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Critiques de Jean des Cars (189)
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Rodolphe et les secrets de Mayerling

30 janvier 1889 : Rodolphe, l'archiduc héritier d'Autriche-Hongrie est retrouvé mort aux côtés de sa jeune maîtresse Mary Vetsera, dans son pavillon de chasse de Mayerling. Cette découverte va être à l'origine d'une des plus célèbres énigmes de l'Histoire. En effet, la question à laquelle tout un chacun n'aura de cesse de répondre est la suivante : suicide ou assassinat?

Jean des Cars se propose de nous retracer la vie de Rodolphe en nous apportant divers éléments qui vont conduire à ce matin fatidique. Les convictions politiques de l'archiduc, libérales, en rupture totale avec celles de son père, l'empereur François-Joseph, mais aussi ses volontés de rapprochement avec La France et sa haine de Guillaume II sont autant d'éléments qui peuvent aller dans le sens d'un assassinat politique.

Ainsi, la thèse du suicide "romantique" de deux amants, thèse "officielle" et qui reste encore pour beaucoup la seule possible se délite. Certains éléments la contredisent totalement (par exemple: l'archiduc étant droitier, pourquoi le point d'entrée de la balle se trouve-t-il sur sa tempe gauche?). De plus, les contemporains de l'affaire ont délié leur langue parfois très longtemps après cet événement pour mettre au jour des contradictions et de nouveaux éléments souvent étranges.

Le but de ce livre n'est en aucun cas d'élucider cette énigme, loin s'en faut, mais d'apporter tous les éléments aujourd'hui disponibles pour essayer d'y voir plus clair. Une seule certitude : il paraît peu probable, plus d'un siècle après les faits et alors que tous les contemporains de cette affaire sont décédés, que la vérité triomphe un jour.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. J'avais déjà beaucoup apprécié "Sissi, impératrice d'Autriche" du même auteur. Je vous recommande vraiment ces livres qui sont écrits avec une grande fluidité.
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Charles, Camilla et Diana

Très agréablement surprise par la lecture de ce livre.



Depuis toujours, j'aime la monarchie Anglaise et j'aime me documenter sur le sujet. Néanmoins, ce n'est pas un ouvrage que j'aurais spontanément lu au regard de la couverture qui me faisait penser plus a un magazine people qu'autre chose.



Bon, maintenant qu'on me l'a offert, j'ai commencé la lecture...pour ne plus le lâcher !



Ce livre est vraiment riche et tellement intéressant. Ne jamais juger un livre à sa couverture, je devrais pourtant le savoir !



Il ne s'agit pas uniquement que du triangle amoureux, alors évidemment l'auteur en parle mais pas que, et merci !



Je le voit plutôt comme une chronologie de la vie de Charles. Le récit est plutôt bien documenté, on y apprend vraiment beaucoup et c'est ce que j'ai aimé, apprendre et non pas relire encore et encore, tout ce qu'on a déjà vu.

Il y a des témoignages inédit, provenant de personnes dans l'entourage proche des Windsor. (Une bibliographie en fin d'ouvrage appuie les anecdotes). On y découvre un peu l'envers du décor, ce qu'on a pas montré ou voulu montrer.

L'intérêt de la chronologie, se porte aussi sur les fils de Charles, William et Harry, jusqu'à (presque) aujourd'hui, puisque le livre se termine à l'aube du couronnement du roi Charles III.



Autant dire qu'il est vraiment intéressant. Mais attention, l'écriture est professionnelle et posée. On sent que l'auteur a beaucoup de respect pour les Windsor.

Une belle lecture donc, très agréable, à recommander bien volontiers.

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Le roman de Vienne

Cet ouvrage a pour fil conducteur l'histoire de Vienne en Autriche. Mon avis est plutôt mitigé sur « Le roman de Vienne » de Jean des Cars. Le premier élément négatif, c’est le parti pris sur la politique de l’Europe et sur certaines personnalités françaises. En effet, l’auteur envoie quelques piques à ceux qui ont une image négative de Vienne et de l’Autriche. Le deuxième, c’est le récit complètement décousu dans certains chapitres. En effet, on saisit bien l’amour de Jean des Cars pour Vienne, l’auteur souhaite évoquer pleins de choses en même temps, mais c’est parfois très fouillis. Sur la thématique Art Nouveau, sont regroupés les architectes, les peintres mais aussi Freud et Stéphane Zweig, je n’ai pas compris le lien. La confusion générale de cette histoire m’a laissé perplexe. D’autres petits éléments m’ont interpellé par exemple, le fait de qualifier Sissi d’anarchiste dans un système où l’étiquette impériale était trop pesante pour elle, c’est exaspérant. Sissi, n’est pas anarchiste, elle a voulu s’affranchir d’un système trop restrictif mais n'a pas renoncé à son train de vie. Le chapitre sur Metternich avec des anecdotes à foison est pesant, si bien que j’en ai perdu le fil.



En revanche, l’ouvrage est intéressant sur certains aspects car il évoque les relations entre Vienne (plus largement l’Autriche) et la Turquie et aussi les liens complexes avec Napoléon. Jean des Cars nous raconte comment les Hasbourg ont pris le pouvoir et l’ont gardé pendant près de six siècles et demie. Leur destin étant irrémédiablement lié à Vienne. La gastronomie est aussi évoquée à travers le croissant, les pâtisseries et les cafés viennois qui sont des lieux de vie incontournables. J’ai particulièrement apprécié les chapitres sur l’histoire du prince Eugène et du musée Albertina, même si c’est ici encore décousu. Jean des Cars présente le rôle de Marie-Thérèse dans le développement de Vienne. La musique classique est à l’honneur aussi avec l’histoire de compositeurs tels que Mozart et les Strauss. Dans le chapitre consacré à la crypte des Capucins, Jean des Cars nous offre de belles descriptions des tombeaux et nous explique les rites funéraires de la famille impériale. D’autres éléments sur les musées, l’architecture de la ville sont également révélés.



Hélas le négatif l’a emporté sur les aspects positifs de l'ouvrage.
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Sissi, impératrice d'Autriche

Très belle biographie écrite dans un style clair et précis. Passionnant. L'Histoire comme un roman ! Bravo à Jean des Cars. En plus de la vie complexe d'Elisabeth, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, dite Sissi (Sisi en Autrichien), j'ai découvert un contexte politique méconnu, mais fort intéressant de cette partie européenne du XIXe. Pour ceux qui ont aimé les films de Sissi - Romy Schneider, mais aussi les autres passionnés d'histoire, un livre que je conseille.
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La saga des Romanov

Si vous me dites Russie, je vous réponds sans hésiter Anastasia qui me fascine depuis la sortie du célèbre et merveilleux film d’animation de la Fox. Bien que très largement libre, j’adore me plonger dans cette adaptation et ce en cette période de l’année. D’autant plus que récemment j’ai découvert la série-documentaire Les Derniers Tsars disponible sur Netflix que j’ai trouvé vraiment passionnante et parfaitement réalisée. Ainsi et afin de continuer ma découverte de cette famille au funeste destin, j’ai réalisé quelques recherches avant de m’orienter vers l’œuvre de Jean des Cars qui semblait être l’une des mieux écrites et des plus fidèles. Lecture faite, il est indéniable que ces affirmations sont plus que méritées.



En effet, j’ai adoré me plonger dans la découverte de cette incroyable et importante dynastie grâce à un travail de recherche drastique, méticuleux et rondement mené. Effectivement, ce dernier ne se contente pas seulement de retracer les pas du dernier Tsar en lice mais remonte toute la lignée de ces puissants et vaillants dirigeants. J’ai adoré remonter le temps afin d’en apprendre davantage sur la Russie impériale dont je ne possédais que très peu – disons aucune – de notions. Il faut dire que découvrir un mode de vie à des années lumières du notre a été étonnant, par moments déroutants mais finalement totalement passionnant. C’est un monde cruel et hostile qui m’a été dévoilé et j’ai trouvé cela aussi déstabilisant qu’intéressant. Ainsi, chacun des empereurs ne cessera de déjouer d’importants complots né de sa propre famille et bien d’autres soulèvements de la part de sa patrie et bien souvent les choses se concluaient de manières violentes et brutales. D’autant plus que j’ai été fortement étonné de découvrir que bien souvent les mêmes erreurs et autres idéaux étaient inlassablement répétés et bien que j’ai eu pitié de cette ambitieuse dynastie, j’ai souvent eu une pensé pour la population souffrante de ces frasques impériales car, finalement, cette dernière est la première victime de tout ce machiavélisme ainsi que toutes ces années de guerres et de conflits. Autre chose surprenante reste le nombre de femmes qui ont accédé aux pouvoirs en tant qu’impératrices. Au vu de l’époque et du contexte historique, je ne pensais pas cela possible et pourtant certaines personnalités ont réussi à se hisser au plus au rang malgré la dangerosité de cette place. Peu importe, ces dernières ont su s’imposer et gouverner avec fermeté et rigidité. Finalement, je ressors encore plus intéressé par cette période historique et pas seulement concernant la Russie mais bien d’autres contrées comme la nôtre pour commencer. C’est pourquoi, je pense retenter l’expérience rapidement.



Il faut dire que j’ai trouvé tellement passionnant le style de Jean des Cars. Celui-ci se dessine un conteur incontesté et épatant. Alors que je m’attendais à faire face à un simple historien, je me suis retrouvé face à une personne elle-même passionnée par son sujet, élément que j’ai parfaitement ressenti. Pourtant, j’avais quelques craintes avant ma lecture et je craignais de ne pas parvenir à m’immerger et de trouver celle-ci redondante alors que c’est tout le contraire qui s’est réalisé. La plume de l’auteur est immersive au possible et se dessine presque romancée. Ce dernier dévoile les moindres détails de la vie mondaine des tsars mais aussi ceux concernant les enjeux politiques, les guerres et autres problèmes de société. Ainsi, son œuvre se dessine parfaitement travaillée et développée grâce à un judicieux et riche travail de recherche. Jean des Cars sait de quoi il parle et cela aussi se ressent incroyablement. Cela lui permet d’offrir un roman pertinent et dynamique qui a su maintenir mon intérêt ma curiosité à son maximum et ce jusqu’à la dernière phrase. Quoiqu’en réalité, j’admets que les parties concernant le dirigeant actuel de ce pays ne m’ont pas totalement intéressé même si elles semblent indispensables pour tenter d’appréhender et de comprendre au toute l’histoire de ce gigantesque continent. Néanmoins, j’ai été plus que comblé en ce qui concerne le règne du dernier Tsar, Nicolas II, parfaitement développé et représenté. J’ai adoré découvrir la chute de cette dynastie malgré la violence de cette déchéance et même si aucun survivant ne reste de ce massacre, une part de moi aime imaginer qu’Anastasia reste belle et bien rescapée.



En simple, Jean des Cars est un formidable conteur qui est parvenu à m’embarquer avec lui dans sa remontée dans le temps et dans son voyage à travers ces contrées froides, sauvages et hostiles. J’ai trouvé cette lecture des plus intéressante et totalement passionnante. Ma rencontre avec la Russie impériale et cette dynastie s’est dévoilée convaincante et pertinente grâce à un style fortement efficace et percutant.
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La saga des Romanov

Ici, il s'agit de vulgarisation. Mais d'une bonne vulgarisation d'histoire.



Ce livre est accessible à toutes les personnes désireuses d'en connaitre plus sur les Romanov.



Je l'ai lu à la fin du collège. Lorsque j'ai revu le dessin animé Anastasia. Vision romancée de la dernière des Romanov.



Paix à leurs âmes.
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La saga des Romanov

On connaît assez bien l'histoire du dernier tsar Romanov et surtout comment , coupé du peuple , sous l'emprise de Raspoutine , face à une tâche trop grande pour lui , Nicolas II a précipité la fin de la monarchie .

Mais on connaît moins bien l'histoire de ses prédécesseurs .

Jean des Cars nous relate dans les grandes lignes ce qu'ont été les règnes des tsars Romanov , de 1613 à 1917 . C'est clair , intéressant , ni lourd , ni pédant , ni ennuyeux ... à lire !
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Sissi, impératrice d'Autriche

J'ai connu Sissi grâce aux films et j'ai su par la suite que cette version de la vie de l'impératrice avait été embellie. C'est donc pour mieux la connaître que je voulais lire cette biographie.



Ce que je veux dire d'abord, c'est à quel point elle est complète. Elle reprend toute la vie de Sissi, de son enfance à son décès en passant par tous les événements marquants, qu'ils soient de nature privée ou publique. En tant qu'impératrice, elle a vécu de nombreuses choses : des complots, des trahisons, des alliances, des guerres, etc. Mais elle en vivra aussi beaucoup en temps que femme : des grossesses, des conflits avec son entourage, des amitiés,... Tout cela est raconté avec une grande rigueur. Le contexte politique est un peu difficile à suivre, de même qu'il n'est pas évident de comprendre tous les liens familiaux mais il ne manque aucune information pour comprendre l'époque et l'environnement familial un peu particulier de Sissi.



Ce roman présente aussi la personnalité de Sissi. J'avais lu qu'elle était invivable à cause de son égoïsme mais c'est plus complexe que cela. Sans en faire une personne adorable, l'auteur la présente simplement comme une femme ayant eu une vie incompatible avec sa personnalité. Elle était misanthrope et n'aimait pas la foule mais elle était un personnage public... Elle montre à plusieurs reprises qu'elle peut jouer un vrai rôle et soutenir son époux sur la scène nationale mais aussi internationale. L'auteur raconte la vie et les choix de Sissi mis en lumière par son caractère de façon objective et je me suis attachée à elle, bien plus que quand elle est présentée comme parfaite (comme dans les films avec Romy Schneider).



J'ai aussi apprécié d'en apprendre plus sur l'archiduchesse Sophie car elle n'est plus à mes yeux l'insupportable belle-mère mais une femme voulant faire au mieux. Rodolphe, le fils de Sissi, a également une vie intéressante (mais tragique) et j'aimerais mieux la connaître. Car dans ce livre, il est question du drame de Mayerling mais tout ce qui est évoqué peut être plus développé.



Mais celui qui m'a le plus touchée, c'est François Joseph. Cet homme a vécu tellement d'épreuves publiques et privées avec une telle force de caractère que je peux dire de lui que c'est un grand homme. Il s'est, de plus, toujours montré compréhensif avec Sissi. C'est un homme émouvant.



Cette biographie est très bien référencée, par des faits et des témoignages et elle réussit parfaitement l'alliance entre l'historique et le personnel. Ce livre est complet et touchant car en dévoilant les charmes et les blessures de chacun, il fait de tous ces personnages publics des êtres humains touchants auxquels on s'attache et dont le destin nous émeut.
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Rodolphe et les secrets de Mayerling

Un véritable cours d'histoire sur la monarchie austro-hongroise de la fin du XIXème siècle avec tous les avantages du récit romanesque. On ne s'ennuie pas un seul instant.
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Rodolphe et les secrets de Mayerling

Rodolphe de Hasbourg, archiduc de son état et Mary Vetsera, 17 ans sont retrouvé mort dans un pavillon de chasse à Mayerling. Cela donna une belle histoire d’amour qui se termine par un suicide collectif. Alors pourquoi y revenir. Peut être parce que derrière l’histoire officiel se cache une autre vérité plus dérangeante. Jean des Cars contre-enquête, et la vérité est certainement autre. Le film est loin, l’Europe des nations en état de presque guerre est là. L’éveil des nations aussi.
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Louis II de Bavière ou le roi foudroyé

Jean de Cars reprend ici la vie de Louis II de Bavière afin de comprendre ce roi dit fou.



On y suit sa vie, son entourage et l'influence de ses proches notamment grâce à se nombreuses lettres pour décrypter la vie de ce roi mystérieux.



Ce fut donc une très bonne lecture surtout avec la superbe plume de Jean de Cars pour découvrir ce personnage singulier.
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Le roman de Vienne

Dans ce livre, Jean des cars nous montre à quel point il connaît Vienne, son histoire, ses monuments et il nous fait partager cette passion en montrant bien l'âme des lieux et l'état d'esprit de ses habitants. Cela donne vraiment envie d'y retourner et de s'impregner de cette ambiance si particulière. Par contre ce n'est pas si facile à lire car ça part un peu dans tous les sens niveau historique avec pas mal de digression et de détails et j'avoue parfois avoir été un peu décontenancée dans ma lecture.
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Inoubliable Grace de Monaco

J’ai beaucoup apprécié cette biographie, très accessible, qui m’a appris beaucoup de choses sur Grace de Monaco, l’actrice, la princesse et le mythe. Même si j’ai quelques réserves, j’y ai trouvé mon compte !



Le grand intérêt de cette biographie est aussi son plus grand défaut : Jean des Cars connaissait personnellement Grace de Monaco et sa famille. Cela permet d’ajouter des anecdotes personnelles dans le livre, mais cela instaure surtout un devoir de respect de mémoire et de réserve vis-à-vis de sa famille qui, quand on s’attend à tout connaitre, peut surprendre. J’ai interprété l’absence de certains éléments comme ça, comme un respect vis-à-vis de sa famille, mais peut-être ai-je tord… Toujours est-il qu’il m’a manqué certains éléments de sa personnalité, de sa vie personnelle, d’épouse et de mère.



Cependant, je ne peux nier en avoir appris beaucoup sur cette femme. La biographie retrace toute la vie de Grace de Monaco, de sa naissance à sa mort. Je ne connaissais pas bien son parcours de comédienne, et j’ai été très admirative de son parcours. Le mythe né de son mariage avec le Prince Regnier est, certes, très beau, mais Jean des Cars ne cesse de rappeler la charge que le rôle de Princesse a amené à cette femme qui n’est pas née dans cette culture. J’ai également beaucoup apprécié qu’il rappelle que son accident en est bien un, enterrant les théories qui ont pu venir entacher la mémoire de la Princesse.



J’ai appris beaucoup de choses grâce à cette biographie très accessible, mais j’en attendais un peu plus. Reste que Jean des Cars reste un maître de la biographie, incontournable !
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Sissi, impératrice d'Autriche

Je connaissais peu la vie de Sissi avant de lire sa biographie; comme à peu près tout le monde, j’ai vu les films avec Romy Schneider, mais savais que la réalité était bien éloignée de la fiction. Cette biographie très complète me l’a démontré.



J’ai passé presque 16 heures de ma vie avec la biographie de Sissi dans les oreilles, et à aucun moment je ne me suis lassée de cette femme. Sissi, c’est un destin ! Comment une jeune aristocrate de la campagne est devenue Impératrice d’Autriche-Hongrie, et a vu sa soif de liberté restreinte par les contraintes de sa fonction. Mais pas que… Sissi, c’est une personnalité complexe, sujette aux troubles de l’alimentation, et à un héritage psychiatrique familial compliqué. J’avais connaissance de cela, mais pas à ce point de détail; c’était très intéressant de lire cela, de constater l’évolution de son état en fonction des différentes étapes de sa vie.



Le bémol du roman concerne l’aspect géopolitique de la fonction de Sissi. J’ai compris le rôle décisif qu’elle a joué auprès de son mari, mais je n’ai pas saisi l’importance géopolitique de certaines décisions, car ce n’est pas expliqué. L’empire austro-hongrois n’est vraiment pas un sujet que je maîtrise, et j’aurais apprécié que l’auteur, quitte à alourdir un peu le récit, explique les tenants et aboutissants de telle décision politique. La version audio, bien que très bien narrée, m’a également fait me perdre dans les dates, mais avec un peu de concentration, et les rappels de l’auteur, on peut s’y retrouver.



Si vous souhaitez connaitre la vie de Sissi, bien loin du conte de fée des films, je vous invite à découvrir cette biographie complète, qui ne porte ni complaisance ni défaut à son personnage. Un destin digne d’un roman !
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Élisabeth d'Autriche ou La fatalité

Vers l’âge de 10 à 15 ans, j’étais en pension et certains jeudi après-midi nous sortions de l’enceinte de l’école, du pensionnat et allions au cinéma. J’ai le souvenir d’avoir vu à cette époque un des films du réalisateur Marischka où Romy Scheider tenait le rôle de Sissi. J’ai le souvenir d’une belle romance, les montagnes et la nature autrichienne, les beaux salons, les belles robes, mais de la vie à proprement parler de Sissi, ces épreuves, l’histoire de l’Autriche, rien. Je pense que ce n’est pas ces choses qu’on retient à cet âge.



Elisabeth est issue d’une famille bavaroise. Elle a cinq frères et deux sœurs. Elle est proche de son père qui comme elle ne s’attache pas aux conventions, à l’étiquette. Comme lui, elle aime la nature et l’équitation.



La Prusse se moque de vivre en harmonie avec l’Autriche. Pour des raisons stratégiques une alliance entre la famille de Witterbach de Bavière et les Habsbourg Lorraine d’Autriche consoliderait leur opposition à la Prusse. C’est ce que s’entendent à réaliser les mamans d’Elisabeth et de François-Joseph. Lors du mariage Elisabeth à quinze ans et demi. On attend d’elle de donner un fils à la couronne. Elle est enceinte à trois reprises sur les quatre premières années de son mariage pour donner naissance à trois filles. Elle est séparée de ses trois enfants par sa belle-mère l’Archiduchesse Sophie, qui a décidé de s’occuper de l’éducation de ses enfants sans tenir compte des souhaits de la mère.



Elisabeth ne sais pas se faire aux conventions de la famille impériale. Ne pas boire de bière, ne pas fumer, manger avec des gants, changer de chaussures après les avoir mi une fois, … .



Epoux et épouse s’apprécient mais François-Joseph se langui d’une épouse qui est régulièrement en voyage. Elle s’en va pour échapper à sa belle-mère qui s’occupe de tout et lui fait la leçon pour tout, ce qui lui rend la vie insupportable.



Elle voyage en Hongrie, en Angleterre, en France, en Suisse, en Grèce et bien entendu en Allemagne, plus particulièrement en Bavière d’où elle provient. Elle a pour dame de compagnie une comtesse hongroise qui lui apprend le hongrois. Elle a le souhait de se rendre sur les traces des récits d’Homère. Elle se fait construire un palais à Corfou qu’elle vendra plus tard. Elle apprend le grec ancien et moderne et arrive à le parler couramment.



Elle est très préoccupée par son poids qui ne peut dépasser cinquante kilo alors qu’elle mesure 1,72 mètre. Pour y arriver, la plupart du temps, elle se limite à consommer du lait, du jus de viande, et des jus de fruits. Elle est narcissique. Son image corporelle compte beaucoup. Elle a installé chez elle des agrès de gymnastique et pratique régulièrement du sport : chasse à courre, l’équitation, marche rapide.



Elisabeth prend le parti des minorités nationalistes tchèques, slovaques, croate en perpétuelle ébullition et le nationalisme magyar est le plus revendicatif. Face à la défaite de Sadowa face à la Prusse l’Autriche a besoin d’alliés ; les Hongrois sont incontournables et Sissi force l’empereur a écouter leurs revendications. Un an plus tard Sissi et l’empereur son couronné roi et reine de Hongrie et l’empire Autriche Hongrie naît. C’est une victoire politique pour Sissi. Sissi est fort aimée du peuple Hongrois.



Elle perd sa fille Sophie qui n’avait que deux ans. Elle perd son cousin Louis de Bavière qui lui était très cher. Son fils Rodolphe seul successeur du couple s’est suicidé suivant les premières informations de l’époque.



Jean des Cars est allé en Autriche pour lire des archives concernant l’impératrice Sissi et interroger des descendants de la famille. De ces recherches, qui ont duré cinq ans, et de ce qu’il a entendu recoupant les dires, il affirme que ce qui a été dit à la mort de Rodolphe est inexact. Il livre treize situations, longuement développées qui étayent une contre raison de la mort de Rodolphe.



Je n’en dirai pas plus pour ceux qui souhaitent lire le livre.



Sissi voulait prendre le bateau pour Montreux et a été tué sur l’embarcadère de Genève par un anarchiste qui lui a transpercé le cœur avec une lime tranchante, qui a pénétré le corps de 8 cm. L’assassin a cru tuer un personnage satisfait de son rôle officiel, friand des avantages de la vie publique, abusant d’un pouvoir capricieux et promenant une souveraineté insolente devant les plus défavorisés. Il était à 100% dans l’erreur, Sissi n’avait pas ce profil-là.



Récemment, j’ai fait la connaissance virtuelle de Arielle Dombasle. Eh oui, tout le monde n’est pas expert en cinéma ! Elle a été actrice dans un film télé sur Sissi. Elle a une taille de guêpe, est souple et monte à cheval. Bien que par habitue on ne voit que Romy Schneider dans ce rôle, Arielle Dombasle tenait bien le rôle du personnage.



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Louis II de Bavière ou le roi foudroyé

Un roi de légende, un destin singulier. Ma réserve sur cette biographie historique : l’amitié avec Richard Wagner occupe trop d’espace. Une multitude d’extraits de leur correspondance, des extraits ô combien indigestes, fourmillant de superlatifs et de déclarations dithyrambiques. Est-ce que la traduction de cette correspondance est en cause (je veux dire les sources) ? Commentaire de l’auteur : l’esprit de l’époque privilégiait ce ton lyrique.



Saisissant, le parallèle entre le grand père, le roi Louis I et son petit enfant Louis II : l’ainé a succombé aux charmes de la danseuse Lola Montez - cela lui a valu les foudres des ministres et du peuple, il a dû abdiquer. Quarante ans plus tard, Louis II s’est vu écarté du pouvoir et emprisonné en raison de sa folie de bâtisseur (il dilapidait le trésor de l’Etat). Sur Wikipedia une hypothèse : cette posture de maître d’ouvrage était une sorte d’addiction.



Parmi les illustrations on découvre une succession de portraits du roi au fil des ans - l’évolution est … dramatique.

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François-Joseph et Sissi : Le Devoir et la Rébe..

Une très belle biographie sur ce couple mythique.

Comme tous les livres de Jean des Cars, celui-ci est remarquablement documenté ce qui permet de nous retrouver au plus proche de François-Joseph et de Sissi à travers leur vie publique mais aussi privée.

De comprendre également leur caractère : l’indépendance pour Sissi, le devoir pour François-Joseph et leur attachement l’un à l’autre.

De nombreuses gravures mais aussi photos hors du contexte protocolaire viennent agrémenter ce livre. Ces photos donnent une autre dimension et il est toujours plus saisissant de découvrir le visage réel de personnages historiques autres qu’à travers des peintures ou des sculptures.
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Sissi, impératrice d'Autriche

J’ai toujours été passionnée par le destin hors norme, mais aussi par la personnalité (ô combien intéressante), d’Elisabeth d’Autriche dite “Sissi”. Aussi, lorsque j’ai reçu cette jolie biographie de la hotte du Père Noël, j’étais on ne peut plus curieuse et enthousiaste à l’idée d’en apprendre davantage sur le vécu de l’impératrice d’Autriche. Jean des Cars signe ici une biographie complète, qui reste abordable. Il réussit le pari de redonner vie à l’impératrice ainsi qu’à tous ses proches. Je ne regrette donc absolument pas cette lecture, bien au contraire.



De Sissi, on garde souvent à l’esprit le portrait d’une femme romantique, un peu guimauve (sans doute à l’image de la trilogie où Romy Schneider prête ses traits à la future reine de Hongrie). Sissi était pourtant d’une nature mélancolique, avec des tendances dépressives (le fameux héritage des Wittelsbach). Mais elle était aussi une femme indépendante, férue de voyages (on la surnommait même l’impératrice locomotive !), moderne (allant jusqu’à se faire tatouer une ancre de bateau sur l’épaule) et anticonformiste. Sa beauté était également on ne peut plus célébrée. Sissi passait pour être la plus belle femme d’Europe en cette seconde moitié du XIXe siècle (en compétition avec l’impératrice Eugénie). Il suffit de jeter un œil aux magnifiques portraits de l’époque. Elisabeth d’Autriche cultivait ce culte de la beauté jusque dans l’excès. Elle ne se nourrissait que de jus de viande, et surveillait son tour de taille (qui ne devait absolument pas dépasser 50cm !). Un portrait contrasté donc, plus sombre qu’on ne pourrait le penser.



J’ai tout simplement dévoré cette biographie. Divisée en plusieurs chapitres, Jean des Cars nous brosse un portrait complet de l’impératrice. De son enfance, à son assassinat par un anarchiste, j’ai suivi avec un grand plaisir l’évolution de cette femme éprise de nature et de liberté. Elle n’était certainement pas en phase avec son temps, et aura très mal vécu le carcan dans lequel elle s’est retrouvée enfermée dès ses 16 ans, à la cour de Vienne. Désirant fuir le protocole très strict de la cour autrichienne, elle voyage, retourne sur ses terres de Bavière. L’empereur François-Joseph qui aimera Sissi jusqu’à la fin de sa vie (en 1916) déplorera d’ailleurs ces incessants départs et voyages.



Sissi devait être une femme tout simplement passionnante. Mais Jean des Cars n’hésite pas à écorner quelque peu son statut d’icône. J’ai ainsi appris que Sissi avait toujours eu une préférence pour l’un de ses enfants (une de ses deux filles précisément, Marie-Valérie), ou encore qu’elle faisait subir à son corps de longues marches ou des courses à cheval à n’en plus finir (même ses proches avaient du mal à la suivre). Les malheurs, qui n’ont cessé de la poursuivre, émailleront sa vie. Ils permettent peut-être de mieux comprendre certaines lubies de l’impératrice. Plus que mystérieuse, Sissi était certainement une femme incomprise. Et c’est aussi ce qui me la rend, par certains côtés, attachante.



Vous l’aurez compris, j’ai adoré me plonger dans cette biographie on ne peut plus réussie. D’autant plus que Jean des Cars n’hésite pas à détailler quelques anecdotes croustillantes (notamment la première rencontre entre Sissi et l’impératrice Eugénie, où les deux femmes ont été prises sur le fait à comparer leurs jambes grâce à un miroir). L’auteur offre également une hypothèse intéressante, et plutôt étonnante, au drame de Mayerling. Bonne pioche avec cette biographie, qui réussit le pari de nous rendre Sissi plus proche, presque à nos côtés, le temps de quelques pages.
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Le roman de Vienne

Jean des Cars, à mon goût, possède ce style, où tout en ayant un texte objectif, il ajoute de temps en temps une narration à la première personne qui donne aux livres cet aspect particulier. Celui-ci vous donne l'envie de continuer à en apprendre plus à propos du sujet et, tout comme l'auteur, avoir votre avis bien défini (ou autant qu'il peut l'être). Que ce soit avec Sisi, Rodolphe et ici Vienne, Jean des Cars arrive toujours à m'amener à idéaliser ce que je lis. Enfin, il faut être plus précis, il arrive à me faire idéaliser le sujet mais seulement au début. Ensuite, vient ce moment où la lecture me donne envie de mieux connaitre, mieux comprendre, poursuivre. Dès cette étape, la lecture n'est plus seulement une envie, un divertissement mais un besoin de connaissance qui dès le livre fermé me pousse à la recherche de plus ample informations. Mais Jean des Cars n'est pas une introduction, loin de là. Ses livres sont toujours très complets avec une bibliographie riche et des raisonnements des plus logiques. Ce qui fait que souvent, parmi un ensemble d'ouvrages sur un même sujet, celui de notre auteur se trouve dans nos favoris.
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La saga des Romanov

Une très bonne manière de découvrir l'histoire des Romanov, dynastie qui a régné sur la Russie entre 1613 et 1917. Jean des Cars raconte l'Histoire comme un roman, ce qui rend la lecture très fluide, facile et agréable.

L'auteur consacre un chapitre à chaque tsar(ine). Il s'intéresse ainsi autant aux grandes figures, comme Pierre le Grand ou Catherine II, sur lesquelles il nous permet d'approfondir nos connaissances de base, qu'aux dirigeants moins connus, qu'il nous fait découvrir. Le dernier chapitre, "La mémoire retrouvée", consacrée à la découverte des corps de la famille impériale fusillée en 1918 et aux hommages qui leur ont été rendus, est une bonne ouverture qui relie l'histoire impériale à la Russie actuelle.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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