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Critiques de Jean Racine (763)
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Athalie

C'est une pièce politique que crée Jean Racine en 1691 pour les demoiselles de Saint-Cyr. Sa représentation à la Cour ne remporta pas le succès escompté.

Cette tragédie en vers de cinq actes est inspirée du "livre des rois" de l'Histoire persane et "du "livre des chroniques" de l'ancien testament.

Athalie a fait massacrer ses descendants, s'est emparée du trône de Judée et a favorisé l'adoration de Baal.

Pourtant certains hébreux sont fidèles à leur Dieu. Abner, officier du palais, est de ceux-ci, il se rend au temple où Joad, le grand prêtre, doit couronner Joas, le dernier petit fils d'Athalie qu'il a élevé en secret sous le nom d'Eliacin.

Mais la reine fait irruption au temple, reconnaissant lors de la fête Joas comme celui qu'un rêve lui a présenté comme son meurtrier.

Athalie lui propose la fortune, le menace puis s'en va. Un affrontement s'en suit qui verra triompher un nouveau roi et mettre à mort une reine déchue.

"Athalie", d'inspiration fortement janséniste, est une parabole, une réflexion sur le pouvoir et sa légitimité. C'est la tragédie violente d'un complot religieux visant à remplacer une reine infanticide, usurpatrice et impie par un roi légitime et rétablir le culte du vrai Dieu.
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Phèdre

Phèdre est l'épouse de Thésée, fils du roi d'Athènes, mais amoureuse de Hippolyte, son beau-fils. Envahie par la jalousie, elle sombre progressivement dans la folie et imagine une terrible vengeance lorsqu’elle apprend que celui qu'elle aime, en aime une autre.



“Phèdre” est une pièce de théâtre écrite par Jean Racine, grand poète et dramaturge français du classicisme.



La pièce, parue en 1677, est une tragédie proposée en cinq actes. Elle comprend peu de personnages, ce que j'ai trouvé appréciable car on ne se perd pas entre les dialogues et les différentes scènes. 



Aux côtés de Phèdre, il y a Thésée, son époux, Hippolyte, le fils de ce dernier, et Aricie, princesse d'Athènes. Puis, nous trouvons Oenone, Théramère, Ismène et Panope, leurs confidents.



L'histoire débute par un échange entre Hippolyte et son gouverneur dans lequel il lui confie vouloir retrouver son père pour lui parler d'un sujet important. Puis, au fil des scènes et des actes, on suit ces retrouvailles, le rôle de Phèdre puis sa descente en enfer.



Il y a longtemps que je n'ai pas lu de pièce de théâtre et renouer avec ce genre littéraire m'a beaucoup plu. Le texte se lit vraiment très bien. Je n'ai ressenti aucune difficulté à suivre le destin de ces personnages, et j'ai trouvé le contexte vraiment intéressant. J'ai également beaucoup aimé les références à la mythologie grecque.



“Phèdre” est un texte court abordant l'amour, la vengeance et la folie dans le style des tragédies grecques du 17ème siècle que je recommande. Quant à moi, j'envisage de poursuivre dans ce genre littéraire dans les prochains temps.



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Les Plaideurs

Retour à l'adolescence par le biais d'un rangement de bibliothèque et quelques lectures imposées au collège : « Les plaideurs », Racine, 1668…



Dandin, un juge un peu fou (pour le moins) ne conçoit sa vie que pour juger. En manque de procès à se mettre sous la dent, il en viendra à juger un chien qui a volé un chapon. Ajoutons à cela un contrat de mariage : Léandre aime Isabelle…



La seule comédie de Racine… Comme toutes ces pièces lues trop tôt, et relues à l'âge adulte, je redécouvre une portée insoupçonnée. Malgré tout, cette relecture « des Plaideurs » m'a laissé un peu perplexe, comme une sensation d'avancer en dehors du texte ; une relecture nettement moins enrichissante que celle de Molière ; une pièce qui m'a parue moins dense, la langue moins accrocheuse…



Quelques répliques passées dans le langage courant, malgré tout :

« Sans argent l'honneur n'est qu'une maladie. »

« Qui veut voyager loin ménage sa monture. »

« Tel qui rit vendredi dimanche pleurera. »

« On apprend à hurler ... avec les loups. »

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Andromaque

Après Phèdre, je me suis attaquée à Andromaque !

Je m'épargne de raconter le noeud de l'intrigue, vous trouverez sans mal des résumés si cela vous intéresse, d'autant que j'aurais bien du mal à être concise.

Je vais donc me contenter de donner mon avis. N'y allons pas par quatre chemins : j'ai beaucoup aimé. Ai-je besoin de rappeler la perfection du vers racinien ? Les passions s'entrecroisent, sont contrariées et jamais réciproques. Les amours se lient sur fond de guerre de Troie et d'intérêts politiques. Les choix sont cornéliens : Andromaque acceptera t-elle le mariage avec Pyrrhus pour sauver son fils ?

Ce que j'apprécie particulièrement, c'est la subtilité du texte : on devine la folie, la détresse, la passion. Les personnages sont désespérés, prêts à tout par amour alors que les enjeux politiques sont énormes... J'ai adorél'intensité dramatique entre ces quatre personnages : Oreste qui aime Hermione, fiancée à Pyrrhus, Pyrrhus qui aime Andromaque... Un noeud apparemment inextricable de sentiments contrariés, de jalousie, de désespoir. Hermione est un personnage assez fascinant de folie, femme blessée qui n'hésite pas à demander à Oreste de tuer son ancien amant. Et que dire d'Andromaque, qui paraît étrangère à tout, hantée seulement par le visage de son défunt époux Hector, habitée par son amour de mère... Ce sont assurément deux grandes héroïnes, chacune à leur manière, éclipsant les deux hommes qui les entourent.



Réellement, les tragédies raciniennes sont exceptionnelles, rien que pour le sublime de la langue française. La passion et la noirceur qu'elle engendre sont une nouvelle fois portées à leur paroxysme, au coeur de la pièce, servies par un style époustouflant.



Je me répète, mais je m'ennuie vite en lisant du théâtre et Racine réussit une nouvelle fois à me captiver. C'est sans nul doute l'un des monuments du théâtre français.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Phèdre

Phèdre est certainement une des pièces les plus connues de Racine.

Ce nom, ou plutôt ce prénom a toujours évoqué pour moi la passion, sans que je connaisse précisément son histoire…Quelques vagues souvenirs de ma période mythologie au collège me permettaient de ne pas être tout à fait ignorante, mais bon…

J’ai lu et adoré une partie de l’œuvre de Racine pendant mes années lycées. Après, je reconnais avoir un peu tourné le dos à la littérature classique pour découvrir d’autres genres comme par exemple le roman historique, le polar et bien d’autres encore…Cependant, certains classiques non lus sont restés quelque part dans un petit coin de ma tête et puis voilà…..Il fallait bien que je m’y recolle un jour…

Ah, lire des alexandrins…je reconnais que cela faisait bien longtemps… mais quel plaisir, il faut le dire…certains vers sont magnifiques et puis c’est tout !

Et puis se plonger dans une œuvre aussi puissante que Phèdre, cela décoiffe un peu il faut le reconnaitre. Le mot clef de cette histoire est surement la passion Et quoi de pire qu’une passion non payée en retour ? Car Phèdre l’amoureuse va se révéler ô combien dangereuse pour l’objet de tous ses désirs…

Une œuvre de Racine que j’ai donc lu avec plaisir, et qui m’a confortée dans mon objectif de continuer à lire régulièrement certains classiques.



Challenge Pyramide

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Bérénice

Superbe tragédie de Racine en cinq actes inspirée de l'histoire de Rome. Titus, alors empereur romain à l'époque vit une folle passion avec la reine Palestine du nom de Bérénice. Lorsque celui-ci se confie à Paulin, son ami et confident, sur ce que pense le peuple de cet amour et d'une éventuelle union entre lui et Bérénice, Paulin lui avoue que le peuple désapprouve cette passion entre leur empereur et celle qu'ils considèrent uniquement comme une étrangère. Aussi, Titus doit faire un choix cornélien : il doit soit écouter son coeur et respecter son engagement envers Bérénice, soit écouter la voix de la raison, à savoir celle du peuple et renoncer à son amour pour assurer ses devoirs envers Rome. Rome ou Bérénice ? C'est là où se joue tout le drame de la pièce puisque Titus accepte de sacrifier son amour pour honorer sa qualité d'empereur. Celle-ci l'accepte et se retire donc mais les deux amants se séparent non sans un horrible détachement et des sentiments qui auraient bien pu les pousser à la mort, si ils n'avaient pas écouté la voix de la sagesse.



Quelle cruelle destinée que celle d'être obligé d'avoir à faire un choix et de devoir se séparer, contre son gré, de l'une des deux choses auxquelles vous tenez le plus dans ce monde d'ici-bas.

La pièce de Racine est très agréable à lire, les vers sont magnifiques et, il se peut que je me répète, mais, pour moi qui adore l'histoire romaine, j'ai été littéralement comblée.
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Iphigénie

A chaque fois que je lis Racine, je prends à plaisir fou !



La symphonie des rimes, les sentiments forts de ces personnages antiques ...



Iphigénie est un modèle d’obéissance, de respect envers son père et sa patrie. Elle se retrouve au milieu d'un conflit et sa mort est la rançon pour que son père puisse prendre la mer et secourir cette Hélène, objet de beaucoup de tourment et de pièce de théâtre.





Sa mère et son futur époux feront tous pour dissuader son père de ce sacrifice. Le discours de la mère est magnifique et m'a beaucoup émue.



Heureusement quelques pièces sont encore dans ma PAL et feront mon bonheur à coup sûr !

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Andromaque

Andromaque est sans conteste ma pièce de Racine préférée et je ne me lasse pas de la relire, toujours fascinée par la beauté et la force de ses vers.

C'est pour moi la tragédie par excellence.

Les personnages sont guidés par des passions fatales jusqu'au dénouement où deux meurent et un sombre dans la folie, seule Andromaque, épouse et mère exemplaire, s'en sortant finalement par le haut.
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Britannicus

Première tragédie romaine de Racine, première tragédie racinienne pour moi. En cours de route, je me suis demandée pourquoi la pièce portait le nom de ce personnage plutôt secondaire, par rapport au tourmenté Néron et à sa mère, qui ne l'est pas moins.

Agrippine, donc, mariée en secondes noces à l'empereur Claudius, depuis décédé, a fomenté ce mariage dans le seul but de mettre un jour son fils au pouvoir, au détriment de Britannicus, fils de Claudius. Soupçonnée d'être responsable de la mort de l'empereur, Agrippine est femme à ne reculer devant rien pour son fils, à condition qu'elle tienne les rênes car c'est une femme puissante, ambitieuse et manipulatrice. Néron, son fils, ne peut se satisfaire d'être arrivé au pouvoir par les seuls agissements de sa mère et décide de s'affirmer, prenant la route du despotisme. Mais Néron est finalement moins un homme puissant comme il aimerait tant l'être que la marionnette des gouverneurs Burrhus et Narcisse, tout comme l'est Britannicus de son côté.

Au centre de ce duel qui oppose les deux jeunes hommes, il y a enfin Junie, amante de Britannicus, que Néron convoite et utilise en même temps contre son demi-frère Britannicus.

J'ai été agréablement surprise par la modernité du texte, épuré, clair mais également très puissant, brut, ainsi que de ces quelques scènes extrêmement courtes et d'une grande émotion. J'ai bien sûr tenté d'imaginer la pièce sur scène. Le contexte est clairement posé, la pièce est très abordable est sa simplicité ne fait que renforcer sa force d'évocation.



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Andromaque

● Il est difficile, pour moi, de résister à une bonne tragédie racinienne… A quelques rares exceptions près, j'ai d'ailleurs beaucoup aimé toutes les tragédies de Jean Racine, et "Andromaque" est l'une des meilleures.

C'est une tragédie simple, poétique, faite de feu, de sang et de larmes, admirable dans sa construction et admirable dans la psychologie des personnages.

Il est prouvé dans "Andromaque" que les passions humaines suffisent, à elles seules, à faire un chef-d'oeuvre.

Et puis, il y a le vers. Beau, poétique, lyrique, simple et complexe à la fois, il soulève ma poitrine d'émotion.

Cette troisième ( quatrième, en comptant "Amasie" ) tragédie de Racine est une pièce magnifique, alliant la linéarité et la construction rigoureuse d'une tragédie antique à la magie du vers et à la psychologie, la fine psychologie, qui est propre à Racine.

Les personnages sont toujours complexes, ambigus, ambivalents, et la peinture de leurs passions témoigne de la finesse de Racine, qui peint la passion dans ce qu'elle a de plus terrible, de plus atroce et de plus tendre, pourtant, de plus passionné, en fait.

Une grande pièce, incontestablement.



● C'est avec Andromaque, que j'ai découvert Racine.

Dans cette pièce, pas question d'intrigues complexes, d'histoires de familles et d'amour raffinées : non, c'est l'expression poétique de la passion et du tragique des événements qui est privilégiée. Dans un vers sublime, comme toujours, Racine s'y montre pour la première fois le grand peintre des passions dont on verra les autres réussites plus tard.

Que de vérité humaine, que d'intelligence, que de sens de la dramaturgie, que de beautés !...

Cette troisième pièce de Jean Racine est l'une des plus fortes et des plus poétiques de l'oeuvre de ce grand écrivain.



● Ce livre est magnifique, sublime, passionné ! C'est un chef-d'oeuvre de la tragédie, la première des grandes pièces de théâtre française à en être une ( Corneille n'a pas témoigner une grande tendance tragique ) ! Cet ouvrage a une fin magnifique, et les vers en sont sublimes ! Ceux de Britannicus ont quelque chose de moins passionné que ceux-ci. C'est un magnifique chef-d'oeuvre, merveilleusement agencé.
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Andromaque

La guerre de Troie a bien eu lieu. Le cheval a eu raison des murs de la cité imprenable et Andromaque, princesse troyenne femme du grand Hector et belle-fille du roi Priam, est désormais prisonnière du Grec Pyrrhus.



Racine compose une suite de la longue guerre chantée par Homère. Au-delà des pertes et des souffrances inhérentes à tout conflit, il est ici beaucoup question d'amour. Amour passion qui conduit au drame et à la tragédie.

On.pourrait résumer la pièce en disant qu'Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort. Et au milieu de toutes ces passions, il y a Astyanax, fils de la belle Troyenne et du héros tombé sous les coups d'Achille. Enfant symbole de l'amour d'Andromaque pour son époux. Enfant otage de son nouveau maître pour obtenir son amour.



Andromaque est une pièce que j'ai étudiée en seconde et que j'ai relu par la suite plusieurs fois pour le plaisir de retrouver les personnages forts et émouvants mis en scène par Jean Racine avec une tension formidable.
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Andromaque

"Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort.

-Pour celui-là au moins, l'affaire est réglée."

C'est avec ces quelques mots d'une pièce de théâtre que j'ai découvert les personnages de la tragédie de Racine. Le résumé est rapide, escamote les aspects politiques de leurs relations et leurs familles, mais on y retrouve le noeud, l'essentiel du problème : l'amour non réciproque qui court de l'un à l'autre.

Alors on souffre avec eux tous, on pleure au récit de la chute de Troie, on craint pour la vie d'Astyanax, et on voit les héros hésiter au bord du parjure et du régicide, puis sombrer dans la folie et la mort. Le tout dans le style lumineux de Racine, léger et puissant, qui nous entraîne d'alexandrin en alexandrin vers les tréfonds de l'âme humaine.
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Andromaque

Une triste histoire d'amour que cette histoire... magnifiquement narré, les mots nous plonge dans cette histoire, nous font prendre la place des personnage et pleurer dans la dernière partie. Andromaque ne peut aimer Pyrrhus l'homme responsable de la mort de son mari, mais elle est obligée de l'aimer si elle veux que sont fils vive. Pendant ce temps Hermione est outrée qu'il lui préfère Andromaque elle demande donc a Oreste de le tuer. Ce qu'il fait car il est amoureux d'Hermione, cependant après que Pyrrhus soit mort Hermione se suicide car elle étais encore amoureuse de lui. Oreste est effondré car il est en partie responsable de la mort de la femme qu'il aime... comment ça c'est dur a suivre ? c'est les mythes grec !
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Phèdre

Il faudrait relire une bonne tragédie antique de temps en temps, histoire de remettre en perspective les aléas du monde.

Celle-ci est sans doute la plus célèbre et la plus aboutie. Tout y est, parfaitement à sa place, parfaitement agencé.

Phèdre d'abord, la fille de Minos et de Pasiphaé, ni tout à fait innocente, ni tout à fait coupable.

Thésée, longtemps cru mort, revenu à Trézène pour trouver sa femme éplorée et son fils alarmé.

Oenone, la servante traitresse pour sauver sa maîtresse.

Hippolyte au coeur pur, qui ne peut pas trahir.

Aricie, l'innocence même, vouée au sacrifice.

Et sur eux tous, bien sûr, plane l'ombre des dieux, Vénus et Neptune en tête, dont le passe temps favori est de nouer autour des mortels des liens inextricables, que seule la mort peut défaire et dont souffriront encore ceux qui doivent survivre.

Le tout est servi par des alexandrins parfaits, capables d'émouvoir et de susciter comme il se doit terreur et pitié, quels que soient l'époque et le moment de lecture.
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Britannicus

Britannicus n’est pas ma tragédie de Racine préférée (je lui préfère Andromaque), peut-être parce que le héros éponyme n’en est pas vraiment un (de héros). Il est naïf et assez passif, et on ne s’attache pas vraiment à lui malgré les malheurs qui l’accablent.

En fait, les personnages qui m’ont le plus marquée dans la pièce sont les deux affranchis, Burrhus et Narcisse, l’un honnête, droit, avec le sens de l’intérêt général, et l’autre sinistre manipulateur. J’ai été surprise par le fait qu’ils aient des positions croisées par rapport à leur maître et cette option scenaristique ajoute beaucoup à l’intérêt de la pièce selon moi.

Enfin, il faut bien sûr souligner la beauté des vers de Racine, je me surprends parfois à en lire quelques uns à mi-voix juste pour le plaisir de les entendre.
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La Thébaïde, ou les Frères ennemis

"La Thébaïde ou les frères ennemis" est la première pièce de Racine-du moins, la première de celles qui nous sont parvenues.

Comme son titre l'indique, est ici conté l'histoire d'Etéocle et Polynice, les légendaires fils d'Œdipe de la mythologie grecque.

Et c'est fort intéressant et, on y trouve parfaitement son compte, à condition de comprendre que c'est une œuvre un peu à part dans l'œuvre racinienne et qu'elle a donc des qualités à part, différentes de celles des autres œuvres de Racine.

Ce que j'admire généralement chez Racine, c'est la qualité du vers, l'humanité des personnages ( on le dit trop peu, les personnages de Racine ont une psychologie extrêmement travaillée ) et la capacité de Jean Racine à nous émouvoir.

En l'occurrence, ici, nous n'avons rien de tout cela, à part, peut-être, une certaine émotion, mais bien différente de ce qu'on ressent habituellement en lisant une tragédie racinienne !

Pour lire cette œuvre, il faut comprendre que son intérêt réside avant toute chose dans la maîtrise de l'intrigue affichée par Jean Racine. On ne peut accrocher à l'intrigue, mais si on accroche à cette pièce, je pense que c'est en raison de l'intérêt suscité par l'intrigue, du suspens, de la tension autour de l'intrigue. Bien sûr, on sait comment ça va finir ; mais, peu importe, quoi qu'il en soit, l'histoire est passionnante.

Il faut dire que Racine a l'art et la manière de la rendre passionnante.

Une réussite !
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Bajazet

Le sultan Amurat conduit pour Byzance, le siège aux portes de Babylone.

En cas d'échec il sera abandonné par ses troupes composées de janissaires. Cela réjouit le vizir Acomat qui, resté à Bysance, complote contre son maître.

Il veut se révolter et pour cela se servir de l'amour de Roxanne, sa favorite, pour Bajazet le frère du sultan, condamné à mort par celui-ci mais gracié par Acomat qui espère le placer sur le trône.

Roxanne avoue son amour pour Bajazet à Atalide qui l'aime aussi.

Bajazet, hésitant, est sommé de choisir entre la mort et le mariage, il se soumet. Atalide veut alors mettre fin à ses jours mais Bajazet lui prouve son amour en dédaignant la femme qu'il va épouser.

Au terme de multiples détours d'une passion qui étreint chacun de ses personnages, Acomat s'enfuit, Bajazet et Roxanne sont assassinés et Atalide se suicide...

C'est une tragédie en vers de cinq actes crée pour le Théâtre de l'hôtel de Bourgogne que présente Jean Racine en 1672. Elle est publiée la même année.

Elle est inspirée d'événements qui se passèrent à la même époque en Turquie. Elle fut pour Jean Racine un grand succès, expliqué en grande partie par la beauté de l'écriture et par la poésie provoquée par l'atmosphère du sérail où se joue cette tragédie particulièrement sanglante.

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Britannicus

Une bonne oeuvre du théâtre tragique! Britannnicus nous plonge dans les mains de fer et le cœur impitoyable de Néron, l'empereur tyrannique de la Rome antique. Il s'agit encore là d'un Néron tout jeune mais dont les ailes de la tyrannie ont déjà pris racines au dedans de lui qu'il réussit à déjouer tous les plans pacifiques de son conseiller Burrus et de sa mère Aggrippa.... il n'a qu'une seule vue, attenter à la vie de Britannicus, son demi-frère qu'il craint comme adversaire prêt à tenir tête à son pouvoir et lui disputer le trône, et s'emparer de Junie sa fiancée...

J'avoue que pendant mes années du lycée, je ne crois pas avoir mieux cerné la parfaite et mélodieuse musicalité des vers de Racine, surtout avec Britanniicus, vingt après, je la trouve plus que percutante!
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Théâtre complet

J'ai toujours beaucoup aimé Racine, son vers merveilleux, la poésie de ces pièces, leur caractère lyrique souvent, épique parfois, sa peinture des passions, la profonde vérité humaine de ses pièces…

C'est vrai qu'il y a des pièces moins réussies que d'autres parmi ces pièces ( mais même des écrivains exceptionnels font parfois des œuvres moyennes ou médiocres, n'est-ce pas ? ), je pense à son unique comédie, "Les Plaideurs", à "Phèdre" et à "Alexandre le Grand", mais quand même, Racine, c'est quelque chose !...

C'est quelque chose que ce vers poétique, que ce don pour créer des pièces poétiques, belles, sublimes, tragiques !...

C'est quelque chose que ce don pour construire de belles tragédies, à l'intrigue si simple et élaborée !...

C'est quelque chose que cette représentation juste des passions, que cette vérité psychologique que l'on trouve dans chaque acte de ces tragédies !...

Bref : un monument de la littérature !...
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Les Plaideurs

J'aime Racine. J'admire Racine, j'admire son vers tellement beau, tellement poétique, l'humanité de ses personnages, la beauté de ses tragédies. Mais… Mais Les Plaideurs est une comédie… C'est même la seule comédie dans toute l'œuvre de Racine.

Si le problème n'était que celui-là, ce ne serait pas bien grave. Après tout, les comédies, c'est intéressant, non ? Mais Racine comique… Ce n'est pas totalement dépourvu d'intérêt, mais enfin… Quand même… Cette comédie aurait pu être légère, enlevée et distrayante, une façon-comme je l'ai dit-légère et distrayante, de moquer élégamment les mœurs des juges de son temps. Hors, cette comédie est caractérisée ( à mes yeux ) par sa lourdeur. Les personnages sont loin d'être fins. Ce n'est pas parce qu'on fait de la comédie, que les personnages doivent forcément souffrir d'une absence totale de psychologie et de finesse. Ensuite, l'intrigue n'est pas si originale que ça. Les rebondissements sont plutôt attendus. Racine s'inspire des Guêpes, d'Aristophane, j'ose espérer qu'Aristophane écrit mieux.

Pourtant, il y a parfois des passages plaisants ; tout n'est pas affreux. Mais, franchement, de là à considérer cette pièce comme une grande comédie… Il y a de la marge ! Et si cette pièce est parfois distrayante, plaisante, elle a tout de même ces défauts ! Fans de Racine, retournez aux tragédies, la comédie de Racine est certes pas mal, mais contrairement aux tragédies raciniennes, rien, dans tout cela ne traversera ls siècles !
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