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Critiques de Jeanine Cummins (312)
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American Dirt

Ce roman vous projette au Mexique, à Acapulco, ancienne riche cité balnéaire devenue la proie du cartel des Jardineros.



Lydia est libraire est mène mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, jusqu’au jour où Sebastián, s’apprêtant à révéler dans la presse l’identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n’est autre que Javier, un client érudit et délicat avec qui elle s’est liée dans sa librairie…



La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.



Contrainte de prendre la fuite avec son fils de huit ans, Luca, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier.



Ils vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel…



En chemin, ils rencontreront Soledad et Rebecca, honduriennes dont la beauté leur a créé des ennuis.



S’ajouteront Beto, garçon asthmatique sans ventoline, et le problématique Lorenzo, ex-narcos des Jardineros qui déclare fuir le cartel, mais rattrape toujours Lydia et son fils.



Nous fuyons avec eux dans les rues d’Acapulco, nous cachons dans les rues, montons sur la Bestia au péril de notre vie, trouvons refuge dans des asiles pour migrants le long de la route, sommes rançonnés par des policiers (mais est-ce qu’ils sont vraiment policiers ou à la solde d’un cartel ?).



Nous sommes effrayés avec eux lorsqu’ils n’arrivent pas à monter à bord de la Bestia, certains mutilés pour toujours, nous avons peur avec eux lorsque les policiers emmènent les deux jeunes filles, nous angoissons avec eux dans l’attente du coyote qui les fera franchir la frontière, nous sommes perdus en plein Mexique, sans carte pour se repérer, nous nous fions aux rumeurs sur les destinations des trains.



J’ai aimé Lydia, sa fureur de vivre, son attachement viscéral à son fils.



J’ai aimé son fils, Luca, passionné de géographie, de façon encyclopédique.



Les morts de la famille de Lydia sont toujours présents avec eux.



Un roman dans lequel tout le monde va vers l’avant, ils n’ont pas d’autre choix.



Un roman qui parle des femmes et des enfants dans cette terrible épreuve vers un pays moins violent.



L’image que je retiendrai :



Celle de la casquette rouge de Luca qu’il ne quitte jamais, dernier souvenir de son papa.
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American Dirt

Une épopée moderne dans une société de clivage et de domination de l'argent. Le Mexique trône en pays harcelé par le cartel, par cette carte postale de vacances et ses habitants tiraillé par l'intégrité et la facilité de l'argent, celui de la drogue et ce cartel qui de sa toile d'araignée corrompt tout le monde dans toutes les couches sociales. Jeanine Cummins avec ce roman de plus de 500 pages, nous entraine dans les profondeurs perverses de l’être humain à travers cette chevauchée tumultueuse de ces deux héros malgré eux, une mexicaine Libraire de 38 ans et son enfant de huit ans, happés par la férocité de leur pays gangréné par les gangs, appelés cartels, Lydia et Luca s’échappent de cet enfer, laissant derrière eux 16 morts tués par le Cartel, ancre le roman dès les premières pages dans celui de la vérité de la mort qui rode , présente, et celle que nous sommes insignifiant face à cette société où l'homme est un loup pour l'homme!

American Dirt ce titre « saleté américaine » dans sa traduction est un isthme vers une Amérique eldorado qui derrière son drapeau trône une façade d’illusion que Jeanine Cummins démasque avec beaucoup d’émotions, avec cette traversé dramatique de ces migrants, qui au fil du roman s’agrandit tel un fleuve avec ces rivières comme affluent, d’Acapulco à « al norte », 4260 kilomètres de fuite pour vivre une vie de liberté. L’écho de ce titre résonne à la page 424, une manière de se le rappeler, dans la bouche d’une migrante Soledad, son regard se perd au loin vers cette terre promise puis elle crache pour y laisser une trace, une métaphore de dégout !

La narration est attractive, il y a du suspens, tel un thriller, de l’aventure, de l'émotion, Jeanine Cummins entremêle avec beaucoup de facilité les émotions diverses qui assaillent notre lecture. D’ailleurs outre-Atlantique, American Dirt est plébiscité par de grands noms littéraires comme Don Winslow écrivant « les raisins de la colère de notre temps », puis aussi Stephen King ou Oprah Winfrey, mais une polémique c’est installée sur ce roman par de nombreux auteurs, lancée par l'autrice mexicano-américaine Myriam Gurba, voulant une légitimité plus importante des auteurs latinos, considérant Jeanine Cummins comme une voleuse de culture…

La trame est magnétique par cette écriture électrique, à travers ces personnages traversant ce Mexique à l’aide involontaire de la Bestia, nom du train de marchandise, ce sésame transportant les migrants vers al norte, tous jonchés sur le toit harnachés pour ne pas tomber. Les scènes décrites sont très réalistes, cette course pour attraper au vol ce train, ou sauter d’un pont pour atterrir sur le toit sans tomber, car beaucoup chutent et meurent ou deviennent estropiés.

Cette fuite débute dès les premières pages, Lydia et Lucas viennent de perdre leurs proches, 16 personnes, dont le Papi de Lucas son père Sébastien, journaliste, mais aussi sa grand-mère, sa cousine et les autres invités de la petite fête organisée, cette tuerie est le fruit d’un cartel en représailles de l’article de Sébastien sur le jefe, le patron de ce cartel. Mais ce cache derrière ce massacre des phases souterraines où Lydia est la seule responsable sans l’être.

On découvre un Mexique torturé, les routes sont continuellement menacées de barrages payant, contrôlées par les cartels, qui aussi à la main mise sur le flux des migrants, avec « les coyotes » , les passeurs, c’est comme la traite des êtres humains, un peu d’argent pour se rendre vers cette Amérique, mais beaucoup de ces migrants meurent, à travers ce roman, des personnages comme les deux sœurs adolescentes hondurienne fuyant l’horreur de leur pays et la progression de la criminalité, comme leur village natale perdu dans la montagne, laissant aux mains des narcotrafiquants, kidnappant les jeunes filles, puis en ville, ces filles sont souvent soumises à des viols, comme sur leur trajet avec des policiers mexicains corrompus, ces deux gamines violées par cinq hommes en uniformes, traumatisant la plus jeune, Rebecca ; 14 ans, encore dans l’innocence de l’âge, son autre sœur Soledad 15 ans, déjà violée en Honduras par un jeune merdeux, lui faisant du chantage, la mettant enceinte, le perdant avec une fausse couche lors de leur fuite sur les terres mexicaines, American Dirt est un roman sur la misère humaine de notre époque, sur le flux humain de pays en pays, cette immigration entre le Mexique et les États-Unis, celle condamnée par Trump, émergent des fils barbelés le long de la ligne de chemin de fer où circule la Bestia, ce train libérateur, ce train de la mort, Jeanine Cummins donne vit à des personnages secondaires attachants comme le jeune gamin Beto asthmatique, Marisol, une veuve , mére de deux filles, expulsée des États-Unis, malgré son intégration depuis des années et sa bonne conduite, El Chacal, le coyote, ce passeur intransigeant, et tous ces autres que rencontrent Lydia et Luca…

Jeanine Cummins de son expérience, de ces racines et de son enquête, place ce roman comme le cri moderne d’un Émile Zola avec son Germinal, dénonçant l’horreur de ces migrants du monde entiers, avec cette femme de 38 ans, qui du jour au lendemain perd tout, ses repères, sa vie, son statut sociale, pour devenir une bête traquée par la folie humaine qui existe dans ce monde moderne, il faut sentir la détresse de ces êtres humains arrachés de leur terre, comme ces deux sœurs, le pourrissement de certains comme le jeune Lorenzo , broyé par la vie, El Chacal , vivant de la misère des autres et tous les autres que notre auteurs n’a pas pu parler.

Ce petit rayon de soleil reste le petit garçon de huit ans, Luca, surprenant tout le long du roman, attirant à lui toute la bonté humaine, il cristallise à lui tout seul, l’espoir. D’autres personnages sont aussi la bonté, venez-vous perdre dans ces 500 pages qui se dévorent facilement, entre fluidité et haletant ce roman plaira à beaucoup.

C'est souvent des lectures difficiles, le contexte est peut-être porteur, l'immigration entre le Mexique et les États-Unis, et le cartel, la drogue, mais nous en débordant de ces romans; je me lasse car même si la recherche pour écrire ce livre est profonde, il manque cette identité d'authenticité, les personnages principaux sont touchants mais il y a au fond une forme de caricature induite...Cela n’enlève à rien au plaisir que j’ai eu à lire ce roman, qui en deux jours fut dévoré, c’est un roman à lire une fois dans sa vie pour vivre cette migration forcée, car l’homme restera un loup pour l’homme.

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American Dirt

Acapulco au Mexique



Un massacre vient de se produire dans une propriété

Lydia et son fils Luca s’en sortent indemne

Ils fuient,

Ils fuient les meurtriers et surtout le commanditaire de ces crimes affreux…

Lydia le connaît, c’est Javier, le chef d’un cartel de narco-trafiquants

Mais pourquoi s’est-il attaqué à l’ensemble de sa famille?



Le cartel a tué 16 membres de sa famille dont son mari, sa mère, sa sœur et ses enfants



En tant que journaliste, Sébastien qui était son mari a fait déferler les foudres de ce cartel par ses écrits

On remonte le temps dans ce livre pour savoir ce qui s’est réellement passé



Lydia et Luca aimeraient rejoindre Denver pour échapper à leur traqueur mais le voyage est semé d’embûches



Il parcourt le Mexique jusqu’au Nord, ils sont des réfugiés qui fuient leur pays, la route est rude et longue l’entraide avec d’autres réfugiés est primordiale avec 2 soeurs : Soledad et Rebeca ainsi qu’avec Beto.

Ils traversent les épreuves, pour rejoindre cette terre d’exil les Etats-Unis.

Ils s’enfuient sur le train « Bestia » où ils prennent des risques pour y embarquer en sautant dessus

Puis un passeur surnommé « le coyote » les aide moyennant finances à marcher, à échapper aux gardes frontaliers et aux miliciens.



Ce livre trainait dans ma PAL, je ne sais même plus d’où il vient, je l’ouvre sans connaître le thème… Je pars donc dans ce récit sans aucun à priori…

Je découvre l’auteure avec ce livre, le début est dingue avec cette fusillade qui nous immerge tout de suite dans la réalité des faits.

Une écriture posée, sans précipitation, de jolies phrases, de jolis paragraphes, qui sont profonds pour nous faire ressentir des émotions



Ce livre nous ouvre les yeux sur l’amour de cette mère Lydia, pour son fils de 9 ans, Luca.



Ce livre est nourri d’espoir, la fuite de réfugiés vers un monde qu’il pense être meilleur



Ce livre, même s’il est lent, est époustouflant d’entraide, d’humanisme, d’épreuves…Comment se serrer les coudes pour parvenir à vivre, à survivre…



Ce livre est tout simplement sublime…
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American Dirt

American Dirt est le quatrième roman de l'auteure, un best seller ayant vendu plus de 3 millions d'exemplaires en 37 langues. Ce roman a été accusé d'appropriation culturelle aux USA par l'écrivaine Myriam Gurba, appuyée par une lettre signée par 142 écrivains; l'éditeur du livre, face à la polémique, a cru bon d'annuler la tournée de promotion du livre.



Ce sont quatre années que l'auteure a consacrés à se documenter sur ce sujet : la migration de mexicains et de Centro-américains vers le Nord.



American Dirt est un livre bouleversant qui raconte l'odyssée vécue par la protagoniste du roman, une jeune femme mexicaine, Lydia, qui a perdu seize personnes de sa famille, dont son mari, à l'occasion d'un raid organisé par un parrain de la drogue à Acapulco. Le mari de cette mexicaine était journaliste et avait publié un article dans la presse dénonçant la mainmise d'un cartel de la drogue sur la ville d'Acapulco, une ville qui avait été victime d'un bain de sang.



A la suite de la publication de l'article et la tuerie de sa famille, à laquelle elle a échappé de justesse (se cachant dans une douche avec son fils Luca de 8 ans), elle doit fuir le jour même car elle sait qu'ils sont en danger de mort.



Lydia avait une librairie que fréquentait le capo du cartel, sans qu'elle sache quel personnage il était réellement. Peu à peu, il va s'instaurer un flirt entre la libraire et le capo, jusqu'au jour où elle apprendra qui est cet homme en réalité.



(Cela me fait penser que la personne la plus sanguinaire, cruelle et impitoyable, est aussi un être humain avec des côtés paraissant honorables, voire charmants. J'avais lu il y a longtemps, à ce sujet, une phrase qui m'avait interpellé, mais que je suis incapable de citer précisément : il ne faut pas regarder dans les yeux de son pire ennemi, sous peine d'apercevoir le côté humain du monstre.)



Lydia et Luca décident de fuir aux USA et ils devront affronter les pires péripéties pour quitter le Mexique. Dans cette fuite ils vont croiser des gens incroyables, comme les deux soeurs honduriennes qui fuient leur pays devenu trop violent. Ils vont prendre le fameux train de marchandises surnommé La Bête qui va vers le Nord, un acte téméraire semé d'embuches.



J'avoue que certains passages m'ont coupé la respiration; il y a un tel enchainement d'atrocités et de mésaventures pour tous, spécialement pour les deux soeurs honduriennes. Et dans un climat d'une horreur sans pareille, on voit resurgir des qualités de coeur qui vous réconcilient avec la race humaine.



Le personnage de Luca m'a semblé un peu surjoué, et sa facette de surdoué quelque peu décalée. Aussi je me disais qu'il avait trop peu vécu et engrangé trop de traumatismes pour paraitre aussi fringant par moments. On n'ose pas imaginer les dégats collatéraux chez ce gamin avec le temps.



Cela fait des heures que j'ai terminé cet excellent roman mené comme un thriller, et j'ai toujours le coeur gelé d'horreur.
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American Dirt

Comment te dire ...



Je suis restée en apnée, en équilibre sur un fil, pendant toute ma lecture. J'ai tout aimé : le thème, les personnages, le rythme hyper soutenu ( le premier chapitre est haletant), l'écriture dynamique et sobre, le travail fouillé de documentation, la couverture ...



À lire d'urgence...
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American Dirt

Alors que Luca est aux toilettes, une fusillade se déclenche. Sauvé un extremis par sa mère Lydia, ils se réfugient tous deux dans la douche, priant pour ne pas être découverts… car de l’autre côté du mur les corps tombent. 16 corps mais 1 mot : « toda mi familia está muerta por mi culpa ». L’instinct de survie les emporte et ils entament une fuite éperdue dans les rues d’Acapulco, essayant d’échapper au chef d’un cartel : Javier. Car elle le sait : il la poursuivra jusqu’à mettre sous terre le dernier de ses proches. Pourtant, ils étaient amis…



J’ai dévoré ce roman d’une traite! C’est un vrai page turner. Dès les premières pages, j’ai été immergée dans une ambiance angoissante, et j’ai été prise dans ce rythme de fuite éperdue. Les flash backs sont très bien distillés tout au long du périple de Lydia et Luca. La dynamique des relations entre chaque personnage m’a fortement intriguée : la bascule entre amitié, haine, peur, amour, regret se fait rapidement dans un sens comme dans l’autre.



L’angoisse de Lydia, femme, mère, veuve exsude de chaque phrase… De même que la panique de Luca, qui comprend plus qu’il ne veut l’admettre… D’un regard innocent et éveillé, il observe et absorbe, enfouissant tout, rassemblant chaque miette de courage pour avancer main dans la main avec sa mère vers une terre d’asile.



De bout en bout, je suis restée sur le qui-vive, à l’affût de ce qui va arriver, de ce qui pourrait arriver, de ce qui est arrivé. Ce roman est un terrible témoignage du sort de ceux qui migrent pour leur survie. Leur périple est déchirant, haletant… et il instille en chaque lecteur.ice des frissons d’angoisse et de peur car chacun.e est prêt.e à tout pour une vie meilleure.
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American Dirt

Lydia et son fils de huit ans, Luca, fuient un cartel après l'exécution de leur famille et traversent le Mexique du nord au sud en suivant l'itinéraire des migrants. Ce road movie mexicain écrit par un auteur américain, a été vendu à plus d'un million d'exemplaires et assez étrangement a suscité une vague d'indignation aux Etats-Unis. Quelle est la cause de ce drame ?



Le pitch de ce thriller fleuve tient sur un ticket de métro. Idée assez simple. Le traitement est intéressant mais sans effet particulier. J'ai trouvé qu'il souffre de beaucoup de longueurs et de psychologies inutiles. C'est un peu une bonne série Netflix mise sur papier. Alors comment comprendre cette bronca Outre-Atlantique ? C'est peut-être que le sujet est hyper sensible dans ce pays à peine remis de l'ère Trump et de son mur anti-migrants.



La peinture du Mexique par Jeanine Cummins y est sans concession : pays prison, corrompu à l'os, avec ses samaritains et ses traitres. L'homme est un loup pour l'homme, mais cela on le savait ; Cormac Mc Carty l'avait si bien décrit dans Méridien de Sang avec une force incroyable. Don Wislow avait aussi été très clair dans La Griffe du Chien. Donc rien de véritablement neuf... alors ?



Nourri par une recherche documentaire fouillée, le livre est un acte militant. C'est bien ici la source du scandale, les contestataires remettant en question la légitimité de l'auteur. Aïe ! Combien d'autres livres auraient mérité le pilon selon ces censeurs, ces nouveaux moralisateurs ? Raconter la descente aux enfers de cette bourgeoise aisée qui rejoint le sort des migrants d'Amérique nécessite-t-il un certificat d'authenticité ?



Alors mettons sur le côté cette écume qui passera, ce qui est plus intéressant ici est la relation de Lydia avec son fils et celles qu'elle tisse au fil de leurs rencontres ; la sensibilité féminine de l'auteur rend le texte à la fois fluide et riche d'émotions.



En tout cas les lecteurs ont tranché. Ils ont remis la littérature au centre du débat. A lire pour voir.



Thomas Sandorf



Merci à #NetGalleyFrance  pour cette lecture d'#AmericanDirt
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American Dirt

Impossible d'arrêter ce livre et en même temps nécessité impérieuse de pauses rapprochées pour absorber l'émotion,reprendre sa respiration et se distancier.

De quoi? De l'angoisse paranoïaque de Lydia d'être poursuivie par les narcotrafiquants,qui sont partout et ne renoncent jamais.Du road trip terrifiant dans lequel elle est engagée.

L'histoire débute par un carnage, une tuerie de 16 personnes lors d'une fête de famille, à laquelle Lydia et son fils Luca vont survivre par chance.Son mari Sebastian journaliste engagé y succombe sous ses yeux.

Dès lors Lydia sait que la fuite est leur seule petite issue . Le couple mère fils rejoint alors la route de tous les dangers,celle des migrants qui remontent vers ''el norte'',pour rejoindre les États Unis.

Le livre est particulièrement bien documenté sur les conditions sordides du parcours des migrants d'Amérique Centrale, particulièrement celui des femmes.Il donne aussi une idée du pouvoir des cartels de la drogue qui, par l'argent et la terreur ont des complicités sur tout le territoire.

Heureusement,les gestes de solidarité des migrants, l'empathie de la population ,la fraîcheur des enfants remettent un peu de baume sur les plaies.

A lire dans un moment serein,c'est préférable !
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American Dirt

C’était un roman que j’ai bien aimé. Cependant j’ai trouvé l’histoire un peu plate, il me manque quelque chose pour que ce soit un coup de cœur.

L’histoire sur le courage d’une mère et son fils pour se sauver du cartel qui a tué sa famille. Elle va fuir le Mexique pour aller aux États-Unis cette traversée n’est pas de tout repos.
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American Dirt

Merci à aux éditions 10/18 et à netgalley de m'avoir permis de découvrir ce roman.

Acapulco, alors que la viande grille sur le barbecue et que la famille est réunie pour un bon moment, trois tueurs font irruption et tuent les quinze personnes présentes dans le jardin.

Seuls Lydia et son fils Luca, cachés dans la salle de bain, sont saufs.

La police constatent les faits, promet une enquête et veut aider Lydia, mais elle connait déjà les assassins, l'un d'entre eux au moins.

Sebastian, son mari, journaliste, s'était attiré les foudre des narco-trafiquants en publiant des articles contre eux et particulièrement contre Javier Crespo Fuentes, La Lechuza dit la chouette, le chef du cartel des Jardineros.

Javier, l'ami de Lydia, le poète, intelligent, chaleureux qui lui rendait visite régulièrement dans sa librairie. Lydia a peur désormais, elle doit sauver son fils, il faut fuir.

Lydia et Luca vont donc essayer de rejoindre les Etats-Unis, aussi discrètement que possible en partageant la route et le quotidien des migrants...

Arriveront ils à destination ?



Roman très documenté qui m'a bouleversé.

J'ai été happée dès les premières pages de ce récit impossible à lâcher et superbement écrit avec pudeur et retenue.

Un texte fort. Lydia, Luca, Rebeca, Soledad resteront longtemps dans ma mémoire.

Véritable coup de cœur, j'ai adoré.
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American Dirt

Le mois dernier j’ai lu American Dirt de Jeanine Cummins chez 10/18. On a énormément vu passé ce livre sur les réseaux au moment de sa sortie en format poche. Tous les avis été unanime pour dire que, ce livre est une pépite, alors je l’ai sollicité sur Netgalleyfrance.

J’ai quand même laissé passer un peu de temps pour le lire pour ne pas être trop influencé par tous les avis que je venais de lire. Et je ne regrette absolument pas. Ce livre est un coup de cœur, l’écriture est magnifique, les sentiments et les émotions sont décrits avec justesse et on s’attache très vite aux personnages.

Dès les premières pages ont est pris dans une ambiance très dure, et inimaginable pour nous européen. Au fil des pages et des flashbacks de Lydia, on comprend mieux dans quel état d’esprit vivent les Mexicains qui sont confrontés tous les jours aux cartels et à leurs agissements.

Le voyage entrepris par Lydia pour sauver sa vie et surtout celle de son fils, m’ont rappelé un film que j’ai vu il y a plusieurs années Rêve d’Or.

Je n’ai pas envie de vous en dire plus sur les personnages et l’histoire car comme moi je veux que vous vous plongiez dans cette lecture sans idée prédéfinie et que vous vous laissiez porter par le texte.

Cette lecture est belle, touchante, poignante mais incroyablement humaine et émouvante. Je vous la recommande et j’espère que comme moi vous serez séduit par ce texte.

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American Dirt

Ce roman commence dans une violence absolue, un bain de sang effroyable, puis on est cueilli par une émotion douloureuse.

J'ai tout de suite été touchée par la beauté de cette écriture, qui dit si bien les choses, qui nous fait si bien ressentir l'horreur, le chagrin, la peur.

Le danger est partout à Acapulco où l'histoire débute, mais aussi dans tout le Mexique, les cartels ont des ramifications partout, des Monsieur et Madame tout le monde payés pour donner des infos. C'est un univers cruel et sans pitié où règne le racket, la terreur par le meurtre et la torture, les mises en scène macabres, et la corruption pour couronner le tout, ce qui rend les cartels tout-puissants.



Ce roman embarque le lecteur, quasiment en apnée. C'est comme une lame de fond contre laquelle on ne peut rien. On suit la fuite éperdue de Lydia et Luca seuls survivants du massacre de toute leur famille, devenus migrants malgré eux, avec effroi et angoisse, mais aussi un peu d'espoir.

Ce qu'il y a de beau dans cet enfer des migrants, c'est l'immense solidarité et l'abolition des frontières. Hommes et femmes de tous peuples se serrent les coudes dans leur détresse commune.



L'autrice à su créer une vraie diversité dans les personnages, venus de différents horizons, avec chacun une histoire qui lui est propre, réunis dans cette fuite en avant, même pas pour chercher un avenir meilleur mais juste pour fuir l'enfer, voire la mort.

On ne peut qu'être en empathie totale avec eux, et trembler à chaque page. Ce roman est source d'angoisses et de peine mais d'une beauté incroyable. C'est comme une ode à la générosité de l'humanité, mais aussi un doigt pointé sur sa laideur.



J'ai trouvé dans ce récit une densité émotionnelle qui ne faiblit à aucun moment.

Que l'histoire soit axée sur une femme, un enfant et deux adolescentes ajoute une tension supplémentaire car on ne peut s'empêcher de penser qu'elles courent un plus grand danger car plus vulnérables. Surtout quand leur beauté ajoute un risque supplémentaire au péril qui les menace. Mais on sait bien que les femmes ne sont pas le sexe faible. Leur force est intérieure.
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American Dirt

Lydia et son fils Luca sont les seuls survivants d’une fusillade qui a tué seize membres de leur famille, lors de la quinceañera de la nièce de celle-ci. La mère et le fils ne doivent leur survie qu’à un événement fortuit, et ils comprennent vite qu’ils leur faut fuir Acapulco s’ils veulent garder la vie sauve. Pour Lydia, il n’y a aucun doute sur l’identité de la personne ayant commandité les seize meurtres, il s’agit de Javier, ou plutôt La Lechuza, le jefe du cartel Los Jardineros et client régulier de sa petite librairie. Elle a une vague idée du motif qui l’aurait poussé à perpétrer ce massacre, un article que son mari journaliste aurait publié, mais elle aura tout le temps de se pencher sur le sujet pendant sa fuite vers el norte.



Quel roman haletant ! Je me suis attachée à Lydia, Luca, les deux sœurs et le petit Beto. La drogue, la violence, le viol, la corruption (notamment de la police) et l’immigration sont au centre du roman, des sujets très lourds, c’est la première fois que je lis un livre qui prend le parti-pris de montrer l’envers du décor du trafic de drogue et le fléau que représentent les narcos et leurs cartels pour la population locale.

On entre très facilement dans l’histoire, j’ai été happée par les premières pages et j’ai eu beaucoup de mal à reposer le livre malgré les violences décrites. Je ne m’attendais pas spécialement à un happy ending au départ, mais au fil des pages, j’ai vite compris que le but de ce livre était de faire passer un message d’espoir et de tolérance.

Bien que j’ai été sincèrement touchée par cette histoire et que j’ai grandement apprécié cette lecture, certains éléments me paraissent peu probants, notamment lors de la capture du groupe (et surtout ce qu’il s’en suit), certains évènements semblent se dérouler beaucoup trop « facilement » et pour finir, j’ai bien sûr entendu parler de la controverse entourant ce livre, il est notamment reproché à Jeanine Cummins d’avoir fait preuve d’appropriation culturelle. J’ai pour ma part eu l’impression qu’elle s’était beaucoup documentée pour l’écriture de ce livre, j’ai d’ailleurs envie de lire davantage de livres concernant la migration forcée.
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American Dirt

Cette histoire m'a emportée de bout en bout. Je me suis laissée embrigader dans la fuite de Lydia et de Luca, à aucun moment je ne me suis posé la question de savoir qu'elle était la part de vérité dans la description des cartels au Mexique ! Bref le l'ai dévoré mais je me rends compte que je n'ai pas forcément aimé les personnages de cette épopée et qu'il n'ont pas crée chez moi de l'empathie. je suis dans une ambivalence totale.
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American Dirt

Un roman qui débute par le massacre d'une famille mexicaine par un cartel. Seule une mère et son fils vont survivre et vont devoir se lancer dans un périple pour pouvoir rejoindre les Etats-Unis.



C'est un vrai coup de cœur pour ma part. C'est émotionnellement très difficile et éprouvant à lire car l'auteure arrive très bien à nous projeter à la place de tous ces migrants dont l'histoire est terrible. Rien n'est épargné dans cette histoire et on ne peut que compatir au sort de toutes ces personnes obligées de fuir leur pays juste pour survivre. Ce livre est vraiment bouleversant et très bien écrit car malgré tout ça l'auteur ne tombe pas dans la facilité : l'horreur de tout ça est souvent illustré par petites touches, par des petites phrases, des petits signes.



Un livre qu'on devrait tous lire avant d'avoir un avis tranché et simpliste sur l'immigration (d'un côté comme de l'autre) comme on l'entend partout et tout le temps.



Merci Madame Cummins !













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American Dirt

Cela remet les idées en place sur notre petit confort.

Quel courage et quelle force de caractère ont ces migrants.



Devant tant d'adversité, on pourrait croire que c'est exagéré et se dire "mais où l'autrice va-t-elle chercher tout ça".

Mais non. Impossible de se poser cette question, tant l'écriture est forte et sans pathos.



À lire sans hésiter. Car il ramène à la réalité que vivent tant et tant d'humains. Peut-être que la puissance narrative de ce livre tient au fait qu'il n'y a pas de poésie littéraire dans ce livre.

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American Dirt

Imaginez : vous menez une vie tranquille, avec votre famille, vos amis, dans votre ville, et votre métier vous comble. Quand soudain l’horreur s’abat sur vous. Vous perdez (presque) tout : votre famille est assassinée, votre vie est menacée, il vous faut prendre la main de votre fils et tout quitter. Tout. Quitter.



C’est ce qui arrive à Lydia, libraire à Acapulco au Mexique, qui fuit un cartel après avoir vu son mari, sa mère, sa famille se faire tuer. Elle devra tout abandonner et tenter de rejoindre les Etats-Unis sans se faire (r)attraper, tuer, violer, racketter, sans perdre son fils aussi. Elle rencontrera la lumière la plus vive et le noir le plus total au travers toutes les personnes croisées sur sa route. Elle rencontrera aussi beaucoup de gris, des personnes pas foncièrement mauvaises mais qui font de mauvaises choses.



J’avais entendu parler d’« American Dirt » depuis plusieurs mois et il me tardait de le lire. Dès les premières pages, j’ai été happée par les événements, par l’urgence et j’ai lu chaque soir, la boule au ventre en ralentissant mon rythme pour épouser le plus possible celui de l’aventure. Dans le confort de mon lit, sous ma couette, j’ai lu la terreur, la soif, la faim, la saleté, le sang, la poussière.



J’ai été Lydia, héroïne oui, mais héroïne imparfaite. Lydia est humaine et dans sa fuite elle emporte avec elle ses qualités (elle est têtue, elle est fonceuse, elle est intelligente, elle est prête à tout pour son fils) et ses parts d’ombre qui se reflètent dans ses choix, ses trahisons, ses doutes, son égoïsme parfois.



J’ai appris. On parle depuis des années du mur de Trump entre les Etats Unis et le Mexique, on parle d’histoires insupportables d’enfants arrachés à leurs parents, on parle de milliers de personnes mais sans savoir. J’ai lu ici des histoires, romancées certes, mais qui portent la voix de ces personnes qui n’ont d’autre choix que de fuir, et de partir vers un monde meilleur. Qu’ils soient d’Amérique centrale, qu’ils soient de l’autre côté de la Méditerranée, ces gens risquent leur vie, la vie de leurs enfants parfois, pour sauver leur vie.



Vous l’aurez compris, c’est un sujet qui me touche énormément. Alors je laisse de côté les quelques remarques que je pourrais avoir (sur le style notamment, sur quelques longueurs parfois) et les débats qui ont eu lieu outre Atlantique (sur l’appropriation culturelle : Jeanine Cummins est accusée de ne pas être légitime pour écrire sur ce sujet, n’étant pas mexicaine), et je vous dis de plonger dans ce livre, vous n’en ressortirez pas tout à fait indemne.
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American Dirt

Gros coup de coeur pour ce roman.

Il est passionnant, vivant, incroyable, émouvant et triste.

On y suit Lydia et son fils Luca, anéantis par l'assassinat de leur famille (16 personnes) sous leurs yeux, par les cartel de la drogue, devenir des fuyards du Mexique, puis des migrants vers les Etats-Unis, dans le but de rester en vie.

C'est tout un parcours compliqué, difficile, contraignant, dur, où on peut absolument pas du tout faire confiance, à qui que ce soit, car les indics des cartel sont partout, et la vie ne vaut pas rien face à ce pouvoir de la drogue et de l'argent qu'elle génère.

On vit avec Lydia et Luca, puis Soledad et Rebeca, la montée sur La Bestia, train de marchandises remontant vers le Nord, à la frontière, les concessions qu'il faut faire pour rester en vie et continuer, la peur, les coups, tout est incroyablement dur et compliqué.

Les personnages sont très vivants, avec des personnalités complexes, issues de leurs parcours différents, et permettant un récit très vivant, passionnant, sur les multiples difficultés que peut rencontrer un migrant vers un autre pays, dans l'espoir d'une vie et d'un avenir meilleur, que dans son pays d'origine.
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American Dirt

Enorme coup de coeur

A Acapulco, Lydia, libraire, mène une vie paisible avec son mari journaliste Sebastian. Mais celui-ci s'apprête à révéler l'identité de l'un des principaux chefs de cartels de drogue. Elle découvre alors qu'il s'agit de Javier, un client érudit avec qui elle s'est liée d'amitié. Elle s'enfuit aux Etats-Unis avec Luca, son fils de 8 ans, afin d'échapper aux hommes de Javier.

Une mère et un fils qui se battent pour survivre et qui entame un long et périlleux périple pour simplement vivre en paix.

De l'actions, des émotions, des joies et des peurs, des rencontres aussi. L'espoir de jours meilleurs une fois que l'on a tout perdu...

Je viendrai vous en dire plus bientôt promis.






Lien : https://collectifpolar.com
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American Dirt

C’était portant réglé comme sur du papier à musique. L’annonce d’un contrat à sept chiffres pour l’achat du manuscrit, des auteurs en vue comme John Grisham ou Stephen King qui encensent l'ouvrage, nul doute que American Dirt, nouveau roman de Jeanine Cummins, allait connaître le parcours fulgurant du best-seller à l’américaine. Mais peut-on parler d’immigration clandestine, et plus particulièrement de celle issu de la frontière avec le Mexique, lorsque l’on n’est pas soi-même issue de cette communauté ? Aux Etats-Unis où le communautarisme est désormais bien ancré, la question a suscité une polémique au point tel que la romancière a dû interrompre sa tournée pour des raisons de sécurité tandis qu’une pétition signée par une centaine d’auteurs demandait le retrait de l’ouvrage des recommandations de la papesse de la télévision, Oprah Winfrey. A l’heure d’un thème sulfureux comme l’appropriation culturelle qui porte désormais des connotations négatives, une grande partie de la diaspora latino a donc estimé que même si Jeanine Cummins a une grand-mère portoricaine et un mari européen qui fut un temps sans papier, elle n’était pas autorisée à évoquer un sujet si sensible que l’immigration clandestine à une période où un président parlait de bâtir un mur pour régler le problème. Voilà où nous en sommes aux Etats-Unis, lorsqu’il s’agit de choisir le thème d’un roman. Pourtant, même s’il est imparfait ou comporte quelques inexactitudes comme le mentionne certains écrivains, doit-on se priver d’un roman qui évoque le drame quotidien de migrants qui tentent de franchir la frontière américaine, en quête d’un monde meilleurs ? La réponse est assurément non quand bien même pourrait-on éprouver quelques déceptions tant les promesses sont grandes à l’instar d’un bandeau racoleur de Don Winslow évoquant « les raisins de la colère de notre temps ».







Libraire à Acapulco, Lydia est mariée à Sebastián, un journaliste qui traite du sujet délicat des narcotrafiquants qui sévissent dans la région. Alors qu’il publie un portrait du chef d’un des cartels, Lydia découvre qu’il s’agit de Javier un étrange client érudit, fan comme elle de Gabriel Garcia Marques, et avec qui elle s’est liée d’amitié. La parution de l’article bouleverse la vie de Lydia qui doit prendre la fuite avec son fils de huit ans, prénommé Luca et désormais seul survivant du massacre qui a décimé l’ensemble de sa famille. Traqués par les membres du cartel, Lydia et Luca entame le périple des migrants en provenance du sud du continent qui font route vers les Etats-Unis. Un périple dantesque, sur le toit de la Bestia, dénomination des trains de marchandises qui roulent vers le nord. Une route semée d’embûches où il faut affronter policiers corrompus et sicarios déterminés pour franchir cette frontière hostile où le désert devient un piège mortel.







American Dirt débute assurément comme un roman noir avec une mise en scène à la fois subtile et bouleversante où la romancière décline le massacre d’une famille par le prisme de son héroïne et de son fils trouvant refuge dans une salle de bain tandis que les coups de feu résonnent tout autour d’eux. Dès lors il ne s’agit plus que de sensations terribles avec cette mise en exergue de la frayeur latente d’être découvert par les sicarios qui achèvent tous les membres de la famille réunis autour d’un barbecue qui vire à la tragédie. A partir de là, on observe la fuite de Lydia et de son fils Luca qui n’ont pas d’autre choix que prendre la route qu'empruntent tous les migrants du sud du continent américain, afin de trouver refuge aux Etats-Unis. Durant ce parcours dantesque, Lydia se remémore ses liens avec Javier, le commanditaire du massacre, avec qui elle s’était liée d’amitié sans savoir qu’il s’agissait du chef du Cartel de Jadineros sévissant dans l’état de Guerrero. S’attendant à une confrontation avec ce personnage ambivalent qui semblait assez prometteur, on regrettera son absence au fur et à mesure d’un périple qui manque singulièrement d’ampleur pour se concentrer sur la fuite de Lydia et de Luca, deux personnages attachants qui se fraient un chemin dont les embûches semblent se régler miraculeusement, un peu à l’américaine, à l’instar de la manière dont ils trouvent le moyen de combler le manque d’argent qu’ils doivent remettre à leur passeur. On assiste ainsi à une succession de rencontres comme celles de Rebeca et Soledad, deux soeurs au parcours terrible qui viennent du Honduras ou de Beto, une jeune garçon asthmatique que Lydia prend sous son aile. Une manière comme une autre de découvrir des parcours différents de migrants qui semblent pourtant sonner assez faux en se demandant, entre autre, comment ces individus ont pu amasser une somme si importante pour franchir la frontière. Parce qu’en se concentrant sur la fuite de Lydia et de Luca, Jammie Cummins semble oublier l’ensemble de la situation des migrants avec une vision assez étriquée du problème occultant ainsi une vision globale de la situation qui n'en fera donc pas « les raisins de la colère de notre temps ». Toutefois, même si le récit est effectivement truffé d’inexactitudes ou d’approximations quand ce ne sont pas tout simplement des stéréotypes à l’image d’un Mexique qui semble uniquement gouverné par les trafiquants, on appréciera cette aventure qui a tout de même le mérite de nous donner l’image de ce que peut être l’enfer que vivent ces migrants en tentant de franchir la frontière en quête d’une vie meilleure.







Parfois traité sur un mode un peu trop sensationnaliste, American Dirt devient un thriller assez convenu dont on devine un épilogue à l’américaine, assez commun, qui décevra quelque peu des lecteurs qui attendaient, tout comme moi, beaucoup de ce roman que l’on disait pourtant prometteur. Décevant au final.







Jeanine Cummins : American Dirt (American Dirt). Editions Philippe Rey 2020. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Françoise Adelstain et Christine Auché.







A lire en écoutant : La Pistola Y El Corazón de Los Lobos. Album : La Pistola Y El Corazón. 1988 Slash Records Inc.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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