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Critiques de Jean des Cars (189)
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Eugénie, la dernière impératrice ou les larmes de..

Jean des Cars retrace la vie d’Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, Impératrice des Français. Née en Espagne en 1826, Eugénie est dès son plus jeune âge attachée à la France : elle effectue avec sa mère et sa sœur aînée de nombreux séjours à Paris où elle a pour mentor Stendhal et Mérimée. Sa rencontre en 1848 puis son mariage en 1853 avec Napoléon III font d’elle l’Impératrice des Français jusqu’en 1870 et la chute du Second Empire. Elle vivra alors de nombreux tourments : la mort de son époux, puis celle, tragique, de son fils unique, mais aussi les médisances de ses contemporains sur son rôle dans la guerre franco-prussienne de 1870. Son exil durera jusqu’à sa mort en 1920 à l’âge de quatre-vingt quatorze ans.



Jean des Cars suit une trame chronologique pour raconter l’histoire d’Eugénie. Il a consulté beaucoup de documents évoquant l’Impératrice (biographies antérieures, visite de lieux où elle a vécu…) et il cite régulièrement la correspondance d’Eugénie et de ses proches dans son ouvrage. Mais il ne se contente pas de faire une simple biographie, il fait également revivre les événements les plus importants de l’époque avant de nous livrer l’impact de ceux-ci sur Eugénie ou ses réactions. La contrepartie, c’est que certains passages m’ont paru un peu trop longs, notamment dans la vie d’Eugénie avant son mariage.



Le contenu est donc particulièrement dense mais la plume de Jean des Cars est fluide et facilite la digestion de toutes les informations exposées dans cette biographie. Par contre, j’ai eu du mal à me représenter Eugénie. Même après la lecture de cet essai, cette figure historique reste lointaine et certaines de ses réactions, notamment par rapport à la maladie de l’empereur, incompréhensibles.



Eugénie la dernière impératrice est une biographie qui non seulement tente restituer la personnalité d’une femme malmenée par l’Histoire et sa critique mais qui fait également revivre toute une époque et qui plaira à ceux qui s’intéressent ou veulent découvrir cette époque.
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Le sceptre et le sang

Décidément cet auteur sait nous captiver grâce à sa narration de l'histoire. On a l'impression d'être dans un roman. Dans ce livre-là il reprend l'histoire de la monarchie avant pendant et après le 1ère et la 2ème guerre mondiale. Il le fait parfaitement on se sent propulser à une autre époque et c'est dur et tragique.
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Le sceptre et le sang

Voici un livre que j’ai adoré, je le referme avec beaucoup de tristesse. C’est un livre d’histoire, merveilleusement bien écrit. Nous faisons connaissance avec toutes les monarchies européennes au début de la 1er guerre mondiale. Sur 22 états, 19 sont des monarchies. Aujourd’hui elles ne sont plus que 10 sur 28. Que s’est-il passé entre les deux guerres mondiales ? Qui étaient ces Rois et Reines ? Comment ont-ils réagis face à cette époque violente ? Qui a sympathisé avec l’ennemi ? Qui s’est comporté comme un brave ? Tous ces monarques étaient plus ou moins parents, se sont-ils aidés les uns les autres face à la barbarie ?

Un énorme plaisir, mon seul bémol est que j’aurais aimé un tableau par pays avec les Rois, leurs épouses et enfants. Mais en fin de compte je me le suis fait, avec une photo sous chaque nom. Si vous aimez l’histoire, allez-y 430 pages de pur bonheur

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Rodolphe et les secrets de Mayerling

Voici un roman qui prenait la poussière depuis des années sur ma bibliothèque. J'ai saisi l'occasion de challenge Petit Bac d'Enna pour le sortir de l'étagère et le lire.

En plus de 500 pages, Jean des Cars ne se contente pas de retracer le drame de Mayerling où l'archiduc Rodolphe, héritier de la couronne impériale d'Autriche et royale de Hongrie, aura trouver la mort. Non. Il remonte jusqu'au mariage de Sissi, pourtant si jeune, à son cousin François-Joseph, déjà empereur. Ce mariage sera traumatisant pour tout le monde et façonnera forcément la personnalité du prince héritier. Car Sissi, assoiffée de liberté, fera tout pour lui donner une éducation la plus libérale possible.

Rodolphe était un personnage dérangeant : vivant, noceur mais dépressif, difficile à vivre et pourtant assoiffé de vie, il est à l'étroit dans son rôle de garant de l'empire, cette vieille machinerie immuable, alors qu'il désespère de pouvoir changer les choses. C'est un réformiste mal vu de son clan car il gêne la politique du pouvoir en place, allant jusqu'à avouer clairement son hostilité à l'Allemagne, par trop envahissante.

Au vu des multiples facettes de sa personnalité ainsi que des tensions politiques en Europe à ce moment là, il est difficile de savoir les causes de cette mort. D'autant que la Cour impériale sera à l'origine de plusieurs versions différentes et contradictoires.

Parfois, je me suis un peu perdue dans les entrelacs des relations politiques entre les différents pays, surtout que nous sommes à l'aube d'un jour nouveau : la fin des empires se profile, les tensions dessinent la guerre de 14-18 qui fera entrer l'Europe dans le XXe siècle, au prix de millions de morts. Mais l'ensemble est vraiment très intéressant. On voit se redessiner sous nos yeux un monde qui n'existe plus. Bien loin des paillettes et des romances niaises que nous avons tous en tête après avoir vu à la télé la trilogie des Sissi, chaque mot, chaque geste, a son importance : il ne faut froisser personne et garder un équilibre, fragile, entre les susceptibilités de toutes les populations qui constituent l'Empire.

J'ai particulièrement apprécié le fait que l'auteur effectue là un vrai travail d'historien : il ne prend pas parti, il ne fait que relever des faits, des témoignages, des incompréhensions et des impossibilités. Toutes les thèses (une 15aine) sont exposées et confrontées à la réalité des faits, et toutes apparaissent bancales à un moment ou à un autre. Suicide ? Attentat ? Histoire d'amour ? La seule chose certaine est que nous ne saurons jamais ce qui s'est passé à Mayerling. Et si vous aussi vous voulez en savoir plus, lisez ce livre !
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La saga des Windsor

Ayant beaucoup apprécié la précédente « Saga des Romanov » du même auteur, je me suis ruée sur le dernier opus de la série pour lézarder royalement pendant mes vacances. Malheureusement cette « Saga des Windsor » ne vaut pas beaucoup plus qu’un reportage de « Paris Match » ou une chronique de Stéphane Bern.

Je n’ai rien contre ce dernier, mais on attendrait un peu plus de consistance d’un livre à vocation historique. En tout cas c’est comme cela que j’avais appréhendé ce livre, ce qui était ma première erreur. Ma seconde était une ignorance de ma part : je pensais que la dynastie des Windsor remontait au moins jusqu’à la reine Victoria, et j’étais avide d’en savoir plus sur elle et la chronologie de toute la monarchie anglaise. Mais le nom de « Windsor » a été choisi et imposé par George V (fils de Victoria) au début du XXeme siècle pour remplacer le patronyme de « Saxe-Cobourg-Gotha », aux consonances trop germaniques pour le contexte de l’époque.

La lecture débute donc en 1917 et moi avec un sentiment de déception, qui à vrai dire perdurera jusqu’à la fin. Jean des Cars n’est pas un historien popularisant ses sujets à la façon d’Alain Decaux, c’est un journaliste, visiblement fasciné comme tant d’autres par les résidus monarchiques européens. L’histoire des monarques britanniques tourne vite au commérage de concierge, s’attardant sur des détails inintéressants (ce que leurs altesses royales ont mangé ou bien la malheureuse chute de cheval d’une princesse), en ajoutant des commentaires déplacés n’apportant rien au propos. Car Jean des Cars a la manie de donner son avis, l’air de rien, via des petites piques entre parenthèses ou de mauvaises figures de styles. Son parti pris patent en faveur de la famille royale en toutes circonstances en devient ridicule ; où est le recul du spécialiste ? L’auteur dissimule mal son admiration presque puérile pour les têtes couronnées. Ce n’est pas l’Histoire qui l’intéresse mais les petits détails de la vie quotidienne des monarques, le récit par le menu de leur emploi du temps, le nom des bateaux et des trains* avec lesquels ils voyagent, leurs toilettes, leurs inimitiés et leurs jalousies.

Quand il s’agit de parler de Diana, l’opinion de l’auteur rallie celle de la maison royale : c’est une agaçante manipulatrice qui a voulu voler la vedette à son mari en perturbant la quiétude du modèle impérial. Elle n’est que brièvement décrite, comme un personnage insignifiant, et aucune réflexion n’est menée pour comprendre pourquoi elle a obtenu une telle popularité, à la limite de la vénération, encore présente quinze ans après sa mort. Quant à l’assassinat de Lord Mountbatten par l’IRA dans les années 70, la victime est qualifiée de « héros sans précédent » et les activistes de l’IRA de « bastards » (en anglais dans le texte). Quelle caricature, et quelle facilité !

Le conflit nord-irlandais qui aura concerné plusieurs générations de rois anglais n’est d’ailleurs pas évoqué, hormis les événements de la seconde guerre mondiale, Monsieur des Cars n’évoque pas la politique, préférant se consacrer aux scandales de la couronne, et aux différentes réunions familiales, mariages et obsèques. Exception faite pour Churchill, qu’il semble aduler, les premiers ministres sont brièvement cités, même Margaret Thatcher n’a pas retenu son attention.

Le propos n’est en fait pas réellement ciblé, l’auteur a voulu raconter l’histoire des Windsor, certes, mais à quel point de vue ? Tout est mélangé, les événements sont tous rapportés avec la même importance, que ce soient des anecdotes futiles ou de réels bouleversements. On voit clairement les préférences du narrateur, consacrant le tiers du livre à George VI (le monarque joué par Colin Firth dans « Le discours d’un roi »), son frère le duc de Windsor, et son épouse Wallis Simpson, pour balayer ensuite en quelques dizaines de pages la monarchie des années 70 jusqu’à aujourd’hui. Il traite de politique à certains moments, pour ne plus en parler par la suite, et toutes les personnalités ne sont pas traitées avec le même intérêt. J’ai trouvé que le livre faisait office d’un fourre-tout, compilant des extraits de biographies faites par d’autres et des coupures du magazine « Life » ou du quotidien « Daily Mirror », organisés selon les intérêts propres de l’auteur, parsemés d’opinions personnelles inadéquates, et le tout rédigé dans un style journalistique très commun.



* Jean des Cars est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages sur les trains, et il a la fâcheuse tendance à mélanger ses livres (quand il ne s’auto-cite pas).
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La saga des Romanov

Un livre que je voulais lire depuis longtemps, j'ai pas été déçu du résultat.
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Sissi, impératrice d'Autriche

Préparant une visite à Vienne des appartements de l'impératrice, ce livre m'intéressait tout particulièrement.

J'ai déploré le ton un peu lourd ainsi que trop de détails "politiques" rendant le livre revêche parfois.

Il m'a néanmoins permis de mieux préparer ma visite, et j'ai aimé les récits concernant la vie de l'impératrice
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Louis II de Bavière ou le roi foudroyé

Graou tout le monde !



Qui n’a jamais rêvé devant ce château de Neuschwanstein entouré par cette forêt noire en Bavière. Celui-là même qui a inspiré Disney pour La Belle au bois dormant. Il est le rêve d’un seul homme, un peu fou, sensible et incompris, le gay cousin d’une certaine Sissi.



Il a édifié des châteaux fantastiques qui exaltent l'éthique de la chevalerie médiévale et le génie de la France du Grand Siècle. Il a sauvé du désespoir et de la faillite Richard Wagner, imposant son œuvre mais contraint d'exiler le musicien au comportement excessivement intéressé. Son homosexualité le révulsait et défrayait la chronique des cours d'Europe.

Il s'est battu pour défendre l'identité de son royaume dans l'Empire allemand. Accablé par l'effondrement français en 1870, il se réfugia dans ses montagnes, construisant un monde que personne ne pourrait atteindre ni détruire. De fascinants palais du rêve... Il est mort sur le rivage d'un lac, dans des circonstances énigmatiques.



Jean des Cars par son talent nous livre la vie de ce jeune roi dans une magnifique biographie. Il est le roi des superlatifs avec de nombreux châteaux tous plus baroques et plus romanesques au fil des années. Il est le roi qui sera du côté de Napoléon III en 1870 et pour cela je ne peux que l’aimer.
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La saga des Favorites

Quand un historien vient nous parler de celles qui ont œuvré dans l’ombre… Pour le meilleur ou pour le pire…

J’ai aimé rouler avec dans les oreilles le récit des vies de ces femmes qui ont influencé les décisions des grands hommes « à l’insu de leur plein gré » des français ! Car oui, le livre audio a ceci de fascinant qu’il peut accompagner les tâches les plus répétitives ou les plus ennuyeuses.

Jean Des Cars, fils de Guy des Cars qui compte dans mon souvenir comme l’auteur de des livres sulfureux de mon adolescence, a choisi de raconter les Femmes et plus généralement de nous donner les détails de l’Histoire de France. Ici, son terrain de chasse, ce sont les Favorites : êtres qui ont les faveurs des puissants. Celles qui pèsent sur la marche du Monde. Ce sont donc des portraits de femmes très célèbres ou quasi inconnues qui sont présentées à notre curiosité intellectuelle. Très peu de secrets d’alcôves, plutôt le déchiffrage des décisions politiques ou des secrets de règne qui ont traversé les siècles. Le livre commence avec Agnès Sorel et se termine avec Wallis Simpson !

Je ne vous cacherai pas que ma grande surprise a été la démystification de l’histoire d’amour entre la dernière favorite citée et celui qui n’a pas voulu rester Roi d’Angleterre ! La plus grande mais pas la seule, passer derrière le rideau a ceci de bienfaiteur : nous donner une réalité, nous montrer que les décisions des grands passent souvent par des faits sordides, et que chez certains hommes de pouvoir, la réflexion n’est pas toujours là où elle devrait être. Pas très glorieux mais toujours bon à savoir. De tout temps à jamais.

Parce que le son de voix de Loïc Richard est sérieux et convivial, parce que l’écriture est incisive et précise, parce que la documentation est fiable, parce que le livre est léger malgré le nombre d’informations fournies, j’ai passé un bon moment. Je vous souhaite le même si vous succombez à la tentation.

Je remercie VOolume et #NetGalleyFrance pour le SP de #LaSagadesfavorites.


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Nicolas II et Alexandra de Russie : Une tra..

Dernier empereur de Russie et fils aîné d'Alexandre III, Nicolas II succède à son père le 1er novembre 1894. Il sera couronné le 26 mai 1895. Cependant, et c'est regrettable, une éducation défaillante, et un caractère bon mais faible vont l'handicaper gravement. En effet, Nicolas II n'est en rien préparé à la tâche écrasante de présider aux destinées d'un immense empire en proie depuis un demi-siècle à des mouvements sociaux et politiques multiples. Doté d'un caractère humble, dont les goûts modestes et sages lui font préférer largement la vie familiale à la vie publique, il ne reçoit qu'une éducation d'officier, honorable certes, mais largement insuffisante pour un futur empereur. Le 26 novembre 1894, il épouse Alix de Hesse-Darmstadt, princesse de Hesse, qui devient Alexandra Feodorovna. Disposant d'un caractère fort mais délétère, et facilement séduite par des esprits prétendument éclairés, dont Raspoutine, capable d'arrêter l'hémophilie du tsarévitch Alexei, elle exercera sur le Tsar une influence préjudiciable. Nicolas II, faute de pouvoir choisir de bons collaborateurs mais aussi de comprendre l'absolue nécessité de modifier le système autocratique, et ne pouvant se résoudre à renoncer au pouvoir absolu, sous l'influence dévastatrice de son épouse manipulée par Raspoutine, prendra nombre de décisions qui le conduiront à sa perte et à l'effondrement du tsarisme. Cet homme courageux et honnête, allié fidèle de la France, et qui aurait pu être un excellent monarque constitutionnel, périra ainsi que sa famille dans un massacre ordonné par Lénine et perpétré sauvagement par d'implacables bourreaux. L‘ouvrage de Jean des Cars, remarquablement documenté, et disposant d'une riche iconographie, se révèle passionnant à plus d'un titre. A recommander aux amateurs d'histoire, et à tous ceux qu'un beau récit intéresse.

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Le roman de Vienne

Jean des Cars, bien connu pour ses interventions dans différentes émissions d'histoire, nous propose de découvrir à travers son récit l'histoire de Vienne capitale de l'Autriche. Choisissant quelques épisodes ou personnages marquants, comme le siège de Vienne par les musulmans en 1683 ou encore les Strauss, l'auteur nous propose de découvrir la Vienne d'hier pour mieux comprendre et connaître l'Autriche d’aujourd’hui.



"J'y étais encore lorsque, dans l'hiver 1999-2000, le changement de majorité impliquait la défaite des socialistes après treize ans de pouvoir et transmettait, démocratiquement, le gouvernement à une coalition qualifiée d'extrême mais qui s'ancrait dans le nationalisme, ce qui est plus bien vu en France. Ce choix, qui était celui des électeurs, provoqua un tollé et une réprobation insensée. L'ingérence de L'Union européenne dans les affaires autrichiennes fit beaucoup de mal à Vienne. la ville n'avait pas de leçon à recevoir, surtout de la part de ceux qui en donnent volontiers et dont l'indignation est sélective. Il s'ensuivit 233 jours de "sanctions", aussi indécentes et grotesques qu'inutiles. Des intellectuels français s'empressèrent de gagner Vienne et d'y prêcher la bonne parole, selon eux. certains eurent des hallucinations, voyant ce qui n'existait pas. La parution de l'édition spéciale d'un célèbre guide touristique français, qui faisait fausse route avec une couverture noire, en signe de deuil (!), provoqua la rancœur et l'incompréhension de nombreux Viennois, atterrés et furieux d'être à nouveau traités de pestiférés et de politiquement incorrects... Ils n'ont pas compris ce mauvais procès. [...] Lors d'un de mes séjours à cette époque agitée, des amis viennois me firent remarquer que les Autrichiens et leur capitale ne s'étaient pas permis des commentaires sourcilleux ou scandalisés sur la présence de quatre communistes dans le gouvernement français après 1981..." p.12



Cependant et bien plus que l'Autriche, c'est aussi l'histoire d'une bonne partie de l'Europe que l'on approche. En effet, du Congrès de Vienne en 1815 après la chute de Napoléon et qui redessine la géographie bouleversée par l'Empereur, à des visites diplomatiques lors de la Guerre Froide, dans la ville de Vienne s'est joué beaucoup de chose. Cependant, l'auteur n'abordera pas tant les conséquences des actes, mais sous les yeux du liseur se rejouera davantage des scènes qui rentrera ces derniers dans l'intimité des personnages. Même si ce n'est pas toujours intéressant, (se sont des parties un peu inégales).



Un peu guide touristique et carte postale, dans ce livre on découvrira également toute la douceur de vivre à Vienne. Ville dansante et musicale, picturale et architecturale, écrivaine ou encore culinaire, Vienne porte en son sein tout ce qui fait la douceur de vivre, si bien raconté par l'auteur malgré une écriture un peu déroutante. Aborder tout cela c'est aussi montrer la modernité de cette ville souvent à l'avant-garde, malgré parfois quelques oppositions amusantes aujourd'hui.



"Un médecin, débarqué de Hambourg, commet un opuscule pour dénoncer les risques de cette danses du diable sous le titre La preuve que la valse est la principale cause de la faiblesse de corps et d'esprit de notre génération." p.208



Il est juste regrettable que des photos ne viennent pas agrémenter ces pages où se mêle la vie viennoise. J'avais pour image en tête, juste quelques images d'anciennes émissions de Secret d'histoire, ou d'une courte émission regardé au jour de l'an et présentée par le même Stéphane Bern en tête. Bref, des images qui étaient pour une grande partie bien floutées.



En résumé, j'ai bien aimé ce livre pour ce que j'ai redécouvert ou appris. Mixte entre l'essai historique, le récit de voyage et la carte postale, ce livre nous offre le panorama d'une ville riche et agréable, en nous faisant également rentrer dans les cœurs des bâtiments comme des habitants. Néanmoins il est vrai que le style est déroutant, de fait ce n'est sans doute pas le meilleur livre de Jean des Cars.
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Louis II de Bavière ou le roi foudroyé

De temps à autre, j'aime me plonger dans un roman historique. Quand j'étais plus jeune, je kiffais (tu as vu mon langage djeun) la lecture de biographie. Mes préférées? Les destins des reines et princesses du XIXe siècle. Ma figure historique préférée: Elisabeth d'Autriche alias Sissi. Il est certain que la trilogie de films à son sujet n'est pas pour rien dans mon envie d'en découvrir plus sur cette femme. Je pense que ce qui m'a plu également dans ce personnage est son profil de "folle". Lorsque j'avais 20 ans, je prenais à la lettre ce genre d'affirmation. En me penchant sur des femmes comme Charlotte de Belgique, Jeanne la folle (fille d'Isabel et Ferdinand d'Espagne, les rois catholiques) ou Elisabeth d'Autriche, j'ai rapidement compris que la folie était un concept très vaste à l'époque. Il suffisait de se démarquer ou de ne pas avoir un fonctionnement dans la norme pour être envoyé à l'asile. Dans le cas de ces nobles femmes, elles étaient soit envoyées au couvent, soit en villégiature, soit cloîtrée dans un château familial. Depuis mes 20 ans, ma lecture de l'époque a évolué vers plein de genres et de styles différents. Je n'avais plus lu de biographie depuis une éternité. Lorsque j'ai vu sur Netgalley l'opportunité offerte par Voolume de découvrir la version audio de "Louis II de Bavière ou le roi foudroyé", j'ai plongé sur l'occasion. Sans aucun regret! Le format audio est idéal pour une biographie. Ecouter un lecteur conter la vie d'un personnage historique est très intéressant. J'avais un peu l'impression de regarder un épisode des Secrets d'histoire de Stéphane Bern, sans l'image, juste avec le son. J'adore ça! J'ai donc passé un excellent moment en compagnie de Frédéric Kneip. Sa lecture est agréable et adaptée. Sa voix est puissante et donne une force au récit. L'enregistrement est de qualité. Ecoulire ce roman était plaisant et idéal pour la réalisation de mes tâches quotidiennes. Le format audio est une très bonne manière de me plonger à nouveau dans l'univers livresque des biographies. Je connaissais déjà le destin tragique de Louis II, roi de Bavière et cousin de Sissi. Je suis d'ailleurs quasi certaine d'avoir lu ce livre à l'époque où je lisais tout ce qui concernait l'impératrice d'Autriche. "Louis II ou le roi foudroyé" est le premier écrit par Jean des Cars. Il date de 1975. Ce texte est un peu plus vieux que moi et a donc près de 50 ans. Il traîne d'ailleurs dans sa structure, sa présentation et son vocabulaire une trace de son âge. Je n'ai pas été dérangée par cette spécificité même si je l'ai très rapidement remarquée. Je me dis cependant que cela pourrait être un frein pour certains lecteurs. En 2023, les livres présentant les figures historiques ont une touche plus accessible teintée d'humour et de fun. Pourquoi donc l'histoire devrait-elle être barbante? L'intérêt de cette biographie est une présentation explicite de l'homosexualité de Louis II. Son profil atypique est également abordé. Louis II avait un tempérament obsessionnel, réservé, colérique. C'était un homme à la sensibilité exacerbée. Pour l'époque, il était clairement hors-norme. Comme les femmes évoquées plus haut, lui aussi était présumé fou. Le sujet est d'ailleurs toujours source de débat. Certains y voient autre chose. Les connaissances actuelles nous permettent de jeter un autre regard sur la ou les pathologies dont le jeune homme souffrait. Autisme, traumatisme, hypersensibilité, vision altruiste du monde? Nous ne le saurons jamais. La seule chose dont nous sommes certains est que la folie présumée de Louis II était une aubaine pour les nombreux convoiteurs de son royaume. Quand je vois comment un roi différent était considéré par ses semblables, il me semble normal qu'à l'époque, les gens se fondaient dans la masse un maximum et que ceux ne pouvant contrôler leurs pulsions étaient cachés des regards. Es-tu intéressé.e par les biographies? Connais-tu le destin de Louis II? As-tu envie de le découvrir?
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Louis II de Bavière ou le roi foudroyé

J'ai sollicité ce titre car j'ai écouté il y a quelques temps Sissi L'impératrice d'Autriche du même auteur chez Voolume.

J'ai découvert le Louis II de Bavière à travers ce titre et j'avais envie d'en apprendre plus sur ce personnage hors du commun.

J'ai apprécié ma lecture même si les passages plus politique et sur les guerres m'ont mon moins intéressé.

J'ai par contre pris beaucoup de plaisir à découvrir sa relation avec Wagner et les arts en général.

J'ai apprécié de découvrir ce titre en version audio, et je remercie Voolume de me faire découvrir les titres de Jean des Cars, que je ne connaissais pas du tout.

Si vous appréciez les romans historiques je vous le recommande.

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Louis II de Bavière ou le roi foudroyé

Louis II de Bavière a la réputation d'avoir été fou. Grâce à un travail long et minutieux, Jean Des Cars nous fait découvrir la vie de ce roi qui est certainement le plus connu des rois de Bavière mais peut-être pas si fou.

Louis II a eu la folie des grandeurs en faisant construire de fantastiques châteaux. J'ai eu la chance d'en visiter un et en effet, le monument est complètement démesuré mais tellement fantastique.

Ce roi de Bavière a également sauvé la carrière de Richard Wagner. Était-ce un simple ami ou plus que cela ?

Son homosexualité a bien fait parler dans dans toutes les cours d'Europe. Mais il y a bien une femme qui a su conquérir son cœur : sa cousine Élisabeth, la fameuse Sissi l'impératrice.

Louis II a aussi défendu l'identité de son royaume. C'était un roi aimé de son peuple mais pas de son gouvernement...

Le roi est mort dans des conditions mystérieuses que l'auteur Jean Des Cars nous explique .



Encore une fois, Jean Des Cars sait attirer la curiosité de son lectorat. Son travail d'enquête est finement bien mené et surtout très impressionnant. L'auteur a su me montrer une autre image de ce roi que je ne connaissais que trop peu.



Écouté en livre audio, la lecture de Frédéric Kneip est apaisante et agréable.



Un grand merci à #NetGalleyFrance et aux éditions VOolume d'avoir accepté ma demande de lecture.
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Sissi, impératrice d'Autriche

Loin de l'image romantique décrite dans les différents films qui lui sont consacrés, Sissi se révèle bien plus complexe et profonde. Hantée par un mal être permanent (sans doute lié à la consanguinité), un besoin de voyager pour trouver la paix intérieure et devant faire faire aux oppositions que lui manifeste l'archiduchesse Sophie, elle n'arrive à s'épanouir ni en tant que femme, ni en tant que mère, ni en tant qu'épouse ni en tant qu'impératrice. Sa vie sera parsemée de drames et d'épreuves, de trahisons et de pertes.



Malgré cela elle arrive à trouver du réconfort dans l'éducation de sa dernière fille (laissée loin de l'influence de sa belle-mère), dans ses voyages et son amour pour les animaux loin de la vie et des intrigues de la Cour. Souvent loin de son époux et de sa famille et profondément misanthrope, elle est cependant toujours en soutien de son mari lorsqu'il le faut car comme l'auteur l'indique, elle a plus peur pour sa famille que pour elle-même.



La biographie est très documentée et reprend l'ensemble de la vie de Sissi depuis son enfance à son assassinat. J'ai beaucoup aimé également en savoir plus sur le drame de Mayerling et que très souvent, l'auteur nous indique si telle ou tel événement est juste probable ou étayé de nombreuses sources.



La lecture audio par Philippe Caulier était très agréable et immersive.



Je remercie Netgalley de m'avoir permis de découvrir ce livre audio.
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Pour la Reine : Eloge d'Elizabeth II

Si vous êtes fan de The Crown sur Netflix, si vous avez suivi le Platinium Jubilee en vous posant des questions sur les codes, l’engouement de son peuple, etc. mais ne connaissez pas trop la Famille Royale, et notamment cette étonnante Reine, lisez ce livre, cet hommage pour être plus précise…

Jean des Cars, spécialiste de la royauté, revient sur le parcours de la Princesse Elizabeth, ses parents, grands-parents, l’Oncle David, sa sœur, son coup de foudre pour l’homme de sa vie, le destin qui la propulse dans la droite ligne pour l’ascension au trône, et la longue vie, entre bonheurs et malheurs, mais toujours avec une loyauté, une droiture et cette volonté de s’adapter aux changements… avec un humour et un caractère de fer…

Ce livre comblera les lacunes ou les erreurs évoquées par The Crown… ou les raccourcis ont fait croire à quelque chose de différent.

Un bel hommage à une grande Dame, à une femme qui s’est effacée devant la Souveraine mais qui est restée l’espiègle jeune fille, la fidèle amie et femme qu’elle ait, la curieuse Princesse, dont le destin la porte depuis 70 ans à la tête d’une île (et du Commonwealth) qui est à part… insulaire mais insubmersible.

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Sissi, impératrice d'Autriche

Une biographie passionnante, extrêmement bien documentée. Nous sommes bien loin de la version romancée des films. Sissi avait une personnalité fascinante, à la fois exaltée et mélancolique. Jean des Cars sait captiver son lecteur, sa plume est très accessible. Je recommande cette lecture à ceux qui veulent découvrir la véritable histoire de Sissi.
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La saga des Favorites

Un livre qui présente beaucoup de favorites qui ont traversés le temps, certaines connues comme Madame de Maintenon ou Wallis Simpson, et d'autres qui pour ma part étaient une découverte (Magda Lupescu).



De grandes femmes qui par leurs culots ou bien par un sang froid ont su attirer l'attention de grands personnages et imposer leurs idées et leurs charismes à des époques toutes différentes.



Combien de femmes en vérité ont été favorites de personnalité très importantes, et on su bouleverser leur destin en essayant de se faire une place à la cour et prendre la place d'autres favorites par des stratagèmes rusés ?



Malheureusement, même si certaines sont entrées dans l'histoire des favorites par des rencontres fortuites, et bousculer les codes de la cour, certaines sont finalement prises à leurs propres jeux et sont évincés par les nouvelles favorites plus jeunes, plus belles et plus aventurières que les autres.



Elles sont souvent dépeintes pour des femmes froides, manipulatrices et audacieuses. Mais si ces dernières ne s'étaient pas mises en avant et n'avaient pas essayer de bouleverser les codes (Wallis et son aventure avec le roi et son comportement non correct envers l'étiquette, Madame de Maintenon et ses "empoissonnements") la royauté ou la mentalité actuelle auraient-elles été les mêmes aujourd'hui ?



Il est parfois compliqué de retenir certains événements historiques, grâce à ce livre en plus d'apprendre le nom des favorites et ce qu'elles ont fait pour atteindre la place qu'elles ont eu ont y retrouve également une autobiographie assez bien remplie pour chacune et des faits historiques qui permettent de les remettre dans l'espace temps auxquels elles appartiennent.
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Rodolphe et les secrets de Mayerling

C'est une énigme célèbre et qui reste entière : en janvier 1889, le corps de l'héritier e'Autriche-hongre, fils unique de Sissi, est est retrouvé dans un pavillon de chasse aux alentours de Vienne. Il y a avec le défunt un autre corps : celui de Mary Vetsera, sa très jeune maîtresse. Suicide ? Assassinat ? C'est la loi du silence. Jean des Cars mène l'enquête à la manière d'un roman policier pour tenter d'éclaircir cette énigme.
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Sissi, impératrice d'Autriche

J'ai été déçu par cette biographie consacrée à Sissi qui est un sujet historique bien plus intéressant que l'on ne pourrait le penser. Cela reste globalement anecdotique et ultra-psychologisant. On n'est pas là du tout dans un travail universitaire, mais sur des sujets proches on a pu lire incomparablement mieux (par exemple la biographie de François-Joseph par Jean-Paul Bled).

Dommage car il n'y pas beaucoup de concurrents sur le même sujet...
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