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Critiques de Jeanine Cummins (312)
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American Dirt

Suite au massacre de toute sa famille par un cartel d'Acapulco, une femme fuit le Mexique avec son fils pour rejoindre les Etats-Unis. L'occasion pour Jeanine Cummins d'explorer les ressorts de ces personnes qui arrivent à surmonter un traumatisme inouï, thème de prédilection de l'auteur, lié à sa propre histoire qu'elle avait raconté dans le très beau @une déchirure dans le ciel. L'occasion aussi de lever le voile sur la réalité de ces routes migratoires d'Amérique centrale et du nord.

Le sujet d'American Dirt est éminent politique, mais ce n'est pourtant pas l'objet principal du livre. Le roman pourrait être un quasi thriller, mais il ne cède jamais au voyeurisme et appelle le lecteur à dépasser la violence et la peur pour trouver autre chose. Don Winslow y voit Les raisins de la Colère de notre temps. A mon sens, la comparaison a ses limites, car American Dirt n'a ni le souffle épique, ni l'acuité sociale du roman de Steinbeck. Reste un excellent roman psychologique, très américain, porté par le cadre dramatique du Mexique contemporain.





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American Dirt

Livre coup de poing

Que faire ? Une nouvelle critique élogieuse de ce premier roman de l'auteure !

Non. Je n'écrirais rien.

Ce livre prend aux tripes. Il vous remue comme un Orangina au sortir du réfrigérateur.

Le terme de livre coup de poing est tout juste et j'aurais pu mettre livre « mandale en pleine face ». Mais cela aurait été un peu trop familier.
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American Dirt

Un coup de cœur pour ce roman sur le long et difficile parcours des migrants qui rêvent de trouver asile aux Etats-Unis …

Le début nous plonge directement dans l’horreur. L’héroïne Lydia, libraire à Accapulco au Mexique, se voit dépossédée de tout ce qui la rendait heureuse. Seize membres de sa famille sont assassinés par le cartel des Jardinieros suite à la publication d’un article de son mari, Sébastian, pour dénoncer l’emprise et la violence du gang sur la ville. Seuls survivants de ce drame, Lydia et son fils de 8 ans, Luca, n’ont plus d’autre choix que de fuir dans l’anonymat pour échapper aux représailles des cruels et impitoyables Jardineiros, narcotrafiquants et terribles gangsters…

Nous suivons alors le périple de ce duo attachant qui va se mêler à la foule des migrants anonymes, en route pour les USA. La peur au ventre, armée d’un seul sac à dos et de quelques économies, Lydia quitte toutes ses attaches pour parcourir des milliers de kilomètres en espérant échapper aux nombreux « indic » des Jardinieros reconnaissables à leur tatouage de hache ensanglantée. La médiatisation de son histoire ne fait qu’accentuer la menace car son visage a été diffusé partout. Elle est sûre que La Lechuza, le chef du gang, avec qui elle a sympathisé avant de savoir qui il était, va tout faire pour se venger de l’avoir humilié publiquement.

Ce road trip m’a émue pas l’analyse fine des sentiments éprouvés par tous ces migrants terrorisés qui n’ont plus d’autre choix que de fuir pour survivre.

Il faut en surmonter des épreuves pour réussir cette odyssée vers « al norte » : apprendre à voyager sur le dos de la Bestia (le train), passer inaperçu pour éviter d’alerter les nombreux membres du cartel aux multiples ramifications dans le pays, rester méfiant, éviter le vol, trouver de quoi se nourrir, dormir dans des trous à rat, subir en silence les brimades de la migra (la police des migrants), et trouver le « coyote » fiable qui les fera passer au prix des dernières économies sauvées on ne sait par quel miracle.

Un roman bien écrit (la traduction était de bonne qualité), un récit plein d’émotions sans tomber dans le voyeurisme, j’ai été happée par ce récit captivant !

#AmericanDirt #NetGalleyFrance

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American Dirt

Près de 400 pages lues en apnée ! J'ai oublié de respirer, agrippée à mon livre, n'osant plus bouger, dans un état d'urgence. Stress, panique, frayeur, désespoir m'ont accompagnée tout au long de cette lecture. Impossible de lâcher, il fallait que je lise vite parce que c'était tellement douloureux !



Le thème de l'immigration me touche. Grâce à mon métier d'enseignante,  j'ai rencontré des femmes et des hommes, des enfants, des ados, des familles entières, arrivant d'Afghanistan, d'Inde, du Rwanda, de Chine, et plus récemment de Syrie, fuyant la guerre, les tortures, les menaces, la mort, le viol, l'abominable, l'atroce, à pieds, en bus, en bateau de fortune.  Ils m'ont raconté leurs traversées, leurs histoires, insoutenables. Je les ai écoutés, j'ai beaucoup pleuré et ils m'ont consolée.



Alors l'histoire de Lydia n'est pas une fiction, même si les personnages ne sont pas réels, ils existent vraiment. J'ai rencontré des Lydia, des Luca, des Rebecca et des Soledad, et j'ai eu la chance de ne jamais croiser leurs bourreaux.



Lydia, libraire, épouse d'un journaliste reconnu pour son travail, doit fuir Acapulco après le massacre de 16 membres de sa famille par un cartel mexicain. Juste le temps de remplir un sac à dos, elle s'accroche à Luca, son fils de 8 ans et ils prennent la route, la route vers vers El Norte, pourchassés par la mort, qui sera forcément atroce. Lydia et Luca vont faire des rencontres effroyables le long de ce chemin terrible mais ils vont aussi trouver l'entraide et une nouvelle famille. Brrrrr j'en ai encore des frissons !



A lire absolument, à partager, à faire lire au plus grand nombre
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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American Dirt

Coup de cœur et coup de poing. Récit haletant, j'étais avec eux durant toute leur cavale et suis bien contente qu'il y a ait un semblant de happy end. Je dis bien un semblant : comment peut-on survivre à tant d'épreuves et de violence, arriver aux Etats-Unis et avoir le statut de migrant sans-papier, accepter n'importe quel travail pour trouver la liberté? On n'imagine pas le degré de souffrance qu'endurent les citoyens d'Amérique centrale et du Mexique. Cette fiction n'est rien d'autre que la réalité, et ce n'est pas exagéré. Ce roman m'a pris aux tripes, il a fallu que je sache... Autant il y a pas mal de fictions parlant de l'immigration clandestine africaine, autant c'est la première que je lis sur celle de cette zone. Seul bémol : la note de l'auteure qui essaie de se justifier de la thématique de son roman, ce qui veut tout dire concernant la légitimité et la nouvelle censure littéraire qui doit encore être plus forte aux Etats-Unis où le melting pot n'est qu'un concept imaginaire.
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American Dirt

Un périple dangereux et désespéré.



A Acapulco, alors que 16 membres de leur famille sont morts sous leurs yeux dans une tuerie d'une sauvagerie incroyable, assassinés par un cartel de narcos "los jardineros", Lydia et son fils de 8 ans Luca vont fuir, par le chemin des migrants, loin du Jeffe "La Lechosa" et de ses sbires, vers l'eldorado, Los Estados Unidos, les États Unis.



Ouah, quelle claque ce roman ! Ce parcours terrible est l'occasion pour nous européens de découvrir l'ampleur de ces problèmes : la main mise des cartels au Mexique, la migration vers les USA.

Mais, ce roman donne aussi de la voix aux femmes et aux violences qui leurs sont faites, notamment les viols.

Un roman page turner à lire en apnée.
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American Dirt

American Dirt : une histoire à couper le souffle..



Une histoire qui montre à quel point une vie paisible tranquillement peut basculer du côté de l’obscurité, de l’enfer ….



De quitter son pays ´natal et de chercher un refuge dans un autres pays qui surnommera ces personnes des migrants



Des migrants qui ont traversé des étapes… à prendre des risques … à subir des traumatismes… en espérant d’avoir une vie paisible par la suite ….



Des immigrants, des migrants , des

citoyens sont des être humains et le resteront ….
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American Dirt

Si vous envisagiez une petite escapade au Mexique prochainement, je vous déconseille la lecture de ce livre. Il semblerait qu'au programme des visites culturelles habituelles, soit également prévu : meurtres, agressions, décapitations, viols, et j'en passe, organisés par les méchants "G.O" des cartels... Bon voyage tout de même aux plus téméraires d'entre vous !



Pour tous les autres, je recommande ce roman qui est poignant.



Le lecteur suit pas à pas le périple dangereux et semé d'embûches de migrants souhaitant rejoindre les États-Unis. Fuir la misère, la violence, fuir coûte que coûte au péril de sa vie. Le choix est cornélien : rester et mourir ou partir et prendre le risque de mourir ? Mais est-ce un véritable choix ? La réponse est clairement non pour les protagonistes de cette histoire.



Ils nous entraînent avec eux à travers le Mexique, direction "al norte". La narration dynamique donne l'impression de faire le voyage avec Lydia, son fils Luca, les sœurs Soledad et Rebecca, de trembler, de transpirer, de courir, de pleurer, de souffrir avec eux. C'est une véritable immersion pour le lecteur.



Au fil des pages apparaissent malgré tout quelques points négatifs. Certaines tournures de phrases sont assez étranges, sûrement le fait d'une traduction un peu approximative. Et quelques situations et personnages semblent manquer de crédibilité, tel ce garçon Beto, par exemple.



"American dirt" est un roman puissant, qui donne à réfléchir.















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American Dirt

COUP DE CŒUR !

Un livre percutant, dur, tristement réaliste, qui va me rester très longtemps en tête. Ça faisait un petit moment qu’un bouquin ne m’avait pas autant captivé.



On va suivre la fuite de Lydia et de son fils Luca, les seuls survivants du massacre de leur famille à Acapulco par le cartel des « Jardinieros ».

À leur tour de devenir des migrants et tout abandonner pour mener de nouveau une vie paisible aux Etats-Unis dans « El Norte » comme ils disent.



C’est un récit passionnant, dans lequel chaque chapitre amène une rencontre, un nouveau défi. On respire avec eux, on vit avec eux cette épopée difficile, l’enfer qu’ils vont vivre durant plusieurs semaines.

Les personnages sont attachants, deviennent vivants sous nos yeux grâce à l’autrice qui nous partage leurs histoires, pourquoi ils en sont arrivés là. On voit également, la difficulté d’être une femme en tant que migrante notamment à travers les viols. Meurtres, racket, mais beaucoup de solidarité et d’humanité entre ces personnages qui vont se rencontrer sur la Bestia ; train de marchandises pris en marche par les migrants, sur lequel ils risquent leur vie à chaque seconde.



Un roman plein de noirceur, mais pourtant, de belles rencontres dans cette vie qui vaut tout de même d’être vécue. Une leçon de vie, d’humanité qui m’a énormément touché et m’a tenu en haleine durant toute ma lecture.

Bref, j’ai adoré, je ne peux que vous recommander de le lire !



Dans la même thématique de la migration, je vous recommande de découvrir « Entre deux mondes » d’Olivier Norek.
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American Dirt

Le premier chapitre donne le ton du livre. Lydia et Luca, une mère et son fils se cachent tandis que des sicarios massacrent les autres membres de cette famille réunie pour un anniversaire. La description est précise, journalistique. Je suis immédiatement captivé : pas de fioritures, le déroulement des faits est méthodiquement présenté sans abuser de détails voyeuristes. Nous ne sommes pas dans Narcos Mexico sur Netflix même si le thème est le même et que la série mérite d’être vue. Les événements sont suffisamment tragiques pour ne pas en rajouter ce dont Cummins s’acquitte fort bien. Les 500 et quelques pages qui suivent sont du même niveau, elles relatent la raison de ce massacre liminaire, le récit de la fuite de Lydia et Luca ainsi que le destin d’autres migrants. L’évocation de ces personnages « secondaires » permet de se décentrer de l’intrigue principale et d’atténuer son pathos et de rendre ainsi crédible ce roman. En effet, cet enfant prodige, digne de tous ces HPI qui fréquentent désormais notre éducation nationale, ce personnage de Javier dit La Lechuza et surtout les liens de cette « chouette » avec l’héroïne pourraient sembler des ficelles narratives un peu grosses. cependant, l’actualité donne parfois des exemples de personnages improbables. (cf. https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/02/02/a-saint-etienne-le-pizzaiolo-sans-histoires-etait-un-tueur-de-la-ndrangheta-en-cavale-depuis-seize-ans_6160293_3224.html ). Chamboulé par cette magnifique fiction, ce ressenti s’est confirmé par la postface, exercice parfois inutile, ce n’est pas le cas ici. Je suis presque honteux d’employer l’expression « plaisir de lire » quand, au même moment, au Mexique, en Méditerranée et d’autres parties du monde, il y a tant de Rebecca, de Soledad, de Beto… Est-ce pour disculper ses lecteurs que l’auteur a choisi d’imaginer Lydia libraire ? Et puisqu’il est question de littérature une autre question me taraude : est-ce que Jeanine Cummins a lu La Bête Humaine ?

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American Dirt

J'ai découvert l'histoire de Lydia et Luca grâce à Audible.



Pendant près d'un mois, j'ai, chaque jour, écouté leurs aventures, leurs rencontres et leurs péripéties avec une impatience folle.



Il ne m'a fallu que quelques minutes d'écoutes pour tomber sous le charme de ces deux personnages et pour avoir envie de les suivre dans leur quête de sécurité.



Une plume douce et délicate pour un sujet plus que difficile et brutale.

Une histoire de périple de vie surprenant et captivant.



Magnifique lecture.
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American Dirt

Un sacré page-turner ! Haletante, captivante, cette n fuite de Lydia et de son fils Luca, 8 ans, après le meurtre de leur famille par des narcotrafiquants - pas de spoil, ce sont les premières pages. Ils partent précipitamment d'Acapulco, et veulent se rendre à plus de 4000kms, vers le nord, pour passer aux Etats-Unis.

Lydia, jusque là libraire, vivant agréablement, se retrouve migrante. Son amour pour son fils la galvanise, pour affronter toutes les difficultés, et surtout les mauvaises rencontres. L'écriture et la traduction très fluides permettent une identification totale à l'héroïne et une lecture en apnée !
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American Dirt

Un anniversaire dans une maison d'Acapulco, une maman qui accompagne son enfant aux toilettes et ...le carnage dans la cour : 16 morts d'une même famille . Le cartel s'est venger pour châtier Sebastian , journaliste , et les siens.

Le décor est planté.

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C'est le début d'une course interminable qui durera 53 jours et couvrira 4260kms pour gagner les Etats Unis. Lydia va suivre la route des migrants , partager leur vie, en tremblant à chaque seconde, les cartels étant présents même dans la police. C'est une lutte incessante pour sauver leur peau..

Ce roman, dense, violent, raconte les victimes liées aux cartels, celle des migrants, leur courage.

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Bref, un roman qui coupe le souffle, un road trip magistral.
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American Dirt

Une libraire qui mène une vie paisible à Accapulco se lie d'amitié avec la mauvaise personne. Elle ne sait pas qui il est mais partage le même amour des livres. Elle découvrira que cet homme est extrêmement dangereux, qu'il souhaite la mort de son mari et de sa famille et qu'il n'hésitera pas à la poursuivre où qu'elle aille.

Elle fera preuve d'un immense courage et d'une terrible détermination pour sauver sa vie et celle de son fils.

Difficile de ne pas s'identifier et de ne pas stresser en lisant ses aventures.
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Une déchirure dans le ciel

En 1991, les cousines et le frère de l’auteure sont agressés, violées et jetés d’un pont. Entre true crime et autobiographie, rien de très original sinon le fait que l’autrice parle d’elle à la troisième personne. Une attitude ambivalente sur la peine de mort un peu déconcertante. Un style peu remarquable.
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American Dirt

American Dirt s’ouvre sur l’assassinat à Acapulco d’une famille entière, à l’exception de Lydia et de son fils Luca, 8 ans, cachés pendant l’attaque. Commence alors une course poursuite haletante de Luca et de sa mère pour échapper au cartel des Jardineros. Celui-ci est dirigé par Javier dit La Lechuza, un client érudit qui s’est profondément lié d’amitié avec Lydia au sein de sa librairie. Lorsque Sebastian, son mari, révèle l’identité du chef du cartel au sein d’un article, la situation dérape complètement.

Voyage au cœur de l’enfer



Aux côtés de dizaines de migrants, Lydia et Luca tentent de voyager clandestinement à travers le Mexique, à bord de la Bestia, un train de marchandises qui se dirige vers le nord. Ils souhaitent atteindre les Etats-Unis pour se mettre à l’abri et ne doivent laisser aucune trace derrière eux. Lydia fait preuve de beaucoup de courage et même d’un instinct maternel fort envers les enfants migrants rencontrés. Beto, drôle de loustic dont on oublierait presque qu’il n’est qu’un enfant, les magnifiques sœurs Honduriennes Soledad et Rebeca … C’est comme s’ils formaient un cocon rassurant dans ce monde d’une violence inouïe. Chaque minute est angoissante avec la présence de narcos au sein même des forces de l’ordre et les arrestations répétées de la Migra. Personne n’est digne de confiance.



L’auteur raconte le quotidien de ces migrants constamment sur le qui-vive se dirigeant tant bien que mal vers la frontière des Etats-Unis. Plus que l’immigration latino, ce roman haletant et dur émotionnellement invite à changer de regard sur les migrants en général. A réaliser combien leur parcours est complexe, dangereux et inévitable pour échapper à une situation désespérée. C’est un hymne à tous les migrants qui prennent des risques inconsidérés dans le monde entier et à de nombreux destins tragiques. Un thème qui reste fortement d’actualité avec l’exode de millions d’Ukrainiens. Ce livre prenant et totalement bouleversant résonnera encore longtemps en moi.



« Elle songe à quel point les migrants doivent faire preuve de capacité d’adaptation. Ils sont obligés de changer d’avis chaque jour, chaque heure. Et de ne s’entêter que pour une seule chose : survivre. »


Lien : https://alinebouquine.fr/ame..
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American Dirt

Attention, ce solide roman très intéressant (reçu grâce à la masse critique) est extrêmement violent et je pense qu'il pourrait traumatiser certaines personnes.

Il raconte le voyage vers l'exil de Lydia et de son fils de 8 ans, qui ont dû fuir Acapulco après l'assassinat par un gang de leur mari et père journaliste d'investigation et de 15 autres membres de leur famille.

Il décrit l'infiltration par les gangs de toutes les administrations, des hôtels, des transports, ce qui rend la fuite des deux protagonistes particulièrement périlleuse, l'utilisation de leurs cartes à puce et téléphones portables étant par ailleurs à proscrire, ce qui ne leur permet pas de prendre l'avion et les contraint, en l'absence de trains de voyageurs et à cause des barrages routiers incessants, à gagner le nord dans des conditions extrêmes.

Rien ne semblait destiner la libraire Lydia à rejoindre les hordes de migrants. Il lui faut d'ailleurs beaucoup de temps avant d'accepter de reconnaître son nouveau statut.

Comme l'ont souligné plusieurs critiques babéliotes, ce roman a suscité une polémique aux Etats-Unis et au Mexique, des auteurs et critiques latinos ayant reproché à l'auteure « étasunienne » d'avoir noirci le tableau et une appropriation culturelle. Débat à mon avis navrant et qui se trompe de cible.

J'ai quant à moi beaucoup appris, en étant restée à une image plutôt idyllique d'Acapulco et j'ignorais que cette ville avait été rattrapée par la violence, ce qui m'a été confirmé depuis par la lecture de plusieurs articles.

Je recommande donc vivement ce livre même s'il n'est pas à mettre entre toutes les mains.

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American Dirt

Dès les premières pages nous sommes pris dans le tourbillon du cauchemar que Lydia, bibliothécaire tranquille et Luca, son fils de huit ans, vont vivre.

Dès le début le sang coule, la tension est intense, la fuite immédiate.

Sac à dos, chaussures de sport, un peu de cash, ne pas se retourner sur les cadavres étalés sous le soleil autour du barbecue. Toute leur famille éliminée par le cartel des Jardineros menée par l’intellectuel et redoutable la Lechuza/la Chouette. C’est un miracle qu’ils aient échappé aux sicarios.



Sebastian, son mari, était journaliste, il a commis la terrible erreur d’écrire sur Javier, un client de la librairie de Lydia, cultivé, élégant, devenu son meilleur ami et confident mais surtout chef du plus terrible cartel de drogue de leur région.

Javier ne pardonnera pas et les têtes de Lydia et Luca sont mises à prix.

Son seul espoir, disparaître, fuir le plus vite possible dans l’anonymat total vers les Etats Unis, vers un endroit où le cartel ne pourra plus les atteindre son fils et elle.



Ils connaîtront tout, la faim, la soif, le froid, la chaleur, la peur d’être dépouillés, battus, estropiés. Ils devront traverser les mêmes épreuves que les migrants qui tracent vers le Nord, à pied ou à bord de la « Bestia », le train sur lequel il faut sauter sans se rater ou duquel il faut descendre à toute vitesse pour éviter les patrouilles de policiers corrompus. Il ne faut faire confiance à personne et pourtant, il y a parfois de la solidarité, de l’aide bienvenue et inespérée, des amitiés qui naissent.



Impossible de ne pas trembler dès le début du récit pour Lydia et Luca. Pour les sœurs honduriennes, Rebeca et Soledad, délicates fleurs obligées à l’exile et au danger malgré leur jeune âge, qui se joindront au périple de la mère et de l’enfant, partageant avec eux la nourriture, la solitude, l’expérience de la migration et leur tragédie.

C’est un roman poignant, prenant. Un récit fulgurant qui éclaire sur les espoirs cachés dans les tréfonds du cœur et des yeux de chaque migrant. American Dirt c’est un éclairage, une prise de conscience sur le pouvoir des cartels, sur le drame de la migration, sur l’amour protecteur d’une mère pour son enfant, sur la déception d’une amitié et l’altruisme qui peut nous rester pour les autres dans les pires moments de la vie. C’est un livre qui sort la singularité des individus de l’anonymat de la masse.

« Homo homini lupus est » Nous sommes notre pire ennemi mais il y a de l’espoir et de la bonté dans certains hommes.

Un roman choc pour moi. Encore un coup de cœur. Que c’est bon de lire des romans puissants comme celui-ci.
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American Dirt

Loin des clichés plages et palmiers, Acapulco est une ville totalement gangrénée par les cartels Mexicains. Lydia est une jeune libraire, mariée à un journaliste, Sebastian. Tous deux ont un fils, âgé de 8 ans dans le roman, Luca.

Le roman s’ouvre alors que Lydia et Luca se cachent dans la cabine de douche, chez la mère de Lydia, lors d’une fête de famille interrompue par des tirs en rafales. Lorsqu’elle sort de la maison, Lydia comprend qu’elle n’a qu’une chose à faire : fuir avec son fils pour échapper au cartel des Jardineros.

Lydia et Luca se retrouvent alors parmi le flot de migrants venus de toute l’Amérique Centrale, se dirigeant droit vers le Nord : les Etats-Unis…

Le lecteur est happé dès les premières lignes du roman ; le rythme est haletant et extrêmement rapide. Mais American Dirt n’est pas qu’un thriller addictif ; on y apprend beaucoup sur le dur chemin suivi par les migrants : les dangereux trains de marchandise (la Bestia), les différents auteurs de racket (police corrompue, passeurs…), les dangers d’autant plus grands encourus par les femmes et les jeunes filles. Heureusement l’entraide permet souvent à ces femmes et à ses hommes de garder une lueur d’espoir.

Jeanine Cummins a donné beaucoup d’épaisseur psychologique à ses personnages, et nous n’oublierons pas de sitôt Lydia, mère-courage extraordinaire et Luca, brillant petit garçon grandi trop vite. Ils sont plusieurs à sortir ainsi du flot des migrants, pour nous être rendus proches ; on ne peut qu’admirer leur courage héroïque.

American Dirt est un excellent roman, et l’on ne peut que déplorer le procès d’intention fait à l’autrice aux Etats-Unis au nom de l’appropriation culturelle.



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American Dirt

Très bon roman qui raconte la fuite de Lydia et de son jeune fils Luca après qu'un chef de cartel à Acapulco ait fait tuer toute sa famille.On suit son départ de Mexique jusqu'aux Etats Unis avec toute les étapes que doivent franchir les migrants..On imagine le film qu'on pourrait réaliser à partir d'une telle histoire.Belle écriture et récit passionnant.
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