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Critiques de Jeanine Cummins (312)
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American Dirt

Le roman débute in medias res, de façon ultraviolente : à Acapulco, seize personnes d'une même famille sont assassinées par des membres du cartel des Jardineros alors qu'elles célébraient un anniversaire dans le jardin. Lydia et son fils de huit ans, Luca, échappent miraculeusement à ce massacre parce qu'ils se trouvent dans la maison à ce moment-là.

Lydia est libraire, son mari Sebastian qui a perdu la vie dans la tuerie était journaliste. Quelques mois plus tôt, elle a sympathisé avec un client aimable et cultivé, Javier, avec qui elle aime échanger, jusqu'à ce qu'elle apprenne qu'il est aussi "La Lechuza", un baron de la drogue chef du cartel des Jardineros, qui commet des meurtres d'une barbarie atroce, faisant ainsi régner la terreur.

Lydia va devoir fuir vers le nord pour essayer d'atteindre les Etats-Unis, trouver une terre d'accueil où elle serait en sécurité avec son petit garçon qui n'a plus qu'elle comme famille. Le parcours qu'ils vont suivre longe la ligne de chemin de fer où passe La Bestia, un train de marchandises sur lequel grimpent chaque jour de nombreux migrants. La tentative est périlleuse... mais la peur, l'espoir et l'instinct de survie donnent des ailes à ceux qui n'ont plus rien à perdre.

Lydia et Luca vont faire des rencontres déterminantes, parmi lesquelles deux soeurs, Rebecca et Soledad à la beauté éclatante, qui fuient le Honduras, où elles aussi ont vécu l'horreur, dans l'espoir de rejoindre le Maryland.

Je me suis très vite attachée à cette mère, Lydia, qui trouve la force et l'énergie du désespoir pour fuir avec son petit garçon et tenter d'échapper à une mort certaine. J'ai été happée par ce récit poignant que je ne suis pas près d'oublier. Un coup de poing, coup de coeur !



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Le garçon du dehors

Choisi un peu par hasard dans ma médiathèque car j'avais beaucoup apprécié American Dirt de la même autrice, j'avais survolé la quatrième de couverture de ce roman en me disant que s'il était situé en Irlande, j'allais aimé!

Ce fut plus que cela : c'est un coup de cœur pour ce roman d'apprentissage!

Nous sommes en 1959 en Irlande et le narrateur est un garçon de 11 ans, Christopher surnommé Christy. Le garçon du dehors, c'est lui. En effet il est un traveller, un Pavee, un tinker ... quelque soit le nom, il est un membre de la communauté des gens du voyage irlandais, et il ne supporte pas de se retrouver "enfermé" dans une maison. Sa vie se déroule au grand air, avec son chien et son cheval, Jack. Il se déplace en roulotte avec son père, ses grand-parents et la famille de son oncle.

Entre bêtises avec son cousin, premiers amours, école, rejet des sédentaires, révélation d'un secret de famille et deuils, la plume de l'autrice nous plonge poétiquement dans le quotidien de cet enfant. Sa plume très soignée et légère nous permet de découvrir cette communauté, leur culture mais aussi de suivre l'évolution de Christy confronté à de nombreux bouleversements dans sa vie jusque là si paisible.

Je ne peux en dire plus sans dévoiler l'intrigue mais je me dois de vous le conseiller!
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Une déchirure dans le ciel

Ce récit autobiographique aux accents de plaidoyer a tout pour émouvoir.

D’abord en raison du pacte autobiographique mis en place et répété à l’envi . Jeanine Cummins raconte l’histoire de sa famille frappée par un terrible fait divers. Ses deux cousines ont été violées et assassinées en présence de son frère Tom qui a miraculeusement survécu.

On imagine sans peine l’impact de cette tragédie sur une famille et l’empathie du lecteur se déclenche spontanément. De même que se déclenchent colère et indignation devant les procédés d’investigation d’une police méprisante et inhumaine. La couverture médiatique d’un tel drame est également prise à partie, puisque postée à l’affût du sensationnalisme, la presse oublie les victimes au profit des coupables.

D’autre part, Jeanine Cummins maîtrise l’art du récit en suspense et nous fait glisser progressivement vers l’horreur, alors même que la présentation de la famille parfaite, soudée, progressiste s’est largement déployée sous nos yeux. Si l’on est bouleversé par le drame, on a cependant la désagréable impression d’être manipulé pour ressentir ces émotions.

L’objectif annoncé et assumé de l’auteure, outre l’hommage à ses cousines, est de présenter aux lecteurs les effets destructeurs d’un crime sur les victimes et sur leurs proches, tout en pointant les dérives de la société, de la justice et de la presse américaines.

« Je n’ai jamais eu l’intention de parler au nom de quelqu’un d’autre. » dit l’auteure. Pourquoi donc avoir choisi la posture d’une narratrice omnisciente ? Ce choix fait en effet basculer le récit autobiographique d’un « je » du témoignage vers l’omniscience du romancier. Et le franchissement de cette frontière pose problème, même et surtout, en cas de proximité intime avec les événements.

Si l’on comprend immédiatement la fonction cathartique du récit, le ton argumentatif ( sur les droits des victimes, sur la peine de mort ) donne au lecteur le sentiment d’être pris en otage dans une démarche ambigue.

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American Dirt

Conseillé par une amie, j’ai commencé ce livre sans savoir à quoi m’attendre.

On entre dans le vif du sujet dès la première page. Un livre sans temps mort, une course poursuite d’une mère et son enfant qui vont tout tenter pour échapper à ceux qui les menacent. Au-delà de cette histoire de fiction, ce sont de réels sujets qui sont traités en toile de fond.

Certaines scènes m’ont laissée le cœur au bord des lèvres et les larmes aux yeux, elles resteront gravés dans ma mémoire (je pense notamment au moment où Lydia et Luca sautent pour la première fois sur le toit de la Bestia).

Un livre qui vaut vraiment le coup d’être lu.
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American Dirt

C'est un roman très intéressant, je n'avais jamais rien lu sur le Mexique, les cartels et les migrants. C'est une histoire très difficile avec beaucoup de violence, de douleur et de tristesse mais c'est aussi une histoire sur la résilience, le courage et la soif de vivre. Tout le monde devrait lire ce genre de livre afin d'ouvrir son esprit, d'essayer de se mettre à la place de ces gens qui ont tellement souffert mais qui risque leur vie dans l'espoir d'un avenir meilleur et qui sont traités de moins que rien...
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American Dirt

Je n’aurais probablement jamais lu ce livre s’il ne m’avait pas été chaudement conseillé par une amie dont les recommandations de lecture sont très souvent pertinentes.

N’étant pas une grande adepte de l’Amérique et des auteurs américains, le titre à lui tout seul aurait fait que je ne me serais certainement jamais penchée sur ce roman. Sur les conseils de mon amie donc, j’ai pris la peine de lire la quatrième de couverture et le sujet m’a tout de suite intéressée, m’évoquant une précédente lecture qui m’avait bouleversée, celle de Pascal Manoukian “ les échoués “.

J’ai donc abordé ce livre avec une certaine appréhension qui s’est dissipée dés les premières pages. Le premier chapitre démarre fort. Il s’ouvre sur une scène effroyable, celle de toute une famille assassinée par les membres d’un cartel mexicain.

De ce carnage, seuls Lydia et son fils Luca âgé de 8 ans ressortent vivants, ayant réussis à se cacher dans un coin de la maison familiale.

Vivants mais pas indemnes car désormais, leur vie sera jalonnée par les souvenirs de cette journée de terreur.

Pour survivre, Lydia et Luca, toujours recherchés par le cartel, n’ont alors aucune autre solution que celle de fuir le Mexique pour tenter de rejoindre les Etats-unis.

Commence alors pour eux, un périple terriblement éprouvant, au péril de leurs vies.

Jeanine Cummins nous offre ici un récit linéaire long de 542 pages, à l’image du voyage entrepris par Lydia et son fils, un voyage de 2500 kilomètres à pieds ou harnachés à la carcasse d’un train investi clandestinement.

Ce roman décrit sans fioriture les conditions de voyage des migrants, la violence des cartels, les passeurs, et la difficulté une fois arrivés si tant est qu’ils y arrivent, à être intégrés dans un pays qui n’est pas le leur.

Une lecture qui ne laisse pas insensible et qui fait prendre conscience que nul n’est à l’abri un jour ou l’autre, de devenir migrant et qu’il existe multiples causes de fuites potentielles.

Un livre qui bouscule les certitudes.

Ne pas négliger de lire à la fin du roman les notes de l’auteure qui apporte des précisions quant à sa perception de l’immigration et sur comment lui est venue l’idée de ce livre.

J’ai beaucoup aimé ce roman.
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American Dirt

La polémique qui a entouré le roman aux États-Unis a reporté pour moi la lecture du livre que j'avais acheté dès sa parution.

La notion d'appropriation culturelle est fondamentale, il faut s'interroger pour savoir qui parle lorsqu'une histoire est racontée ou, plus encore, lorsqu'on raconte l'Histoire.

On a désormais conscience que l'Histoire a été écrite par les dominants, plus que par les populations soumises ou vaincues.



C'est bien autour de la légitimité de l'auteure qui n'est ni mexicaine, ni migrante que s'est focalisée l'indignation des Mexicains.

Et aussi à partir d'une sur-médiatisation du roman, considéré comme un chef d'œuvre par l'industrie de l'édition et promu comme tel ( Les nouveaux raisins de la colère). En effet, les écrivains Mexicains qui ont eux-mêmes publié des romans sur les migrants, parfois en ayant eux-mêmes vécu cette expérience, n'obtiennent jamais la même reconnaissance.



Cependant, il faut reconnaître à Jeanine Cummins, le merite d'un travail de documentation poussé qu'elle assure avoir mené pendant 4 ans.



Et aussi la volonté de bien faire, d'être une porte-parole pour sensibiliser les américains aux souffrances endurées par ces clandestins sur la Bestia, ce fameux train de l'enfer.



Mais la volonté de bien-faire est-elle suffisante pour s'exprimer à la place de ?

Est-elle suffisante pour faire un bon roman ?



Pour des lecteurs européens, peu informés sur cette terrible frontière, il est possible qu'elle ait permis une prise de conscience qui n'est pas négligeable !



En ce qui concerne la qualité du roman, je serai plus mitigée.



Certes le livre se lit facilement comme lorsque l'on regarde une série américaine bien faite. Il nous emmène de rebondissements en rebondissements, provoque l'empathie pour cette mère et son fils qui affrontent la mort, l'indignation pour les épreuves qu'ils subissent, le soulagement devant l'happy end.



Mais il est loin d'être le chef d'œuvre annoncé, plutôt le genre de scénario grand public qui donnera lieu à une adaptation hollywoodienne à faire pleurer dans les chaumières.
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American Dirt

L'auteure, si on lui a reproché de simplifier l'expérience des migrants, et de réduire le Mexique à sa violence, a au moins le mérite de parler de ceux qui sont devenus poussière du continent américain, indésirables et pris dans leur globalité. Elle retrace l'histoire individuelle d'une mère et de son enfant mais effleure le sujet de manière plus large, raconte les cartels et la fuite, la mort et le viol, les rencontres – belles ou dangereuses (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/11/19/american-dirt-jeanine-cummins/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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American Dirt



Acapulco, Mexique. Lydia est libraire, son mari Sebastian est journaliste, ils ont un fils de 8 ans Luca.

Lydia va découvrir que Javier, client assidu de sa librairie, est le chef du principal cartel de narcotrafiquants du pays...

Un jour : le drame se produit et tout bascule.

Jusqu'où Lydia ira t'elle pour sauver la vie de son fils et la sienne ?

J'ai été complètement happée et secouée par ce roman, dès les premières pages, impossible à lâcher.

Les histoires vécues tout au long du périple entamé par cette mère et son fils, ces femmes, ces enfants, ces hommes qui fuient, pour sauver leur vie, pour survivre...

La menace, le danger sont omniprésents.

C'est violent, cruel et réaliste.

L'auteur Jeanine Cummins parvient à tenir en haleine le lecteur du début à la fin.

Un coup de cœur littéraire pour ce roman.

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American Dirt

A l'heure où des murs s'érigent un peu partout, "American dirt" a le mérite de rappeler que la majorité des migrants qui débarquent en Europe ou ailleurs le font parce-qu'ils n'ont pas le choix s'ils veulent assurer un avenir pour leur famille. Et que le tribut à payer est souvent lourd. C'est le cas de Lydia qui doit fuir le Mexique suite à un massacre perpétré par un cartel qui a décimé toute sa famille. Sans verser dans le pathos ou la surenchère de violence, Jeanne Cummins nous narre un périple où rien ne lui sera épargné et dresse le portrait d'une femme sans frontières.
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American Dirt

Une véritable empathie avec les personnages. J’ai mis plusieurs jours à m’en remettre. Quelques facilités, on aurait pu penser que l’auteur soit un peu moins binaire avec ses personnages principaux. J’ai vu pour ma part plusieurs angles de lecture: Une certaine tragédie grecque des temps modernes entre l’héroïne et la lechusa; un combat politique pour comprendre les migrants, qu’on ne traverse pas des épreuves de ce type pour rien; une description de la condition féminine, on ressent la peur d’être une femme exacerbée dans un contexte où on a plus rien.
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American Dirt

Dans la sélection prix des lecteurs Privat qui a récompensé Demain la brume, j’ai eu la chance de lire d’excellents titres et American Dirt en fait partie.



Couverture du livre « American dirt » de Jeanine Cummins aux éditions Philippe Rey

Le roman s’ouvre sur une scène de crime violente. La famille de Luca est décimée par un cartel mexicain lors d’une fête familiale. Seule sa mère, Lydia, échappe à ce carnage. Connaissant la terrible menace que représente le cartel pour leur vie, Lydia décide de fuir avec son fils Luca. Elle sait qu’ils ne les laisseront pas en vie sur le sol mexicain car malheureusement le chef de ce cartel n’est autre que celui qu’elle croyait être un ami, Javier. Rassemblant à la hâte quelques affaires et de l’argent, elle se dirige comme tant d’autres clandestins vers l’Amérique, terre de liberté et d’espoir pour cette mère et son fils.



Lire American Dirt c’est à la fois découvrir la réalité bien sombre et sanglante d’un monde qui n’est pas si loin de nous. Lorsqu’on nous dit Acapulco, Mexique, on pense aux eaux bleu turquoise, au soleil, aux vacances mais la réalité est bien différente. Le Mexique est ravagé par la violente et les luttes entre cartel, le pays n’est devenu qu’un territoire ensanglanté où ceux qui ne se plient pas aux règles des cartels disparaissent.



Lire American Dirt c’est vibrer pour cette mère et ce fils dont le courage est exemplaire. A chaque étape de leur voyage clandestin, on se dit que le pire peut leur arriver alors qu’ils ont déjà vécu l’horreur. On croise les doigts, on retient notre souffle à chaque décision que Lydia prend pour rejoindre ce bout d’espoir qu’est l’Amérique. On garde cependant espoir en l’humanité lorsque se fait la rencontre entre Luca, Lydia et deux soeurs honduriennes, Rebeca et Soledad. Cette famille de fortune émeut le lecteur au coeur d’un suspens parfois insoutenable. Vous dire la fin serait vous priver du plaisir de lire ce roman que l’on a du mal à ne pas dévorer d’une traite. J’ai donc beaucoup aimé ce récit social et bien trop réel.



En résumé : une odyssée pour l’espoir, le combat pour la survie, à lire !
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American Dirt

Grandiose ! Terrible ! C'est le meilleur thriller lu depuis... De plus, une histoire qui peut être véridique. On est tenu du début à la fin sans vouloir relâcher le livre. Très belle écriture et bonne traduction. Allez-y les yeux fermés si vous avez le cœur bien accroché, car il y a des passages hard, très ! Ame sensible, pleurez de devoir vous en passer !
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American Dirt

Ce roman sera certainement l'un de mes grands coups de cœur de l'année 2021.

L'auteur, de nationalité américaine, soulève un sujet brulant.

Jeannine Cummins ne croyait pas soulever une telle tempête. Comme elle se trompait !

Les protagonistes sans histoire, vont voir lors d’une fête d’anniversaire l’ensemble de leur famille exécutée par les narcos.

Ils en réchappent, sans aucune autre solution, ils décident de s’enfuir, loin, très loin du théâtre sanglant, vers le nord, c’est à dire les États Unis.

Au fur et à mesure des pages que j'ai tourné sans compter, j'ai suivi leur odyssée, intense, passionnante, terrifiante et émouvante.

Dés les premières pages, ce roman a été pour moi impossible à lâcher.

Il est implacable et virtuose.

Ce livre est aussi l'histoire de ces migrants qui, en bus, sur le toit d’un train surnommé le Bestia, en voiture, à pied, dans la chaleur, le froid, la puanteur et le danger permanent, avancent coûte que coûte, progressent, s’éloignent de leur mort promise pour rejoindre une Terre.

Et quelle terre ? Celle du sud des États Unis où l'accueil est loin d'être garanti.

Un migrant, c’est quoi ? Des chiffres, des noyés, des asphyxiés, des exécutés, des détroussés, mais derrière cela, des vies, des drames, une horreur que l’on ne souhaite à aucun de nous.

Lydia et Luca feront partis de ceux là, ils garderont une obstination, un entêtement à survivre quasi bestial.

"American Dirt" n’est sans doute pas le roman de tous les migrants, de toutes les migrations, mais il tend à montrer la vérité de ces hommes, ces femmes, ces enfants.

Ce livre m'a immergé au cœur d'une histoire âpre qui prend peu à peu l’allure d’un thriller haletant que l’on ne se résout pas à lâcher.



Cet opus de 542 pages est une lueur, un espoir aux rêves de milliers de migrants qui risquent chaque jour leur vie.

American Dirt est aussi le roman de l’amour d’une mère et de son fils qui au cœur des situations tragiques, ne perdent jamais espoir.

Un roman nécessaire à notre époque troublée.
Lien : https://catbouquinade.wixsit..
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American Dirt

On peut lire ce roman comme un polar, pour se distraire. Des caractères tranchés — le narco sanguinaire et néanmoins amoureux, la veuve courageuse et son fils surdoué, le bon passeur — qui franchissent des obstacles surhumains, du moins pour la veuve et l’orphelin, et méritent une happy end. Les comparses sont là pour ajouter des anecdotes macabres. Un style efficace, moderne, heurté, réaliste, une narration interrompue par les flash-back pour maintenir l’intérêt. L’exclusion de toute dimension éthique, sociale ou politique dans le domaine si critique de la migration forcée. Bref, un roman de qualité commerciale, ou même d’exportation, « un page-turner », nous confirment Stephen King et John Grisham sur le rabat de ce livre à la couverture bizarre. Sur le plan littéraire, beaucoup de vivacité et aussi des métaphores laborieuses, du genre « Lydia se fait l’effet d’un œuf fêlé et ne sait pas si elle est la coquille, le jaune ou le blanc. Un œuf brouillé », ou encore « Rien que d’y penser, elle a l’impression d’être un morceau de dentelle défraîchie, définie non pas tant par ce dont elle est faite, mais par les contours du matériau manquant » (?).
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American Dirt

lydia, libraire vit une vie tranquille au Mexique, à Acapulco avec son mari Sebastian, journaliste et son fils Luca, 8 ans.



Toute la ville est gangrénée par les cartels. Un en particulier, les jardineros, mené par la lechuza. Sebastian, qui mène une enquête sur le mouvement apprend ainsi que le chef de ce cartel est le redouté Javier, un client de la librairie de Lydia avec qui elle s'est liée.



La vengeance de Javier sera terrible. Lydia et Luca sont les seuls rescapés du massacre de ce dernier. Leur vie en danger, ils vont devoir traverser le Mexique pour tenter d'échapper au danger et rejoindre les États-Unis.



Celui-ci est partout. Dans les autres migrants à qui ils ne peuvent faire confiance, dans les habitants des région concernées mais également en grimpant à bord de la Bestia, un train immense qui traverse le pays mais peut également broyer les jambes.



un livre redoutable. Un vrai coup de poing. Ça pourrait presque être un documentaire tant les situations sont précises.



L'horreur humaine est présente à chaque page. Le livre commence par un massacre et se termine également de manière sanglante.



Si on suit les tribulations de lydia et Luca, on apprend par flash-backs leur vie d'avant, la rencontre de Lydia et Javier, et leur vie d'avant. Ça rend leur drame encore plus prononcé.



Lydia est forte et déterminé mais on voit également beaucoup ses failles, son instinct de protection envers son fils, mais également le fait qu'elle ne veuille laisser libre court à sa douleur tant qu'ils ne seront pas à l'abri.



Son sentiment d'insécurité est presque palpable. La présence des jardineros partout où ils passent rend à l'ensemble du livre un sentiment de peur presque palpable.

fort

Et que dire de la Bestia, habitée par foule de personnages, plus ou moins recommandables.



Une pensée enfin pour les deux sœurs Rebecca et Soledad, dans une situation aussi critique que celle de Lydia et son fils et qui seront leurs compagnes de voyage.



Un livre coup de poing, dur mais fort.





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American Dirt

Comment trouver les mots pour vous parler de cette lecture. Ce roman est à la fois dévastateur & magistral.

Vous lirez ce livre en retenant votre souffle. Parfois même vos poings se serreront.



Remarquablement bien écrit, American Dirt ne souffre d'aucune longueur. J'ai été véritablement transporté par cette fuite d'une mère et son fils. J'ai ressenti leurs émotions , leurs peurs. Nous allons les suivre dans cette quête de liberté et d'espoir. Ma lecture a été haletante tant la tension est au cœur du roman.

L'écriture de Jeanine Cummins est saisissante, qui arrive à nous remuer sans qu'on en voit les pages défilées.



American Dirt est un cri d'humanité qui est urgent de lire. C'est l'histoire de migrants qui abandonnent tout pour sauveur leur vie. C'est l'histoire de Lydia, Lucas & tous les autres qui resteront longtemps en mémoire.

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American Dirt

Le récit s’ouvre sur un massacre : seize personnes de la famille de Lydia, dont sa mère et son mari, assassinés sans pitié lors d’une la quinceniera de sa nièce par les hommes de main du terrible cartel des Jardineros. Lydia et son fils, miraculeusement épargnés, s’enfuient vers el Norte, le Nord du Mexique et la frontière américaine, se mêlant au flot ininterrompu de migrants clandestins, qui affrontent chaque jour des dangers innommables pour échapper aux conditions de terribles conditions de vie dans leur pays. S’appuyant sur un travail de documentation très complet, Jeanine Cummins nous dépeint tout au long de ce roman ce qui semble être la réalité des immigrés clandestins d’Amérique du Sud tentant de passer la frontière, une réalité pleine d’horreurs et d’épreuves.



Lire American Dirt, c’est se laisser embarquer dans un périple dont on ne ressort pas indemne. Immédiatement, l’actrice nous immerge dans la psychologie de ses personnages, dans leurs luttes intérieures et dans leur nécessité viscérale d’assurer leur survie, avant toute autre chose. Elle créée énormément d’empathie autour de leur situation, on est transpercés jusque’à l’os parce qu’ils vivent, par les souffrances et les peurs que leur impose leur situation de proie. On ressent toute l’atrocité de cette histoire improbable, où l’amitié et la haine ont succédé en une minute l’une à l’autre.



Bien qu’il y ait eu des critiques sur Jeanine Cummins et sa légitimité à parler de ces sujets, étant elle-même une américaine blanche sans racines latino-américaines, je trouve qu’elle a fait un travail admirable de recherche et de restitution de la situation migratoire au Mexique. J’imagine qu’elle a romancé certaines parties mais dans l’ensemble c’est un texte qui sonne incroyablement juste, on sent qu’il y a du vrai là-dessous, que ce n’est pas seulement une personne éloignée de la réalité qui y a plaqué ses stéréotypes et ses idées préconçues. Ce titre a déjà participé à une prise de conscience collective et je pense qu’il faut continuer à en parler pour avancer sur la cause migratoire, particulièrement dans cette zone où c’est un sujet aussi sensible.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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American Dirt

Histoire qui m'a profondément troublée et touchée. Un récit romancé qui nous plonge directement dans la vie horrifiante des migrants. Tout au long de ce livre, j'ai ressenti la peur, la souffrance, la tristesse, la douleur, la vulnérabilité de Lydia, Luca, Soledad et Rebeca mais aussi leur résilience, leur courage, leurs espoirs et l'amour qu'ils développent les uns envers les autres.



Une prise de conscience qui me permet de mieux connaître le terrible périple des migrants vers le mieux-être et la liberté. Toujours l'instinct de survie me fascine.
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American Dirt

J'ai vu beaucoup de très bon avis positif sur ce livre depuis sa sortie cependant j'étais toujours un peu hésitante car j'ai un peu de mal avec tout ce qui concerne la partie cartel/ drogue etc...



Cependant je me suis laissé tentée par ces nombreux avis positif car au final il est plus question ici de la fuite de ces cartels et de la recherche pour elle et son fils d'un lieu sûr ou elle pourra continuer sa vie plus sereinement.



Le restant de sa famille s'étant fait décimer sous ses yeux lors d'une fête familiale, son mari ayant écrit un article sur le cartel d'Acapulco.



Dans ce récit nous alternons entre la fuite de Lydia et sur sa vie passé avec sa famille dans cette ville d'Acapulco qui est petit à petit gangréné par le trafic de drogue.



J'ai trouvé le récit de l'auteur vraiment poignant et plus que réaliste cependant je dois avouer à mon grand regret ne pas avoir ressenti plus d'empathie que cela pour ces personnages.



On se doute des difficultés rencontrés par ces personnages le long de leur périple, les personnes malhonnêtes essayant de leur voler le peu qu'il leur reste, les passeurs, les femmes et les enfants qui sont les premières proies de ce chemin vers leur futur liberté.



Cependant au fil de ma lecture vers la fin j'ai de plus en plus été touché par leur destin, mais j'ai trouvé l'écriture de l'auteur plutôt froide comme si elle nous tenait malgré elle en retrait de son récit.



J'ai tout de même apprécié cette lecture et je lirai à nouveau cet auteur si l'occasion se présente.
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