver au centre de tous les affrontements… A moins que Léonard de Vinci qui a réussi à allier la science et la magie ne dupe tout le monde pour devenir le nouveau maître du monde !



La mise en scène de Léo Pilipovic est simple mais soigné, et depuis ses premières collaboration avec le scénariste dans la série "L'Histoire Secrète" force est de constater qu'il s'est améliorer en gagnant en précision (et pour ne rien gâcher les couleurs chaudes et vives de Thorn sont plutôt agréables). Pour un amateur des genres de l'imaginaire c'est un véritable plaisir de découvrir le passé, le présent et l'avenir de cet univers cartographié sur les couvertures intérieurs, mais c'est véritablement scandaleux que personne n'ai relu le produit final car on y confond constamment « Umas » et « Stali » au point que je suis incapable de dire qui est qui, sans parler du chef de la Compagnie de Fer qui n'est même pas nommé en 58 pages alors qu'il devrait être au centre du récit par la suite ! On est en droit d'attendre davantage de professionnalisme de la part des éditions Delcourt !!!
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Révolutions, tome 1 : 18 Brumaire

18 Brumaire an VIII, comment Bonaparte s'est emparé du pouvoir tel est le sujet de cette BD.



Une bd d'histoire saupoudrée de complots «inventée?», c'est très pointu, trop?

En tous les cas il m'a fallu réviser l'Histoire de cette étonnante épopée. Un scénario sans failles, mais avec Pécau à la manœuvre qui en douterait?



Le dessin est quand à lui ultra-réaliste ce qui sied bien au propos, bref une bd à découvrir.
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Androïdes, tome 11 : Marlowe (1/2)

Les derniers tomes de la série ne vont vraisemblablement pas sauver l'ensemble. Ce onzième opus n'est que la première partie du douzième et il est vraiment assez confus au point que le lecteur ne peut y trouver grand intérêt, renonçant à comprendre les tenants et aboutissants du capitaine Marlowe.



Le mélange de mythologie herculéenne avec les affres de la mission de la capitaine n'apporte rien de plus, hormis une chasse gagnée d'avance contre le sanglier d'Erymanthe qui succombe sous une force bien plus artificielle que celle du puissant Héraclès.



Pour le dessin, c'est quand même plutôt bon mais pas au point de rattraper un scénario bien peu convaincant.
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Luftballons, tome 1 : Able Archer 83

« Luftballons » est une découverte bédéesque faite grâce à mon ami saigneurdeguerre que je veux remercier ici. Ce babelpote m’a permis de m’immerger dans le scénario de Jean-Pierre Pécau connu pour l’excellente suite de BD uchronique « Jour J » et d’admirer les dessins de Maza connu lui pour avoir illustré la série « Wunderwaffen ».



Les premières pages de cet album commencent en 1983 par un duel aérien au-dessus de la RDA entre deux Mig 21 est-allemands et trois Tomcat américains… Nous sommes en pleine guerre froide à une époque où les tensions entre le bloc de l’est et celui de l’Ouest ont atteint leur paroxysme. Notre histoire s’appuie sur l’insurrection ouvrière de 1953 qui commence à Berlin-Est et s’étend rapidement à toute l’Allemagne de l’Est. Cette révolte moins connue que celle de Budapest et de Prague, a provoqué la fuite à l’Ouest de plus de 3 millions d’allemands en entraînant la construction du mur de Berlin le 13 août 1961.



Jean-Pierre Pécau sait, tout en se documentant du coté historique, nous attirer dans une intrigue digne des meilleurs romans d’espionnage. Mais la force de sa prose est aussi de mêler adroitement les faits réels et fictionnels au point d’en faire une uchronie sur une possible troisième guerre mondiale. L’espionnage, les complots, les rivalités politiques, les coups d’état militaires sur fond de guerre froide se retrouvent sur chaque page et accentuent le coté passionnant et dramatique de l’action.



Les illustrations de Maza sont toujours aussi superbes et viennent soutenir efficacement l’action et autres péripéties qui secouent ce tome 1. On aime toujours la qualité de ses duels aériens et ses autres scènes militaires. On regrette pourtant de ne pas retrouver le même acabit dans la représentation de ses personnages...mais il faut dire aussi que ceux-ci sont particulièrement nombreux dans l’histoire.



Un premier tome qui a su retenir mon attention et me donner l’envie de poursuivre la série qui en comporte trois. Pour la petit histoire, j’ai écouté en toile de fond le succès de 1983 du groupe pop allemand Nena « 99 Luftballons » qui a certainement servi pour trouver le titre de cette BD.



Le lien vers 99 Luftballons : https://www.youtube.com/watch?v=Fpu5a0Bl8eY

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Sonora, tome 3 : Le rêve brisé

Fin du triptyque Bonnot va assouvir sa vengeance mais le général français qui veut faire du Sonora une république Française!!!! (véridique) va-t-il changer le cours de l'histoire?

Ce troisième tome m'a quelque peu décontenancé j'étais déjà perplexe sur le dessin mais en plus le scénario est d'une naïveté déconcertante. Bref malgré de bonnes idées cette série ne restera pas dans ma mémoire.

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